Souvenirs d’anniversaires du prophète qui a fêté ses 88 ans le 21 août
Transmis par Gerry Avant, rédacteur en chef du Church News
Passages marquants de l’article
- Un anniversaire marquant est un bon moment pour « faire un point sur nos objectifs ».
- L’une des choses qui lui ont apporté la plus grande joie a été de répondre aux exhortations du Seigneur et de découvrir d’une certaine manière que l’on répond à la prière de quelqu’un.
« Faire quelque chose pour quelqu’un ce jour-là afin de rendre sa vie meilleure. Trouver quelqu’un qui a des difficultés, qui est malade ou seul, et faire quelque chose pour lui. C’est tout ce que je demanderais. » – Thomas S. Monson
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Au fil des ans, Thomas S. Monson a raconté les pensées et les expériences qui ont enrichi sa vie. Beaucoup de ces souvenirs ont été évoqués lors d’interviews dans le cadre d’articles portant sur son anniversaire. À l’occasion de son 88e anniversaire, le 21 août dernier, le journal Church News a fait un retour en arrière sur certains de ses souvenirs d’anniversaires.
Dans le Church News du 15 août 1992, pour ses soixante-cinq ans, il a dit qu’un anniversaire marquant était un bon moment pour « faire un point sur nos objectifs ».
Il a dit : « Vous faites un point sur vos responsabilités personnelles et familiales et, pour ma part, sur mes responsabilités d’Autorité générale. »
Pendant des années, le président Monson avait pris l’habitude d’être parmi les plus jeune de ses collègues. Il avait à peine vingt-deux ans lorsqu’il a été appelé évêque et seulement trente-et-un ans lorsqu’il a été appelé à présider la mission du Canada. À trente-six ans, il a été appelé au Collège des douze apôtres, rejoignant ainsi des hommes beaucoup plus âgés que lui. Il a dit : « L’âge semble donc être moins un élément clé [dans le Collège des douze apôtres] qu’il ne l’est dans le monde professionnel où, comme jamais auparavant, les gens prennent leur retraite de plus en plus tôt. »
Il a fait remarquer que comme il avait toujours été parmi les plus jeunes apôtres, il avait « en quelque sorte perdu la perspective du fait que, chaque année, il prenait de l’âge comme les autres ».
Le président Monson fait un discours à l’université Brigham Young, à Provo (Utah, États-Unis) le 1er novembre 2011. Photo Ravell Call, Deseret News.
Il a exprimé quelques aspects de sa philosophie : « Je pense que nous avons besoin de comprendre que les Écritures sont sûres, que la doctrine est sûre. Les points doctrinaux de base de l’église sont en place depuis des générations mais le processus par lequel nous atteignons les objectifs du Seigneur varie quelque peu de temps en temps. […]
« Je crois profondément que le Seigneur nous donne des expériences particulières afin de nous préparer à faire face à certaines difficultés que nous allons rencontrer dans notre propre période de service. »
Thomas S. Monson et sa femme, Frances Monson, s’arrêtent un instant à l’extérieur du temple de Oquirrh Mountain (Utah) après la première session de consécration du 21 août 2009, jour de son 82e anniversaire. Photo Gerry Avant.
Dans le cadre d’une interview pour un article à paraître dans le Church News du 23 août 1997, le président Monson, proche de son soixante-dixième anniversaire, s’est prêté à une conversation informelle. Quand la question de son anniversaire prochain lui a été posée, il a hésité un peu.
Cela ne le dérangeait pas d’avoir soixante-dix ans. Ce qui le gênait, c’était de parler de lui.
Un portrait complet du président Monson commence à émerger dès que l’on regarde les différents aspects de sa vie. Par exemple, il connaissait un homme qu’il n’avait plus vu ou à qui il n’avait plus parlé depuis près de dix ans. Il s’est senti poussé à lui écrire une lettre dans laquelle il l’a invité à se joindre à l’église. Peu de temps avant son anniversaire, le président Monson a appris que son ami était devenu membre de l’église, avait reçu la prêtrise de Melchisédek et se préparait à recevoir les bénédictions du temple, tout cela grâce aux quelques minutes qu’il avait prises pour lui écrire.
Le président Monson s’est demandé à voix haute : « Que se serait-il passé si je n’avais pas écrit cette lettre ? » Lorsque le Church News s’est émerveillé qu’il ait le temps d’écrire des lettres, le président Monson a modestement répondu : « Ce n’était pas de longues lettres ». Néanmoins, elles étaient la preuve qu’il se souciait des gens.
Au fil des ans, le président Monson s’est forgé une réputation d’homme d’une grande compassion. Il a passé d’innombrables heures à visiter des personnes dans les hôpitaux, les centres de soins et chez elles afin de leur apporter du réconfort et de la joie, et souvent pour leur donner des bénédictions de la prêtrise ou se joindre à la famille des malades pour de ferventes prières.
Le 26 juin 2011, Thomas S. Monson rend visite à Pat Davies dans le pieu de Toronto (Ontario) qu’il avait organisé en 1962. Photo Gerry Avant.
Le président Monson, qui se décrit comme un optimiste, a dit qu’il commence souvent sa journée en fredonnant ou en sifflant. Parfois c’est un refrain de comédie musicale de Broadway, comme l’air de « Golden Days » tiré de l’opérette intitulée The Student Prince. À d’autres moments, il fredonne un cantique comme « Quels fondements fermes » ou « Oh, j’ai besoin de toi ».
Il a dit qu’avec l’âge, de temps en temps il prend un moment pour faire le point sur sa vie. Il nous a confié : « Chaque jour je lis la rubrique nécrologique. Quand vous voyez des gens de votre âge qui sont affligés et qui ont des maladies graves, je crois que cela vous donne envie de faire de votre mieux chaque jour. Quelqu’un a dit : ‘Si tu ne vis que dans le passé seulement, alors demain, tes souvenirs de la veille seront vides !’ » Le Church News a répondu qu’il est peu probable que les souvenirs de la veille du président Monson soient vides.
Le président Monson a dit qu’il sentait la grande responsabilité de rendre compte de la façon dont il utilise son temps ici sur terre. Concernant les années qui passent, il a dit : « Vous voyez vos enfants grandir. Vous regardez vos petits-enfants, et vous vous dites : ‘Et si je n’étais plus ici ? Ai-je fait tout mon possible pour les préparer à leur rôle dans la vie ?’ Vous vous rendez compte que vous ne faites jamais vraiment tout, mais vous voulez faire mieux que ce que vous avez fait. »
Le président Monson a dit qu’une des choses qui lui apporte le plus de joie est de « ressentir les exhortations du Seigneur, l’inspiration. Quand vous agissez en conséquence, vous découvrez d’une certaine manière que vous répondez à la prière de quelqu’un. »
Le dimanche 1er mai, après la reconsécration du Temple d’Atlanta, Thomas S. Monson prend Vivian Frost dans ses bras. Photo Gerry Avant, Church News
Dix ans plus tard, en 2007, quand il a été fêté son quatre-vingtième anniversaire, il ressentait toujours la même chose.
Après le décès de James E. Faust, son ami de longue date et collègue dans la première présidence, le président Monson a eu une surcharge de responsabilités.
Le mardi 14 août, le président Monson s’est joint au président Hinckley pour l’oraison funèbre à l’occasion de l’enterrement du Président Faust. Les deux jours suivants ont été chargés pour le président Monson qui était le seul conseiller restant dans la Première Présidence. Pourtant, le jeudi 16 août au soir, alors qu’il se préparait à rentrer chez lui, il a dit à sa secrétaire qu’il sentait qu’il devait rendre visite à un ami qui avait fait partie du collège des instructeurs dont il était le président lorsqu’ils étaient jeunes. Il avait appris le jour même que son ami avait été admis dans un centre de soins et, bien que rien n’ait été divulgué sur son état de santé, il a ressenti qu’il ne devait pas remettre sa visite à plus tard.
Au centre de soins, le président Monson a vu que les heures de son ami sur terre étaient comptées. Il lui a donné une bénédiction avec l’aide d’un des fils de cet homme. Le lendemain matin, 17 août, le président Monson a été informé du décès de son ami.
Le 9 janvier 2012, Thomas S. Monson rend visite à un ami de longue date, Eldred G. Smith, dont c’était le 105e anniversaire et avec qui il discute dans la bonne humeur. Photo Scott G. Winterton, Deseret News.
Lors d’une interview au Church News, une heure à peine après avoir appris le décès de son ami, le président Monson a dit : « Il ne faut jamais remettre une inspiration à plus tard. Lorsque vous suivez l’inspiration, et qu’ensuite vous prenez du recul, vous vous rendez compte que c’est le Seigneur qui vous a inspiré. Je me sens bien à l’idée de savoir que le Seigneur sait qui je suis et qu’il me connaît suffisamment bien pour savoir que s’il a une mission et que s’il me donne l’inspiration de m’en charger, le travail sera fait. C’est le témoignage de ma vie. »
Le Church News n’a pas fait d’interview du président Monson à l’occasion de son quatre-vingt-cinquième anniversaire. Au lieu de cela, il y a eu un reportage sur un programme, donné le 17 août au centre de conférence, contenant de la musique, des récits et des témoignages de reconnaissance en son honneur. Le programme était intitulé : « Âge d’or : une célébration de la vie ».
Thomas S. Monson se tient parmi les anciens combattants des États-Unis applaudis par le public à l’occasion du concert de la fête de la journée de la Constitution qui a eu lieu le 14 septembre 2012 dans le Tabernacle de Salt Lake parrainé par la section de Valley Forge (Utah) de la fondation Freedoms Foundation. Photo R. Scott Lloyd.
Henry B. Eyring, premier conseiller dans la Première Présidence, a fait remarquer que le président Monson est toujours prompt et agréable. « Prompt à converser, prompt à tout écouter. »
Il a parlé de l’amour du président Monson pour les autres et de sa disposition à les servir.
« Son service se distingue par le fait qu’il se soucie de son prochain et que, comme le Sauveur, il va vers les pauvres, les malades et n’importe qui d’autre dans le besoin. Il est pour les gens, célèbres ou inconnus, un pasteur accompli. »
Il a été témoin de l’hommage rendu au président Monson sur « une route de campagne dans le désert d’Arizona » par des membres qui s’étaient rassemblés pour le saluer au passage de sa voiture qui allait en direction de l’aéroport après la consécration d’un temple.
Le président Eyring a ajouté : « Le prophète a demandé au chauffeur de lui permettre de serrer la main d’un couple et de leurs jeunes enfants qui se tenaient dans le sable au bord de la route. Il n’y n’avait aucune maison en vue, mais dès que le président Monson a commencé à serrer la main des enfants, des familles ont surgi de nulle part. Il les a toutes saluées avec un sourire radieux et toutes ont souri de joie en retour. […] Il leur a transmis la chaleur de l’amour pur du Christ, sans se soucier de son propre confort et de sa sécurité, et ne prêtant attention qu’aux réactions des gens qu’il aimait et saluait. »
« La route et les collines arides me rappelaient la région située au-dessus de la mer de Galilée où des foules s’étaient rassemblées pour sentir l’amour du Seigneur mortel.
« Ce jour là, ces saints des derniers jours étaient attirés vers le prophète du Sauveur, serviteur ordonné de leur époque. « Et il les a bénis en leur accordant sa pleine attention, aimante et patiente, tandis qu’ils lui rendaient hommage. »
Thomas S. Monson serre la main des membres à son arrivée pour la consécration du temple de Calgary (Alberta) le dimanche 28 octobre 2012. Photo Gerry Avant.
En outre, Le président Eyring a ajouté qu’il avait vu le président Monson « aller vers les gens en tant que représentant du Seigneur, y compris vers des enfants, dans diverses régions du monde. »
Il a précisé : « Il a fait vivre un moment merveilleux non seulement aux gens qu’il saluait, mais également à nous qui en avons été témoins. Je ne suis plus le même, ni aucun des participants, parce que j’ai ressenti cet amour et que cela nous a changés.
« Plus d’une fois, me rappelant son exemple, j’ai fait un effort et je suis sorti de ma zone de confort pour aller vers quelqu’un qui avait besoin d’attention, d’encouragement et d’aide.
« Le Président Monson a énormément fait ça, oralement et par écrit, de manière très poignante, et nous a même demandé d’aller, comme lui, vers les autres de la part du Seigneur. L’Église en a été changée sur toute la terre pour des générations.
« Nous sommes ici ce soir pour honorer son service. Nous pouvons le faire ce soir, demain et toute notre vie, en servant les autres comme il les sert.
« Je suis reconnaissant d’être l’objet de son amour et j’essaie de suivre son exemple. »
Le président Monson, au centre, et ses conseillers, Henry B. Eyring, à gauche, et Dieter F. Uchtdorf, devant le Temple d’Oquirrh Mountain à South Jordan (Utah), entre deux sessions de consécration du dimanche 21 août 2009. Photo Jeffrey Allred, Deseret News.
Dieter F. Uchtdorf, deuxième conseiller dans la Première Présidence, a dit : « Il y a quelques semaines, j’ai eu l’occasion d’être avec les membres de l’Église à Goerlitz, en Allemagne, pour célébrer l’anniversaire de la consécration du lieu de réunion faite par le président Monson il y a vingt ans. Ils étaient très reconnaissants, ainsi que tous les habitants de la région, envers le président Monson pour les bénédictions qu’il a prononcées à un moment crucial pour l’Allemagne et pour l’Europe. Ces bénédictions sont toujours citées dans le monde entier comme la preuve de sa vision prophétique qui était claire dans les premiers temps de son ministère. »
Thomas S. Monson salue les jeunes qui participent au spectacle culturel du samedi soir, le 17 novembre 2012, à l’occasion de la reconsécration du temple de Boise, en Idaho, le 18 novembre. Photo Gerry Avant.
Le Président Uchtdorf a évoqué un déplacement qu’il a fait en compagnie du président Monson pour se rendre à une conférence régionale dans le Nord de l’Allemagne. Cela faisait plusieurs années que le président Monson ne s’était pas rendu dans cette région mais il se souvenait toujours du nom de beaucoup de membres et tenait spécialement à rencontrer Michael Panitsch, ancien président de pieu et patriarche. Le président Uchtdorf a dit au président Monson que frère Panitsch était malade et ne pouvait pas assister à la conférence. Le président Monson a dit : « Alors nous irons à lui. »
Le président Monson avait été opéré d’un pied peu avant le voyage et il avait mal quand il marchait mais il a monté cinq étages afin de faire cette visite.
le Président Uchtdorf a dit : « Il devait s’arrêter tous les quelques pas pour que la douleur se calme. Il ne s’est jamais plaint. Il a refusé de renoncer.
Il a donné une belle bénédiction à frère Panitsch, lui a redonné courage et l’a remercié de sa vie de service. »
Lors du spectacle culturel du 17 novembre 2012, la veille de la reconsécration du Temple de Boise (Idaho), Thomas S. Monson a présenté le « ballon du match » qui lui avait été offert après la partie du programme dans laquelle avait été présenté un match de football. Photo Gerry Avant.
À l’occasion du quatre-vingt-unième anniversaire du président Monson, le Church News lui a demandé quel serait le cadeau idéal que pourraient lui faire les membres du monde entier. Sans hésitation, il a répondu : « Faire quelque chose pour quelqu’un ce jour-là afin de rendre sa vie meilleure. Trouver quelqu’un qui a des difficultés, qui est malade ou seul, et faire quelque chose pour lui. C’est tout ce que je demanderais. » (Church News, 23 août 2008).
Sa réponse devrait donc permettre à tous les membres de savoir quoi lui offrir pour son anniversaire cette année.
Thomas S. Monson serre la main avec une jeune fille au moment où il quitte l’estrade après la session du samedi matin de la 184e Conférence générale annuelle de l’église, le 5 avril 2014. Photo Scott G. Winterton, Deseret News.