« Vois ! Je suis un Dieu de miracles »
Les miracles, les signes et les prodiges abondent parmi les disciples de Jésus-Christ de nos jours, dans votre vie et dans la mienne.
Mes chers frères et sœurs, c’est un grand honneur pour moi de me tenir devant vous aujourd’hui. Je me joins à ceux qui ont déjà pris la parole lors de cette conférence pour vous témoigner que Jésus-Christ vit. Il dirige son Église, il parle à son prophète, le président Nelson, et il aime tous les enfants de notre Père céleste.
En ce dimanche de Pâques, nous commémorons la résurrection de Jésus-Christ, notre Sauveur et Rédempteur1, le Dieu puissant, le Prince de la paix2. Son expiation, dont sa résurrection après trois jours dans un tombeau d’emprunt est le point culminant, demeure le plus grand miracle de toute l’histoire de l’humanité. Il a déclaré : « Car voici, je suis Dieu ; et je suis un Dieu de miracles3. »
Dans le Livre de Mormon, le prophète Mormon demande : « Les miracles ont-ils cessé parce que le Christ est monté au ciel et s’est assis à la droite de Dieu4. » Il répond : « Non ; et les anges n’ont pas cessé non plus de servir les enfants des hommes5. »
Après la crucifixion, un ange du Seigneur est apparu à Marie et à quelques autres femmes qui s’étaient rendues au tombeau pour oindre le corps de Jésus. L’ange dit :
« Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant6 ?
« Il n’est point ici ; il est ressuscité7. »
Le prophète Abinadi, dans le Livre de Mormon, a proclamé ce miracle :
« Si le Christ n’était pas ressuscité d’entre les morts, […] il n’aurait pu y avoir de résurrection.
Mais il y a une résurrection ; c’est pourquoi la tombe n’a pas de victoire, et l’aiguillon de la mort est englouti dans le Christ8. »
Les œuvres miraculeuses de Jésus-Christ ont conduit les premiers disciples à s’exclamer : « Quel est donc celui-ci, qui commande même au vent et à l’eau, et à qui ils obéissent9 ? »
En suivant Jésus-Christ et en l’écoutant prêcher l’Évangile, les premiers apôtres ont assisté à de nombreux miracles. Ils ont témoigné : « Les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, et la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres10. »
Les miracles, les signes et les prodiges abondent parmi les disciples de Jésus-Christ de nos jours, dans votre vie et dans la mienne. Les miracles sont des actes divins, des manifestations et des expressions du pouvoir infini de Dieu, et une confirmation qu’il est « le même hier, aujourd’hui et à jamais11 ». Jésus-Christ qui a créé les mers peut les apaiser ; lui qui a donné la vue aux aveugles peut tourner notre attention vers les cieux ; lui qui a purifié les lépreux peut se charger de nos infirmités ; lui qui a guéri l’homme boiteux peut nous appeler à nous lever en disant : « Viens et suis-moi12. »
Beaucoup d’entre vous ont été témoins de miracles, plus que vous ne le croyez. Ils peuvent paraître modestes comparés à Jésus ramenant les morts à la vie. Mais un miracle ne se définit pas par son ampleur, mais seulement par le fait qu’il vient de Dieu. Certaines personnes insinuent que les miracles ne sont que des simples coïncidences ou de la chance pure. Mais le prophète Néphi a condamné les personnes qui « dédaignent la puissance et les miracles de Dieu, et se félicitent entre eux de leur sagesse et de leur science, afin d’obtenir du gain et d’écraser la face des pauvres13 ».
Les miracles se produisent par l’intervention divine de celui qui a « le pouvoir de délivrer14 ». Les miracles sont un prolongement du plan éternel de Dieu, ils sont un lien vital entre la terre et les cieux.
L’automne dernier, sœur Rasband et moi nous sommes rendus à Goshen, en Utah, pour une émission Face-à-Face mondiale diffusée à plus de 600 000 personnes dans seize langues différentes16. Cette émission devait se concentrer sur les événements du Rétablissement de l’Évangile de Jésus-Christ, avec des questions posées par des jeunes adultes du monde entier. Sœur Rasband et moi avions personnellement relu les questions, qui nous ont permis de témoigner de l’appel de prophète de Joseph Smith, du pouvoir de la révélation dans notre vie, du processus continu qu’est le rétablissement de l’Évangile, et des vérités et des commandements que nous chérissons. Un grand nombre de personnes qui écoutent aujourd’hui ont suivi cette émission miraculeuse.
Initialement, l’émission devait être diffusée depuis le Bosquet sacré dans l’État de New York, où Joseph Smith a témoigné : « Je vis deux Personnages dont l’éclat et la gloire défient toute description, et qui se tenaient au-dessus de moi dans les airs. L’un d’eux me parla, m’appelant par mon nom et dit, en me montrant l’autre : Celui-ci est mon fils bien-aimé. Écoute-le16 ! Frères et sœurs, çà c’était un miracle.
La pandémie mondiale nous a obligés à déplacer l’émission à Goshen, en Utah, où l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours a reconstitué une partie de l’ancienne ville de Jérusalem pour en faire un lieu de tournage. Ce dimanche soir là, sœur Rasband et moi nous trouvions à quelques kilomètres de Goshen quand nous avons vu une épaisse fumée venant de l’endroit où nous devions nous rendre. Des feux de forêt embrasaient les alentours et nous nous inquiétions pour l’émission. En effet, vingt minutes avant le début de la diffusion, une panne de courant s’est produite dans toute l’installation. Pas d’électricité ! Pas de diffusion. Certaines personnes suggérèrent d’utiliser un générateur, mais il était impossible de savoir s’il pourrait alimenter tous les équipements complexes dont nous avions besoin.
Tous les participants au programme, y compris les narrateurs, les musiciens, les techniciens et même vingt jeunes adultes de ma propre famille élargie, étaient pleinement investis dans ce qui devait avoir lieu. Je me suis éloigné de leurs pleurs et de leur confusion pour supplier le Seigneur qu’un miracle se produise. J’ai prié : « Père céleste, j’ai rarement demandé un miracle, mais je t’en demande un maintenant. Cette réunion doit avoir lieu pour tous nos jeunes adultes dans le monde entier. Nous avons besoin que l’électricité revienne pour continuer, si c’est ta volonté. »
À dix-huit heures et sept minutes, l’électricité est revenue aussi rapidement que la panne était survenue. Tout s’est remis à fonctionner, la musique, les micros, les vidéos et tout l’équipement de diffusion. Nous étions lancés. Nous venions d’assister à un miracle.
Sur la route du retour, dans la soirée, sœur Rasband et moi avons reçu un SMS du président Nelson et de son épouse qui disait : « Ron, nous voulons que tu saches que dès que nous avons su qu’il y avait une panne d’électricité, nous avons prié pour qu’un miracle se produise. »
Dans les Écritures modernes, il est écrit : « Car moi, le Seigneur, j’ai avancé la main pour mettre en branle les puissances du ciel ; vous ne pouvez pas le voir maintenant ; encore un peu de temps et vous le verrez et saurez que je suis et que je viendrai régner avec mon peuple17. »
C’est exactement ce qu’il s’est passé. Le Seigneur a étendu la main et l’électricité est revenue.
Comme nous l’a si puissamment enseigné le président Nelson lors de la session précédente, les miracles se produisent par le pouvoir de la foi. Le prophète Moroni a exhorté son peuple : « Car s’il n’y a pas de foi parmi les enfants des hommes, Dieu ne peut faire aucun miracle parmi eux ; c’est pourquoi, il ne s’est montré qu’après leur foi. »
Il poursuit :
« Voici, c’est la foi d’Alma et d’Amulek qui fit s’écrouler la prison.
Voici, c’est la foi de Néphi et de Léhi qui produisit le changement chez les Lamanites, de sorte qu’ils furent baptisés de feu et du Saint-Esprit.
Voici, c’est la foi d’Ammon et de ses frères qui accomplit un si grand miracle parmi les Lamanites […]
« Et jamais personne, à aucun moment, n’a accompli de miracles si ce n’est après avoir eu la foi ; c’est pourquoi, ils ont tout d’abord cru au Fils de Dieu18. »
À ces Écritures, je pourrais ajouter : « C’est la grande foi des jeunes adultes participants, des professionnels de la diffusion, des dirigeants et des membres de l’Église, d’un apôtre et d’un prophète de Dieu qui a conduit à demander un si grand miracle que le courant est revenu dans un lieu de tournage isolé à Goshen, en Utah. »
Les miracles viennent parfois en réponse à nos prières. Ils ne correspondent pas toujours à ce que nous demandons ni à ce à quoi nous nous attendons, mais quand nous faisons confiance au Seigneur, il est là et il fait le nécessaire. Il fera en sorte que le miracle se produise au moment où nous en avons besoin.
Le Seigneur accomplit des miracles pour nous rappeler qu’il est tout-puissant, qu’il nous aime, que, depuis les cieux, il se soucie de notre vie et qu’il a le désir de nous enseigner ce qui a le plus de valeur. En 1831, il a fait aux saints une promesse qui est tout aussi valable aujourd’hui : « Celui qui a foi en moi pour être guéri, et dont la mort n’est pas arrêtée, sera guéri19. » Il existe des lois décrétées dans les cieux, auxquelles nous sommes toujours assujettis.
Parfois, nous désirons un miracle pour guérir un être cher, annuler un acte injuste ou adoucir le cœur d’une âme amère ou désabusée. Quand nous regardons les choses avec nos yeux mortels, nous voulons que le Seigneur intervienne, qu’il répare ce qui est cassé. Par la foi, le miracle se produira, mais pas nécessairement selon notre calendrier ou de la manière dont nous le souhaitons. Cela signifie-t-il que nous sommes moins fidèles ou que nous ne méritons pas son intervention ? Non. Le Seigneur nous aime. Il a donné sa vie pour nous, et son expiation continue de nous affranchir des fardeaux et du péché si nous nous repentons et nous rapprochons de lui.
Le Seigneur nous a rappelé : « Et vos voies ne sont pas mes voies20. » Il a dit : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos21. »Reposez-vous des inquiétudes, des déceptions, de la peur, de la désobéissance, de la préoccupation pour vos êtres chers et des rêves perdus ou brisés. Trouver la paix au milieu de la confusion ou du chagrin est un miracle. Souvenez-vous des paroles du Seigneur : « N’ai-je pas apaisé ton esprit à ce sujet ? Quel témoignage plus grand peux-tu avoir que celui de Dieu22 ? » Le miracle est que Jésus-Christ, le grand Jéhovah, le Fils du Très-Haut, nous offre sa paix.
De la même manière qu’il est apparu à Marie dans le jardin, l’appelant par son nom, il nous appelle à exercer notre foi. Marie voulait le servir et s’occuper de lui. Sa résurrection n’était pas ce à quoi elle s’attendait, mais cela devait se produire en accord avec le grand plan du bonheur.
La foule de non-croyants au Calvaire l’a raillé en lui criant : « Descends de la croix23 ! » Il aurait pu accomplir un tel miracle. Mais il connaissait la fin depuis le commencement, et il avait l’intention d’être fidèle au plan de son Père. Ne manquons pas l’occasion de tirer les leçons de cet exemple.
S’adressant à nous dans nos épreuves, il a dit : « Voyez les plaies qui ont percé mon côté et aussi les marques des clous dans mes mains et mes pieds. Soyez fidèles, gardez mes commandements, et vous hériterez le royaume des cieux24. » Voilà, mes frères et sœurs, le miracle qu’il nous a promis à tous.
En ce dimanche de Pâques, tandis que nous célébrons le miracle de la résurrection de notre Seigneur, en ma qualité d’apôtre de Jésus-Christ, je prie humblement pour que vous ressentiez le pouvoir du Rédempteur dans votre vie et que notre Père céleste réponde à vos supplications avec l’amour et l’engagement dont Jésus-Christ a fait preuve pendant son ministère. Je prie afin que vous restiez fermes et fidèles dans tout ce qui arrivera et je prie pour que viviez des miracles comme nous en avons vécu à Goshen, si c’est la volonté du Seigneur. Recherchez ces bénédictions du ciel dans votre vie en « recherch[ant] ce Jésus sur qui les prophètes et les apôtres ont écrit, afin que la grâce de Dieu le Père et aussi du Seigneur Jésus-Christ, et le Saint-Esprit, qui témoigne d’eux, soient et demeurent en vous à jamais25 ». Au nom de Jésus-Christ. Amen.