2015
Le sabbat est un délice
Mai 2015


Le sabbat est un délice

Comment pouvez-vous vous assurer que votre comportement le jour du sabbat vous apportera de la joie ?

Chers frères et sœurs, ces deux jours de conférence ont été magnifiques. Nous avons été portés par une musique inspirante et des prières éloquentes. Notre esprit a été édifié par des messages de lumière et de vérité. En ce dimanche de Pâques, nous renouvelons unanimement et sincèrement nos remerciements à Dieu pour le prophète !

Nous devons nous poser la question suivante : Après ce que j’ai entendu et ressenti pendant cette conférence, que vais-je changer ? Quelle que soit votre réponse, je vous invite aussi à examiner vos sentiments vis-à-vis du jour du sabbat et votre comportement en ce jour-là.

Les paroles d’Ésaïe, qui a qualifié le sabbat de « délice1 », m’intriguent. Je m’interroge : Le sabbat est-il bel et bien un délice pour vous et moi ?

Je me suis fait pour la première fois un délice du sabbat il y a de nombreuses années, alors que j’étais chirurgien, lorsque j’ai constaté que ce jour était devenu un jour de guérison personnelle. À la fin de chaque semaine, mes mains étaient douloureuses à force de les frotter sans arrêt avec du savon, de l’eau et une brosse en poil. J’avais aussi besoin d’un moment de répit loin du fardeau d’un métier exigeant. Le dimanche m’offrait un soulagement indispensable.

Qu’entendait le Sauveur lorsqu’il a dit que « le sabbat a été fait pour l’homme, et non l’homme pour le sabbat2 » ? Je crois qu’il voulait que nous comprenions que le sabbat était le don qu’il nous offrait, nous accordant un vrai répit dans les difficultés de la vie quotidienne et la possibilité de nous ressourcer spirituellement et physiquement. Dieu nous a donné ce jour spécial, non pour l’amusement ou le travail quotidien, mais pour nous reposer de notre devoir et nous soulager physiquement et spirituellement.

En hébreu, le mot sabbat signifie « repos ». L’objectif du sabbat remonte à la création du monde, lorsqu’après six jours de travail, le Seigneur s’est reposé de son œuvre3. Lorsqu’il révéla plus tard les dix commandements à Moïse, Dieu nous commanda de nous « [souvenir] du jour du repos, pour le sanctifier4 ». Plus tard, le sabbat fut observé par les Israélites pour se rappeler leur délivrance de l’esclavage en Égypte5. Chose plus importante peut-être, le sabbat fut donné comme alliance perpétuelle, un rappel constant que le Seigneur sanctifierait son peuple6.

En outre, nous prenons dorénavant la Sainte-Cène le jour du sabbat en souvenir de l’expiation de Jésus-Christ7. Nous faisons à nouveau alliance d’être disposés à prendre sur nous son saint nom8.

Le Sauveur s’est lui-même qualifié de maître du sabbat9. C’est son jour ! Il nous a demandé à maintes reprises d’observer le sabbat10 ou de sanctifier le jour du sabbat11. Nous avons fait alliance de le faire.

Comment faisons-nous pour sanctifier le jour du sabbat ? Lorsque j’étais bien plus jeune, j’ai étudié des listes que d’autres personnes avaient faites concernant ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire le jour du sabbat. Ce n’est que plus tard que j’ai appris dans les Écritures que mon comportement en ce jour-là était un signe entre moi et mon Père céleste12. Grâce à cette compréhension, je n’ai plus eu besoin de listes de choses à faire et à ne pas faire. Lorsque je devais décider si une activité convenait au sabbat, je me demandais simplement : « Quel signe est-ce que je veux donner à Dieu ? » Cette question a rendu limpides mes choix concernant le jour du sabbat.

Bien qu’elle existe depuis les temps anciens, la doctrine relative au sabbat a été réitérée en ces derniers jours dans le cadre d’une nouvelle alliance accompagnée d’une promesse. Écoutez le pouvoir de ce décret divin :

« Afin de te préserver plus complètement des souillures du monde, tu iras en mon saint jour à la maison de prière et tu y offriras tes sacrements ;

« Car en vérité, c’est ce jour qui t’est désigné pour que tu te reposes de tes labeurs et pour que tu présentes tes dévotions au Très-Haut . […]

« Et en ce jour-là, […] [prépare] ta nourriture en toute simplicité de cœur, afin que ton jeûne soit parfait, […] que ta joie soit complète. […]

« Et si vous faites ces choses avec actions de grâces, le cœur et le visage joyeux, […] la plénitude de la terre est à vous13. »

Pensez à la grandeur de cette déclaration ! La plénitude de la terre est promise aux gens qui sanctifient le jour du sabbat14. Il n’est pas étonnant qu’Ésaïe ait qualifié le sabbat de « délice ».

Comment pouvez-vous vous assurer que votre comportement le jour du sabbat vous apportera de la joie ? Outre le fait d’aller à l’église, de prendre la Sainte-Cène et d’être diligent dans votre appel particulier à servir, quelles autres activités contribueraient à faire du sabbat un délice pour vous ? Quel signe de votre amour donnerez-vous au Seigneur ?

Le sabbat offre une merveilleuse occasion de renforcer les liens familiaux. Après tout, Dieu veut que chacun de nous, ses enfants, retourne à lui en qualité de saint doté, scellé dans le temple en famille, à nos ancêtres et à notre postérité15.

Nous faisons du sabbat un délice lorsque nous enseignons l’Évangile à nos enfants. Notre responsabilité de parents est très claire. Le Seigneur a dit : « S’il y a des parents qui ont des enfants en Sion […] qui ne leur enseignent pas à comprendre la doctrine du repentir, de la foi au Christ, le Fils du Dieu vivant, du baptême et du don du Saint-Esprit par l’imposition des mains, à l’âge de huit ans, le péché sera sur la tête des parents16. »

Il y a des années, la Première Présidence a souligné l’importance de passer des moments de qualité en famille. Elle a écrit :

« Nous demandons aux parents de consacrer tous leurs efforts à instruire et à élever leurs enfants selon les principes de l’Évangile, ce qui leur permettra de rester proches de l’Église. Le foyer est la base d’une vie juste et rien ne peut le remplacer ni remplir sa fonction essentielle pour s’acquitter de cette responsabilité donnée par Dieu.

« Nous recommandons aux parents et aux enfants d’accorder toute la priorité à la prière en famille, à la soirée familiale, à l’étude et à l’enseignement de l’Évangile et aux activités familiales saines. On ne doit pas permettre à d’autres impératifs ou activités, aussi légitimes et justifiés soient-ils, de prendre le pas sur les devoirs confiés par Dieu, dont seuls les parents et la famille peuvent s’acquitter correctement17. »

Lorsque je réfléchis à ces conseils, je regrette presque de ne pas être à nouveau jeune père. Aujourd’hui, les parents ont une documentation merveilleuse à leur disposition pour les aider à rendre enrichissants les moments passés en famille, le jour du sabbat et les autres jours de la semaine également. Ils disposent de LDS.org, de Mormon.org, des vidéos sur la Bible, de Mormon Channel, de la médiathèque, du Liahona, et de bien plus encore. Cette documentation est très utile aux parents pour s’acquitter de leur devoir sacré d’instruire leurs enfants. Aucune œuvre n’est plus importante que l’éducation juste et réfléchie des enfants !

En enseignant l’Évangile, vous vous instruirez. C’est la manière du Seigneur de vous aider à comprendre son Évangile. Il a dit :

« Je vous donne le commandement de vous enseigner les uns aux autres la doctrine du royaume.

« Enseignez diligemment, […] afin que vous soyez instruits plus parfaitement […] de la doctrine, de la loi de l’Évangile, de tout ce qui a trait au royaume de Dieu18. »

Cette étude de l’Évangile fait du sabbat un délice. Cette promesse s’applique quels que soient la taille, la composition ou le lieu de résidence de la famille.

Outre les moments passés en famille, vous pouvez faire du sabbat un vrai délice grâce à l’histoire familiale. La recherche et la découverte des membres de votre famille qui vous ont précédés sur terre, de ceux qui n’ont pas eu l’occasion d’accepter l’Évangile ici-bas, peut apporter une joie immense.

J’en ai été moi-même le témoin. Il y a plusieurs années, Wendy, ma chère épouse, a décidé d’apprendre à faire des recherches d’histoire familiale. Au début, ses progrès ont été lents, mais petit à petit, elle a appris à quel point il était facile de faire cette œuvre sacrée. Et je ne l’ai jamais vue aussi heureuse. Vous non plus vous n’avez pas besoin de vous rendre dans d’autres pays ni même dans un centre d’histoire familiale. Chez vous, avec l’aide d’un ordinateur ou d’un appareil mobile, vous pouvez trouver les âmes qui désirent ardemment recevoir leurs ordonnances. Faites du sabbat un délice en trouvant vos ancêtres et en les libérant de la prison des esprits19 !

Faites du sabbat un délice en rendant service aux autres, en particulier aux personnes qui ne se sentent pas bien, qui sont seules ou dans le besoin20. En leur remontant le moral, vous remonterez le vôtre aussi.

Lorsqu’il a décrit le sabbat comme un « délice », Ésaïe nous a aussi enseigné à le rendre délicieux. Il a dit :

« Si tu [te] retiens […] pour ne pas faire ta volonté en mon saint jour, si tu fais du sabbat tes délices, […] et si tu […] honores [l’Éternel] en ne suivant point tes voies, en ne te livrant pas à tes penchants et à de vains discours,

« Alors tu mettras ton plaisir en l’Éternel21. »

Cela demande de l’autodiscipline pour ne pas se livrer à ses « penchants » le jour du sabbat. Vous devrez peut-être vous refuser quelque chose que vous aimez. Si vous choisissez de mettre votre plaisir en l’Éternel, vous ne vous autoriserez pas à traiter ce jour comme n’importe quel autre. Les activités habituelles et récréatives peuvent se faire à un autre moment.

Réfléchissez à ceci : En payant la dîme, nous rendons au Seigneur un dixième de notre revenu. En sanctifiant le sabbat, nous lui réservons un jour sur sept. Nous avons donc la bénédiction de consacrer notre temps et notre argent à celui qui nous prête la vie chaque jour22.

La foi en Dieu engendre l’amour pour le sabbat. La foi au sabbat engendre l’amour pour Dieu. Un sabbat sacré est véritablement un délice.

Maintenant, à l’approche de la fin de cette conférence, nous savons que nous devons être des exemples de fidèles parmi les membres de notre famille, nos voisins et nos amis, où que nous vivions23. Les vrais fidèles sanctifient le jour du sabbat.

Je termine mon discours par la requête finale de Moroni à la fin du Livre de Mormon. Il écrit : « Venez au Christ, et soyez rendus parfaits en lui, et refusez-vous toute impiété ; et si vous vous refusez toute impiété et aimez Dieu de tout votre pouvoir, de toute votre pensée et de toute votre force, […] alors vous êtes sanctifiés dans le Christ24. »

Le cœur empli d’amour, je vous laisse ces paroles, qui sont ma prière, mon témoignage et ma bénédiction. Au nom de Jésus-Christ. Amen.