Chapitre 25
Vérités que l’on peut tirer des paraboles du Sauveur dans Matthieu 13
« Les roues du char du royaume continuent d’avancer, poussées par le bras puissant de Jéhovah, et continueront de le faire, malgré toute opposition, jusqu’à ce que ses paroles s’accomplissent toutes. »
Épisodes de la vie de Joseph Smith
À l’approche de l’achèvement du temple de Kirtland, Joseph Smith et les saints commencèrent à se préparer pour les grandes bénédictions qu’ils allaient y recevoir. Pour aider les frères à se préparer pour la consécration du temple, une session de l’École des Anciens commença en novembre 1835. Cette école avait été fondée en 1834. C’était le prolongement de l’École des Prophètes qui avait été organisée auparavant.
Joseph Smith et les autres frères étudiaient entre autres l’hébreu, langue dans laquelle avait été écrite à l’origine la plupart des textes de l’Ancien Testament. Le journal du prophète de cette période montre qu’il étudiait l’hébreu presque tous les jours, souvent plusieurs heures par jour. Dans son journal, on trouve des expressions telles que : « J’ai passé la journée à lire en hébreu » ou « Je suis allé à l’école et j’ai lu en hébreu1. » Le 19 janvier 1836, il écrivit : « J’ai passé la journée à l’école. Le Seigneur nous a bénis dans notre étude. Aujourd’hui nous avons commencé à lire notre Bible en hébreu avec beaucoup de réussite. On dirait que le Seigneur ouvre notre intelligence d’une façon merveilleuse pour que nous comprenions sa parole dans la langue d’origine2. » Un mois plus tard, il écrivit : « Je suis allé à l’école. J’ai lu et traduit avec ma classe, comme d’habitude. Mon âme fait ses délices de la lecture de la parole du Seigneur dans le texte d’origine3. »
L’expérience de Joseph Smith à l’École des Anciens est une preuve parmi d’autres de son amour pour les Écritures. Pendant toute sa vie, il étudia les Écritures diligemment et y trouva de la consolation, de la connaissance et de l’inspiration. Il n’est pas anodin que ce soit un passage de la Bible qui l’a conduit à demander à Dieu de la sagesse et à recevoir la Première Vision lorsqu’il n’avait que quatorze ans (voir Jacques 1:5).
Les écrits et les sermons du prophète sont remplis de citations et d’interprétations scripturaires car il avait tant étudié les Écritures qu’elles étaient devenues une partie intégrante de sa pensée. Lorsqu’il enseignait, il citait directement les Écritures, faisait allusion à elles, les paraphrasait et les utilisait comme base de ses sermons. « Je connais les Écritures et je les comprends », déclara-t-il en avril 18444.
Sa connaissance extraordinaire des Écritures lui permettait de les enseigner et de les interpréter avec une grande puissance et une grande clarté. Beaucoup des gens qui l’entendirent parler se souvinrent de cette capacité. Brigham Young raconte que le prophète pouvait « prendre les Écritures et les rendre si claires et si simples que tout le monde pouvait comprendre5. »
Wandle Mace explique : « J’ai écouté Joseph Smith, le prophète, en public et en privé, sous le soleil et sous les averses, comme beaucoup d’autres l’ont fait alors qu’il les instruisait au pupitre. Dans ma maison et dans la sienne, je l’ai côtoyé… et je sais qu’à moins d’avoir été instruit de Dieu, aucun homme ne pouvait expliquer les Écritures, les ouvrir grand devant les yeux d’une façon si claire que nul ne pouvait se méprendre sur leur signification.
« J’avais parfois honte de moi car, bien que j’eusse tant étudié les Écritures, en fait depuis mon enfance, je n’avais pas vu ce qui était si clair lorsqu’il en traitait. C’était comme s’il tournait la clé et que la porte de la connaissance s’ouvrait tout grande et divulguait des principes précieux, nouveaux comme anciens6. »
La connaissance que le prophète avait des Écritures ressort dans la lettre suivante, dans laquelle il donne une interprétation prophétique des paraboles du Sauveur rapportées dans Matthieu 13. Il a enseigné que ces paraboles décrivaient l’établissement de l’Église à l’époque du Sauveur et son expansion et sa destinée merveilleuses dans les derniers jours.
Enseignements de Joseph Smith
Le Sauveur enseignait en paraboles afin que les gens qui croyaient ses enseignements puissent acquérir une lumière plus grande tandis que ceux qui les rejetaient perdent la lumière qu’ils avaient.
« ‘Les disciples s’approchèrent, et… dirent [au Sauveur] : Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? [Je voudrais faire la réflexion ici que le « leur » utilisé dans cette question… se rapporte à la foule.] Jésus leur répondit [c’est-à-dire aux disciples] : Parce qu’il vous a été donné de connaître les mystères du royaume des cieux, et que cela ne leur a pas été donné [c’est-à-dire aux incroyants]. Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l’abondance, mais à celui qui n’a pas on ôtera même ce qu’il a’ [Matthieu 13:10-12].
« Cette parole nous permet de comprendre que les gens qui avaient précédemment attendu la venue d’un Messie selon le témoignage des prophètes, qui recherchaient à ce moment-là un Messie, mais qui, à cause de leur incrédulité, n’avaient pas assez de lumière pour discerner en lui leur Sauveur, devaient par conséquent, puisqu’il était le vrai Messie, être déçus et perdre même toute la connaissance, ou se voir enlever toute la lumière, toute la compréhension et toute la foi qu’ils avaient à ce sujet. C’est pourquoi celui qui ne veut pas recevoir la plus grande lumière se verra ôter toute la lumière qu’il a, et si la lumière qui est en toi devient ténèbres, voici, combien seront grandes ces ténèbres ! ‘C’est pourquoi’, dit le Sauveur, ‘je leur parle en paraboles, parce qu’en voyant ils ne voient point, et qu’en entendant ils n’entendent ni ne comprennent. Et pour eux s’accomplit cette prophétie d’Ésaïe : Vous entendrez de vos oreilles, et vous ne comprendrez point ; Vous regarderez de vos yeux, et vous ne verrez point’ [Matthieu 13:13-14].
« Nous découvrons donc que la raison même donnée par ce prophète [Ésaïe] pour laquelle ils ne voulaient pas recevoir le Messie, c’était parce qu’ils ne comprenaient pas ou ne voulaient pas comprendre, parce qu’en regardant, ils ne voyaient pas. ‘Car le cœur de ce peuple est devenu insensible ; ils ont endurci leurs oreilles, et ils ont fermé leurs yeux, de peur qu’ils ne voient de leurs yeux, qu’ils n’entendent de leurs oreilles, qu’ils ne comprennent de leur cœur, qu’ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse’ [Matthieu 13:15]. Mais que dit-il à ses disciples ? ‘Heureux sont vos yeux, parce qu’ils voient, et vos oreilles, parce qu’elles entendent ! Je vous le dis en vérité, beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu’ [Matthieu 13:16-17].
« Nous faisons de nouveau une réflexion ici car nous trouvons que le principe même selon lequel les disciples étaient considérés comme heureux, c’était qu’il leur était permis de voir de leurs yeux et d’entendre de leurs oreilles et que la condamnation qui reposait sur la foule qui ne recevait pas ses paroles venait de ce que ces gens n’étaient pas disposés à voir de leurs yeux et à entendre de leurs oreilles ; non qu’ils ne le pouvaient pas ou qu’ils n’avaient pas le privilège de voir et d’entendre, mais parce qu’ils avaient le cœur rempli d’iniquité et d’abominations, comme leurs pères [voir Actes 7 :51]. Prévoyant que ces personnes s’endurciraient ainsi le cœur, le prophète l’a déclaré avec clarté ; et c’est en cela que réside la condamnation du monde : la lumière étant venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. Cela est si clairement enseigné par le Sauveur que même les insensés ne peuvent s’y égarer.
« … Lorsque la vérité est présentée par les serviteurs de Dieu, les hommes ont l’habitude de dire : ‘Tout est mystère. Ils ont parlé en paraboles, par conséquent on ne peut pas le comprendre. Il est vrai qu’ils ont des yeux pour voir mais ne voient pas, mais nul n’est aussi aveugle que celui qui ne veut pas voir, et, bien que le Sauveur ait dit cela à ce genre de personnages, néanmoins il l’a expliqué clairement à ses disciples et nous avons de bonnes raisons d’être véritablement humbles devant le Dieu de nos pères, car il nous a laissé tout cela par écrit, si clairement que, malgré les efforts et l’influence combinés des prêtres de Baal, ceux-ci n’ont pas le pouvoir de nous aveugler les yeux et d’enténébrer notre compréhension, du moment que nous sommes disposés à ouvrir les yeux et à lire un instant avec sincérité7.’ »
La parabole du semeur montre les effets de la prédication de l’Évangile. Elle montre aussi que le Sauveur a établi son royaume au midi du temps.
« Au moment où le Sauveur formule les belles paroles et paraboles qui se trouvent dans [Matthieu 13], nous le trouvons assis sur une barque à cause de la foule qui se pressait autour de lui pour entendre ses paroles. Il commence à instruire les disciples en disant :
« ‘Un semeur sortit pour semer. Comme il semait, une partie de la semence tomba le long du chemin : les oiseaux vinrent et la mangèrent. Une autre partie tomba dans les endroits pierreux, où elle n’avait pas beaucoup de terre : elle leva aussitôt, parce qu’elle ne trouva pas un sol profond ; mais, quand le soleil parut, elle fut brûlée et sécha, faute de racines. Une autre partie tomba parmi les épines : les épines montèrent, et l’étouffèrent. Une autre partie tomba dans la bonne terre : elle donna du fruit, un grain cent, un autre soixante, un autre trente. Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende !’ [Matthieu 13:3-9.]
« Mais écoutez l’explication de la parabole du semeur : ‘Lorsqu’un homme écoute la parole du royaume et ne la comprend pas, le malin vient et enlève ce qui a été semé dans son cœur.’ Notez cette expression : ce qui a été semé dans son cœur. ‘Cet homme est celui qui a reçu la semence le long du chemin’ [Matthieu 13:19]. Les hommes qui n’ont aucun principe de justice en eux-mêmes, dont le cœur est rempli d’iniquité et qui n’aspirent aucunement aux principes de la vérité, ne comprennent pas la parole de vérité lorsqu’ils l’entendent. Le diable enlève de leur cœur la parole de la vérité car il n’y a pas de désir de justice en eux.
« ‘Celui qui a reçu la semence dans les endroits pierreux, c’est celui qui entend la parole et la reçoit aussitôt avec joie ; mais il n’a pas de racine en lui-même, il manque de persistance, et, dès que survient une tribulation ou une persécution à cause de la parole, il y trouve une occasion de chute. Celui qui a reçu la semence parmi les épines, c’est celui qui entend la parole, mais en qui les soucis du siècle et la séduction des richesses étouffent cette parole, et la rendent infructueuse. Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c’est celui qui entend la parole et la comprend ; il porte du fruit, et un grain en donne cent, un autre soixante, un autre trente’ [Matthieu 13:20-23].
« C’est ainsi que le Sauveur lui-même a expliqué à ses disciples la parabole qu’il avait exposée et n’a laissé aucun mystère ni ténèbres dans l’esprit de ceux qui croient fermement à ses paroles.
« Nous en tirons donc la conclusion que la raison même pour laquelle la foule, ou le monde, comme le Sauveur l’appelait, n’a pas reçu l’explication de ses paraboles, c’était son incrédulité. À vous, dit-il (parlant à ses disciples), il vous est donné de connaître les mystères du royaume de Dieu [voir Matthieu 13:11]. Et pourquoi ? En raison de la foi et de la confiance qu’ils avaient en lui. Cette parabole est donnée pour montrer les effets que produit la prédication de la parole ; et nous croyons qu’elle fait directement allusion au commencement ou à l’établissement du royaume à cette époque. Nous continuerons donc de suivre dorénavant ses paroles concernant ce royaume, jusqu’à la fin du monde8. »
La parabole de l’ivraie enseigne que les justes et les méchants croîtront ensemble jusqu’à la fin du monde, époque à laquelle les justes seront rassemblés et les méchants brûlés.
« ‘Il leur proposa une autre parabole [qui faisait également allusion à l’établissement du royaume à cette époque-là du monde], et il dit : le royaume des cieux est semblable à un homme qui a semé une bonne semence dans son champ. Mais pendant que les gens dormaient, son ennemi vint, sema de l’ivraie parmi le blé, et s’en alla. Lorsque l’herbe eut poussé et donné du fruit, l’ivraie parut aussi. Les serviteurs du maître de la maison vinrent lui dire : Seigneur, n’as-tu pas semé une bonne semence dans ton champ ? D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ? Il leur répondit : C’est un ennemi qui a fait cela. Et les serviteurs lui dirent : Veux-tu que nous allions l’arracher ? Non, dit-il, de peur qu’en arrachant l’ivraie, vous ne déraciniez en même temps le blé. Laissez croître ensemble l’un et l’autre jusqu’à la moisson, et, à l’époque de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Arrachez d’abord l’ivraie, et liez-la en gerbes pour la brûler, mais amassez le blé dans mon grenier’ [Matthieu 13:24-30].
« Cette parabole nous apprend non seulement l’établissement du royaume du temps du Sauveur, qui est représenté par la bonne semence qui produisait du fruit, mais aussi les corruptions de l’Église, qui sont représentées par l’ivraie semée par l’ennemi, que ses disciples auraient eu plaisir à arracher ou dont ils auraient volontiers purifié l’Église, si le Sauveur avait approuvé leurs idées. Mais lui, connaissant toutes choses, dit : Pas du tout, comme pour dire : Vos idées ne sont pas correctes, l’Église est dans sa prime enfance et si vous prenez cette mesure précipitée, vous détruirez le blé, ou l’Église, avec l’ivraie ; il vaut donc mieux les laisser grandir ensemble jusqu’à la moisson, ou la fin du monde, ce qui signifie la destruction des méchants, qui n’est pas encore accomplie…
« ‘… Ses disciples s’approchèrent de lui, et dirent : Explique-nous la parabole de l’ivraie du champ. Il répondit : Celui qui sème la bonne semence, c’est le Fils de l’homme ; le champ, c’est le monde ; la bonne semence, ce sont les fils du royaume ; l’ivraie, ce sont les fils du malin’ [Matthieu 13:36-38].
« Que nos lecteurs notent l’expression ‘le champ, c’est le monde, l’ivraie, ce sont les fils du malin, l’ennemi qui l’a semée, c’est le diable, la moisson, c’est la fin du monde [qu’ils fassent particulièrement attention à cette expression : la fin du monde], les moissonneurs, ce sont les anges’ [Matthieu 13:38-39].
« Les hommes n’ont absolument aucune raison de dire que c’est figuratif, ou que cela ne veut pas dire ce que cela dit : car il explique maintenant ce qu’il avait précédemment dit en paraboles ; et selon ce langage, la fin du monde, c’est la destruction des méchants, la moisson et la fin du monde font directement allusion au genre humain dans les derniers jours, et non pas à la terre comme beaucoup l’ont imaginé ; et c’est ce qui précèdera la venue du Fils de l’homme et le rétablissement de toutes choses, dont Dieu a parlé depuis le commencement du monde par la bouche de tous les saints prophètes ; et les anges auront quelque chose à faire dans cette grande œuvre, car ce sont les moissonneurs.
« ‘Par conséquent, de même que l’ivraie est rassemblée et jetée au feu, il en sera de même à la fin du monde [Matthieu 13:40], c’est-à-dire que lorsque les serviteurs de Dieu s’en vont avertir les nations, les prêtres et le peuple, et que ceux-ci s’endurcissent le cœur et rejettent la lumière de la vérité, ceux-ci seront d’abord livrés aux tourments de Satan, la loi et le témoignage étant scellés… ils sont abandonnés dans les ténèbres et livrés au jour qui brûlera, étant ainsi entravés par leurs croyances, leurs liens étant rendus forts par leurs prêtres, ils sont préparés en vue de l’accomplissement de la parole du Sauveur : Le Fils de l’homme enverra ses anges, qui arracheront de son royaume tous les scandales et ceux qui commettent l’iniquité, et ils les jetteront dans la fournaise ardente, où il y aura des pleurs et des grincements de dents’ [Matthieu 13:41-42].
« Nous voyons que l’œuvre de rassemblement du blé dans des greniers, ou granges, se produira pendant qu’on liera l’ivraie et qu’on la préparera pour le jour où on la brûlera ; et qu’après le jour des flambées, ‘les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende’ [Matthieu 13:43]9. »
La parabole du grain de sénevé enseigne que l’Église et le royaume de Dieu, établis dans ces derniers jours, se répandront sur toute la terre.
« Il leur proposa encore une autre parabole faisant allusion au royaume qui serait établi juste avant le moment ou au moment de la moisson, parabole qui dit ceci : ‘Le royaume des cieux est semblable à un grain de sénevé qu’un homme a pris et semé dans son champ. C’est la plus petite de toutes les semences ; mais, quand il a poussé, il est plus grand que les légumes et devient un arbre, de sorte que les oiseaux du ciel viennent habiter dans ses branches’ [Matthieu 13:31-32]. Nous pouvons ici clairement découvrir que cette image est donnée pour représenter l’Église telle qu’elle paraîtra dans les derniers jours. Le royaume des cieux lui est comparé. Or, qu’est-ce qui lui est semblable ?
« Prenons le Livre de Mormon qu’un homme prit et cacha dans son champ, le protégeant par sa foi, pour qu’il reparaisse dans les derniers jours, en temps voulu ; voyons-le sortir de terre, lui que l’on considérait effectivement comme la plus petite de toutes les semences, mais voyez-le produire des branches, oui, devenir gigantesque avec d’immenses branches et une majesté divine jusqu’à ce que, comme le grain de sénevé, il devienne la plus grande de toutes les plantes. Et il est la vérité, il a germé, il est sorti de la terre, la justice commence à regarder du haut des cieux [voir Psaumes 85:12 ; Moïse 7:62] et Dieu envoie d’en haut ses pouvoirs, ses dons et ses anges pour habiter dans ses branches.
« Le royaume des cieux est semblable à un grain de sénevé. Voyez, n’est-ce pas là le royaume des cieux qui lève la tête dans les derniers jours dans la majesté de son Dieu, l’Église des saints des derniers jours, comme un rocher impénétrable et impossible à déplacer au milieu de l’immense abîme, exposé aux orages et aux tempêtes de Satan mais qui, jusqu’à présent, est resté ferme et continue de braver les vagues, hautes comme des montagnes, de l’opposition, qui sont poussées par les vents déchaînés des machinations qui s’effondrent, qui se sont jetées et se jettent encore avec une écume formidable sur son front triomphant, excitées avec une fureur redoublée par l’ennemi de la justice ?…
« Les… nuages de ténèbres s’abattent depuis longtemps tels des vagues gigantesques sur le rocher impossible à déplacer qu’est l’Église des saints des derniers jours ; mais malgré tout cela, le grain de sénevé continue d’étendre ses hautes branches, de grandir et de s’élargir de plus en plus. Les roues du char du royaume continuent d’avancer, poussées par le bras puissant de Jéhovah, et continueront de le faire, malgré toute opposition, jusqu’à ce que ses paroles s’accomplissent toutes10. »
Le témoignage des trois témoins et les Écritures modernes sont semblables au levain qui était caché dans la farine. La parabole du filet se réfère au rassemblement mondial.
« ‘Il leur dit cette autre parabole : Le royaume des cieux est semblable à du levain qu’une femme a pris et mis dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que la pâte soit toute levée’ [Matthieu 13:33]. Cela peut signifier que l’Église des saints des derniers jours est née d’un peu de levain qui a été mis dans trois témoins. Voyez à quel point cela ressemble à la parabole ! Elle fait actuellement lever rapidement la masse et fera bientôt lever toute la pâte…
« ‘Le royaume des cieux est encore semblable à un filet jeté dans la mer et ramassant des poissons de toute espèce. Quand il est rempli, les pêcheurs le tirent ; et, après s’être assis sur le rivage, ils mettent dans des vases ce qui est bon, et ils jettent ce qui est mauvais’ [Matthieu 13:47-48]. Vous trouverez cette façon d’opérer en regardant la postérité de Joseph répandre le filet de l’Évangile sur la face de la terre, rassemblant des gens de toute espèce, pour que le bon soit préservé dans des vases préparés à cette fin, et les anges s’occuperont des mauvais. ‘Il en sera de même à la fin du monde. Les anges viendront séparer les méchants d’avec les justes, et ils les jetteront dans la fournaise ardente, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. Avez-vous compris toutes ces choses ? Oui, répondirent-ils’ [Matthieu 13:49-51]. Et nous disons : oui ; et nous ferions bien de dire : oui, car ces choses sont si claires et si merveilleuses que tout saint des derniers jours doit y répondre par un amen venu du fond du cœur.
« ‘Et il leur dit : C’est pourquoi, tout scribe instruit de ce qui regarde le royaume des cieux est semblable à un maître de maison qui tire de son trésor des choses nouvelles et des choses anciennes’ [Matthieu 13:52].
« Vous trouverez un exemple de cette façon d’opérer en voyant le Livre de Mormon sortir du trésor du cœur. Et aussi les alliances données aux saints des derniers jours [les Doctrine et Alliances] ainsi que la traduction de la Bible, faisant ainsi sortir du cœur des choses nouvelles et anciennes, répondant ainsi aux trois mesures de farine subissant le contact purificateur d’une révélation de Jésus-Christ et au ministère d’anges qui ont déjà commencé dans les derniers jours cette œuvre qui correspondra au levain qui a fait lever toute la pâte. Amen11. »
Conseils pour l’étude et l’enseignement
Réfléchissez à ces idées pendant votre étude du chapitre ou pour vous préparer à enseigner. Vous trouverez des aides supplémentaires pages v-xi.
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Relisez rapidement les pages 313-316. Que peut nous apprendre l’exemple de Joseph Smith pour nous aider dans notre propre étude des Écritures ?
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Relisez rapidement l’explication de Joseph Smith de la raison pour laquelle le Sauveur enseignait parfois à l’aide de paraboles (pages 316-318). Que signifie, d’après vous, voir de nos yeux et entendre de nos oreilles lorsque nous apprenons les vérités de l’Évangile ? Selon vous, pourquoi la lumière nous sera-t-elle ôtée si nous ne sommes pas disposés à recevoir une lumière plus grande ? Pensez à ce que vous devez faire pour recevoir davantage de la lumière de l’Évangile.
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Étudiez la parabole du semeur (pages 318-320). Le Sauveur y montre que le même message de l’Évangile produit des résultats différents, en fonction de la façon dont les gens le reçoivent. Pourquoi la parole de Dieu ne peut-elle pas croître chez des gens « dont le cœur est rempli d’iniquité » ? Pourquoi les tribulations et les persécutions entraînent-elles certaines personnes à mettre de côté la parole de Dieu ? Comment « les soucis du siècle » et « la séduction des richesses » peuvent-ils étouffer la parole qui est en nous ?
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Comment pouvons-nous veiller à ce que notre « terre » soit bonne lorsque la parole est plantée en nous ? Que peuvent faire les parents pour aider leurs enfants à préparer leur cœur pour recevoir la parole ?
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Dans la parabole de l’ivraie (pages 320-322), le blé représente les justes, ou les « fils du royaume ». L’ivraie représente « les fils du malin ». Comment pouvons-nous rester fidèles bien qu’il soit permis à « l’ivraie » de grandir parmi « le blé » ? Comment Doctrine et Alliances 86:1-7 vous aide-t-il à comprendre cette parabole ?
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En quoi l’Église d’aujourd’hui ressemble-t-elle à l’arbre qui se développe dans la parabole du grain de sénevé ? (Vous trouverez des exemples pages 322-323.)
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Relisez rapidement la page 323. Remarquez que le levain est une substance qui fait lever la pâte à pain. En quoi les Écritures modernes sont-elles comme du levain pour l’Église ? Pour vous, personnellement, en quoi sont-elles semblables à du levain ? En quoi les Écritures modernes ressemblent-elles à des trésors nouveaux et anciens ?
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Dans la parabole du filet de l’Évangile (pages 324-325), pourquoi, selon vous, est-il important que le filet ramasse des poissons de toute espèce ? Comment cette parabole s’accomplit-elle de nos jours ?
Écritures en rapport avec le sujet : Luc 8:4-18 ; Alma 12:9-11 ; D&A 86:1-11 ; 101:63-68