Prier et m’oublier dans le Seigneur
Fondamentalement, cette semaine a été la pire.
Quitter le CFM1 et mes amis a été si dur… À la minute où je suis entré dans la Hyde Park Chapel après cinq heures de trajet, je me suis dit : « Je ne me sens pas bien ici ! Ramenez-moi au CFM ou à la maison. »
Cette sensation a duré toute la journée et même deux ou trois jours après. Voir des photos du CFM, de mes amis ou de ma famille était trop dur et m’a même fait pleurer…
Alors oui, les premiers jours ont été horribles.
Les choses ont empiré quand nous avons commencé à faire du prosélytisme dans la rue. Je ne peux tout simplement pas parler de l’Évangile à des gens au hasard dans la rue. Je n’en ai pas honte, c’est juste que… je n’y suis pas habitué. Et mon collègue est parfois un peu insistant là-dessus… ça me frustre. La vie missionnaire est tout sauf facile…
Heureusement, les choses se sont un peu améliorées.
Ce qui m’a vraiment aidé à m’en sortir, c’est le livre « S’adapter à la vie missionnaire », prier et m’oublier dans le Seigneur. Grâce à cela, j’ai pu me concentrer uniquement sur le fait de prendre soin des gens et de les écouter. C’est ce que je fais de mieux apparemment.
Nous avons eu beaucoup d’enseignements et j’ai toujours été béni par le Saint-Esprit. Je ne suis pas vraiment doué pour expliquer certains points de l’Évangile mais mon témoignage et ma relation avec l’Esprit sont ma force.
Mon compagnon est strict avec les règles, c’est très bien parce que je suis obéissant, mais parfois, j’ai le sentiment que c’est trop. Et puis on s’entend bien, mais c’est tout. Je ne sais pas comment l’expliquer, mais nous ne sommes pas sur la même longueur d’ondes parfois. Nous ne sommes donc pas liés comme mes amis du CFM ou mes amis à la maison.
Mais ce n’est pas grave.
J’ai eu l’occasion de parler avec mon président de mission, et ce qui m’a le plus marqué, c’est quand il a dit :
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« Ton cœur y est, mais pas ton esprit. Si ton cœur n’y est plus, appelle-moi et nous parlerons. Mais pour l’instant, travaille et essaie d’y trouver la joie. »
Donc je travaille, je prie beaucoup et j’étudie tout ce que je peux pour avoir plus de connaissances. J’ai l’impression d’en avoir appris plus en seulement deux semaines, que depuis que je suis né ! J’en suis fier.
Je n’ai pas d’expérience spirituelle particulière à raconter parce que j’essaie de me concentrer sur le travail, malgré le mal du pays.
MAIS je témoigne à chacun de vous que l’Évangile est vrai. Le plan du salut est un plan de BONHEUR et Jésus-Christ a expié pour nous.
Le plus important, c’est que Dieu est toujours à nos côtés, quoi qu’il arrive, il répond toujours à notre prière et il connaît nos besoins.
Je suis sûr de cela.
Un fait amusant : l’évêque de Crystal Palace nous a appelés à 22 h 30 pour me demander si je pouvais donner un discours le dimanche. Il restait littéralement 10 h pour le faire, 8 h de sommeil, 30 min pour nous préparer pour aller à l’église, et 30 min de route : faites le calcul !
Mais j’ai relevé le défi, et tous les membres m’ont félicité après ça. Cependant, être félicité n’était pas important. Ce qui a compté, c’est que j’ai senti l’Esprit m’aider et guider mes paroles tout le temps. J’ai touché le cœur des gens.