2000-2009
Aider autrui à reconnaître les murmures de l’Esprit
Octobre 2009


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Aider autrui à reconnaître les murmures de l’Esprit

Nous pouvons aider autrui à mieux reconnaître les murmures de l’Esprit lorsque nous rendons témoignage de l’influence du Saint-Esprit dans notre vie.

À la fin de la journée, deux missionnaires commencent à ren-trer chez eux lorsque, soudain, l’un se tourne vers l’autre et lui dit : « J’ai le sentiment que nous devons nous arrêter pour essayer encore un dernier endroit. » Un instructeur au foyer se sent poussé à appeler l’une des familles chez qui il est allé quelques jours auparavant seulement. Une jeune fille prévoit de participer à la fête organisée par l’une de ses camarades de classe mais a le sentiment qu’elle doit rester chez elle cette fois-là.

Comment les missionnaires ont-ils su qu’il fallait frapper chez une personne qui priait pour qu’ils viennent ? Ou comment l’instructeur au foyer a-t-il su qu’il fallait appeler une famille qui en avait désespérément besoin ? Ou la jeune fille, qu’il fallait éviter une situation dans laquelle on pourrait porter atteinte à ses principes ? Dans chacune de ces situations, ils ont été guidés par l’influence du Saint-Esprit.

Des membres du monde entier ont régulièrement des expériences similaires et des gens désirent sentir l’Esprit les guider dans leur vie quotidienne. Chacun peut apprendre à reconnaître les murmures de l’Esprit mais cet apprentissage peut être facilité si d’autres personnes nous aident à comprendre l’influence du Saint-Esprit, rendent leur témoignage et créent une atmosphère où l’on peut ressentir l’Esprit.

Comprendre la doctrine

Les Doctrine et Alliances parlent de l’importance qu’il y a à aider les autres à comprendre. Il est dit aux parents qui sont « en Sion, ou dans l’un de ses pieux organisés » d’aider leurs enfants « à comprendre la doctrine1 ».

Que nous soyons dans une classe, dans une leçon missionnaire ou dans une soirée familiale, l’enseignement de la doctrine sur le Saint-Esprit peut aider les autres à comprendre ce don important. Nous apprenons que « l’Esprit du Christ est donné à tout homme afin qu’il puisse discerner le bien du mal2 », mais que le droit à la compagnie constante du Saint-Esprit est donné aux membres lorsqu’ils reçoivent ce don par l’imposition des mains de ceux qui en ont l’autorité3.

Nous pouvons continuer d’avoir cette compagnie si nous sommes dignes. Il nous est dit que « l’Esprit du Seigneur ne demeure pas dans des temples qui ne sont pas saints4 » et que, si « la vertu orne sans cesse [nos] pensées, alors… le Saint-Esprit sera [notre] compagnon constant5 ».

Les Écritures et les prophètes enseignent quel effet cela fait d’avoir cette compagnie constante. Le Seigneur nous dit : « Je te le dirai dans ton esprit et dans ton cœur par le Saint-Esprit qui viendra sur toi et qui demeurera dans ton cœur6 ». Énos a déclaré : « Pendant que je luttais… spirituellement, voici, la voix du Seigneur parvint… à mon esprit7. » Joseph Smith a dit : « Lorsque vous ressentez l’intelligence pure se répandre en vous, elle peut vous donner des idées soudaines8. » Henry B. Eyring a décrit l’influence du Saint-Esprit comme « une paix, une espérance et une joie ». Il a ajouté : « J’ai presque toujours ressenti aussi une sensation de lumière9. »

Mais ma description préférée a été faite par un garçon de huit ans qui venait de recevoir le Saint-Esprit. Il a dit : « C’était comme la lumière du soleil. »

Rendre témoignage

Cependant, il n’est pas toujours facile de discerner ces moments de « lumière » tout de suite. Le Livre de Mormon nous parle de Lamanites fidèles qui ont été « baptisés de feu et du Saint-Esprit et [qui] ne le savaient pas10 ».

Nous pouvons aider autrui à mieux reconnaître les murmures de l’Esprit lorsque nous rendons témoignage de l’influence du Saint-Esprit dans notre vie. Souvenez-vous que certaines expériences sont trop sacrées pour être racontées. Cependant, si nous rendons témoignage de l’influence de l’Esprit, il y a plus de chances pour que les personnes qui ne connaissent pas bien ces murmures les reconnaissent lorsqu’elles ont des sentiments semblables.

J’ai été la première de ma famille à me joindre à l’Église. Lorsque j’avais huit ans, je m’attendais à me sentir un peu différente, du fait de mon baptême. Pour être honnête, la seule sensation que j’ai eue lorsque l’on m’a sortie de l’eau, c’était celle d’être entièrement trempée. J’ai pensé que quelque chose de plus profond allait se produire lors de ma confirmation. Cependant, lorsque j’ai reçu le Saint-Esprit, je me sentais heureuse, c’est vrai, mais certainement pas différente de ce que j’étais quelques minutes auparavant.

Ce n’est que le lendemain, lors de la réunion de jeûne et de témoignages, que j’ai ressenti ce que je reconnais maintenant comme l’influence du Saint-Esprit. Un frère s’est levé pour rendre témoignage et parler des bénédictions de son appartenance à l’Église. J’ai ressenti une vague de chaleur m’envahir. Je n’avais que huit ans mais je me suis rendu compte que c’était quelque chose de différent. J’ai senti une paix descendre sur moi et j’ai eu le sentiment distinct que mon Père céleste était content de moi.

Créer une atmosphère où l’on peut ressentir l’Esprit

Il y a des endroits où il est plus facile de ressentir l’Esprit. C’est le cas des réunions de témoignages et des conférences générales. Il est certain que c’est aussi le cas des temples. Le défi à relever, pour chacun de nous, est de créer une atmosphère où nous pouvons ressentir l’Esprit tous les jours dans notre foyer et chaque semaine à l’église.

L’une des raisons pour lesquelles il nous est recommandé de prier et de lire les Écritures chaque jour est que ces activités favorisent la présence de l’Esprit dans notre foyer et dans la vie des membres de notre famille.

L’Esprit étant souvent décrit comme une petite voix douce11, il est important d’avoir un moment de calme dans notre vie également. Le Seigneur nous a fait cette recommandation : « Soyez calmes et sachez que je suis Dieu12. » Si nous nous réservons chaque jour un moment de calme, où nous ne sommes pas bombardés par la télévision, l’ordinateur, les jeux vidéo et les appareils électroniques portatifs, nous permettons à cette voix douce et légère de nous donner des révélations personnelles et de nous chuchoter des paroles douces qui nous guideront, nous rassureront et nous réconforteront.

De même, à l’église, nous pouvons créer une atmosphère qui permet à l’Esprit de confirmer ce qui est enseigné. Les instructeurs et les dirigeants font plus qu’enseigner des leçons ou de diriger des réunions. Ils aident chaque membre à entendre les murmures de l’Esprit. Richard G. Scott a dit : « Si vous ne faites rien d’autre dans votre relation avec vos élèves que de les aider à reconnaître et à suivre les murmures de l’Esprit, vous serez une source de bénédictions immenses et éternelles dans leur vie13. »

Une instructrice des Rayons de soleil a enveloppé chacun de ses élèves dans une couverture pour leur enseigner que l’influence de l’Esprit ressemble au confort et à la sécurité de cette couverture. Une mère en visite a également entendu cette leçon.

Bien des mois plus tard, elle a remercié cette instructrice. Elle lui a raconté qu’elle n’était plus pratiquante lorsqu’elle avait accompagné sa fille à la Primaire. Plusieurs semaines après la leçon, elle avait fait une fausse couche. Elle était accablée de chagrin quand, soudain, elle a ressenti une grande chaleur et une grande paix. Elle a eu l’impression que quelqu’un l’enveloppait d’une couverture chaude. Elle a reconnu le réconfort de l’Esprit et a su que notre Père céleste connaissait sa situation et l’aimait.

Lorsque nous parvenons à comprendre les murmures de l’Esprit, nous sommes en mesure de l’entendre nous enseigner « les choses paisibles du royaume14 » et « tout ce que [nous devons] faire15 ». Nous reconnaissons alors les réponses à nos prières et nous savons comment vivre l’Évangile plus pleinement chaque jour. Nous sommes guidés et protégés. Et nous pouvons cultiver ce don si nous suivons ces inspirations. Chose plus importante encore, nous le sentons nous témoigner du Père et du Fils16.

Lorsque j’étais jeune fille, j’ai ressenti l’Esprit me rendre témoignage, lors d’une conférence de jeunesse, de la véracité de l’Évangile rétabli. Pour nous préparer à la réunion de témoignages, nous avons chanté : « L’Esprit du Dieu saint ». J’avais chanté ce cantique bien des fois lors des réunions de Sainte-Cène. Mais en cette occasion, j’ai ressenti l’Esprit presque dès la première note. Quand nous avons chanté « le voile commence à s’ouvrir à nos yeux17 », j’ai su qu’il ne s’agissait pas seulement de belles paroles. C’étaient aussi de belles vérités.

Le Saint-Esprit m’a confirmé que Dieu le Père vit. Il aime chacun de nous. Il nous connaît individuellement et personnellement. Il entend les supplications de notre cœur et répond à ces prières sincères.

Jésus-Christ est notre Sauveur et notre Rédempteur. Il est venu sur terre au midi des temps pour expier nos péchés. Et il reviendra. Ces aspects de l’Évangile et tous les autres qui constituent mon témoignage sont ancrés dans mon cœur grâce à l’influence du Saint-Esprit. Au nom de Jésus-Christ. Amen.

Notes

  1. D&A 68:25.

  2. Moroni 7:16.

  3. Voir Ancrés dans la foi, 2004, p. 170.

  4. Hélaman 4:24.

  5. D&A 121:45-46.

  6. D&A 8:2.

  7. Énos 1:10.

  8. Joseph Smith, dans History of the Church, 3:381.

  9. Henry B. Eyring, « Gifts of the Spirit for Hard Times », Ensign, juin 2007, p. 18.

  10. 3 Néphi 9:20.

  11. Voir 1 Rois 19:12 ; 1 Néphi 17:45 ; D&A 85:6.

  12. D&A 101:16 : voir aussi Psaumes 46:10.

  13. Richard G. Scott, Helping Others to Be Spiritually Led (discours à des instructeurs de religion, 11 août 1998), p. 3 ; dans L’enseignement, pas de plus grand appel, p. 48.

  14. D&A 36:2.

  15. Voir 2 Néphi 32:1-5.

  16. Voir 2 Néphi 31:18.

  17. « L’Esprit du Dieu saint », Cantiques, n° 2.