Soyez au meilleur de vous-mêmes
Chacun … doit s’efforcer d’apprendre son devoir et de l’accomplir ensuite de son mieux.
Mes frères bien-aimés de la prêtrise, qui êtes assemblés ici dans ce centre de conférence complet et partout dans le monde, je me sens petit devant la responsabilité que j’ai de vous adresser la parole. J’approuve les messages qui vous ont déjà été donnés et je vous exprime à chacun mon amour sincère ainsi que ma reconnaissance pour votre foi et votre dévouement.
Frères, nos responsabilités de détenteurs de la prêtrise, comme les expliquent les Doctrine et Alliances, sont des plus grandes : « Le pouvoir et l’autorité de la prêtrise supérieure, ou Prêtrise de Melchisédek, est de détenir les clefs de toutes les bénédictions de l’Église…» Et, plus loin : « Le pouvoir et l’autorité de la moindre prêtrise, ou Prêtrise d’Aaron, est de détenir les clés du ministère d’anges et d’administrer les ordonnances extérieures, la lettre de l’Évangile, le baptême de repentir pour la rémission des péchés, conformément aux alliances et aux commandements. »
En 1958, Harold B. Lee, qui a par la suite été le onzième président de l’Église, a dit que la prêtrise était « les troupes du Seigneur[…]contre les forces du mal.»
Le président Taylor a déclaré que « le pouvoir qui se manifeste par la prêtrise est tout simplement le pouvoir de Dieu. »
Ces déclarations inspirées de prophètes de Dieu nous aident à comprendre que chaque homme, chaque garçon qui détient la prêtrise de Dieu se doit d’être digne de ce grand honneur et de cette grande responsabilité. Chacun d’eux doit s’efforcer d’apprendre son devoir et de l’accomplir ensuite de son mieux. En le faisant, nous donnons à notre Père céleste et à son Fils Jésus-Christ les moyens d’accomplir leur œuvre ici-bas. C’est nous qui sommes leurs représentants ici-bas.
Dans le monde dans lequel nous vivons, nous rencontrons des difficultés dont certaines peuvent nous sembler vraiment insurmontables. Cependant, avec Dieu à nos côtés, nous ne pouvons pas échouer. En détenant sa sainte prêtrise dignement, nous serons victorieux.
Je vous dis, à vous qui détenez la Prêtrise d’Aaron, que j’espère sincèrement que chacun de vous est conscient de l’importance de son ordination à la prêtrise. Vous jouez un rôle essentiel dans la vie de tous les membres de votre paroisse lorsque vous bénissez et distribuez la Sainte-Cène chaque dimanche.
J’ai eu l’honneur d’être le secrétaire de mon collège des diacres. Je me souviens des nombreuses tâches que nous avions l’occasion de remplir en tant que membres de ce collège. Distribuer la Sainte-Cène, collecter les offrandes de jeûne chaque mois et prendre soin des uns des autres, c’est ce qui me vient immédiatement à l’esprit. Cependant la tâche la plus effrayante que j’aie eu à accomplir m’a été donnée lors d’une réunion de dirigeants de notre conférence de paroisse. Le membre de la présidence de pieu qui présidait la réunion a demandé à un certain nombre d’officiers de la paroisse de prendre la parole. Ce qu’ils ont fait. Puis, sans le moindre avertissement, il s’est levé et a dit : « Nous allons maintenant demander à l’un de nos plus jeunes officiers de paroisse, Thomas S. Monson, secrétaire du collège des diacres, de nous parler de son appel et de rendre son témoignage. » Je n’ai aucun souvenir de ce que j’ai pu dire, mais je n’ai jamais oublié l’expérience ou la leçon que j’en ai tirée. C’est l’apôtre Pierre qui a dit : « [Soyez] toujours prêts à vous défendre […], devant quiconque vous demande raison de l’espérance qui est en vous. »
S’adressant à une génération précédente de détenteurs de la prêtrise, le Seigneur a fait la promesse suivante: « J’irai devant votre face. Je serai à votre droite et à votre gauche, et mon Esprit sera dans votre cœur, et mes anges seront tout autour de vous pour vous soutenir. »
Ce n’est pas le moment d’avoir peur, mes frères, mais plutôt d’avoir la foi, c’est le moment que chacun d’entre nous, détenteurs de la prêtrise, soit au meilleur de lui-même.
Même si notre traversée de la condition mortelle nous mène parfois au danger, je vais vous faire ce soir trois suggestions qui, si nous les appliquons, nous mettront en sécurité. Les voici
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Étudiez diligemment;
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Priez avec ferveur,
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Menez une vie juste.
Ces suggestions ne sont pas nouvelles ; elles vous ont été enseignées et répétées maintes et maintes fois. Cependant, si nous les intégrons dans notre vie, nous aurons la force de résister à l’adversaire. Si nous les ignorons, nous permettrons à Satan d’avoir de l’influence et du pouvoir sur nous.
Premièrement, étudiez diligemment. Tout détenteur de la prêtrise doit étudier quotidiennement les Écritures. Le bachotage n’est pas, tant s’en faut, aussi efficace que la lecture et l’application quotidiennes des Écritures dans notre vie. Apprenez les leçons qu’enseignent les Écritures. Apprenez le contexte et le cadre des paraboles du Maître et des exhortations des prophètes. Étudiez-les comme si chacune d’elles vous était adressée, car c’est le cas.
Le prophète Léhi et son fils Néphi ont tous deux découvert dans une vision l’importance d’obtenir la parole de Dieu et d’ensuite s’y tenir fermement. Au sujet de la barre de fer dont il avait eu la vision, Néphi dit à ses frères incrédules, Laman et Lémuel :
« Je leur dis que c’était la parole de Dieu, et [que] quiconque prêtait l’oreille à la parole de Dieu et s’y tenait fermement ne périrait jamais ; et [que] les tentations et les traits enflammés de l’adversaire ne pourraient pas non plus avoir le dessus sur lui au point de l’aveugler pour l’entraîner vers la destruction.
« C’est pourquoi, moi, Néphi, je les exhortai à faire attention à la parole du Seigneur ; oui, je les exhortai, de toute l’énergie de mon âme et de toute la faculté que je possédais, à faire attention à la parole de Dieu et à se souvenir de toujours garder ses commandements en tout. »
Que vous déteniez la Prêtrise d’Aaron ou celle de Melchisédek, je vous promets que, si vous étudiez diligemment les Écritures, votre pouvoir d’éviter la tentation et de recevoir la direction du Saint-Esprit dans tout ce que vous faites augmentera.
Deuxièmement, priez avec ferveur. À Dieu, tout est possible. Hommes de la Prêtrise d’Aaron et hommes de la Prêtrise de Melchisédek souvenez-vous de la prière que Joseph Smith a faite dans le bosquet sacré. Regardez autour de vous et voyez le résultat de la réponse à cette prière.
Adam a prié, Jésus a prié. Nous connaissons le résultat de leurs prières. Il ne fait pas de doute que celui qui remarque un passereau qui tombe, entend les supplications de notre cœur. Souvenez-vous de la promesse : « Si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée. »
Vous qui m’entendez et qui avez des difficultés grandes ou petites, sachez que la prière donne de la force spirituelle; c’est le passeport pour la paix. La prière est le moyen par lequel nous nous adressons à notre Père céleste, qui nous aime. Parlez-lui en prière, puis écoutez la réponse. La prière accomplit des miracles.
Daisy Ogando habite à New York, où vivent plus de huit millions de personnes. Il y a quelques années de cela, Sœur Ogando a rencontré les missionnaires et ils lui ont enseigné l’Évangile. Petit à petit, ils ont perdu contact. Le temps a passé. Puis, en 2007, les principes de l’Évangile que lui avaient enseignés les missionnaires se sont ravivés dans son cœur.
Un jour, alors qu’elle montait dans un taxi, Daisy a vu des missionnaires de loin, mais ils ont disparu de sa vue avant qu’elle ait pu les appeler. Elle a prié notre Père céleste avec ferveur et lui a promis que, s’il lui amenait encore une fois les missionnaires d’une manière ou d’une autre, elle leur ouvrirait la porte. Elle est retournée chez elle avec la foi que Dieu avait entendu sa prière et qu’il y répondrait.
Entre-temps, deux jeunes missionnaires qui avaient prié et travaillé sincèrement pour trouver des personnes à instruire, examinaient un jour les rapports d’enseignement des missionnaires qui avaient précédemment travaillé dans leur quartier. Ce faisant, ils tombèrent sur le nom de Daisy Ogando. Lorsqu’ils arrivèrent à son appartement, l’après-midi même où Sœur Ogando avait fait cette prière simple mais fervente, elle leur ouvrit la porte et leur dit les mots qui sont une douce musique aux oreilles de tous les missionnaires qui les ont déjà entendus : « Entrez, je vous attendais ! »
Deux prières ferventes ont ainsi été exaucées, le contact a été rétabli, les leçons missionnaires ont été données et les dispositions ont été prises pour que Daisy et son fils Eddy soient baptisés.
Souvenez-vous de prier avec ferveur.
Ma dernière suggestion, mes frères est : menez une vie juste. Ésaïe, ce grand prophète de l’Ancien Testament, a confié cette responsabilité inspirante aux détenteurs de la prêtrise: « Ne touchez rien d’impur […] purifiez-vous, vous qui portez les vases de l’Éternel. » C’est on ne peut plus clair.
Les détenteurs de la prêtrise ne sont pas forcément éloquents. Ils ne possèdent pas forcément des diplômes supérieurs dans des domaines d’études compliqués. Ils peuvent très bien n’avoir que peu de moyens. Mais Dieu ne fait pas acception de personnes et il soutient ses serviteurs en justice lorsqu’ils évitent les maux de notre époque et mènent une vie vertueuse et pure. Je vais illustrer mon propos.
À environ 1500 kilomètres au nord de Salt Lake City, se trouve la belle ville de Calgary dans la province d’Alberta, au Canada, où se tient le célèbre Stampede de Calgary, l’un des plus grands événements annuels du Canada et le plus grand spectacle de rodéo du monde. Ce festival, qui dure dix jours, se compose d’une compétition et de spectacles de rodéo ainsi que de concours agricoles et de courses de cantines ambulantes. La parade du festival qui défile le jour de l’ouverture est l’une des plus anciennes et plus grandes traditions de ce festival. La parade parcourt près de cinq kilomètres dans le centre de Calgary, sous les yeux d’un public d’au moins 350 000 spectateurs, dont beaucoup sont habillés en cow-boy.
Il y a plusieurs années, la fanfare d’un grand lycée d’Utah avait auditionné pour faire partie de la parade de ce festival et avait reçu les billets de participation tant convoités. Cette fanfare s’était lancée dans des mois de collectes de fonds, de répétitions matinales dans les rues, et d’autres préparatifs pour pouvoir faire le voyage jusqu’à Calgary et participer à la parade, où une fanfare remporterait le premier prix.
Le jour du départ est finalement arrivé, et les élèves impatients et leurs accompagnateurs sont montés à bord des bus et se sont mis en route pour le long voyage jusqu’à Calgary.
En chemin, le convoi s’est arrêté à Cardston, dans la province d’Alberta, au Canada, pour y passer la nuit. Les sœurs de la Société de Secours de Cardston leur avaient préparé des sachets repas pour qu’ils puissent manger avant de repartir. Brad, l’un des membres de la fanfare, qui était prêtre dans la Prêtrise d’Aaron, n’avait pas faim et avait décidé de garder son déjeuner pour plus tard.
Il aimait s’asseoir à l’arrière du bus. En allant prendre sa place habituelle pour se préparer pour le reste du voyage jusqu’à Calgary, il a lancé son sac repas sur l’étagère derrière la dernière rangée de sièges. Le sac repas est resté près de la vitre arrière du bus sous le soleil d’un après-midi de juillet. Malheureusement, le sac repas contenait un sandwich oeuf-salade. Pour ceux qui ne comprennent pas ce que cela veut dire, je dirai simplement que ce sandwich doit être placé au réfrigérateur. S’il n’est pas mis au réfrigérateur et qu’il est exposé à une forte chaleur telle que celle produite par le soleil tapant à travers la vitre d’un bus par une journée ensoleillée, il devient l’incubateur efficace de plusieurs variétés de bactéries qui peuvent causer ce que l’on appelle communément une intoxication alimentaire.
Quelque temps avant d’arriver à Calgary, Brad a eu faim. Se souvenant du sachet repas, il a englouti le sandwich œuf-salade. Lorsque les bus sont arrivés à Calgary et ont roulé dans la ville, l’enthousiasme des membres de la fanfare a augmenté, sauf celui de Brad. Malheureusement, tout ce qui a augmenté en lui c’étaient les maux d’estomac et les autres malaises qui vont de pair avec une intoxication alimentaire. Vous savez de quoi il s’agit.
Lorsqu’ils sont arrivés à destination, les membres de la fanfare sont descendus du bus. Mais pas Brad. Bien que sachant que ses camarades de la fanfare comptaient sur lui pour jouer du tambour dans la parade le lendemain, Brad, plié en deux par la douleur, était trop malade pour quitter le bus. Providentiellement pour lui, deux de ses amis, Steve et Mike, qui venaient de recevoir leur diplôme du lycée et qui avaient récemment été ordonnés à l’office d’ancien dans la Prêtrise de Melchisédek, se sont rendu compte que Brad manquait à l’appel et sont partis à sa recherche.
Lorsqu’ils ont trouvé Brad à l’arrière du bus et ont compris ce qui s’était passé, ils se sont sentis impuissants. Ils se sont finalement rendu compte qu’ils étaient anciens et qu’ils détenaient le pouvoir de la Prêtrise de Melchisédek pour bénir les malades. En dépit de leur manque total d’expérience dans les bénédictions de la prêtrise, les deux nouveaux anciens avaient foi dans le pouvoir qu’ils détenaient. Ils lui ont fait l’imposition des mains et, invoquant l’autorité de la Prêtrise de Melchisédek, ont prononcé les mots simples « au nom de Jésus-Christ », pour le bénir et pour qu’il guérisse.
Dès cet instant, les symptômes ont complètement disparu. Le lendemain matin, Brad a pris place avec le reste des membres de la fanfare et a défilé fièrement dans les rues de Calgary. La fanfare a reçu le premier prix ainsi que le ruban bleu tant convoité. Cependant le plus important de l’histoire est que deux jeunes détenteurs de la prêtrise, inexpérimentés mais dignes, ont répondu à l’appel de représenter le Seigneur pour servir leur prochain. Lorsqu’ils ont dû utiliser leur prêtrise pour aider une personne qui en avait désespérément besoin, ils ont pu répondre à cet appel parce qu’ils menaient une vie juste.
Mes frères, sommes-nous préparés pour notre voyage à travers la vie ? Le chemin peut être difficile par moments. Tracez votre route, soyez prudents et décidez d’étudier diligemment, de prier avec ferveur et de mener une vie juste.
Ne désespérons jamais, car l’œuvre dans laquelle nous nous sommes engagés est celle du Seigneur. Quelqu’un a dit: « Le Seigneur façonne le dos pour qu’il porte le fardeau dont il est chargé. »
Nous pouvons avoir la force que nous recherchons avec ferveur pour faire face aux difficultés d’un monde complexe et changeant quand, avec de la force de caractère et un courage résolu, nous déclarons avec Josué : « Moi et ma maison, nous servirons l’Éternel. » Je témoigne de cette vérité divine, au nom de Jésus-Christ notre Seigneur. Amen.