Conférence des femmes à l’université Brigham Young
Leçons apprises en invitant le Christ à être l’auteur de mon histoire


Leçons apprises en invitant le Christ à être l’auteur de mon histoire

Conférence des femmes à l’université Brigham Young, 2024

Vendredi 3 mai 2024

C’est une époque glorieuse pour être une femme, une femme d’alliance, dans l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours.

De quoi ou de qui est-ce que je tire cet optimisme ?

Permettez-moi de commencer par mon témoignage que l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours est dirigée par un puissant prophète de Dieu, le président Nelson, lequel est porte-parole du Seigneur sur la terre aujourd’hui, non seulement auprès des membres de l’Église mais aussi du monde entier.

Pourquoi est-ce que je me sens réconfortée, inspirée, remplie d’espoir et aimée lorsque j’entends parler le président Nelson et que j’étudie ses paroles ? Parce qu’il parle au nom du Sauveur dont il dirige l’Église. Les paroles du président Nelson sont celles de Jésus-Christ, qu’il prononce en sa qualité de prophète pour nous inciter à changer et à nous rapprocher de Jésus-Christ.

Je me sens infiniment bénie de servir à cette époque. Le président Nelson est particulièrement sensible à notre cause, nous sœurs de l’Église. Il est le père de neuf filles. Il nous comprend !

Le président Nelson nous aime, chères sœurs. Il se préoccupe de notre santé physique, émotionnelle et spirituelle. Il veut que nous soyons heureuses. Il nous dirige vers le Sauveur, qui est notre source de soulagement. Jésus-Christ est la source ultime de mon optimisme.

J’ai personnellement étudié les paroles du président Nelson et j’écoute l’un de ses discours tous les matins quand je me prépare pour la journée. Ses messages prophétiques rassurants, pleins d’espoir et d’amour, m’apportent toujours de la force pour faire face aux défis de la journée. Je découvre sans cesse de nouvelles choses et je me surprends à souligner et à noter des idées auxquelles je n’avais pas pensé auparavant.

Sœurs, le prophète a répondu à mes questions, ou il m’a donné confiance alors que je cherchais encore des réponses.

Je pense qu’il a également répondu à beaucoup de vos questions. Mais je crains que, parfois, nous cherchions tous des réponses auprès de sources peu fiables ou que nous ne puisions pas dans les meilleures : c’est-à-dire le prophète, les Écritures et l’Esprit.

Nous sommes habitués aux réponses rapides et concises d’une recherche sur Google. Nous posons notre question et obtenons vite une réponse, et si elle ne nous satisfait pas, nous pouvons faire défiler les pages pour trouver une réponse qui nous convient.

Comparez cela à ce que le prophète nous a invités à faire : laisser Dieu prévaloir en vivant de manière digne et en apprenant à reconnaître les inspirations et les réponses du Saint-Esprit, ce qui nécessite des efforts.

Le président Nelson a déclaré : « Dans les jours à venir, il ne sera pas possible de survivre spirituellement sans l’influence directrice, réconfortante et constante du Saint-Esprit. »

Maintenir la présence de l’Esprit exige des efforts, de l’énergie, la prière, l’étude des Écritures et des paroles des prophètes vivants, une préparation à prendre la Sainte-Cène, le repentir et des actes personnels de dévotion quotidienne. C’est ainsi, mes sœurs, que nous obtiendrons nos réponses !

Peut-être pensez-vous que vous n’avez pas le temps de faire tout cela. Vous poursuivez peut êtes des études, vous attendez un enfant, vous avez des enfants et vous les élevez et prenez soin d’eux, vous avez un emploi, vous servez dans l’Église, vous vous occupez de vos parents, peut-être faites-vous beaucoup de ces choses simultanément.

Je l’ai fait.

J’espère que vous pourrez tirer des enseignements de mon expérience.

Ce que j’ai découvert en jonglant avec mes responsabilités, c’est qu’il est essentiel d’établir des priorités pour réussir et être heureux.

L’amour envers Dieu et l’amour envers ses enfants : ce sont les première et deuxième priorités.

Ma vie professionnelle en tant qu’avocate n’a jamais figuré parmi ces deux premières priorités.

Mon travail était le moyen de parvenir à une fin : une source de bénédictions pour ma famille.

Lorsque nous donnons la priorité aux premier et deuxième grands commandements, nous laissons Dieu prévaloir.

Lorsque nous donnons la priorité à notre amour pour Dieu et à notre amour pour notre prochain et notre famille, les choses qui n’ont pas d’importance éternelle disparaissent de la liste.

À l’époque où j’étais occupée à élever trois jeunes garçons, à essayer d’être une épouse dévouée, à tenir un cabinet d’avocat et à servir dans mes appels au sein de l’Église, il m’est arrivé d’étudier les Écritures de manière irrégulière et principalement afin de remplir mon appel du dimanche.

Cependant, j’ai appris que je suis beaucoup plus compétente et efficace lorsque j’inclus l’étude des Écritures dans ma routine quotidienne.

J’accomplis davantage de choses quand je fais d’abord ce qui compte le plus !

Lorsque nous accordons la priorité aux actes quotidiens de dévotion envers notre Père céleste et le Sauveur – notamment à la prière, et à l’étude des Écritures et des paroles des prophètes vivants, nous permettons à l’Esprit d’être notre compagnon constant.

C’est alors que nous recevons des réponses, des directives pour notre vie et une clarté de pensée.

Attention, je ne dis pas que le fait de laisser Dieu prévaloir et d’avoir la compagnie de l’Esprit rendra votre chemin facile. Nous avançons vers le haut. Il s’agit d’une ascension. Il y aura des moments éprouvants, des jours, des mois, voire des années difficiles. Il n’est pas question de confort ; mais de grandir, de changer, d’embrasser notre nature divine et de devenir semblables au Sauveur.

Sœurs, je vous invite à approfondir votre témoignage des vérités fondamentales. Oui, cela demande des efforts. Mais à mesure que nous comprenons et embrassons ces vérités fondamentales, notre désir de laisser Dieu prévaloir dans notre vie grandit. Nous permettrons à Jésus-Christ d’être l’auteur et le consommateur de notre foi et de notre histoire. Nous voudrons lui confier notre vie, en tirant force et pouvoir de notre lien d’alliance avec lui.

Je vous invite à demeurer au tronc de l’arbre.

Consacrez votre temps précieux à vous efforcer de comprendre les points de doctrine fondamentaux qui nourrissent les racines de l’arbre. Par exemple :

  • La nature de votre relation d’alliance avec Dieu

  • Le Sauveur et son expiation

  • Comment exercer votre foi en lui

  • Le glorieux plan du bonheur

Ensuite, lorsqu’une question se présente, telle une feuille de l’arbre, réfléchissez à la manière dont elle se rattache à la branche puis au tronc, ou à la doctrine fondamentale de l’Évangile.

Par exemple, lorsque je suis fermement enracinée dans la vérité que Dieu nous aime et dirige son œuvre par l’intermédiaire des prophètes vivants, que je connais cette « doctrine du tronc », je peux être satisfaite même si je ne connais pas la réponse à la question illustrée par la feuille de l’arbre.

Nous devons payer le prix pour savoir que les prophètes de Dieu constituent son porte-parole, que Jésus-Christ dirige activement son Église et que nous pouvons lui faire entièrement confiance même lorsque nous ne comprenons pas tout. C’est alors que, les feuilles puisent dans le contexte et la compréhension spirituelle qui proviennent du tronc de l’arbre.

Une femme m’a demandé récemment : « Sœur Johnson, vous semblez si certaine au sujet du prophète ; vous ne cessez de citer le président Nelson avec tant de conviction ! Comment puis-je obtenir mon propre témoignage de lui et des quinze prophètes, voyants et révélateurs ? »

J’ai répondu à ma nouvelle amie, et je le dis à vous toutes : « Faites l’expérience de leurs paroles. »

Désirez croire que c’est l’Église rétablie de Jésus-Christ parce qu’elle a été organisée de la même manière que le Sauveur a organisé son Église lorsqu’il était sur la terre : avec douze apôtres.

Exercez votre foi et plantez les paroles du président Nelson dans votre cœur en étudiant ses messages dans un esprit de prière. Ce sont de bonnes semences et elles vous épanouiront l’âme ; elles éclaireront votre compréhension.

Continuez à nourrir cette semence, lorsqu’elle commence à grandir, en appliquant les conseils du président Nelson. Sœurs, je vous promets que par votre foi et votre diligence, la semence poussera et la récompense en sera un fruit délicieux.

En ce qui me concerne, le fruit délicieux est l’optimisme face à l’incertitude. C’est être confiant quand on ne possède pas la réponse à chaque question. C’est la joie et le chagrin qui surviennent en même temps. C’est mettre ma confiance en Jésus-Christ pour qu’il soit l’auteur et le consommateur de mon histoire.

Le président Nelson a récemment fait référence à « deux femmes vaillantes : Ève, ‘la mère de tous les vivants’, et Marie, la mère de notre Seigneur Jésus-Christ. » Ce sont de magnifiques exemples de personnes qui s’en sont remis complètement au Seigneur et qui lui ont fait entièrement confiance. Elles sont l’illustration même de ce que signifie laisser Dieu prévaloir.

Prenons le cas d’Ève. Elle se trouvait dans le jardin d’Éden. La vie était belle, pas d’épines ni de chardons, une abondance de nourriture, tout était paisible. Mais Ève, « la mère de tous les vivants », a exercé ce don divin qu’est le libre arbitre et, avec « courage et sagesse », a mangé du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Son choix de quitter le confort du jardin pour les problèmes de ce monde nous a permis, à vous et moi, de choisir de venir sur cette terre et d’être mis à l’épreuve. Vais je exercer le don divin du libre arbitre pour laisser Dieu prévaloir dans ma vie comme Ève ?

Le président Nelson a expliqué : « C’est notre glorieuse mère Ève, avec sa vision à long terme du plan de notre Père céleste, qui a déclenché ce que nous appelons ‘la Chute’. Son choix avisé et courageux et le soutien d’Adam ont mis en œuvre le plan du bonheur conçu par Dieu. Ils ont donné la possibilité à chacun d’entre nous de venir sur terre, de recevoir un corps et de prouver que nous choisirions de défendre Jésus-Christ maintenant, tout comme nous l’avons fait dans la vie prémortelle. »

Le choix d’Ève n’a pas été une chute vers le bas mais une chute vers l’avant, une chute vers le haut, parce qu’elle a laissé Dieu prévaloir.

Je pense que « peu d’entre nous […] incluraient dans [l’]histoire [de leur vie] ces épreuves qui les raffinent. [Nous resterions dans le jardin à élaborer notre propre récit]. Mais n’aimons-nous pas l’apogée glorieuse des histoires que nous lisons lorsque les protagonistes surmontent les difficultés ? Les épreuves [ces moments qui nous amènent à nous dépasser] sont les éléments de l’intrigue qui rendent nos […] histoires fascinantes, intemporelles, inspirantes, porteuses de foi et dignes d’être racontées. » L’histoire d’Ève vaut la peine d’être racontée parce qu’elle a choisi de quitter le confort du jardin. Il n’y aurait pas eu d’histoire à raconter si elle y était demeurée.

« Vaillante », « avisée », « courageuse », tels sont les mots utilisés par les prophètes pour décrire la décision d’Ève.

Sans leur choix, Ève et Adam « n’[auraient] jamais eu de postérité et [ils] n’[auraient] jamais connu le bien et le mal, la joie de [leur] rédemption et la vie éternelle que Dieu donne à tous ceux qui obéissent ».

Pensez à Marie, la mère de Jésus-Christ. Également vaillante, avisée et courageuse, elle a été choisie pour être la mère du Sauveur du monde. Le président Nelson a dit d’elle : « Marie, mère de notre Rédempteur, était l’exemple parfait de la soumission totale à la volonté de Dieu. […] Elle a su garder des confidences. […] Dans la foi, elle a enduré le chagrin. » Et lorsque notre Père céleste a retiré son Esprit pour que Jésus-Christ puisse accomplir son sacrifice expiatoire, Marie est restée avec son fils.

Rappelez-vous sa réponse à l’ange qui lui rappelait la mission qu’elle avait acceptée dans le monde prémortel : « Je suis la servante du Seigneur ; qu’il me soit fait selon ta parole ! » Autrement dit, « [je] laiss[e] Dieu prévaloir ».

Sœurs, ces héroïnes scripturaires et d’autres sont la confirmation que les femmes qui sont disposées à laisser Dieu prévaloir font partie intégrante et jouent même un rôle essentiel dans le plan du bonheur de Dieu pour ses enfants. À l’occasion de la fête des mères, célébrons les contributions de ces deux mères nobles et courageuses qui ont littéralement changé le monde.

Dans l’appel qu’il nous a lancé, à nous les femmes qui avons fait alliance avec Dieu, le président Nelson a dit :

« Nous […] avons besoin de votre force, votre conversion, votre conviction, votre capacité de diriger, votre sagesse et vos voix. Le royaume de Dieu ne peut pas être complet sans des femmes qui contractent des alliances sacrées, les honorent et parlent avec le pouvoir et l’autorité de Dieu ! […]

[…] Nous avons besoin de femmes qui ont le courage et la vision de notre mère Ève. »

En mars 2024, le président Nelson a réitéré cet appel :

« Sœurs, nous avons besoin de vos voix pour enseigner la doctrine du Christ. Nous avons besoin de votre capacité, en tant que femmes, de détecter la tromperie et d’exprimer la vérité. Nous avons besoin de votre sagesse inspirée dans vos conseils de famille, de paroisse et de pieu, ainsi que dans d’autres lieux d’influence à travers le monde. Votre famille, l’Église et le monde ont besoin de vous ! Sœurs, personne ne peut tout faire et vous ne devriez pas non plus essayer de tout faire. Cependant, je sais à quel point votre rôle est crucial dans l’édification du royaume de Dieu. »

À jamais gracieux et toujours aimant, le président Nelson nous a bénies de façon que nous puissions atteindre notre objectif. Il a dit : « Je vous bénis afin que vous preniez conscience que vos dons divins de filles de Dieu vous donnent le pouvoir non seulement de changer des vies, mais aussi de changer le monde ! »

Oh mes sœurs, j’espère que le Saint-Esprit vous confirme à quel point vous jouez un rôle essentiel dans la préparation du monde à la seconde venue de notre Sauveur. Sur invitation divine, nous pouvons « préparer les générations futures de l’Église du Seigneur et du monde » à ce jour glorieux, si nous sommes disposées à laisser Dieu prévaloir.

« Jésus-Christ se tient prêt à nous utiliser comme instruments divins, comme des crayons taillés par sa main, pour écrire un chef-d’œuvre ! Par sa miséricorde, il est disposé à m’utiliser, moi, un crayon chétif, comme instrument entre ses mains, si j’ai la foi de le laisser faire, de le laisser écrire mon histoire. »

Sœurs, je fais écho à un discours que j’ai prononcé lors de la conférence générale d’octobre 2021 intitulé « Invitez le Christ à être l’auteur de votre histoire ». Mon histoire personnelle, ma propre lutte, se trouve dans ce discours.

En 2016, après trois décennies de mariage où j’ai connu la maternité, où mon mari, Doug, et moi avons veillé à l’éducation et à l’amour de nos trois fils, où j’ai pratiqué le droit à temps plein, où nous avons servi dans nos appels dans l’Église et pourvu aux besoins de notre famille élargie, nous avons été appelés à servir comme dirigeants de la mission d’Arequipa, au Pérou. Nous sommes partis juste après la naissance de notre premier petit-fils. À l’époque, je pensais savoir exactement ce que cela signifiait de laisser le Sauveur écrire mon histoire. Doug et moi lui avons consacré trois ans parce que nous avions fait alliance dans la maison du Seigneur de faire des sacrifices et de consacrer nos talents, notre temps et notre énergie à l’édification de son royaume.

Nous sommes rentrés chez nous en 2019 et comptions alors deux nouvelles petites-filles. Je me suis installée dans mes nouvelles fonctions. Nos deux fils aînés étaient mariés, et le plus jeune était amoureux et allait bientôt se marier. Je n’aurais plus d’enfants vivant sous mon toit. Je suis retournée à mon métier d’avocat, et mon appel préféré était celui de Maman et de Mamie.

Puis est venu l’appel de présidente générale de la Primaire. L’histoire confortable que j’avais écrite pour moi-même consistait à passer du temps avec ma famille, et une autre décennie à pratiquer le droit pour assurer ma sécurité financière et à servir dans ma paroisse ou au temple.

Je vous témoigne qu’en respectant les alliances que nous avons contractées, nous ouvrons la voie de communication pour recevoir la révélation par l’intermédiaire du Saint-Esprit. Et c’est grâce aux manifestations de l’Esprit que j’ai sentis la main du Maître écrire mon histoire avec moi.

Qu’allais-je pouvoir faire avec davantage de foi en Jésus-Christ et dotée de la force et du pouvoir qui augmentent les capacités et découlent du respect des alliances ? J’allais pouvoir accepter le prochain appel lancé par le président Nelson à servir en tant que présidente générale de la Société de Secours.

Sœurs, que se serait-il passé si je m’en étais tenue à mon récit confortable ? J’aurais pu avoir la joie de passer plus de temps avec mes petits-enfants et l’assurance d’une sécurité financière que je n’ai pas actuellement. Et je serais passée à côté d’une expérience qui a donné lieu à un examen de conscience, sollicité mes efforts et affermi ma foi. Une ascension? Oui. En vaut-elle la peine ? Oh que oui !

Je témoigne que « parce que [le Sauveur] connaît parfaitement notre potentiel, il nous conduira là où nous n’aurions jamais imaginé aller. »

Je suis certaine qu’il vous conduira aussi là où vous n’auriez jamais imaginé aller et que, par votre service, vous progresserez dans votre âme. Laissez Dieu vous guider pour marcher aux côtés de quelqu’un qui a besoin de vous.

Vous pourriez apprendre à lire à une femme adulte, ou peut-être servir auprès d’enfants immigrants. Peut-être dirigerez-vous une association locale qui veillera à la sécurité des parcs pour les familles. Si nous laissons Dieu prévaloir, il nous conduira exactement là où il a besoin de nous et où nous n’aurions jamais imaginé.

Le président Nelson a déclaré que nous « recevons plus de foi en faisant quelque chose qui demande plus de foi ».

Je sais que c’est vrai. Car en laissant Dieu prévaloir dans ma vie, en le laissant écrire mon histoire, ma foi en Jésus-Christ a grandi.

Alors comment est-ce que vous allez le laisser prévaloir ?

De quelle manière cela s’illustre-t-il pour une jeune fille qui poursuit des études et qui désire se marier et fonder une famille ? Dallin H. Oaks a expliqué que le choix ne se fait pas entre la famille, les études ou la carrière. Il a dit : « C’est le moment que nous devons choisir. […] Et nous recherchons l’inspiration du Seigneur et les enseignements de ses serviteurs pour le faire. »

En abordant ce sujet, je suis sensible aux personnes qui ont le désir sincère et durable de se marier et d’avoir des enfants dans cette vie mais qui sont célibataires.

Je sais que de nombreuses sœurs élèvent seules leurs enfants à cause d’un décès ou d’un divorce.

Je connais d’innombrables sœurs mariées qui désirent avoir des enfants mais qui souffrent d’infertilité ou ont subi des fausses couches.

Sœurs, merci de vous accrocher fermement à votre foi au Christ et de marcher avec lui. Je sais que vous avez fait des choix justes et que vous avez des désirs justes. Je sais que vous souffrez. Vous voulez que le calendrier change. Ce n’est pas le récit que vous avez écrit pour vous-même. Mon cœur souffre pour vous.

J’ai fait des études, de premier cycle et en faculté de droit. Je me suis mariée à mi-chemin de mon cursus de droit. J’ai eu mon fils aîné l’année qui a suivi l’examen du barreau. J’ai eu des enfants, et mon mari et moi leur avons prodigué notre amour et nos soins tandis que nous occupions tous les deux un emploi. Nous avions beaucoup à faire et menions parfois une vie trépidante ; nous étions amenés à dépasser nos limites et parfois fatigués. Je l’ai soutenu et il m’a soutenu. La famille était, et elle l’est toujours, notre priorité absolue. Mon mari et moi avons recherché l’inspiration dans nos choix et la sélection des moments opportuns. C’est ce que nous nous sommes sentis poussés à faire. Nous avons essayé de laisser Dieu prévaloir.

D’un point de vue financier et professionnel, il aurait été logique de ne pas avoir d’enfants jusqu’à ce que ma carrière soit mieux établie. Cependant, chères sœurs, en laissant Dieu écrire notre histoire, nous faisons parfois des choses que le monde ne comprend pas. J’ai jonglé entre les grossesses, les accouchements, l’éducation des enfants, le covoiturage, le baseball, les responsabilités dans l’Église, le soutien de mon mari et ma carrière professionnelle. J’ai eu de la joie à jongler avec tout cela et je ne le regrette pas. Nous étions confiants quant à notre trajectoire parce que nous laissions Dieu prévaloir.

Sœurs, ne vous méprenez pas. Je ne suggère pas que vous suiviez ma ligne de conduite. Votre histoire et mon histoire ne sont pas les mêmes. Je vous raconte la mienne parce que c’est celle que je connais. Ce que nous partageons est notre motivation : laisser Dieu prévaloir.

Être mère est ma priorité absolue. C’est ma joie ultime. Dieu a béni nos premiers parents et leur a commandé d’être féconds, de multiplier et de remplir la terre. Le premier commandement donné à Adam et Ève « concernait leur potentiel de parents ».

Mes identités fondamentales sont fille de Dieu, femme d’alliance et disciple de Jésus-Christ. Et mon objectif principal, autrement dit mon centre d’intérêt, ma passion et ma vocation de femme, c’est d’être mère. Il s’agit là de notre premier objectif, notre appel sacré, en tant que filles de parents célestes. Mon orientation vers la maternité et l’intérêt que j’y accorde étaient compatibles avec la poursuite diligente de mes études. Il nous est commandé de rechercher la connaissance, dont une part s’obtient par l’instruction, et dont la plus grande part résulte de notre orientation, en tant que filles de Dieu, vers la maternité, laquelle nous apprend à devenir semblables à Dieu en cultivant l’amour, la compassion et la patience.

Laisser Dieu prévaloir implique de l’inviter à jouer un rôle dans le calendrier de nos choix.

Je suis éternellement reconnaissante d’avoir reçu l’inspiration du Seigneur et les conseils des prophètes pour choisir d’inviter des enfants dans notre famille aux moments où nous l’avons fait. J’éprouve une telle gratitude d’avoir suivi l’inspiration et de ne pas avoir laissé les influences du monde, le confort, les honneurs ou l’argent entraver mon choix d’atteindre mon potentiel divin en ayant des enfants et en les élevant.

Si les femmes cessent d’avoir des enfants et d’en prendre soin, cette expérience dans la condition mortelle prend fin. Il est vital, alors, que les femmes et les hommes ne négligent pas ou ne rejettent pas la responsabilité sacrée d’être parents.

De multiples études en sciences sociales démontrent un impact négatif et décisif sur les nations et les civilisations qui cessent d’avoir des enfants. Dans de nombreuses régions du monde, le nombre moyen de naissances par femme est inférieur à deux. Cela signifie que notre propre remplacement n’est pas assuré.

En tant que dirigeants de l’Église, nous sommes préoccupés par les nouvelles tendances en matière de mariage et de natalité. Aux États-Unis, au cours des trente dernières années, nous avons constaté une baisse de huit à neuf points dans le pourcentage de citoyens qui ont déjà été mariés. Ces chiffres « représentent un problème mondial ». Quand les gens ne se marient pas, les naissances diminuent.

Les États-Unis ont récemment franchi un seuil où, parmi les adultes âgés de dix-huit à cinquante-cinq ans, la proportion d’adultes célibataires sans enfants est supérieure à celle d’adultes mariés avec des enfants.

Les enfants sont essentiels au maintien de la civilisation. Ils sont essentiels au plan glorieux du bonheur. Le commandement que notre Père céleste nous a donné de multiplier et de remplir la terre « reste en vigueur ».

Mes chères sœurs, je sais que dans votre cœur, vous désirez sincèrement vous marier et avoir des enfants, pourtant, beaucoup d’entre vous sont célibataires ou souffrent d’infertilité.

Ma meilleure amie, qui ne s’est jamais mariée et n’a jamais eu d’enfants, a aimé les miens et pris soin d’eux. Ils ne se substituent pas à ses propres enfants. Mais c’est la preuve qu’elle reste orientée vers la maternité.

Mon fils et ma belle-fille s’efforcent actuellement de surmonter des fausses couches qui se répètent. Leur désir est juste. Ils cherchent à laisser Dieu prévaloir dans leur vie mais, pour l’instant, ma belle-fille ne parvient pas à mener une grossesse à terme. Rappelez-vous que lorsque nous demandons avec foi à Jésus-Christ d’être l’auteur et le consommateur de notre histoire, nous devons être prêts à interpréter un rôle inconfortable dans l’espoir d’en jouer un qui soit, bien que douloureux, finalement plus grandiose et plus céleste que nous ne pouvons l’imaginer.

Je compte, parmi mes chers amis, un couple sans enfant qui s’est marié tard dans la vie et qui a souffert d’infertilité. Ils ont demandé avec foi s’ils devaient adopter des enfants. Ils étaient prêts à accepter la réponse, même si dans l’histoire qu’ils avaient écrite eux-mêmes, ils espéraient une naissance miraculeuse. Au lieu d’un bébé, ils se sont sentis poussés à adopter quatre sœurs âgées de cinq à dix-sept ans. Ce n’était absolument pas le récit qu’ils avaient écrit pour eux-mêmes. Mais quelle histoire magnifique Dieu a-t-il écrite avec eux !

Le président Nelson a enseigné : « Aider un autre être humain à parvenir à son potentiel céleste fait partie de la mission divine de la femme. Mère, instructrice ou éducatrice, elle façonne l’argile vivante pour lui donner la forme de ses espérances. En partenariat avec Dieu, elle a pour mission divine [de donner la vie] et d’aider les âmes à [atteindre l’exaltation]. Telle est la mesure de sa création. C’est ennoblissant, édifiant et exaltant. »

Quelle que soit notre situation personnelle, nous faisons tous partie de la famille de Dieu, nous sommes membres d’une famille sur la terre et nous nous préparons à être des parents éternels. Les bénédictions de l’exaltation qui nous sont accessibles grâce au Sauveur, Jésus-Christ, comprennent une postérité. Ainsi, que nous soyons scellés et ayons des enfants dans cette vie ou dans la suivante, notre but est l’exaltation, qui peut devenir nôtre si nous contractons et respectons des alliances. Lorsque nous entrons dans une relation d’alliance avec Dieu, nous sommes liés verticalement à lui, et nous ne sommes jamais seuls. Nous recevons « une mesure supplémentaire de [son] amour et de [sa] miséricorde ».

Le président Nelson a enseigné :

« Contracter une alliance avec Dieu change notre relation avec lui pour toujours. Nous recevons une mesure supplémentaire d’amour et de miséricorde. Cela influence qui nous sommes et comment Dieu nous aidera à devenir ce que nous pouvons devenir. […]

Les personnes qui contractent des alliances sacrées et les respectent reçoivent la promesse de la vie éternelle et de l’exaltation, ‘le plus grand de tous les dons de Dieu’ (Doctrine et Alliances 14:7). Jésus-Christ est le garant de ces alliances. […] Les personnes qui respectent leurs alliances, aiment Dieu et le laissent prévaloir sur toutes les autres choses font de lui l’influence la plus puissante de leur vie. »

En tant que femmes d’alliances, nous planifions de nous marier, d’avoir des enfants et de les élever, et nous nous y préparons. Quel appel sacré et saint ! Nous aimons, dirigeons, servons et maternons afin de montrer notre amour à Dieu et à ses enfants parce que nous voulons le laisser prévaloir dans notre vie.

Mes amies, c’est une époque glorieuse pour être une femme, une femme d’alliance, dans l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. La compréhension de notre rôle, de notre objectif et de notre responsabilité dans le plan du bonheur nous ennoblit, nous rassure et nous donne de la joie. Le fait de savoir que nous avons un prophète vivant qui nous prépare pour ce qui nous attend m’apporte la paix, et même l’optimisme, au milieu de l’incertitude. Ma relation d’alliance avec Dieu me donne confiance. Ma confiance dans mes alliances repose sur Jésus-Christ.

Je témoigne qu’il vit, que son amour pour nous s’est manifesté dans sa volonté d’offrir sa vie et d’expier pour chacun de nous. Il est l’auteur et le consommateur de ma foi et de mon histoire. Au nom de Jésus-Christ. Amen.

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