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Principes de préparation d’une leçon efficace


Préparation des leçons

Principes de préparation d’une leçon efficace

Documentation pour la préparation des leçons

Écritures

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écritures

Les quatre cours du séminaire et la plupart des cours approuvés de l’institut consistent en une étude des ouvrages canoniques. La source principale pour décider de ce qu’on enseigne dans ces cours est les Écritures elles-mêmes. Dans un discours aux instructeurs du séminaire et de l’institut, le président Benson a enseigné : « Rappelez-vous toujours qu’il n’y a pas de substitut satisfaisant aux Écritures et aux paroles des prophètes vivants. Elles doivent constituer votre source première » (Ezra Taft Benson, « The Gospel Teacher and His Message », discours adressé aux instructeurs de religion du DEE, 17 sept. 1976, p. 3)

Certains cours de l’institut se concentrent sur des sujets de l’Évangile plutôt que sur une étude des ouvrages canoniques. Les instructeurs de ces cours doivent considérer la documentation suggérée dans le programme de l’institut (ainsi que les Écritures) comme source principale pour leur préparation. Ils doivent chercher constamment des occasions d’utiliser les Écritures et les paroles des prophètes pour clarifier et illustrer les points de doctrine et les principes enseignés dans ces cours.

Le programme du séminaire et de l’institut

La documentation du programme du séminaire et de l’institut a été fournie comme source principale pour aider les instructeurs à préparer et à enseigner des leçons efficaces. Le programme contient des renseignements sur les Écritures et leur contexte, des explications de mots et d’expressions difficiles, des commentaires d’autorités générales sur les points de doctrine et les principes enseignés dans les Écritures, et des suggestions sur le choix du contenu, des points de doctrine et des principes à enseigner. Il contient également des suggestions sur la manière d’enseigner. Quand les instructeurs utilisent le programme conjointement avec leur étude du passage d’Écritures, le Saint-Esprit les inspirer pour adapter la leçon aux besoins de leurs apprenants.

Henry B. Eyring a expliqué comment le programme d’étude est préparé et comment s’en servir : « Les personnes appelées par le prophète à veiller à l’exactitude de la doctrine enseignée dans l’Église passent en revue chaque mot, chaque image, chaque schéma du programme que vous recevez. Nous pouvons libérer le pouvoir du programme en agissant simplement avec la foi qu’il est inspiré de Dieu. […]

« Le fait d’être fidèle au contenu et à l’enchaînement du programme n’entravera pas nos dons uniques d’enseignement, mais les libérera » (« The Lord Will Multiply the Harvest », soirée avec Henry B. Eyring, 6 février 1998, p. 4-5).

Documentation supplémentaire

Les instructeurs peuvent utiliser de la documentation supplémentaire comme les magazines de l’Église, en particulier les enseignements de la conférence générale, pour aider les apprenants à mieux comprendre le passage d’Écritures. Aucune documentation supplémentaire ne doit être utilisée pour se livrer à des conjectures, rechercher le sensationnel ou enseigner des idées au sujet desquelles l’Église ne s’est pas clairement prononcée. Il est possible que même du contenu vérifié ou publié auparavant ne soit pas approprié pour une utilisation en classe. Les leçons doivent édifier la foi et le témoignage des apprenants.

Décider quoi enseigner et comment le faire

Lorsqu’il prépare une leçon, chaque instructeur doit se demander : « Que vais-je enseigner ? » et « Comment vais-je l’enseigner ? » Ce qu’il faut enseigner comprend le contexte (notamment le cadre historique, la culture et la situation), le contenu (par exemple l’histoire, les personnages, les événements, les sermons et les explications inspirées) et les vérités importantes de l’Évangile présentes dans le passage d’Écritures. La manière d’enseigner fait référence aux méthodes, à l’angle d’approche et aux activités que l’instructeur utilise pour permettre aux participants d’apprendre (lancer une discussion en classe, préparer des exercices d’écriture et du travail en petits groupes ou se servir de ressources audiovisuelles). Le décision de ce qu’il faut enseigner doit être prise avant de choisir la manière d’enseigner, afin de mettre l’accent sur les Écritures plutôt que sur les méthodes ou les techniques d’enseignement.

Pendant la préparation de la leçon, l’instructeur doit consacrer suffisamment de temps et d’efforts à décider quoi enseigner et comment enseigner. Si la préparation de la leçon se concentre quasi exclusivement sur ce qui sera enseigné, l’instructeur n’aura pas suffisamment de temps pour réfléchir à la façon d’aider les apprenants à participer à l’apprentissage. Souvent, cela mène à des leçons ennuyeuses et trop centrées sur l’instructeur. Quand un instructeur s’attache trop à la manière d’enseigner,, les leçons tendent à devenir confuses et à manquer d’objectif et de puissance.

Décider de ce qu’il faut enseigner

Les instructeurs doivent suivre quatre étapes fondamentales quand ils préparent ce qu’ils vont enseigner : Premièrement, ils cherchent à comprendre le contexte et le contenu du passage d’Écritures. Deuxièmement, ils identifient et comprennent les points de doctrine et les principes qui se trouvent dans le passage. Troisièmement, ils identifient quels sont les principes les plus importants que les apprenants doivent apprendre et mettre en application. Quatrièmement, ils décident quel niveau d’importance donner à chaque segment du passage d’Écritures.

1. Comprendre le contexte et le contenu du passage d’Écritures enseigné.

Les instructeurs doivent chercher à comprendre le contexte du passage d’Écritures et à s’y immerger jusqu’à ce qu’ils en connaissent bien le contenu. S’immerger dans les Écritures signifie lire, étudier, méditer et prier pour recevoir l’inspiration et pour comprendre ce qu’on lit.

L’une des choses les plus utiles que l’instructeur puisse faire pour comprendre le contenu scripturaire est d’identifier l’articulation naturelle du passage d’Écritures : les endroits où un changement de sujet ou d’action se produisent. À l’aide du programme et de ses propres idées, l’instructeur peut alors scinder le passage d’Écritures en segments plus petits ou groupes de versets, en fonction de la manière dont le passage est articulé. Ces plus petits segments deviendront des éléments ou des composants importants dont l’instructeur se servira plus tard dans sa préparation pour organiser le déroulement de sa leçon et accorder une certaine attention à l’ensemble du contenu d’un passage d’Écritures.

En divisant le passage d’Écritures de cette façon, l’instructeur doit aussi chercher à acquérir une meilleure compréhension des personnages, des lieux, des événements et des relations de cause à effet qui semblent importants, ainsi que du sens des mots ou des expressions difficiles. Souvent, pour obtenir une compréhension suffisante du contenu du passage d’Écritures, il faut le lire plus d’une fois.

2. Identifier et comprendre les points de doctrine et les principes.

En plus de la compréhension du contexte et du contenu, l’instructeur doit identifier soigneusement et comprendre les points de doctrine et les principes du passage d’Écritures, et examiner ceux qui sont suggérés dans le programme. À moins que cela ne soit déjà fait dans le programme, il doit faire l’effort de noter les points de doctrine et les principes sous forme de déclarations claires et brèves. Cela permet de fixer les principes et leur signification dans son esprit. Cela guidera aussi les activités d’apprentissage pendant la classe et permettra aux apprenants de mieux comprendre et de mieux appliquer les principes.

3. Décider quels sont les principes et les points de doctrine les plus importants que les apprenants doivent apprendre et appliquer.

Dans un passage d’Écriture ordinaire, il y aura presque toujours plus de matière que ce que l’on peut raisonnablement aborder dans une seule leçon. Une fois que les instructeurs ont étudié les Écritures et le programme, ils doivent déterminer quels sont les points de doctrine et les principes les plus importants que les apprenants doivent comprendre et mettre en application. Pour prendre cette décision, ils doivent prendre ce qui suit en considération :

L’inspiration du Saint-Esprit Quand ils déterminent quels principes et points de doctrine souligner dans la leçon, les instructeurs doivent continuellement rechercher l’inspiration du Saint-Esprit.

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Mormon fait un abrégé des plaques

L’intention de l’auteur inspiré. Les instructeurs doivent chercher à déterminer quel message l’auteur prophétique a voulu communiquer. Ezra Taft Benson a dit : « S’ils [les auteurs] ont vu notre époque et choisi ce qui aurait le plus de valeur pour nous, n’est-ce pas ainsi que nous devrions étudier le Livre de Mormon ? Nous devons constamment nous demander : ‘Pourquoi le Seigneur a-t-il inspiré à Mormon (ou Moroni ou Alma) d’inclure cela dans ses annales ? Quelle leçon puis-je en tirer pour m’aider à vivre à cette époque ? ’» (« Le Livre de Mormon, clef de voûte de notre religion », L’Étoile, janvier 1987, p. 4). Les instructeurs doivent se poser des questions semblables pendant la préparation de leur leçon, quel que soit le cours sur les Écritures qu’ils enseignent.

Les instructeurs doivent aussi garder à l’esprit que dans les Écritures, le principal objectif des prophètes a toujours été de témoigner de Jésus-Christ. Comme Néphi l’a dit : « Car tout mon dessein est de persuader les hommes de venir au Dieu d’Abraham, et au Dieu d’Isaac, et au Dieu de Jacob, et d’être sauvés. »(1 Néphi 6:4). Par conséquent, les instructeurs doivent se demander : « Qu’enseigne ce passage d’Écritures au sujet de Jésus-Christ qui pourrait aider mes apprenants à comprendre ses enseignements et son expiation et à se reposer sur eux ? »

Quand les instructeurs s’efforcent d’identifier l’intention de l’auteur inspiré, ils doivent veiller à ne pas aller au-delà de ce qui est évident dans le texte. Henry B. Eyring a fait cette mise en garde : « Je ne dois pas faire semblant de savoir tout ce que les auteurs ont voulu ou n’ont pas voulu dire » (« ‘And Thus We See:’ Helping a Student in a Moment of Doubt » [une soirée avec une Autorité générale, 5 février 1993], p. 6).

Les principes de conversion et les sujets doctrinaux. Au moment de choisir ce qu’ils vont enseigner, les instructeurs doivent se poser la question suivante : « De tout ce qui pourrait être souligné dans ce passage d’Écritures, qu’est-ce qui aidera mes apprenants à se rapprocher de notre Père céleste et du Sauveur, et les conduira au salut ? » Henry B. Eyring a fait la recommandation suivante : « Lorsque vous préparez une leçon, cherchez-y des principes qui mènent à la conversion. […] Un principe menant à la conversion est un principe qui conduit à l’obéissance à la volonté de Dieu » (dans L. Tom Perry, « Converting Principles », soirée avec une Autorité générale, 2 février 1996, p. 1).

Les besoins et les capacités des apprenants Plus l’instructeur connaît et comprend ses apprenants, plus il lui sera facile de relever et de souligner les principes importants, qui peuvent être mis en pratique facilement. En étudiant un passage d’Écritures, les instructeurs peuvent trouver des idées ou des concepts qui les passionnent personnellement ou qui ont une importance particulière pour eux, mais qui peuvent être trop avancés par rapport à la préparation et la compréhension spirituelles des apprenants (voir, par exemple, les conseils de Paul avec l’image de la viande et du lait dans 1 Corinthiens 3:2). Des principes qui ne sont pas nouveaux ou qui présentent moins d’intérêt pour les instructeurs peuvent avoir une grande importance pour les apprenants. Les instructeurs doivent se souvenir qu’ils instruisent des apprenants et qu’ils ne font pas simplement des leçons. Ils créent une expérience d’apprentissage, ils ne se contentent pas de préparer des plans de leçons. Le programme sera particulièrement utile aux instructeurs quand ils déterminent quels principes et points de doctrine sont les plus pertinents pour les apprenants.

Richard G. Scott a enseigné : « Déterminez ce qui est prioritaire en fonction des capacités et des besoins personnels de vos apprenants. Si les apprenants comprennent et assimilent un principe clé et l’intègrent à leur bagage personnel, l’objectif le plus important a été atteint » (Richard G. Scott, « Comprendre et vivre la vérité » [soirée avec Richard G. Scott, 4 févr. 2005], 2–3, si.lds.org).

Tout en décidant sur quelles vérités il va mettre l’accent, l’instructeur peut aussi planifier d’aborder brièvement un principe ou un point de doctrine sur lequel il ne prévoit pas de s’arrêter au cours de l’étude du passage d’Écritures. Cela peut donner au Saint-Esprit la possibilité de personnaliser un principe qui, bien que n’étant pas un point essentiel de la leçon, peut être important pour un apprenant en particulier. Les instructeurs doivent aussi garder à l’esprit qu’il est possible que les apprenants découvrent certaines vérités de l’Évangile et souhaitent en discuter alors que l’instructeur ne les avait pas remarquées ou n’avait pas prévu d’en parler.

Dans tous ces aspects à prendre en compte, l’instructeur doit rechercher la confirmation de l’Esprit. L’Esprit l’aidera à mieux comprendre l’intention de l’auteur inspiré des Écritures et les besoins des apprenants, et à savoir quelles vérités de l’Évangile leur permettront de se rapprocher de leur Père céleste et du Sauveur.

4. Décider quel niveau d’importance donner à chaque partie du passage d’Écritures.

Une fois qu’ils ont compris le contexte et le contenu du passage d’Écritures, qu’ils l’ont scindé en parties plus petites ayant un contenu apparenté et qu’ils ont identifié les vérités importantes de l’Évangile que les apprenants doivent apprendre et mettre en application, les instructeurs sont prêts à décider quel niveau d’importance il faut donner à chaque segment du passage d’Écritures. Généralement, on accordera davantage d’importance aux segments qui contiennent les points de doctrine et les principes que l’instructeur veut souligner dans la leçon. Cela signifie que les instructeurs amèneront les apprenants à comprendre le contexte et le contenu de ces groupes de versets, à identifier et à comprendre les points de doctrine et les principes importants qui s’y trouvent et à en ressentir la véracité et l’importance, et qu’ils les aideront à voir comment ils peuvent appliquer ces vérités à leur vie.

Il se peut que d’autres segments du passage d’Écritures concernent moins les vérités soulignées dans la leçon, mais ils ne doivent pas être ignorés pour autant. Les instructeurs doivent au minimum prévoir de résumer ces groupes de versets.

Remarque : Il est rare que l’on dispose d’un temps de préparation illimité. Une erreur courante que font les instructeurs est de passer tellement de temps à lire, à étudier et à décider quoi enseigner qu’il ne leur reste pas assez de temps pour prévoir consciencieusement comment l’enseigner. Il arrive un moment dans la période de préparation de chaque leçon où l’instructeur doit se dire : « Je pense que j’ai une compréhension suffisante de ce qu’il faut enseigner. Maintenant, je dois décider comment je vais l’enseigner efficacement.

Décider comment enseigner

Il est fréquent que des instructeurs soient enthousiastes au sujet d’un passage d’Écritures qu’ils vont enseigner et des vérités qu’ils ont découvertes. Du fait de leurs efforts diligents pour étudier, comprendre et être instruits par l’Esprit, les instructeurs sont édifiés et ressentent naturellement le désir de communiquer ce qu’ils ont appris pendant leur préparation. Bien que cela puisse être approprié, il faut se rappeler que le but de chaque leçon est que les apprenants comprennent les Écritures, soient instruits par le Saint-Esprit et se sentent encouragés à mettre en pratique ce qu’ils apprennent. Pour atteindre ce but, il est rarement suffisant que l’instructeur dise aux apprenants ce que les Écritures lui ont appris et pourquoi il pense que c’est important. Il ne suffit pas non plus qu’un instructeur lise un verset, le commente, puis en lise un autre.

Les apprenants sont édifiés quand l’instructeur les guide dans un processus d’apprentissage semblable à celui qu’il a lui-même suivi pendant la préparation de sa leçon. Il doit amener les apprenants à sonder les Écritures pour les comprendre et découvrir les vérités de l’Évangile par eux-mêmes. Il doit leur donner la possibilité d’expliquer l’Évangile avec leurs propres mots, de faire part de ce qu’ils savent et ressentent, et d’en témoigner. Cela a pour effet de faire passer l’Évangile de leur tête à leur cœur.

Quand les apprenants font constamment l’expérience d’apprendre l’Évangile de cette façon, ils acquièrent de la confiance en leur capacité d’étudier les Écritures par eux-mêmes et d’apprendre par l’Esprit. Ils ont le désir de mettre en application ce qu’ils apprennent. Ils sont aussi mieux préparés à expliquer aux autres ce qu’ils croient et à témoigner de la doctrine et des principes de l’Évangile.

Les instructeurs doivent prévoir des méthodes qui permettront aux apprenants de faire l’expérience de ce processus d’apprentissage lors de leur étude des Écritures en classe. Tandis que les instructeurs élaborent leur plan de leçon, les réponses aux questions suivantes leur servent de base pour décider comment enseigner :

  1. Quelles méthodes ou activités d’apprentissage amèneront mes apprenants à comprendre le contexte et le contenu qu’ils doivent connaître ?

  2. Quelles méthodes aideront les apprenants à être capables d’identifier et d’énoncer les points de doctrine et les principes clés, et leur donneront la possibilité d’en découvrir d’autres ?

  3. Quelle sera la meilleure façon d’aider mes apprenants à comprendre ces principes et ces points de doctrine ?

  4. Quelles méthodes ou approches amèneront mes apprenants à ressentir la véracité et l’importance de ces principes et les inciteront à en témoigner ?

  5. Quel moyen efficace les aidera à voir comment appliquer ces principes à leur vie et les incitera à le faire ?

Voici quelques points à prendre en considération lorsque l’on choisit comment enseigner.

Veillez à ce que les méthodes pédagogiques soient en harmonie avec le message enseigné et favorisent l’influence de l’Esprit. Il arrive que des instructeurs, dans le but d’amuser les apprenants ou de garder leur attention, choisissent des méthodes ou utilisent des techniques qui ne conduisent pas à la compréhension et à l’édification. En faisant leur choix, les instructeurs doivent se demander si la méthode permet aux apprenants de se rapprocher du message enseigné ou si, au contraire, elle les en éloigne. Par exemple, un jeu pédagogique peut être une manière amusante et efficace d’enseigner un contenu informatif (par exemple l’ordre des livres de la Bible), mais sera presque toujours contre-productif si le but final est de susciter un sentiment spirituel. Le travail en petits groupes est efficace, mais comme il prend beaucoup de temps, il n’est pas la meilleure méthode pour identifier un principe simple.

L’instructeur doit veiller à ce que les méthodes et les activités pédagogiques conviennent à un cadre d’apprentissage de l’Évangile, à ce qu’elles n’offensent ni ne blessent personne et à ce qu’elles permettent au Saint-Esprit d’exercer son influence.

S’appuyer sur le programme d’étude. Grâce aux suggestions qu’il contient, le programme du séminaire et de l’institut aidera l’instructeur à savoir comment enseigner en mettant en œuvre les principes fondamentaux de l’enseignement et de l’apprentissage de l’Évangile. Pour chaque leçon qu’ils préparent, les instructeurs doivent étudier avec soin le programme et choisir à quelles informations et méthodes ils feront appel pour enseigner le passage d’Écritures. Ils peuvent choisir d’utiliser toutes les suggestions du programme pour un passage d’Écritures ou une partie seulement, ou encore adapter les idées aux besoins et à la situation de leur classe.

Mettre en lumière la pertinence et la détermination Quand les apprenants voient le lien entre ce qu’ils étudient dans le passage d’Écritures et leur situation personnelle, leur motivation pour apprendre et mettre en pratique les enseignements de l’Évangile est généralement plus grande. Ils sont également mieux à même de voir que les Écritures donnent des réponses et des conseils qui les guideront dans des situations réelles.

Par conséquent, lorsqu’ils se préparent et réfléchissent à la manière d’enseigner, il serait sage pour les instructeurs de réfléchir aux vérités éternelles contenues dans le passage d’Écritures et de réfléchir à la manière dont elles peuvent être utiles et importantes dans la vie des apprenants. Ayant cela à l’esprit, les instructeurs commenceront souvent la leçon par une question, une situation ou un problème pertinents qui amèneront les apprenants à sonder les Écritures à la recherche de principes et de points de doctrine de l’Évangile qui les guideront. Quand ils préparent les leçons, les instructeurs doivent aussi préparer des moyens de maintenir l’intérêt des apprenants et de les impliquer continuellement dans le processus d’apprentissage.

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femme en train d’étudier

Déterminer le rythme. Les instructeurs doivent s’efforcer diligemment de traiter tout le passage d’Écritures. Cependant, lorsqu’ils déterminent combien de temps consacrer à chaque partie de la leçon, il est important que les instructeurs n’oublient pas qu’ils ne font pas seulement une leçon, mais qu’ils instruisent des apprenants. Les instructeurs ne doivent pas s’obstiner à suivre rigoureusement le plan de la leçon au point de ne pas laisser de place à l’inspiration ou à la participation inattendue d’un apprenant.

L’une des erreurs le plus souvent commises par les instructeurs est de passer trop de temps sur la première partie de la leçon, puis de faire la dernière partie à toute vitesse. Quand ils se préparent, les instructeurs doivent évaluer combien de temps prendra chaque partie de la leçon, en fonction des méthodes qu’ils ont choisies. Parce que l’instructeur aura presque toujours plus de choses à enseigner qu’il n’aura de temps pour le faire, il devra déterminer quelles parties du passage il mettra en avant et ce qu’il devra résumer.

La nécessité de définir la cadence de l’enseignement s’applique aussi bien à l’ensemble du cours qu’à chaque leçon. Par exemple, pour un cours sur le Nouveau Testament, si les instructeurs passent trop de temps sur les quatre Évangiles, ils ne pourront pas traiter correctement les vérités importantes de l’Évangile qui se trouvent dans les livres suivants.

La plupart des programmes du séminaire et de l’institut contiennent des suggestions sur l’échelonnement des leçons et un calendrier pour couvrir tout le cours.

S’efforcer d’aider les apprenants à remplir leur rôle. Quand l’instructeur réfléchit à la façon dont il va enseigner, il doit rester concentré sur les apprenants et pas seulement sur ce que lui-même va faire. Plutôt que de se demander simplement : « Que vais-je faire en classe aujourd’hui ? » ou « Que vais-je enseigner à mes apprenants ? », l’instructeur doit aussi aborder la préparation de sa leçon en pensant : « Que vont faire mes apprenants en classe aujourd’hui ? » ou « Comment vais-je les amener à découvrir ce qu’ils ont besoin de savoir ? »

Varier les méthodes et techniques. Même une technique pédagogique éprouvée peut devenir inefficace ou ennuyeuse si elle est employée trop souvent. Bien que les instructeurs ne doivent pas choisir une méthode par seul souci de changement, beaucoup d’instructeurs efficaces varient leur manière d’enseigner au cours d’une leçon et d’un jour à l’autre. Les instructeurs doivent être prêts à changer de méthode pendant la leçon si les apprenants ne montrent plus d’intérêt ou si ce qu’ils font ne semble pas les aider à atteindre l’objectif désiré.

L’utilisation de diverses méthodes pédagogiques touchera les apprenants qui apprennent de façons différentes. Les méthodes d’enseignement ou les activités d’apprentissage qui demandent aux apprenants d’utiliser plusieurs sens, tels que la vue, l’ouïe et le toucher, contribueront à améliorer leur participation et les aidera à se souvenir de ce qui a été enseigné.

Bien que les instructeurs doivent généralement choisir et employer des méthodes avec lesquelles ils sont à l’aise et pour lesquelles ils se sentent qualifiés, ils doivent être disposés à essayer de nouvelles méthodes susceptibles de les rendre encore plus efficaces.

La section suivante de ce manuel aborde plusieurs méthodes pédagogiques que les instructeurs peuvent envisager d’utiliser quand ils décident comment enseigner.

Le programme des Séminaires et Instituts de religion (S&I) est une ressource essentielle pour vous aider à vous développer en tant qu’instructeur et offrir à vos apprenants des expériences d’apprentissage édifiantes. Henry B. Eyring, de la Première Présidence, a enseigné :

« Les personnes qui sont appelées par le prophète à veiller à l’exactitude de la doctrine enseignée dans l’Église passent en revue chaque mot, chaque image et chaque schéma de ce programme que vous recevez. Nous pouvons libérer le pouvoir du programme en agissant simplement avec la foi qu’il est inspiré de Dieu. […]

« Le fait d’être fidèle au contenu et à l’enchaînement du programme n’entravera pas nos dons uniques d’enseignement, mais les libérera » (« The Lord Will Multiply the Harvest », soirée avec Henry B. Eyring, 6 février 1998, p. 4-5).

Le programme s’efforce d’aligner les méthodes et les activités d’apprentissage sur les directives données par le Bureau de l’Éducation de l’Église et l’administration des S&I. Le fait de vous servir du programme et de chercher à l’adopter et à l’adapter de manière appropriée vous permettra d’intégrer les principes de l’enseignement à la manière du Christ. En vous appuyant constamment sur le programme d’étude, vous serez davantage centré sur l’apprenant et vous verrez comment centrer chaque expérience d’apprentissage sur le Sauveur.

Le programme vise également à vous permettre d’enseigner les Écritures plus efficacement. Cela consiste à amener les apprenants à mieux comprendre le contexte et le contenu afin qu’ils puissent identifier les vérités de l’Évangile, voir leur pertinence et les mettre en application dans leur vie. Ce faisant, vous soutiendrez et encouragerez les apprenants dans leurs efforts pour ressembler davantage à notre Père céleste et à Jésus-Christ.

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