Se préparer à aller au Saint Temple
Allez au temple
Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles on devrait vouloir aller au temple. Son apparence extérieure elle-même semble suggérer ses objectifs profondément spirituels. Cela n’est que plus évident à l’intérieur. Au-dessus de la porte du temple on peut lire l’hommage suivant: «Sainteté au Seigneur». Quand on pénètre dans un temple consacré, on se trouve dans la maison du Seigneur.
Dans l’Église, nous construisons des bâtiments de tous genres. C’est là que nous adorons, que nous enseignons, que nous nous divertissons et que nous nous organisons. Nous pouvons organiser des pieux, des paroisses, des missions, des collèges, des Sociétés de Secours dans ces bâtiments ou même dans des locaux que nous louons. Mais, quand nous organisons une famille selon l’ordre révélé par le Seigneur, c’est dans un temple que nous l’organisons. Le mariage au temple, ordonnance de scellement, est une bénédiction suprême qui peut être demandée dans le temple sacré.
Les membres de l’Église de Jésus-Christ qui s’en rendent dignes peuvent prendre part dans les temples à l’ordonnance de salut la plus exaltée qui ait été révélée à l’humanité. Là, au cours d’une cérémonie sacrée, on peut être lavé, oint et instruit, recevoir une dotation et être scellé. Et quand nous avons reçu ces bénédictions pour notre profit personnel, nous pouvons officier pour ceux qui sont décédés sans avoir eu l’occasion de le faire de leur vivant. Dans les temples, les ordonnances sacrées sont accomplies pour les vivants comme pour les morts. Là se trouvent les fonts baptismaux où sont accomplis les baptêmes par procuration pour les morts, des membres dignes agissant comme mandataires de ceux qui sont de l’autre côté du voile.
«Allez au temple.» Si vous ne le faites pas maintenant, ne tardez pas. Priez avec ferveur, mettez votre vie en ordre, épargnez tout ce que vous pouvez dans l’espoir que ce jour arrivera. Commencez dès maintenant le voyage parfois très difficile et décou rageant du repentir. Le temple transforme chacun et valorise à l’extrême tout effort pour s’y rendre. Pour ceux qui habitent très loin du temple, le temple viendra à eux avant peut-être qu’ils n’aillent à lui. Gardez foi et espoir et décidez que vous vous y rendrez, que vous serez dignes et que vous vous rendrez au temple.
Ces choses sont sacrées
Une lecture attentive des Écritures révèle que le Seigneur n’a pas tout dit à tout le monde. Certaines qualifications furent établies comme conditions préalables pour recevoir des connaissances sacrées. C’est dans cette catégorie que se rangent les cérémonies du temple.
Nous ne discutons pas des ordonnances du temple en dehors du temple. L’intention n’a jamais été que la connaissance de ces cérémonies du temple soit réservée à quelques rares personnes choisies qui auraient pour obligation d’assurer que les autres n’en soient jamais informées. En réalité, c’est tout le contraire. Nous nous efforçons le plus possible d’inviter chacun à se qualifier et à se préparer pour aller au temple. A ceux qui sont allés au temple on a appris un idéal: Un jour ou l’autre, toute âme vivante ou qui ait jamais vécu aura l’occasion d’entendre l’Évangile et d’accepter ou de rejeter ce qu’offre le temple. Si cette occasion est rejetée, ce doit être par la personne concernée.
Les ordonnances et les cérémonies du temple sont simples. Elles sont belles. Elles sont sacrées. Elles ne sont pas divulguées de peur qu’elles ne soient données à des gens qui ne sont pas prêts. La curiosité n’est pas une forme de préparation. Même un intérêt profond n’est pas une préparation. Pour se préparer aux ordonnances, il faut suivre les étapes préliminaires que sont la foi, le repentir, le baptême, la confirmation, la dignité, et une maturité convenant à qui est invité dans la maison du Seigneur.
Nous devons être prêts avant d’aller au temple. Nous devons être dignes avant d’aller au temple. Cela implique des restrictions et des conditions. C’est le Seigneur et non l’homme qui les a fixées. Et le Seigneur a tous les droits et toute autorité pour exiger que ce qui se rapporte au temple reste sacré et confidentiel.
Toutes les personnes qui sont dignes et se qualifient en tous points peuvent aller au temple, pour y être initiés aux rites et aux ordonnances sacrées.
Digne d’entrer
Dès que l’on commence à comprendre la valeur des bénédictions du temple et le caractère sacré des ordonnances qui y sont accomplies, on hésite à remettre en question les normes élevées qui sont fixées par le Seigneur pour pouvoir pénétrer dans le saint temple.
Pour être admis dans le temple, vous devez être en possession d’une recommandation en cours de validité. Cette recommandation doit être signée par l’évêque de votre paroisse et par le président de votre pieu. Dans les missions, bien sûr, le président de branche et le président de mission ont la responsabilité d’établir les recommandations à l’usage du temple. Seules les personnes qui en sont dignes peuvent aller au temple. L’évêque a la responsabilité de s’enquérir de notre dignité personnelle. L’entrevue qui lui permet de le faire est d’une grande importance pour vous, membre de l’Église, car c’est l’occasion de faire votre examen de conscience, avec un serviteur ordonné au Seigneur. Si quelque chose n’est pas bien dans votre vie, l’évêque pourra vous aider à le résoudre. C’est ainsi qu’en parlant avec le juge ordinaire en Israël, vous pouvez déclarer ou être aidé à établir votre dignité afin d’entrer dans le temple avec l’approbation du Seigneur.
N. Eldon Tanner, quand il était premier conseiller dans la Première Présidence, a parlé des entrevues, lors d’une réunion générale de la prêtrise. Ses conseils sont importants aussi bien pour les dirigeants de l’Église qui dirigent les entrevues que pour les membres qui doivent les passer. Étudiez-les attentivement:
Évêques et présidents de pieu, vous pourriez commencer une entrevue pour une recommandation à l’usage du temple de la manière suivante:
«C’est pour une recommandation pour aller au temple que vous êtes venu me trouver? J’ai la responsabilité de représenter le Seigneur en ayant cette entrevue avec vous. A la fin de cette entrevue, il est prévu que je signe votre recommandation; mais ma signature n’est pas la seule qui soit importante sur votre recommandation. Avant qu’elle ne soit valide, vous devez la signer vous-même.
«Quand vous signez votre recommandation, vous vous engagez devant le Seigneur à être digne des droits sacrés accordés à ceux qui détiennent une recommandation de ce genre. Il y a plusieurs questions types que je dois vous poser … Vous devez répondre honnêtement à chacune d’entre elles» …
Alors, après avoir posé les questions requises au postulant, vous pouvez ajouter quelque chose du genre: «Celui qui se rend dans la Maison du Seigneur doit être exempt de pratique impure, profane ou contre nature» …
Nos entrevues doivent se dérouler avec amour et avec pudeur. On peut souvent rectifier des situations en demandant: «Y aurait-il une raison pour laquelle vous puissiez vous sentir mal à l’aise ou peut-être même malhonnête envers le Seigneur si vous deviez signer votre propre recommandation pour le temple?
«Aimeriez-vous un peu de temps pour mettre certaines affaires très personnelles en ordre avant de la signer ? Rappelez-vous que le Seigneur sait tout et qu’on ne se moquera pas de lui. Nous essayons de vous aider. Ne mentez jamais pour essayer d’obtenir un appel, une recommandation ou une bénédiction du Seigneur.»
Si vous considérez le sujet comme présenté ci-dessus, le membre a la responsabilité de faire son examen de conscience. L’évêque ou le président de pieu a droit au pouvoir de discernement. Il saura s’il y a oui ou non quelque chose qui ne va pas et qui doit être réglé avant la délivrance d’une recommandation («La bénédiction des entrevues dans l’Église», L’Étoile, avril 1979, p. 79–81).
L’entrevue pour une recommandation à l’usage du temple se déroule en privé entre l’évêque et le membre concerné de l’Église. On pose au membre des questions précises sur sa conduite personnelle, sa dignité et sa loyauté à l’Église et à ses officiers. La personne doit certifier qu’elle est moralement pure et qu’elle observe la Parole de Sagesse, qu’elle paie complètement la dîme, qu’elle vit en harmonie avec les enseignements de l’Église et qu’elle n’entretient pas de rapport ni ne sympathise avec des groupes apostats. L’évêque a pour instruction de veiller au caractère confidentiel des affaires traitées avec chaque personne avec laquelle il a une entrevue et d’y accorder la plus grande importance.
Des réponses acceptables aux questions de l’évêque établiront généralement la dignité d’une personne à recevoir une recommandation à l’usage du temple. Si le postulant n’observe pas les commandements ou si quelque chose qui a besoin d’être mis en ordre n’est pas réglé dans sa vie, il lui sera nécessaire de faire preuve d’un repentir réel avant qu’on ne lui délivre une recommandation à l’usage du temple.
Après que l’évêque aura procédé à l’entrevue, un membre de la présidence de pieu a également une entrevue avec chacun d’entre nous avant que nous puissions aller au temple. Si nous y allons pour la première fois, c’est généralement le président de pieu lui-même qui dirige l’entrevue.
Lorsque vous aurez une entrevue pour obtenir une recommandation à l’usage du temple, vous accepterez sûrement le jugement de celui qui est appelé juge en Israël et qui a pour responsabilité de représenter le Seigneur pour déterminer si vous pouvez vraiment entrer dans cette enceinte sacrée.
La première fois et toutes les autres
Si vous allez au temple pour la première fois, il est tout à fait normal que vous soyez un peu inquiet. C’est naturel d’être inquiet à propos de ce que l’on ne connaît pas. Il est fréquent de s’inquiéter au sujet de nouvelles expériences.
Rassurez-vous. Vous allez au temple. Vous aurez partout quelqu’un pour vous aider. Vous serez guidés avec soin – rassurezvous.
Quand on entre dans le temple, il faut faire preuve de recueillement et de respect. Toute conversation nécessaire doit se faire à voix basse. Pendant les enseignements, bien sûr, on observera un recueillement et un silence complets.
Il existe actuellement peu d’endroits qui donnent l’occasion de méditer dans le calme et le recueillement. Dans certains temples, avant d’entrer pour commencer le travail des ordonnances, les groupes s’assemblent dans la chapelle du bâtiment. Les membres y attendent que tout le groupe soit réuni. D’habitude dans la vie courante, on s’impatienterait d’attendre. Être le premier arrivé et devoir attendre le dernier avant de poursuivre son chemin serait cause d’énervement en d’autres circonstances. Dans le temple, c’est tout le contraire. Cette attente est considérée comme un moment précieux. Quel plaisir de rester tranquillement assis sans parler et de penser avec recueillement à des choses spirituelles ! Comme c’est rafraîchissant pour l’âme!
Quand on va au temple, il faut se rappeler que l’on est un invité dans la maison du Seigneur. C’est une occasion de joie, mais de joie paisible. Il est parfois nécessaire, lors d’un mariage au temple, de rappeler aux parents et amis que leurs expressions d’amour, leurs félicitations et leurs voeux doivent être adressés à voix basse et calmement aux membres de leur famille qu’ils n’ont pas vus depuis longtemps. Il ne convient pas de parler à voix haute ni de rire fort dans la maison du Seigneur.
Acceptez les directives des servants du temple. Quelqu’un vous guidera.
Instruit d’en haut
Avant d’aller au temple pour la première fois, ou même après de nombreuses fois, il sera peut-être utile de comprendre que l’enseignement des temples se fait d’une manière symbolique. Le Seigneur, le Maître pédagogue, a donné beaucoup de ses enseignements de cette manière.
Le temple est une grande école. C’est une maison d’apprentissage. Dans les temples, l’atmosphère est entretenue de manière à ce qu’elle soit idéale pour l’enseignement de questions hautement spirituelles. John A. Widtsoe, ancien membre du Collège des Douze, était un président d’université remarquable et un érudit mondialement renommé. Il avait beaucoup de respect pour l’oeuvre du temple et a dit un jour:
Les ordonnances du temple englobent le plan entier de salut comme les dirigeants de l’Église l’ont enseigné à plusieurs reprises, et elles apportent des éclaircissements sur des sujets difficiles à comprendre. Point n’est besoin de déformer ou de tordre les enseignements du temple pour les faire cadrer avec le grand plan de salut. L’intégralité philosophique de la dotation est l’un des grands arguments en faveur de la véracité des ordonnances du temple. De plus, le survol et l’exposé complets du plan de l’Évangile font du culte dans les temples l’une des méthodes les plus efficaces pour rafraîchir la mémoire à propos de toute la structure de l’Évangile.
Un autre fait m’a toujours fasciné comme étant une preuve intrinsèque de la véracité de l’oeuvre du temple. La dotation et l’oeuvre du temple, telles qu’elles furent révélées par le Seigneur à Joseph Smith, le prophète … se divisent clairement en quatre parties distinctes: les ordonnances préparatoires, l’enseignement dispensé sous forme d’exposés magistraux et de représentations, les alliances, et finalement, les épreuves de connaissance. Je doute que le prophète Joseph, qui n’avait aucune instruction et formation en matière de logique, aie pu à lui seul faire que tout soit si logique et complet (John A. Widtsoe, «Temple Worship», The Utah Genealogical and Historical Magazine, n° 12, avril 1921, p. 58).
Citons encore l’article de frère Widtsoe:
Nous vivons dans un monde de symboles. Nous ne savons rien si ce n’est par des symboles. Nous faisons quelques signes sur une feuille de papier et nous disons que c’est un mot qui signifie amour ou haine ou charité ou Dieu ou éternité. Les signes ne sont parfois pas très beaux à l’oeil. Personne ne critique les symboles inscrits sur les pages d’un livre parce qu’ils ne sont pas aussi puissants dans leur beauté propre que ce qu’ils représentent. Nous ne remettons pas en question le symbole D-i-e-u parce qu’il n’est pas très beau, mais il représente la majesté de Dieu. Nous sommes contents d’avoir des symboles pour autant que leur signification nous est donnée. Je m’adresse à vous ce soir; vous n’avez pas beaucoup contesté le style de mon discours ni mon choix des mots; en suivant le sens des pensées que j’essayais de vous expliquer, vous avez oublié les mots et le style …
Nous vivons dans un monde de symboles. Nul homme (nulle femme) ne peut sortir du temple, doté comme il le devrait, s’il n’a vu, au-delà des symboles, les réalités puissantes qu’ils représentent («Temple Worship», p. 62).
Si vous allez au temple en vous rappelant que l’enseignement y est symbolique, et si vous vous y rendez dans le bon esprit, vous n’en repartirez jamais sans avoir une vision plus grande, un sentiment un peu plus exalté, et une connaissance accrue des choses spirituelles. Le plan d’enseignement est superbe. Il est inspiré. Le Seigneur lui-même, le Maître Pédagogue, quand il s’adressait aux disciples, enseignait constamment par paraboles, moyen de représenter en paroles et symboliquement des choses qui seraient peut-être difficilement compréhensibles autrement. Il parlait des expériences communes tirées de la vie de ses disciples, et il parlait de poules et de poussins, d’oiseaux, de fleurs, de renards, d’arbres, de voleurs, de bandits, de coucher de soleil, du riche et du pauvre, du médecin, de vêtements rapiécés, de jardins désherbés, de la maison balayée, de pourceaux nourris, du grain passé au fléau, de récoltes engrangées, de maisons construites, de serviteurs engagés et de dizaines d’autres choses. Il parlait du grain de sénevé et de la perle. Il voulait instruire ceux qui l’écoutaient, c’est pourquoi, il parlait de choses simples dans un sens symbolique. Aucune de ces choses n’est mystérieuse ni obscure, et elles sont toutes symboliques.
Le temple en lui-même devient un symbole. Si vous avez vu l’un des temples, la nuit, tout illuminé, vous savez quelle vue impressionnante cela peut être. La maison du Seigneur, baignée de lumière, se découpant dans l’obscurité, devient le symbole du pouvoir et de l’inspiration de l’Évangile de Jésus-Christ qui est comme un phare dans un monde qui s’enfonce toujours plus dans les ténèbres spirituelles.
On ne comprend pas pleinement la cérémonie du temple dès la première fois. On ne la comprend qu’en partie. Retournez-y continuellement. Retournez-y pour apprendre. Les choses qui vous ont troublés ou inquiétés ou qui ont été mystérieuses, vous les comprendrez. Beaucoup d’entre elles seront des choses calmes et personnelles que vous ne pouvez pas vraiment expliquer à qui que ce soit d’autre. Mais vous, vous connaissez ces choses.
Ce que nous retirons du temple dépend dans une large mesure de ce que nous y apportons en humilité, en recueillement et en désir d’apprendre. Si nous sommes réceptifs, l’Esprit nous instruira dans le temple.
Quand vous avez l’occasion d’assister à une session de dotation dans le temple ou d’être témoin d’un scellement, méditez le sens profond de ce que vous voyez. Les jours qui suivront cette visite, gardez ces choses à l’esprit; revoyez-les calmement et dans un esprit de prière et vous verrez que votre connaissance se développera.
L’une des grandes valeurs de l’expérience du temple, c’est qu’elle présente le panorama complet des desseins de Dieu concernant la terre. Quand nous sommes allés au temple (et nous pouvons y retourner et nous rafraîchir la mémoire), les événements de la vie cadrent avec le plan des choses. Nous pouvons voir en perspective le point où nous sommes et nous pouvons voir rapidement quand nous nous égarons.
Tournez-vous donc vers le temple. Faites que vos enfants regardent dans sa direction. Depuis leur plus tendre enfance, dirigez leur attention vers le temple; commencez à les préparer pour le jour où ils pourront pénétrer dans le saint temple.
En attendant, soyez vous-mêmes réceptifs et recueillis. Puisez abondamment aux sources des enseignements, des enseignements symboliques et éminemment spirituels, qui ne sont disponibles que dans le temple.
Il faut du temps pour se préparer au mariage au temple. Cela vaut la peine de se préparer soigneusement. Il n’est pas rare que les jeunes qui tombent amoureux décident de se marier et insistent, contre l’avis de leurs parents, pour se marier immédiatement, dans une semaine ou deux. Lorsque les parents supplient les jeunes gens de se préparer davantage, les enfants interprètent parfois cela comme une désapprobation. Ils ont peur que s’ils attendent, quelque chose entrave leurs projets de mariage. Certains jeunes montrent leur immaturité et leur désobligeance quand ils insistent pour que des dispositions soient prises immédiatement, même au prix de grandes difficultés; le mariage est alors souvent un événement beaucoup moins mémorable qu’il aurait pu l’être en d’autres circonstances.
Si on précipite trop les choses ou si l’on agit sous trop de pression, quelque chose manquera lors de la première visite au temple ou du jour du mariage au temple. La première visite au temple ou le scellement le jour du mariage est une expérience unique dans la vie. Cela vaut la peine de s’y préparer. C’est si important que nous ne devrions pas laisser les petits détails de la préparation, les petites tâches ménagères nous distraire. Tout devrait donc se faire à l’avance. Le fait de ne pas avoir accompli une chose essentielle avant ce jour-là pourrait entraîner une grande frustration.
Si vous arrivez en avance à une réunion, que vous restez assis tranquillement dans la salle de culte, et que vous observez les gens qui arrivent, vous voyez qu’ils apportent quelque chose avec eux. L’atmosphère spirituelle se réchauffe et la salle vide se change et se transforme en une assemblée de frères et de soeurs qui sont venus dans l’attente d’une expérience spirituelle.
Or, à notre époque mouvementée, nous ne pouvons pas toujours le faire quand nous nous rendons à une réunion. Tout ce que nous apporte cette façon d’aborder une réunion prend deux fois plus d’importance quand nous nous rendons au temple. C’est surtout vrai quand nous y allons pour la première fois. Nous devons y aller tôt.
Comme vous le voyez, le fait d’arriver tôt n’a pas seulement pour but de nous éviter tout contre-temps, de nous permettre de nous assurer que les recommandations et autres choses sont en ordre et que nous pouvons nous adapter à la nouvelle expérience. C’est plus que cela. C’est arriver au bon endroit à l’heure pour se mettre calmement dans l’esprit voulu, pour se préparer à ce qui va se passer.
Nous avons parlé dans l’optique de personnes participant à l’expérience du temple, mais il arrive qu’un mariage au temple soit prévu et que certains membres de la famille proche ne soient pas dignes de détenir une recommandation pour le temple. Il se peut que le marié ou la mariée soit un ou une converti(e) et que ses parents ne soient pas encore membres de l’Église; ou qu’ils le soient depuis trop peu de temps pour se qualifier pour une recommandation à l’usage du temple. Il se peut également que les parents soient membres de l’Église, mais que l’un d’eux ne suive pas suffisamment les principes de l’Église pour recevoir une recommandation à l’usage du temple. Ces limites prennent une grande importance au moment du mariage au temple. C’est une occasion où les familles devraient être très solidaires pour participer à ce moment sacré de la vie. Le fait de ne pas remettre de recommandation à l’usage du temple à une personne qui n’est pas qualifiée pour la détenir ou l’impossibilité d’inviter un ami ou un parent non membre à assister au scellement peut rapidement créer des problèmes. Cela risque de causer de la peine et de susciter des querelles au moment-même où il faudrait vraiment que règnent la sérénité et l’harmonie.
Que faire dans de tels cas? Ce que nous ne devons pas faire, c’est faire pression sur l’évêque. Selon le principe qu’il est tenu d’observer en tant que juge en Israël, l’évêque ne peut, en toute honnêteté, délivrer de recommandation à une personne non qualifiée. Ce ne serait pas rendre service aux personnes concernées que de le faire. Et ce ne serait pas juste pour l’évêque lui-même.
Quand on projette un mariage au temple et que l’un des parents ou qu’un membre très proche de la famille ne peut entrer dans le temple, une préparation attentive peut bien faire de cette occasion une expérience positive. Examinez les idées qui sui-vent. Invitez le parent non membre ou le membre qui n’est pas qualifié pour recevoir une recommandation à l’usage du temple à aller au temple avec ceux qui pourront assister à l’ordonnance. Il y a dans les jardins des temples un esprit et une influence que l’on ne peut trouver ailleurs. Certains temples ont des centres d’accueil pour les visiteurs. Les jardins du temple sont toujours bien entretenus. C’est un endroit de paix et de sérénité.
Prenez vos dispositions pour que quelqu’un attende avec ce membre de la famille. Veillez à ne pas laisser la personne seule. Il y a des cas où des membres de la famille tout à fait qualifiés pour entrer dans le temple afin d’assister au mariage ont été contents de passer plutôt ce temps-là dans les jardins du temple avec ceux qui ne pouvaient pas y assister. C’est là, aux abords du temple, qu’ils ont pu expliquer le désir qu’avait le jeune couple d’être scellé dans la maison du Seigneur.
On peut exercer une grande influence à ce moment-là alors que cela aurait été impossible autrement. Par exemple, il y a des visites guidées dans les jardins de certains des plus grands temples. Un peu de préparation peut permettre d’accorder une attention spéciale adaptée aux besoins d’un membre de la famille proche qui ne peut pas pénétrer dans le temple. La déception et même le ressentiment, parfois l’amertume des parents non membres ou des parents non qualifiés, peuvent être beaucoup soulagés de cette manière.
Dans certains temples, il y a une salle spécialement prévue où des parents qui ne peuvent pas entrer dans le temple lui-même peuvent rencontrer une personne qualifiée pour répondre à leurs questions.
Les jeunes mariés doivent comprendre que leurs parents ont peut-être attendu avec impatience le jour du mariage depuis la naissance de la mariée ou du marié. Leur désir d’assister à la cérémonie et leur ressentiment de ne pouvoir le faire sont un signe d’attachement paternel ou maternel. Il ne faut pas que le jeune couple en éprouve du ressentiment. Il faut le comprendre et bien en tenir compte dans le cadre du mariage.
Dans certains cas, bien sûr, le membre de la famille non qualifié est offensé et ne cédera pas. Le jeune couple fera alors au mieux. La question suivante peut se poser: Devons-nous alors nous marier civilement pour qu’ils puissent assister au mariage, puis attendre l’année requise avant d’aller au temple? Mais ce ne serait pas la solution idéale. Dans la plupart des cas, une préparation attentive dans un esprit de prière peut faire que le problème se transforme en une occasion qui rassemblera en fin de compte davantage la famille que cela n’avait été le cas auparavant.
Il ne faut pas inviter beaucoup d’amis et de membres de la paroisse à assister à un mariage. Les groupes de mariage devront être réduits et ne comprendre que les membres des deux familles ainsi que quelques rares amis intimes du couple. Il est arrivé qu’un mariage soit annoncé dans une paroisse avec l’invitation lancée à tous d’essayer d’y assister pour soutenir et encourager le couple qui va se marier. C’est là la raison d’être d’une réception. La réception de mariage a pour but de donner l’occasion d’accueillir les amis et ceux qui veulent féliciter le couple. Le mariage dans le temple en lui-même devra être sacré; ne devront y participer que ceux qui ont une place très particulière dans la vie des mariés.
Nous ne citons pas, hors du temple, les paroles de l’ordonnance de scellement, mais nous pouvons décrire la salle de scellement. Elle contient de beaux meubles, l’esprit y est calme et serein et elle est rendue sacrée par l’oeuvre qui s’y accomplit.
Avant que le couple ne vienne à l’autel pour l’ordonnance de scellement, l’officiant a le droit de donner et le jeune couple de recevoir quelques conseils.Voici le genre de pensées qu’un jeune couple pourra entendre à cette occasion.
«C’est aujourd’hui le jour de vos noces. Vous êtes pris par l’émotion de votre mariage. Les temples ont été construits comme un sanctuaire pour les ordonnances de ce genre. Nous ne sommes pas dans le monde. Les choses du monde n’ont pas leur application ici et ne doivent pas influencer ce que nous faisons ici. Nous sommes sortis du monde pour entrer dans le temple du Seigneur. Ce jour devient le plus important de votre vie.
«Vous êtes nés, invités à venir sur terre par vos parents qui avaient préparé un tabernacle mortel pour votre esprit. Chacun d’entre vous a été baptisé. Le baptême, une ordonnance sacrée, est le symbole de la purification, de la mort et de la résurrection; il symbolise la renaissance à une vie nouvelle. Il implique le repentir et la rémission des péchés. La Sainte-Cène est le renouvellement de l’alliance du baptême et nous pouvons, si nous vivons de manière à l’obtenir, conserver la rémission de nos péchés.
«Vous, le jeune marié, avez été ordonné à la prêtrise. Vous avez d’abord reçu la Prêtrise d’Aaron et vous avez probablement progressé dans tous les offices de cette prêtrise: diacre, instructeur et prêtre. Puis le jour est venu où l’on vous a trouvé digne de recevoir la Prêtrise de Melchisédek. Cette prêtrise, la hauteprêtrise, se définit comme la prêtrise selon le saint ordre de Dieu ou la sainte prêtrise selon l’ordre du Fils de Dieu (voir Alma 13:18 et Hélaman 8:18.) Vous avez reçu un office dans la prêtrise. Main-tenant, vous êtes ancien.
«Chacun de vous a reçu sa dotation. Par cette dotation, vous avez été investi d’un potentiel éternel. Mais toutes ces choses, en un sens, étaient le préliminaire et la préparation à votre arrivée à l’autel pour être scellés comme mari et femme pour le temps et pour toute éternité. Vous devenez maintenant une famille, libre d’agir dans la création de la vie, afin d’avoir l’occasion, par le dévouement et le sacrifice, de faire venir au monde des enfants, de les élever et de les aider et de leur apporter la sécurité tout au long de leur existence mortelle; afin de les voir un jour, comme vous, participer à ces ordonnances sacrées du temple.
«Vous venez librement et vous avez été jugés dignes. Cette union peut être scellée par le Saint-Esprit de promesse.»
C’est pourquoi, je vous envoie maintenant un autre Consolateur, oui, sur vous, mes amis, afin qu’il demeure dans votre coeur, oui, le Saint-Esprit de promesse; lequel autre Consolateur est celui-là même que j’ai promis à mes disciples, comme c’est écrit dans le témoignage de Jean.
Ce Consolateur est la promesse que je vous donne de la vie éternelle, c’est-à-dire la gloire du royaume céleste (D&A 88:3–4).
«S’accepter mutuellement dans l’alliance du mariage est une grande responsabilité, une responsabilité qui comporte des bénédictions sans mesure.»
Les jeunes mariés seront très vraisemblablement si émus par le mariage qu’ils n’écouteront pas attentivement; peut-être n’en tendront-ils pas vraiment les paroles de l’ordonnance de scellement. Bien que nous ne puissions pas répéter ces paroles à l’extérieur du temple, nous pouvons revenir à certaines occasions pour être témoins d’un mariage. Le Seigneur, dans sa générosité, nous a autorisés à le faire. Puisque nous ne sommes alors pas personnellement concernés, nous pouvons écouter attentivement les paroles de l’ordonnance. De même, bien sûr, en revenant fréquemment pour officier pour ceux qui sont décédés, nous pouvons nous rappeler l’expérience de la dotation et en ressentir l’esprit.
Si vous êtes déjà mariés civilement, vous pouvez souhaiter être maintenant scellés pour l’éternité, et, si vous avez des enfants, être scellés à eux pour former une famille éternelle. Si vous vous qualifiez, vous pouvez avoir le grand honneur de recevoir cette bénédiction.
Vêtus de blanc
Quand nous accomplissons des ordonnances dans le temple, nous portons des vêtements blancs. Ces vêtements sont le symbole de la pureté et de la dignité.
C’est à l’entrée dans le temple que vous échangez vos vêtements de ville contre les vêtements blancs du temple. Ce changement de vêtements se déroule dans le vestiaire où chacun dispose d’un casier fermant à clé et utilise une cabine individuelle. Dans le temple, l’idéal de la pudeur est soigneusement respecté. Quand vous mettez vos vêtements dans le casier, vous laissez vos soucis, vos intérêts et vos distractions avec eux. Vous sortez de cette petite cabine individuelle vêtu de blanc, et vous vous sentez uni et égal, car tous ceux qui vous entourent sont vêtus de même.
Si vous vous rendez au temple pour la première fois, parlez avec votre évêque. Quand il vous remettra votre recommandation, il vous expliquera un peu ce qui concerne les vêtements qui seront requis dans le temple. Ne vous faites pas de soucis pour la manière de vous procurer ces vêtements. Vous pouvez soit les acheter aux services de distribution de l’Église soit, dans certains cas, les louer au temple. Dans le deuxième cas, il vous sera demandé un prix de location très modeste qui ne couvre que les frais de nettoyage. Il n’y a pas de location de vêtements dans les petits temples.
Comme pour les cérémonies et les ordonnances du temple, nous parlons très peu à l’extérieur des vêtements portés à l’intérieur du temple. Nous pouvons dire que, comme les cérémonies, ils ont une grande valeur symbolique.
C’est un signe de respect de la part du membre de l’Église quand il se rend dans le temple, d’être vêtu et soigné de telle façon qu’il ne se sentirait pas mal à l’aise s’il se trouvait en présence du Seigneur. Imaginez un instant que vous soyez invité chez un dirigeant éminent et très respecté. On vous fait comprendre que vous serez en présence d’invités distingués qui ont reçu les mêmes invitations. L’invitation est un signe que l’hôte vous tient en haute estime. Vous comprendrez que beaucoup d’autres apprécieraient beaucoup cette invitation, mais que pour une raison ou pour une autre, ils n’ont pas été invités de la même manière et ne peuvent donc pas venir. Dans ce cas, je ne crois pas que vous arriveriez vêtu de vieux vêtements de travail ou de vêtements de détente. Je ne crois pas qu’un homme viendrait non rasé ni qu’une femme viendrait sans s’être coiffée.
Les gens distingués et raffinés, quand ils reçoivent une invitation importante, s’enquièrent souvent des vêtements qu’il convient de porter. Est-ce que vous ne vous prépareriez pas soigneusement pour une occasion spéciale de ce genre? Vous pourriez même acheter de nouveaux vêtements dans l’espoir que votre aspect ne soit pas en désaccord avec la dignité du cadre.
Vous prendriez également soin d’avoir des vêtements repassés et propres. Vous vous sentiriez gênés si vous n’étiez pas correctement vêtu.
L’occasion de se rendre au temple pourrait se comparer à ce genre d’invitation.
Il n’y a qu’un seul cas où les membres de l’Église sont invités dans le temple tout en pouvant porter leurs vêtements de ville: c’est quand ils assistent à un mariage dans le temple. Dans ce cas, on enlève seulement les chaussures qu’on peut remplacer par des chaussons blancs. Il y a plusieurs années, les Frères ont autorisé qu’il en soit ainsi pour la commodité des membres de la famille et des amis qui ne font pas de session de dotation immédiatement avant le mariage.
Le jeune couple entre dans le temple pour être marié pour le temps et pour toute l’éternité. La jeune mariée porte une robe blanche à manches longues, de coupe et de tissu pudiques et sans ornement recherché. Le jeune marié est aussi vêtu de blanc. Les frères qui viennent assister au mariage ne portent pas de smoking.
Nous avons parfois été surpris et un peu attristés, quand nous étions au temple, de voir certaines personnes arriver pour assister à un mariage ou à une session dans le temple, vêtus comme s’ils allaient à un pique-nique ou à une manifestation sportive.
L’honneur que nous avons d’entrer dans le temple vaut bien que nous fassions un effort supplémentaire. Il est agréable au Seigneur que nous nous lavions et que nous mettions des vêtements propres, même s’ils sont bon marché. Nous devons nous habiller de telle manière que nous serions à l’aise pour assister à une réunion de Sainte-Cène ou à un rassemblement correct et digne.
Il est arrivé que des personnes viennent assister à un mariage, n’ayant visiblement pas tenu compte des conseils donnés par les Frères à propos des vêtements et de l’aspect physique, de veiller à ne pas suivre les voies du monde dans les exagérations du style des vêtements, de la longueur des cheveux, des coiffures, etc. Nous nous demandons comment il se fait que quelqu’un qui a la maturité suffisante pour être admis dans le temple puisse ne pas avoir le bon sens de comprendre immédiatement que le Seigneur ne peut pas apprécier ceux qui prouvent indéniablement qu’ils préfèrent suivre les voies du monde.
Comment un membre muni d’une recommandation peut-il se rendre au temple en vêtements impudiques ou du monde? Comment peut-on avoir une coiffure qui manque de raffinement et de dignité?
Quand vous avez l’occasion d’aller au temple pour y participer aux cérémonies ou pour assister à un scellement, rappelez-vous où vous êtes. Vous êtes invités dans la maison du Seigneur. Vous devez prendre soin de votre toilette et vous vêtir de manière à vous sentir à l’aise si votre hôte devait apparaître.
Ceux qui détiennent la prêtrise et qui prennent part à ses bénédictions doivent avoir le corps recouvert comme cela a été révélé à Joseph Smith, le prophète quand la cérémonie de dotation lui a été révélée.
Les membres qui ont reçu leurs ordonnances du temple portent par la suite le sous-vêtement spécial du temple. Les sousvêtements sont fournis par un service de l’Église; et ils sont généralement disponibles pour les membres dans le monde entier par l’intermédiaire d’un système de distribution géré par l’Église.
Les sous-vêtements du temple représentent des alliances sacrées. Ils encouragent à la pudeur et deviennent un bouclier et une protection pour celui qui les porte.
Le fait de porter ces sous-vêtements du temple n’empêche pas de porter les vêtements généralement portés dans les différents pays. Seuls les vêtements impudiques ou d’un genre exagéré sont incompatibles avec le port du sous-vêtement du temple. N’importe quel membre de l’Église, ayant été ou non au temple, éviterait à bon escient les modes exagérées ou impudiques.
Les membres ayant eu leur dotation risquent de s’entendre parfois poser des questions sur le sous-vêtement du temple.
Une fois, l’un de nos frères fut invité à parler au corps enseignant et au personnel de l’école normale des aumôniers de la marine à Newport (Rhode Island). Dans l’assemblée se trouvaient plusieurs aumôniers haut placés de la marine, de confessions catholique, protestante et juive.
Au cours d’une période de discussion l’un des aumôniers demanda: «Pouvez-vous nous dire un mot des sous-vêtements spéciaux que portent certains militaires mormons?» Les questions sous-entendues étaient: «Pourquoi portez-vous cela? N’est-ce pas bizarre? Est-ce que cela ne pose pas de problèmes?»
A l’aumônier qui posait la question, le frère répondit par une autre question: «Quelle Église représentez-vous?» L’aumônier répondit en nommant l’une des Églises protestantes.
Le frère dit: «Dans la vie civile et aussi quand vous dirigez les réunions dans l’armée, vous portez des vêtements sacerdotaux, n’est-ce pas?»L’aumônier acquiesça.
Le frère poursuivit: «Je suppose qu’ils ont une certaine importance pour vous et que cela vous met d’une certaine manière à part du reste de votre communauté. C’est votre uniforme, pour ainsi dire, dans le ministère. Je suppose également qu’il a une signification beaucoup plus importante. Cela vous rappelle qui vous êtes et la nature de vos devoirs et de vos alliances. C’est un rappel continuel que vous êtes membre du clergé, que vous vous considérez comme serviteur du Seigneur et que vous avez la responsabilité de vivre de manière à être digne de votre ordination.»
Il ajouta: «Vous pourrez au moins comprendre l’une des raisons pour lesquelles les saints des derniers jours sont spirituellement très engagés par le port de ce sous-vêtement. Une différence importante entre vos Églises et la nôtre, c’est que nous n’avons pas de clergé professionnel, comme vous. Les assemblées sont toutes présidées par des dirigeants locaux. Ce sont des hommes qui viennent de tous les milieux. Cependant ils sont ordonnés à la prêtrise. Ils détiennent des offices dans la prêtrise. Ils sont mis à part pour des postes de présidence tels que présidents, conseillers et dirigeants de diverses catégories. Les femmes, elles aussi, ont leur part dans cette responsabilité et dans ces obligations. Celui qui dirige notre assemblée le dimanche en tant qu’évêque peut fort bien aller travailler le lundi comme postier, comme employé de bureau, comme fermier, comme médecin; il peut aussi être pilote dans l’aviation ou officier de marine. Selon nos principes, il est tout autant ordonné au ministère que vous l’êtes selon les vôtres. Il est reconnu comme tel par la plupart des gouvernements. Ce sous-vêtement spécial nous donne les mêmes avantages, en quelque sorte, que vous donnent vos vêtements sacerdotaux. La différence, c’est que nous portons les nôtres sous nos vêtements au lieu de les porter par-dessus, car nous sommes employés à divers postes en plus de notre service dans l’Église. Ces choses sacrées, nous ne voulons pas les exhiber devant le monde.»
Il expliqua ensuite qu’il y a aussi des significations spirituelles plus profondes qui établissent un lien entre le port de ce sousvêtement et des alliances qui sont faites dans le temple.» Nous ne pensons pas qu’il soit nécessaire d’en discuter, non pas qu’elles soient secrètes, dit-il, mais elles sont sacrées».
Le sous-vêtement qui couvre le corps est un rappel visuel et tactile de ces alliances. Pour beaucoup de membres de l’Église, le sous-vêtement a constitué une barrière quand celui qui le portait avait été tenté. Entre autres choses, il symbolise notre profond respect pour les lois de Dieu, par exemple les principes moraux.
Le pouvoir de scellement
Si nous voulons comprendre l’histoire et la doctrine de l’oeuvre du temple, nous devons comprendre ce qu’est le pouvoir de scellement. Nous devons voir, au moins jusqu’à un certain degré, pourquoi les clés de l’autorité d’employer le pouvoir de scellement sont cruciales.
Près de neuf cents ans avant le Christ, le prophète Élie est venu à la cour du roi d’Israël. Il détenait une autorité sacrée: le pouvoir de scellement.
Élie a rempli son ministère, ordonné et oint Élisée pour lui succéder, puis, et c’est important, il n’est pas mort. Comme Moïse avant lui, il a été enlevé au ciel.
Après cela, son nom n’apparaît qu’une seule fois dans l’Ancien Testament, dans l’avant-dernier verset du dernier chapitre de l’Ancien Testament. C’est là que Malachie prophétise qu’Élie reviendra et qu’il «ramènera le coeur des pères à leurs enfants, et le coeur des enfants à leurs pères», de peur que toute la terre ne soit frappée d’interdit (voir Malachie 4:5–6.)
Jésus, étant arrivé dans le territoire de Césarée de Philippe, demanda à ses disciples: Qui dit-on que je suis, moi, le Fils de l’homme?
Ils répondirent: Les uns disent que tu es Jean-Baptiste; les autres, Élie; les autres, Jérémie, ou l’un des prophètes.
Et vous, leur dit-il, qui dites-vous que je suis?
Simon Pierre répondit: Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant.
Jésus, reprenant la parole, lui dit: Tu es heureux, Simon, fils de Jonas; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais c’est mon Père qui est dans les cieux.
Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle.
Je te donnerai les clefs du royaume des cieux: ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux (Matthieu 16:13–19.)
Quand Pierre, Jacques et Jean montèrent avec le Seigneur sur le mont de la Transfiguration, deux personnages apparurent aux côtés du Seigneur transfiguré. Ils reconnurent qu’il s’agissait de Moise et d’Élie qui étaient venus pour leur conférer, à eux la présidence, le pouvoir de scellement (voir Matthieu 17:1–8).
Pierre devait détenir les clés. Pierre devait détenir le pouvoir de scellement, cette autorité qui comporte le pouvoir de lier ou de sceller sur la terre ou de délier sur la terre, et il en serait de même dans les cieux.
En l’an 34 après J.-C., après sa crucifixion, le Seigneur apparut aux Néphites. Il leur dicta – et c’est exceptionnel dans l’histoire des Écritures – les deux derniers chapitres de Malachie (qui contiennent la prophétie du retour d’Élie), leur demanda de l’écrire, puis les leur expliqua.
Quand l’ange Moroni apparut à Joseph Smith, le prophète, pour lui parler des plaques, il cita la prophétie de Malachie selon laquelle Élie reviendrait. Cette citation constitue maintenant la section 2 des Doctrine et Alliances.
Treize ans après l’apparition de Moroni, un temple qui convenait à cet objectif avait été construit; le Seigneur apparut encore et Élie vint avec lui et conféra les clés du pouvoir de scellement.
Ces clés appartiennent au président de l’Église, au prophète, voyant et révélateur. Ce pouvoir sacré de scellement est dans l’Église maintenant. Rien n’est considéré avec plus de vénération sacrée par ceux qui comprennent la signification de cette autorité. Rien n’est détenu plus étroitement. Il y a relativement peu d’hommes qui détiennent en même temps ce pouvoir de scellement sur la terre: dans chaque temple se trouvent des frères à qui a été donné le pouvoir de scellement. On ne peut le recevoir que du prophète, voyant, révélateur et président de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, ou des personnes qu’il a déléguées pour le transmettre.
«Nous vîmes le Seigneur …»
Le jour du retour d’Élie fut un dimanche après-midi, le 3 avril 1836. Une réunion de Sainte-Cène s’était déroulée dans le temple de Kirtland. Le prophète décrivit cet après-midi en ces termes simples:
L’après-midi, j’aidai les autres présidents à distribuer le repas du Seigneur aux membres de l’Église, le recevant des Douze dont c’était le privilège d’officier à la table sacrée ce jour-là. Après avoir rendu ce service à mes frères, je me retirai jusqu’à la chaire, les voiles étant baissés, et me prosternai avec Oliver Cowdery, en prière solennelle et silencieuse. Lorsque nous nous relevâmes après avoir prié, la vision suivante nous fut donnée à tous deux (D&A 110, introduction).
Le voile fut enlevé de notre esprit, et les yeux de notre entendement furent ouverts.
Nous vîmes le Seigneur debout sur la balustrade de la chaire devant nous. Sous ses pieds, il y avait un pavement d’or pur, d’une couleur semblable à l’ambre.
Ses yeux étaient comme une flamme de feu, ses cheveux étaient blancs comme la neige immaculée, son visage était plus brillant que l’éclat du soleil et sa voix était comme le bruit du déferlement de grandes eaux, oui, la voix de Jéhovah, disant:
Je suis le premier et le dernier; je suis celui qui vit, je suis celui qui fut immolé; je suis votre avocat auprès du Père.
Voici, vos péchés vous sont pardonnés; vous êtes purs devant moi; levez donc la tête et réjouissez-vous.
Que le coeur de vos frères se réjouisse et que le coeur de tout mon peuple se réjouisse, mon peuple qui a bâti de toutes ses forces cette maison à mon nom.
Car voici, j’ai accepté cette maison, et mon nom sera ici; et je me manifesterai avec miséricorde à mon peuple dans cette maison.
Oui, j’apparaîtrai à mes serviteurs et je leur parlerai de ma propre voix, si mon peuple garde mes commandements et ne souille pas cette sainte maison.
Oui, le coeur de milliers et de dizaines de milliers sera dans une grande allégresse à cause des bénédictions qui seront déversées et de la dotation que mes serviteurs ont reçue dans cette maison.
Et la renommée de cette maison se répandra dans les pays étrangers, et c’est là le commencement de la bénédiction qui sera déversée sur la tête de mon peuple. J’ai dit. Amen.
Lorsque cette vision se fut refermée, les cieux s’ouvrirent de nouveau à nous. Moïse apparut devant nous et nous remit les clefs pour rassembler Israël des quatre coins de la terre et pour ramener les dix tribus du pays du nord.
Après cela, Élias apparut et remit la dispensation de l’Évangile d’Abraham, disant qu’en nous et en notre postérité toutes les générations après nous seraient bénies.
Lorsque cette vision se fut refermée, une autre vision, grande et glorieuse, jaillit devant nous: Élie, le prophète qui fut enlevé au ciel sans goûter la mort, se tint devant nous et dit:
Voici, le temps est pleinement arrivé, ce temps dont il a été parlé par la bouche de Malachie, lorsqu’il a témoigné qu’il [Élie] serait envoyé avant la venue du jour du Seigneur, jour grand et redoutable,
pour tourner le coeur des pères vers les enfants, et les enfants vers les pères, de peur que la terre tout entière ne soit frappée de malédiction:
C’est pourquoi les clefs de cette dispensation sont remises entre vos mains, et vous saurez, par là, que le jour du Seigneur, jour grand et redoutable, est proche, et même à la porte (D&A 110:1–16.)
C’était arrivé ! Cet événement remarquable passa inaperçu aux yeux du monde, mais il devait influencer la destinée de chaque âme ayant jamais vécu ou qui vivra jamais. Les choses commencèrent à arriver tranquillement. L’Église devint une bâtisseuse de temples.
Dans le monde émergèrent çà et là, d’une manière jugée spontanée, des personnes, des organisations et des sociétés intéressées par les recherches généalogiques. Tout ceci s’est déroulé depuis l’apparition d’Élie dans le temple de Kirtland.
Depuis ce jour, le 3 avril 1836, le coeur des enfants commença à se tourner vers leurs pères. Par la suite, les ordonnances ne furent plus ponctuelles, mais permanentes. Le pouvoir de scellement fut avec nous. Aucun transfert d’autorité ne fut plus important. Ce pouvoir donne une signification et une permanence éternelle à toutes les ordonnances accomplies par la bonne autorité pour les vivants comme pour les morts.
Tout est fait dans l’ordre
Après les événements spectaculaires dans le temple de Kirtland, les difficultés et les persécutions nécessitèrent le départ des saints. Là où ils s’établissaient, le Seigneur révélait des plans pour construire des temples. Ce fut le cas à Independence et à Farwest (Missouri). Pendant cette période, la persécution s’abattit sur les saints avec une violence sans précédent, et ils finirent par fuir à Nauvoo (Illinois). Là ils reçurent de nouveau la révélation et le commandement de construire une maison du Seigneur.
Le Seigneur expliqua que l’objectif de la construction du temple était de révéler les ordonnances.»Et en vérité, je vous le dis, que cette maison soit bâtie à mon nom, afin que je puisse y révéler mes ordonnances à mon peuple; car je daigne révéler à mon Église des choses qui ont été cachées dès avant la fondation du monde, des choses qui ont trait à la dispensation de la plénitude des temps» (D&A 124:40–41.)
Il avait dit que le temple serait un endroit destiné à ce que les membres de l’Église accomplissent leurs onctions, leurs ablutions, leurs baptêmes pour les morts, leurs assemblées solennelles et leurs annales pour leurs sacrifices par les fils de Lévi, et pour leurs oracles dans leurs lieux les plus saints où ils recevraient des communications et leurs ordonnances, pour le commencement des révélations et de la fondation de Sion, et pour la gloire, l’honneur et la dotation de tous ses citoyens … par l’ordonnance de sa sainte maison qu’il est toujours commandé à son peuple de construire à son saint nom (voir D&A 124:39.)
Voici certaines des ordonnances que nous accomplissons dans l’Église: baptême, Sainte-Cène, nom et bénédiction donnés aux enfants, bénédiction des malades, mise à part dans des appels dans l’Église, ordination à des offices. De plus, il y a des ordonnances supérieures qui sont accomplies dans les temples. Elles incluent ablutions, onctions, dotation et le scellement que l’on appelle couramment mariage au temple.
Quelle importance ces ordonnances ont-elles pour nous, membres de l’Église?
Pouvez-vous être heureux, être sauvé, être exalté sans elles? Réponse: elles sont plus qu’à conseiller ou que souhaitables ou même que nécessaires. Plus qu’essentielles ou vitales. Elles sont cruciales pour chacun de nous.
Joseph Smith, le prophète, a dit qu’on lui demandait souvent:
«Ne pouvons-nous pas être sauvés sans passer par toutes ces ordonnances etc.?» Je répondrai: «Non, pas entièrement sauvés.» Jésus a dit: «Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père, je vais vous préparer une place.» La maison nommée ici aurait dû être traduite par royaume; quiconque est exalté dans la plus haute demeure doit respecter une loi céleste, et aussi la loi entière (History of The Church of Jesus Christ of Latter-day Saints, éd. B. H. Roberts, 7 vol., Salt Lake City: L’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, 1949, 6:184).
Joseph Fielding Smith a dit:
Peu importe l’office que vous détenez dans l’Église, que vous soyez apôtre, patriarche, grand-prêtre ou que vous déteniez tout autre office, vous ne pouvez cependant pas recevoir la plénitude de la prêtrise si vous ne vous rendez pas au temple du Seigneur et si vous ne recevez pas les ordonnances dont parle le prophète. Nul homme ne peut avoir la plénitude de la prêtrise en dehors du temple du Seigneur (Joseph Fielding Smith, Elijah the Prophet and His Mission, Salt Lake City: Deseret Book Co.,1957, p. 46).
Nous avons parlé plus haut des ordonnances supérieures accomplies dans le temple. Ces ordonnances incluent la dotation. Doter, c’est enrichir, donner à quelqu’un quelque chose de durable et de grande valeur. Les ordonnances de dotation du temple enrichissent de trois façons: (a) Celui qui reçoit l’ordonnance reçoit le pouvoir de Dieu. «Les bénéficiaires sont dotés du pouvoir d’en haut.»(b) Le bénéficiaire est également doté d’informations et de connaissance. «Ils reçoivent la connaissance des desseins et des plans du Seigneur»(Bruce R. McConkie, Mormon Doctrine, 2e édition, Salt Lake City, Bookcraft, 1966, p. 275). (c) Quand elle est scellée à l’autel, une personne reçoit des bénédictions, des pouvoirs et des honneurs merveilleux dans le cadre de sa dotation.
Il existe deux définitions ou descriptions officielles publiées concernant la dotation. La première est de Brigham Young :
Laissez-moi vous donner une brève définition. Votre dotation consiste à recevoir dans la maison du Seigneur toutes les ordonnances qui vous sont nécessaires, lorsque vous aurez quitté cette vie, pour vous permettre de rentrer dans la présence du Père, en passant devant les anges qui se tiennent en sentinelles, étant capables de leur donner les mots-clefs, les signes et les symboles qui appartiennent à la sainte prêtrise et d’acquérir votre exaltation éternelle en dépit de la terre et de l’enfer (Discours de Brigham Young, comp. John A. Widtsoe, Salt Lake City: Deseret Book Co., 1971, p. 416).
James E.Talmage décrit ainsi la dotation:
La dotation du temple, telle qu’elle est administrée dans les temples modernes, comprend un enseignement relatif à la signification et à la suite des dispensations passées, et à l’importance de la dispensation actuelle, qui constitue la plus grande et la plus fabuleuse époque de l’histoire de l’homme. Dans cet enseignement, nous trouvons une description des événements les plus importants de la période de la création de la terre, la situation de nos premiers parents dans le jardin d’Eden, leur désobéissance et l’expulsion de ce lieu de félicité qui en a résulté, leur situation dans le monde morne et désolé où ils durent subvenir à leurs besoins par le travail et la sueur, le plan de rédemption par lequel la grande transgression peut être expiée, la période de la grande apostasie, le rétablissement de l’Évangile avec tous les pouvoirs et droits d’autrefois, la condition absolue et indispensable de la pureté personnelle et du dévouement au bien dans la vie actuelle, et une obéissance stricte aux exigences de l’Évangile (James E. Talmage, The House of the Lord, Salt Lake City: Bookcraft, 1962, p. 99–100; cité ci-après sous le titre de The House of the Lord).
Cette déclaration de frère Talmage explique clairement que lorsque vous recevez vos dotations, vous recevez des enseignements relatifs à l’objectif et au plan du Seigneur lorsqu’il a créé et peuplé la terre. Vous apprendrez ce qu’il faut faire pour obtenir l’exaltation.
La bénédiction de la dotation est requise pour avoir la pleine exaltation. Tout saint des derniers jours s’efforcera d’être digne de cette bénédiction et de la recevoir.
Les ordonnances d’ablution et d’onction sont souvent mentionnées dans le temple sous le nom d’ordonnances préparatoires. Il suffira pour répondre à nos objectifs de ne dire que ce qui suit: Des ablutions et des onctions sont associées à la dotation, elles sont en majeure partie de nature symbolique, mais elles promettent des bénédictions précises aussi bien immédiates que futures.
En relation avec ces ordonnances dans le temple, vous serez officiellement revêtus du sous-vêtement du temple, au sujet duquel il vous sera promis de merveilleuses bénédictions. Il est important que vous écoutiez attentivement quand ces ordonnances sont administrées et que vous essayiez de vous rappeler les bénédictions promises et les conditions sous lesquelles elles s’accompliront.
L’ordonnance du scellement est l’ordonnance qui lie éternellement les familles. Le mariage au temple est une ordonnance de scellement. Quand un couple est scellé au temple, après un mariage civil, les enfants qui leur sont nés avant le scellement au temple et qui ne sont donc pas nés dans l’alliance, leur sont scellés en une ordonnance brève et sacrée.
Veuillez vous assurer que votre vie est entièrement en ordre. Cela ne peut être le cas que si vous recevez vos bénédictions du temple, vos ordonnances, car «le pouvoir de la divinité se manifeste dans ses ordonnances» (D&A 84:20.)
Ordonnances sacrées
Dans la révélation maintenant connue comme la section 132 des Doctrine et Alliances, le Seigneur annonce:
Car voici, je te révèle une nouvelle alliance éternelle; et si tu ne respectes pas cette alliance, tu seras damné; car nul ne peut rejeter cette alliance et recevoir la permission d’entrer dans ma gloire.
Car tous ceux qui veulent avoir une bénédiction de moi respecteront la loi qui a été désignée pour cette bénédiction, et ses conditions, qui ont été instituées dès avant la fondation du monde (D&A 132:4–5).
Joseph Fielding Smith définit la nouvelle alliance éternelle en ces termes:
Qu’est-ce que la nouvelle alliance éternelle? J’ai le regret de dire qu’il y a des membres de l’Église qui se trompent et sont mal informés à propos de ce qu’est réellement la nouvelle alliance éternelle. La nouvelle alliance éternelle est la somme totale de toutes les alliances et obligations de l’Évangile (Joseph Fielding Smith, Doctrines du salut, 3 vol., 1:156; cité ci-après sous le titre de Doctrines du salut).
Cette alliance inclut toutes les ordonnances de l’Évangile, dont les plus élevées sont accomplies dans le temple. Pour citer encore le président Smith:
Voilà donc une définition claire, nette et détaillée de la nouvelle alliance éternelle. Elle est tout: la plénitude de l’Évangile. Ainsi le mariage convenablement accompli, le baptême, l’ordination à la prêtrise, tout le reste, tous les contrats, toutes les obligations, tous les actes relatifs à l’Évangile de Jésus-Christ, qui sont scellés par le Saint-Esprit de promesse selon sa loi donnée ici font partie de la nouvelle alliance éternelle (Doctrines du salut, 1:158–159).
Dans le verset cité précédemment (D&A 132:4) le Seigneur parle avec une clarté qui ne laisse aucune place au doute: «… car nul ne peut rejeter cette alliance et recevoir la permission d’entrer dans ma gloire.»
Les personnes qui vont au temple ont l’honneur de prendre sur elles des alliances et obligations spécifiques relatives à leur exaltation et à celle d’autres personnes. James E.Talmage a écrit:
Les ordonnances de dotation comportent certaines obligations de la part de l’individu, telles que l’engagement et la promesse d’observer la loi de la vertu la plus stricte et de la chasteté, d’être charitable, bienveillant, tolérant et pur; de consacrer ses talents et ses moyens matériels à la propagation de la vérité et au progrès [du genre humain], de rester dévoué à la cause de la vérité, et de chercher à contribuer de toutes les manières possibles aux grands préparatifs faits en vue que la terre puisse recevoir son Roi, le Seigneur Jésus-Christ. Au moment de prendre chaque engagement et d’assumer chaque obligation, une bénédiction est prononcée, impliquant une promesse dont la réalisation dépend de la fidèle observance des conditions (La maison du Seigneur, p. 100–101).
Nous faisons alliance avec le Seigneur de consacrer notre temps, nos talents et nos moyens à son royaume.
Nous sommes un peuple d’alliance. Nous faisons alliance de donner de nos moyens en temps, en argent et en talent, tout ce que nous sommes et tout ce que nous possédons, dans l’intérêt du royaume de Dieu sur terre. Pour parler plus simplement, nous faisons alliance de faire le bien. Nous sommes un peuple d’alliance et le temple est le centre de nos alliances. C’est la source de l’alliance.
Allez au temple. Vous devez aller au temple. Là, agissant par procuration pour quelqu’un qui est décédé, vous reverrez les alliances que vous avez faites. Vous renforcerez dans votre esprit les grandes bénédictions spirituelles qui sont liées à la maison du Seigneur.
Soyez fidèles aux alliances et aux ordonnances de l’Évangile. Qualifiez-vous pour les ordonnances sacrées étape par étape à mesure que vous progressez dans la vie. Honorez les alliances qui y sont liées. Faites ceci et vous serez heureux.
Votre vie sera alors en ordre: toutes choses mises dans l’ordre et à leur place. Votre famille sera liée dans un ordre qui ne pourra jamais être brisé.
Dans les alliances et les ordonnances se trouvent les bénédictions que vous pouvez obtenir dans le temple sacré. Certainement le Seigneur est satisfait quand on est digne du titre: gardien des alliances.
Pas sans opposition
Les temples sont le centre même de la force spirituelle de l’Église. Nous devons nous attendre à ce que l’adversaire tente de se mettre en travers du chemin de l’Église aussi bien que du nôtre individuellement quand nous nous efforçons de participer à cette oeuvre sacrée et inspirée. Cette opposition peut aller des terribles persécutions des premiers jours jusqu’à l’apathie envers l’oeuvre. Cette apathie est sans doute la forme la plus dangereuse et la plus nuisible de résistance à l’oeuvre du temple.
L’oeuvre du temple rencontre autant de résistance parce qu’elle est la source d’une grande puissance spirituelle pour les saints des derniers jours et pour l’Église entière.
Lors de la consécration de la pierre angulaire du temple de Logan, George Q.Cannon a faitla déclaration suivante:
Chaque pierre angulaire qui est posée pour un temple, chaque temple terminé selon l’ordre que le Seigneur a révélé par sa sainte prêtrise, diminue la puissance de Satan sur la terre et accroît la puissance de Dieu et de la piété, met avec une grande puissance les cieux en mouvement en notre faveur, invoque sur nous les bénédictions des Dieux éternels et de ceux qui résident en leur présence («The Logan Temple», Millennial Star, 12 novembre 1877, p. 743).
Quand les membres de l’Église rencontrent des difficultés ou quand ils ont à prendre de graves décisions, il est fréquent qu’ils se rendent au temple. C’est un bon endroit où emporter nos sou-cis. Dans le temple, nous pouvons avoir une perspective spirituelle. Là, pendant que nous servons dans le temple, nous sommes «hors du monde».
Une grande partie de la valeur de notre service dans le temple réside dans le fait que nous faisons quelque chose pour une personne qui ne peut le faire pour elle-même. Quand nous accomplissons la dotation pour quelqu’un qui est décédé, nous nous sentons en quelque sorte moins hésitants à prier le Seigneur avec ferveur pour qu’il nous aide. Quand de jeunes couples ont des décisions à prendre et qu’ils habitent à proximité d’un temple, le fait d’assister à une session leur apportera beaucoup. L’atmosphère spirituelle du temple a quelque chose de purificateur et de clarifiant.
Parfois notre esprit est tellement assailli de problèmes et il y a tellement de choses réclamant immédiatement notre attention que nous ne pouvons tout simplement pas penser ni voir les choses clairement. Dans le temple, la poussière qui nous gêne semble disparaître, le brouillard et la brume se dissiper, et nous pouvons voir les choses que nous ne pouvions pas voir auparavant et trouver un moyen jusqu’alors ignoré pour résoudre nos difficultés.
Le Seigneur nous bénira si nous faisons l’oeuvre sacrée des ordonnances dans le temple. Les bénédictions que nous y recevrons ne se limiteront pas à notre service dans le temple. Nous serons bénis dans toutes nos affaires. Nous nous qualifierons pour que le Seigneur s’intéresse à nos affaires tant spirituelles que temporelles.
Vers le voile
Nous devons acquérir une certaine compréhension de la raison pour laquelle nous bâtissons des temples et nous devons accomplir des ordonnances. Ensuite, nous recevons continuellement des instructions et des explications sur des sujets d’importance spirituelle. Cela vient ligne sur ligne, précepte sur précepte jusqu’à ce que nous acquérions une plénitude de lumière et de connaissance. Cela devient une grande protection pour nous, pour chacun de nous personnellement. C’est également une protection pour l’Église.
Aucune oeuvre ne protège plus l’Église que l’oeuvre du temple et la recherche généalogique qui la soutient. Aucune oeuvre n’est plus purificatrice au point de vue spirituel. Aucune oeuvre ne nous donne plus de puissance. Aucune oeuvre ne requiert un plus haut degré de justice.
Notre oeuvre dans le temple nous recouvre d’un bouclier et d’une protection aussi bien individuellement qu’en tant que peuple.
C’est par les ordonnances dans le temple que nous entrons dans l’alliance avec le Seigneur, c’est là que nous devenons le peuple de l’alliance.
Si nous acceptons la révélation concernant l’oeuvre des ordonnances du temple, si nous contractons nos alliances sans réserves et sans excuses, le Seigneur nous protégera. Nous recevrons suffisamment d’inspiration pour les difficultés de la vie.
L’oeuvre relative au temple est vraie. Elle fut révélée de l’autre côté du voile, et la révélation continue.
La révélation peut parvenir à chaque membre de l’Église individuellement à propos de l’oeuvre du temple.
Allez donc au temple: allez prendre possession de vos bénédictions. C’est une oeuvre sacrée.