Le respect des commandements apporte sécurité et paix
Les vérités et les exemples que nous trouvons dans le Livre de Mormon sont instructifs, clairs et précieux. Quand nous commençons par la justice et l’obéissance, nous finissons par récolter des bénédictions et de la joie.
À notre époque d’information numérique, il semble qu’un cycle de vingt-quatre heures d’actualités ne peut pas se dérouler sans répéter inlassablement la même histoire bien connue. Les personnages de l’intrigue rebattue sont généralement devenus célèbres grâce à leurs talents extraordinaires d’acteurs, de sportifs, de politiciens ou d’hommes d’affaires. Les années d’entraînement ou de service dévoué et de sacrifices qui les ont conduits au sommet du succès, dans leur art ou leur profession, sont réduites à néant à la suite d’un scandale.
La scène finale montre souvent la triste image des héros qui, en larmes, supplient un juge, des actionnaires, des électeurs ou encore des membres de leur famille, des amis ou des admirateurs, de leur pardonner leurs fautes. Le résultat engendre habituellement pour eux, pour leurs êtres chers et pour leurs proches, un vaste réseau de conséquences involontaires, parmi lesquelles le chagrin, la honte et la souffrance.
Les termes clairs et pourtant profonds qu’utilise Alma, ancien prophète du Livre de Mormon, pour exhorter son fils, semblent tout autant d’actualité au vingt-et-unième siècle qu’ils l’étaient il y a plus de deux mille ans : « La méchanceté n’a jamais été le bonheur » (Alma 41:10).
Dans presque tout scandale, de nos jours, il aurait suffi de connaître et de respecter les commandements de l’Évangile rétabli pour éviter un désastre personnel et professionnel.
La recette du bonheur
L’Évangile de Jésus-Christ contient la recette du bonheur. On trouve cette vérité claire et précieuse tout au long du Livre de Mormon. Elle est particulièrement bien décrite dans les enseignements que donne le prophète Léhi à ses fils à la fin de sa vie. S’adressant à son fils Jacob, il enseigne : « Car il doit nécessairement y avoir une opposition en toutes choses » (2 Néphi 2:11). Quelques versets plus loin, il ajoute : « Les hommes sont pour avoir la joie » (2 Néphi 2:25).
On peut résumer simplement ce qu’enseigne Léhi dans ce sermon à Jacob : l’obéissance et la justice apportent des bénédictions, qui conduisent à la joie. À l’inverse, la désobéissance et la méchanceté conduisent au châtiment, qui conduit au malheur. Le Sauveur est le grand Médiateur de toute l’humanité et le garant du chemin du bonheur et de la vie éternelle. Le diable est le misérable père des mensonges et le garant du chemin de la captivité et de la mort.
Évidemment, l’adversaire sait que nous ne choisirions pas sciemment la captivité et la mort mais, parce qu’il sera misérable à jamais, il cherche aussi le malheur de toute l’humanité (voir 2 Néphi 2:27). Il le fait en déformant les conséquences du péché et de la désobéissance. C’est l’une des raisons pour lesquelles on l’appelle le père des mensonges.
Le président Kimball (1895–1985) a dit : « Vous… connaissez tous Satan, le père des mensonges. Vous connaissez sa capacité de transformer la vérité en mensonge. Il enjolive le mal pour le faire paraître beau, plaisant, facile et même bon1. »
Satan voudrait nous faire croire que la recette du bonheur commence par la méchanceté et le péché. On nous prévient que ses tentations sont déguisées si astucieusement que, parfois, il apparaît même « presque en un ange de lumière » (2 Néphi 9:9). Le Seigneur décrit la chute et les desseins de Satan de la manière suivante :
« C’est pourquoi, parce que Satan se rebellait contre moi, qu’il cherchait à détruire le libre arbitre de l’homme, que moi, le Seigneur Dieu, je lui avais donné, et aussi parce qu’il voulait que je lui donne mon pouvoir, par le pouvoir de mon Fils unique je le fis précipiter ;
« Et il devint Satan, oui, le diable, le père de tous les mensonges, pour tromper et pour aveugler les hommes et pour les mener captifs à sa volonté » (Moïse 4:3–4).
Le chemin qui conduit au bonheur commence par la justice qui découle de l’obéissance aux commandements. Les commandements nous ont été donnés comme un manuel divin qui nous éloigne d’un grand nombre des calamités de la condition mortelle. Dans les premiers jours du Rétablissement, le Seigneur a proclamé : « C’est pourquoi, moi, le Seigneur, connaissant la calamité qui s’abattra sur les habitants de la terre, j’ai fait appel à mon serviteur Joseph Smith, fils, lui ai parlé du haut des cieux et lui ai donné des commandements » (D&A 1:17 ; italiques ajoutés).
Respecter les commandements
Certaines personnes jugent contraire à la logique que les commandements soient le point de départ du chemin du bonheur, au lieu d’être quelque chose qu’il faut porter tout au long du chemin. L’histoire suivante illustre ce principe ; il y a quelques années, j’étais président de mission à Nagoya, au Japon.
Ma femme, Lesa, et moi avions fait la connaissance d’une jeune femme, peu de temps après qu’elle est venue à l’église pour assister à un cours d’anglais donné par les missionnaires. Elle était pleine d’entrain, animée et avait sa vie bien en main : elle avait un bon travail, un compagnon depuis plusieurs années et sa famille. La fréquentation des missionnaires et des membres de l’Église, grâce à ces cours d’anglais, avait piqué son intérêt au sujet de l’Église et elle avait commencé à suivre les leçons missionnaires. Son témoignage de la véracité de l’Évangile rétabli semblait s’épanouir chaque fois qu’elle rencontrait les missionnaires. En lisant le Livre de Mormon, en méditant et en priant à son sujet et au sujet des choses qu’on lui enseignait, elle sut que c’était vrai.
Lorsque les missionnaires commencèrent à lui enseigner les commandements, elle sut qu’elle devait obéir. Elle quitta son compagnon et démissionna de son travail qui l’obligeait à travailler le dimanche. Elle commença à suivre la Parole de Sagesse et accepta la loi de la dîme. Sa foi était si forte qu’elle avait commencé à respecter les commandements quasiment dès l’instant où elle les avait appris.
Lorsqu’elle annonça à sa famille qu’elle s’intéressait à l’Église et qu’elle étudiait l’Évangile rétabli, ses parents lui dirent que leurs relations avec elle en souffriraient. Quelques semaines après avoir accepté les commandements, elle se retrouva sans travail, sans appartement et privée du soutien de sa famille. Manifestement, les conséquences de son obéissance avaient affecté sa vie d’une manière apparemment dévastatrice.
Sa situation me préoccupait énormément. Un jour, en fin de soirée, au bout d’une journée trépidante, Lesa et moi sommes sortis du foyer de la mission pour aller nous promener, pour passer ensemble un moment paisible. En arrivant à un carrefour encombré, nous avons été surpris de voir, au même moment, cette amie de l’Église pleine d’entrain s’approcher de nous à vélo. Elle nous a salués avec un sourire chaleureux et nous a serrés dans ses bras. Surpris de la voir dehors à une heure si tardive, nous lui avons demandé ce qu’elle faisait là.
Elle s’est exclamée joyeusement : « Je vais à mon nouveau travail ; je fais partie de l’équipe de nuit au guichet pour voitures d’un restaurant de service rapide. »
Par rapport à son ancien travail, elle gagnait beaucoup moins, avait beaucoup moins de responsabilités et moins d’heures de travail. Malgré les grandes épreuves et les revers de sa vie sur le plan matériel, elle respirait le bonheur. Elle nous a ensuite annoncé que sa date de baptême avait été fixée. En rentrant au foyer de la mission, Lesa et moi étions émerveillés de voir que sa foi et son obéissance à des commandements qu’elle venait de découvrir l’avaient mise sur le chemin de la vraie joie.
Elle s’est fait baptiser quelques semaines plus tard. Au bout d’un certain temps, elle s’est réconciliée avec sa famille et a trouvé un meilleur emploi. Quelques années après son baptême, elle a été scellée, dans le temple de Tokyo, à un jeune homme rentré de mission qu’elle avait rencontré lors d’une activité pour les jeunes adultes seuls. Ils sont maintenant une famille éternelle et ont récemment eu la bénédiction d’avoir un joli petit garçon. Un bref cantique décrit ce qui est arrivé dans sa vie, parce qu’elle a respecté les commandements :
Pour trouver la paix et la sérénité
Il faut garder les commandements.
Nous serons bénis, obéissant ainsi
Au prophète choisi, Il faut garder
Tous les commandements.2
Les vérités et les exemples que nous trouvons dans le Livre de Mormon sont instructifs, clairs et précieux. Quand nous commençons par la justice et l’obéissance, nous finissons par récolter des bénédictions et de la joie.