Chapitre 43
« C’était un prophète de Dieu », des contemporains de Joseph Smith témoignent de sa mission prophétique
« J’ai envie de crier ‘alléluia’ tout le temps, lorsque je pense que j’ai connu Joseph Smith, le prophète » (Brigham Young).
Épisodes de la vie de Joseph Smith
À Nauvoo, les saints se réunissaient souvent pour entendre Joseph Smith, le prophète, leur parler. Comme il n’y avait pas, à Nauvoo, de bâtiment assez grand pour accueillir tous les saints, le prophète s’adressait souvent à eux à l’extérieur. Il parlait fréquemment dans un bosquet situé juste à l’ouest du temple, où des milliers de personnes pouvaient s’assembler. On construisait une tribune portative pour les dirigeants de l’Église et les orateurs, et l’assemblée s’asseyait sur l’herbe, sur des rondins ou sur des briques. Le prophète parlait également à d’autres endroits de Nauvoo, notamment dans le temple inachevé ou chez des particuliers. Au début de 1843, un visiteur raconta qu’il avait vu des réunions tenues « sur le sol rugueux du sous-sol du temple » et il ajouta : « le prophète y prêche alors souvent1 ».
Lorsqu’il parlait à l’extérieur, le prophète commençait souvent son discours par demander aux saints de prier pour que le vent ou la pluie cessent jusqu’à ce qu’il ait fini de parler. Lors d’une conférence tenue à Nauvoo, le 8 avril 1843, le prophète commença son discours ainsi : « J’ai trois demandes à faire à l’assemblée : La première est que toutes les personnes qui ont de la foi l’exercent et demandent au Seigneur de calmer le vent ; car s’il continue de souffler comme cela, je ne pourrai pas parler longtemps sans nuire gravement à ma santé. Deuxièmement, je voudrais bénéficier de vos prières afin que le Seigneur soutienne mes poumons pour que je puisse me faire entendre par tous ; et troisièmement, j’aimerais que vous priiez pour que le Saint-Esprit repose sur moi et que je puisse déclarer ce qui est vrai2. »
Les occasions où le prophète allait faire un discours étaient très importantes pour les membres de l’Église et il s’adressait parfois à des assemblées de plusieurs milliers de personnes. Parley P. Pratt raconte : « Les personnes qui l’écoutaient n’étaient jamais lassées de son discours. Je l’ai même vu retenir une assemblée d’auditeurs attentifs et passionnés pendant de nombreuses heures d’affilée dans le froid ou sous le soleil, sous la pluie ou dans le vent, et ils riaient à un moment donné puis pleuraient l’instant d’après3. » Alvah J. Alexander, qui était enfant lors de la période de Nauvoo, explique : « Aucun amusement, aucun jeu n’étaient aussi intéressants pour moi que de l’entendre parler4. »
Amasa Potter se souvient d’avoir assisté à un sermon puissant que Joseph Smith, le prophète, fit à une grande assemblée de saints à Nauvoo :
« Après que [le prophète] eut parlé pendant trente minutes environ, il s’éleva un vent violent accompagné d’un orage. La poussière était si dense que nous ne pouvions nous voir à une certaine distance et certaines personnes commençaient à partir lorsque Joseph leur cria de rester. Il leur demanda d’élever leurs prières vers le Dieu Tout-Puissant afin que les vents cessent de souffler et la pluie de tomber et leur dit que cela se ferait ainsi. Quelques minutes après seulement, les vents et la pluie cessèrent et les éléments devinrent calmes comme un matin d’été. L’orage se divisa et alla au nord et au sud de la ville. Au loin, nous pouvions voir les arbres et les arbustes s’agiter sous le vent tandis qu’à l’endroit où nous nous trouvions, il y eut le calme pendant une heure. Pendant ce temps, le prophète fit l’un des plus grands sermons qui soient jamais sortis de sa bouche, au sujet des morts5. »
Les saints qui entendirent Joseph Smith parler rendirent un témoignage puissant et frappant de sa mission de prophète. Beaucoup d’entre eux écrivirent les souvenirs qu’ils avaient des discours qu’ils l’avaient entendu donner et des expériences qu’ils avaient eues avec lui car ils voulaient que les générations suivantes sachent, comme eux, que Joseph Smith était véritablement un prophète de Dieu.
Témoignages de Joseph Smith
Comme les premiers saints, nous pouvons savoir que Joseph Smith est le prophète par l’intermédiaire duquel le Seigneur a rétabli la plénitude de l’Évangile.
Brigham Young, deuxième président de l’Église : « J’ai envie de crier ‘alléluia’ tout le temps, lorsque je pense que j’ai connu Joseph Smith, le prophète que le Seigneur a suscité et ordonné, et à qui il a donné les clefs et le pouvoir d’édifier le royaume de Dieu sur la terre et de le soutenir. Ces clefs sont confiées à notre peuple et nous avons le pouvoir de poursuivre l’œuvre que Joseph a commencée6. »
Eliza R. Snow, présidente générale de la Société de Secours de 1866 à 1887 : « Dans la cause de la vérité et de la justice, dans tout ce qui serait bénéfique pour son semblable, son intégrité était aussi ferme que les colonnes du ciel. Il savait que Dieu l’avait appelé à l’œuvre et toutes les puissances de la terre et de l’enfer combinées n’ont pas réussi à l’empêcher d’atteindre son but ni à l’en détourner. Avec l’aide de Dieu et de ses frères, il a posé les fondements de la plus grande œuvre qui ait jamais été établie par l’homme : une œuvre touchant non seulement tous les vivants et toutes les générations à venir, mais également les morts.
« Avec hardiesse et bravoure, il a affronté les traditions fausses, les superstitions, les religions, les préjugés et l’ignorance du monde. Il est resté fidèle à tous les principes révélés du ciel, fidèle à ses frères et à son Dieu, puis a scellé son témoignage de son sang7. »
Bathsheba W. Smith, présidente générale de la Société de Secours de 1901 à 1910 : « J’ai la convicition qu’il est ce qu’il a déclaré être : un vrai prophète de Dieu et, par son intermédiaire, le Seigneur a rétabli l’Évangile éternel et toutes les ordonnances et toutes les dotations qui nous conduiront vers le royaume céleste8. »
Wilford Woodruff, quatrième président de l’Église : « J’ai eu matière à me réjouir extrêmement dans ce que j’ai vu de frère Joseph parce que, dans sa carrière publique et privée, il avait avec lui l’Esprit du Tout-Puissant et il manifestait une grandeur d’âme que je n’avais jamais vue chez personne d’autre9. »
Daniel D. McArthur, l’un des premiers membres de l’Église, qui conduisit plus tard les premiers convois de charrettes à bras jusqu’à Salt Lake City : « Mon témoignage est qu’il était un vrai prophète du Dieu vivant et plus je l’entendais parler et le voyais agir, plus j’étais convaincu qu’il avait véritablement vu Dieu le Père, son Fils, Jésus-Christ et également les saints anges de Dieu… Je me disais toujours que, s’il y avait une certitude que j’avais sur cette terre, c’était bien qu’il était un prophète10. »
Alexander McRae, l’un des hommes détenus dans la prison de Liberty avec Joseph Smith : « Notre confiance en sa qualité de prophète était telle que lorsque [Joseph Smith] disait : ‘Ainsi dit le Seigneur’, nous étions confiants qu’il en serait selon ce qu’il disait et plus nous mettions sa parole à l’épreuve, plus notre confiance augmentait car nous avons constaté qu’à aucun moment sa parole n’a manqué de s’accomplir11. »
Lyman O. Littlefield, membre du camp de Sion : « Toute l’énergie de son âme était absorbée dans l’œuvre glorieuse des derniers jours à laquelle il avait été appelé par son Maître divin12. »
Mary Alice Cannon Lambert, convertie anglaise qui émigra à Nauvoo en 1843 : « Je vis Joseph Smith pour la première fois au printemps de 1843. Lorsque le bateau dans lequel nous remontions le Mississippi atteignit le débarcadère de Nauvoo, plusieurs frères dirigeants étaient là pour rencontrer le groupe de saints qui était arrivé. Joseph Smith, le prophète, faisait partie de ces frères. Je le reconnus à l’instant même où mes yeux se posèrent sur lui et, à ce moment précis, je reçus le témoignage qu’il était prophète de Dieu… Personne ne me l’indiqua. Je le reconnus parmi tous les autres hommes et, toute jeune que j’étais (je n’avais que quatorze ans), je sus que je voyais un prophète de Dieu13. »
Angus M. Cannon, membre de l’Église qui vivait à Nauvoo pendant sa jeunesse et qui devint plus tard président de pieu à Salt Lake City : « Je me souviens de frère Joseph particulièrement à une occasion où il s’adressa à une assemblée de saints au printemps de 1844. Il était sous de grands chênes, dans une cuvette au sud du temple, près de Parley Street. Il parlait du fait que Dieu, en établissant son Église, avait prévu qu’un seul homme soit autorisé par lui à recevoir des révélations valables pour l’Église… C’est à cette occasion que j’ai entendu le prophète déclarer qu’il avait reçu la Prêtrise de Melchisédek par l’intermédiaire de Pierre, Jacques et Jean.
« L’effet qu’ont eu les déclarations inspirées de Joseph Smith sur mon jeune esprit a subsisté pendant toutes les années qui ont suivi et lorsque mon esprit aurait sinon été enténébré, son témoignage s’est manifesté clairement devant moi, me donnant la preuve que l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours a été établie et est gouvernée par le pouvoir et l’autorité manifestes de Dieu14. »
Hyrum Smith, frère du prophète et patriarche de l’Église : « Il y a eu des prophètes auparavant mais Joseph a l’esprit et le pouvoir de tous les prophètes15. »
Joseph Smith est un exemple à suivre pour ressembler davantage au Christ.
Parley P. Pratt, membre du Collège des douze apôtres de 1835 à 1857 : « Le président Smith était grand et bien bâti, fort et actif. Il avait le teint clair, les cheveux blonds, les yeux bleus, très peu de barbe et une expression bien particulière… Son visage était toujours doux, affable, rayonnant d’intelligence et de bienveillance. Il avait également l’expression de quelqu’un qui s’intéresse et un sourire inconscient ou une bonne humeur inconsciente et il était entièrement dépourvu de toute retenue ou d’affectation de gravité. Son regard avait quelque chose de serein et de pénétrant, comme s’il perçait au plus profond du cœur humain, contemplait l’éternité, traversait les cieux et appréhendait tous les mondes. Il était doté d’une hardiesse et d’une indépendance de caractère pleines de noblesse. Il avait une conduite décontractée et familière. Sa réprimande était aussi terrible que celle d’un lion, sa bienveillance aussi immense que l’océan et son intelligence universelle16. »
John Needham, l’un des premiers convertis anglais : « Joseph Smith est un grand homme, un homme de principes, un homme franc. Ce n’est pas un bigot faisant longue figure, bien au contraire. En fait, c’est une pierre d’achoppement pour certaines personnes qu’il soit quelqu’un de si direct, de si franc et de si joyeux, mais je ne l’en aime que plus17. »
Emmeline B. Wells, présidente générale de la Société de Secours de 1910 à 1921 : « Je… témoigne qu’il était le plus grand homme, le plus grand prophète et la plus grande personnalité de cette génération ; le plus grand, je peux le dire sans hésiter, depuis l’époque du Sauveur. La majesté de son apparence était merveilleuse. Il semblait beaucoup plus grand et beaucoup plus imposant qu’il ne l’était en réalité. Beaucoup d’entre vous ont peut-être remarqué des hommes qui ont une telle allure lorsqu’ils se lèvent et marchent. C’était le cas du prophète Joseph. À ma connaissance, il n’existe aucune photographie de lui qui rivalise avec la beauté et la majesté de sa présence18. »
Mary Alice Cannon Lambert : « L’amour que les saints avaient pour lui était inexprimable. Ils n’auraient pas hésité à donner leur vie pour lui. S’il était prévu qu’il fasse un discours, ils mettaient toutes leurs tâches de côté pour l’écouter parler. Ce n’était pas un homme ordinaire. Les saints et les pécheurs ressentaient et percevaient tous un pouvoir et une influence qui émanaient de lui. Il était impossible de le rencontrer sans être impressionné par la force de sa personnalité et de son influence19. »
John M. Bernhisel, médecin qui logea chez Joseph et Emma à Nauvoo pendant plusieurs mois, en 1843 et en 1844 : « Joseph Smith est par nature un homme d’un grande force mentale. Il a beaucoup d’énergie, un grand pouvoir de décision, une grande perspicacité et une connaissance approfondie de la nature humaine. C’est un homme au jugement serein, ouvert d’esprit et qui se distingue tout particulièrement par son amour de la justice. Il est gentil et serviable, généreux et bienveillant, sociable et joyeux et a l’esprit contemplatif et porté à la réflexion. Il est honnête, franc, intrépide et indépendant. Il est dépourvu de dissimulation comme personne… Il est fort aimé de son peuple, que ce soit comme maître de religion ou comme homme20. »
Jesse N. Smith, cousin de Joseph Smith : « [Le prophète était] incomparablement l’homme le plus proche du divin que j’aie jamais vu… Je sais qu’il était par nature incapable de mentir et de tromper et qu’il possédait la plus grande gentillesse et la plus grande noblesse de caractère. Lorsque j’étais en sa présence, j’avais le sentiment qu’il pouvait lire jusqu’au tréfonds de mes pensées. Je sais qu’il était tout ce qu’il affirmait être21. »
William Clayton, converti anglais qui fut secrétaire de Joseph Smith : « Plus je suis avec lui, plus je l’aime. Plus je le connais, plus j’ai confiance en lui22. »
Joseph F. Smith, sixième président de l’Église : « Il avait la nature humaine la plus noble et la plus pure, à laquelle il donnait souvent libre cours lors de distractions saines : lorsqu’il jouait au ballon, faisait de la lutte avec ses frères, catchait avec eux et s’amusait. Il n’était pas raide comme un piquet et n’avait pas le visage figé d’un homme incapable de sourire et d’avoir de la joie au cœur. Oh, non, il débordait de joie ; il débordait de bonheur ; il débordait d’amour et de toutes les autres nobles qualités qui font les grands hommes et les hommes bons. Il était en même temps simple et innocent, au point de s’abaisser à la condition la plus basse. Il avait le pouvoir, par la grâce de Dieu, de comprendre également les desseins du Tout-Puissant. Tel était le caractère de Joseph Smith, le prophète23. »
Prophète du rétablissement de l’Évangile, Joseph Smith a enseigné le plan du salut de Dieu avec clarté et puissance.
Brigham Young : « Ce qu’il y avait d’éminemment remarquable chez frère Joseph Smith, c’est qu’il pouvait faire descendre les choses célestes à la compréhension du fini. Lorsqu’il prêchait au peuple, qu’il révélait les choses de Dieu, la volonté de Dieu, le plan du salut, les desseins de Jéhovah, les rapports que nous avons avec lui et tous les êtres célestes, il faisait descendre ses enseignements au niveau de tous les hommes, femmes et enfants, les rendant aussi clairs qu’un chemin bien tracé. Cela aurait dû convaincre de son autorité et de son pouvoir divins toutes les personnes qui ont jamais entendu parler de lui, car nul n’a jamais pu enseigner comme lui, et nul ne peut révéler les choses de Dieu autrement que par les révélations de Jésus-Christ24. »
Howard Coray, greffier de Joseph Smith : « J’ai étudié l’Évangile qui a été révélé par Joseph Smith et je me suis demandé s’il était possible à quiconque de révéler un tel système de salut et d’exaltation de l’homme sans l’aide de l’Esprit de Dieu. Je conclus par la négative. J’ai écouté de très nombreuses fois sa prédication à la tribune, à Nauvoo, et j’ai été complètement transporté par son éloquence indescriptible. Il parlait comme je n’ai jamais entendu personne d’autre parler25. »
Joseph L. Robinson, conseiller dans un épiscopat de Nauvoo : « Cela fait longtemps de nous croyons et que nous savons, en vérité, que Joseph Smith est un prophète de Dieu véritable et humble, mais maintenant, nous le voyons de nos yeux et de nos oreilles, nous entendons sa voix, qui est semblable à la voix des éclairs puissants des cieux mais son langage est pourtant doux, instructif et très édifiant. Cependant ses paroles et sa prédication sont accompagnées d’un pouvoir et d’une majesté que nous n’avons vus en aucun homme auparavant car c’est un grand prophète, un saint homme de Dieu. Il avait véritablement été instruit de ce qui a trait au royaume de Dieu et était fortement animé du Saint-Esprit, qui était un compagnon constant26. »
Orson Spencer, ministre baptiste qui se joignit à l’Église en 1841 : « Pour ce qui est de la doctrine, M. Smith est éminemment scripturaire. Je ne l’ai jamais entendu nier ni déprécier la moindre vérité de l’Ancien et du Nouveau Testament. Je l’ai toujours entendu les expliquer et les défendre de façon magistrale. Étant oint de Dieu, pour enseigner et perfectionner l’Église, il est nécessaire qu’il sache comment mettre de l’ordre dans les choses qui en ont besoin pour faire paraître des choses nouvelles et des choses anciennes, comme un scribe bien instruit. Il semble magnifier cet office et cet apostolat. À son contact, les prophètes des temps anciens reprennent vie et la beauté et le pouvoir de leurs révélations se présentent avec un vibrant intérêt à toutes les personnes qui écoutent27. »
Jonah R. Ball, membre de l’Église vivant à Nauvoo : « Je suis allé à la réunion. J’ai entendu le prophète prêcher sur le plancher du temple. Il y avait plusieurs milliers de personnes présentes pour l’écouter. Il n’y a pas d’erreur. La façon dont il présente les Écritures dépasse les calculs ou la controverse. Il a parlé du 1er chapitre de 2 Pierre. Il l’a expliqué avec autant de clarté que le soleil [de midi]28. »
William Clayton : « Nous avons eu l’honneur de converser avec Joseph Smith, fils, et nous sommes ravis de sa compagnie… C’est un homme… au jugement sain et qui est doté d’une grande intelligence. Lorsqu’on écoute ses paroles, on reçoit une intelligence qui développe l’esprit et réjouit le cœur. Il est très familier et prend plaisir à instruire le pauvre saint. Je peux converser avec lui aussi facilement qu’avec vous et pour ce qui est d’être disposé à transmettre l’enseignement, il dit : ‘Je l’ai reçu gratuitement et je le donne gratuitement’. Il est disposé à répondre à toutes les questions que je lui ai posées et il est content lorsque nous lui posons des questions. Il semble extrêmement bien versé dans les Écritures et lorsqu’il parle d’un sujet, une lumière et une beauté telles que je n’en ai jamais vues auparavant se dégagent de lui. Si j’étais venu d’Angleterre dans le but exprès de converser avec lui quelques jours, j’aurais considéré que cela en valait la peine29. »
Mercy Fielding Thompson, convertie britannique dont le mari, Robert B. Thompson, fut greffier de Joseph Smith : « J’ai… écouté ses explications claires et magistrales de questions profondes et difficiles. Tout lui semblait simple et facile à comprendre et il pouvait donc le rendre clair pour les autres comme aucun autre homme que j’aie jamais entendu30. »
Comme les premiers saints, nous pouvons chérir les paroles de Joseph Smith et appliquer les principes qu’il a enseignés.
Emmeline B. Wells : « En Joseph Smith, le prophète, je croyais reconnaître le grand pouvoir spirituel qui apportait la joie et le réconfort aux saints… Le pouvoir de Dieu reposait sur lui à un degré tel qu’il semblait transfiguré en de nombreuses occasions. Son expression était douce et presque enfantine au repos et lorsqu’il s’adressait au peuple, qui l’aimait, semblait-il, jusqu’à l’adoration, la gloire de son expression dépassait toute description. À d’autres occasions, la grande force de sa manière d’être, plus que sa voix (que je trouvais éminemment éloquente), semblait faire trembler l’endroit où nous nous trouvions et pénétrer au plus profond de l’âme de ses auditeurs. Et je suis sûre qu’ils auraient alors donné leur vie pour le défendre. J’écoutais toujours avec fascination chacune de ses paroles, lui, l’élu de Dieu en cette dernière dispensation31. »
Lorenzo Snow, cinquième président de l’Église : « La première fois que j’ai vu le prophète Joseph, j’étais un jeune garçon [de 17 ans environ]. Il s’adressait à une petite assemblée. Il lui parla des visites que l’ange lui avait rendues… Les gens aimaient l’entendre, car il était rempli de révélation… Selon la promesse du Seigneur, les personnes qui acceptaient les principes qu’il enseignait recevaient du Seigneur le témoignage de leur véracité32. »
Edward Stevenson, membre des soixante-dix de 1844 à 1897 : « Je le vis pour la première fois en 1834 à Pontiac [au Michigan] et l’impression qu’il me fit à cette époque-là me donne beaucoup de joie lorsque je dépeins la scène à ses nombreux amis. Mon esprit fut marqué de manière indélébile par l’amour que je ressentais pour lui, qui était un véritable prophète de Dieu, et cet amour m’est resté depuis lors, bien que près de soixante ans se soient écoulés depuis lors. En cette même année de 1834, devant de nombreuses grandes assemblées, le prophète témoigna avec une grande puissance de la visite du Père et du Fils et de la conversation qu’il eut avec eux. Jamais auparavant je n’avais ressenti un pouvoir tel que celui qui se manifesta à ces occasions33. »
Mary Ann Stearns Winters, belle-fille de Parley P. Pratt : « Je me tenais près du prophète pendant qu’il prêchait aux indiens dans le bosquet à côté du temple. Le Saint-Esprit éclaira son visage jusqu’à ce qu’il brille comme une auréole autour de lui et ses paroles pénétrèrent dans le cœur de toutes les personnes qui l’écoutaient…
« Je vis les cadavres de frère Joseph et de frère Hyrum déposés dans la Mansion House après avoir été amenés de Carthage. Je vis aussi certains des vêtements qu’ils avaient portés, teintés de leur sang. Je sais qu’ils étaient des hommes de Dieu, prophète et patriarche, justes et fidèles. Puissions-nous être dignes de les rencontrer dans le monde à venir !34 »
Wilford Woodruff rapporte un sermon du 6 avril 1837 : « Le président Joseph Smith, fils, se leva et s’adressa à l’assemblée pendant trois heures, revêtu du pouvoir, de l’Esprit et de l’image de Dieu. Il dévoila ses pensées et ses sentiments dans la maison de ses amis. Il présenta de nombreuses choses d’une grande importance à l’esprit des anciens d’Israël. Oh, puissent-elles être écrites dans notre cœur comme avec un burin de fer pour rester à jamais afin que nous les mettions en pratique dans notre vie [voir Job 19:23-24]. Cette source de lumière, de principes et de vertu qui jaillissait du cœur et de la bouche du prophète Joseph, dont l’âme, comme celle d’Hénoc, gonflait, vaste comme l’éternité, oui, ces preuves présentées avec une telle force devraient faire sombrer dans l’oubli toute once d’incrédulité et de doute dans l’esprit des auditeurs, car un tel langage, de tels sentiments, de tels principes et un tel esprit ne peuvent provenir des ténèbres. Aussi vrai que mon cœur brûle maintenant au-dedans de moi, Joseph Smith, fils, est un prophète de Dieu suscité pour la délivrance d’Israël35. »
Brigham Young : « Depuis le jour où j’ai rencontré le prophète Joseph, je n’ai jamais perdu une parole sortie de sa bouche concernant le royaume. Et c’est la clef de connaissance que j’ai aujourd’hui : que j’ai écouté les paroles de Joseph, que je les ai chéries dans mon cœur et que je les ai emmagasinées, en demandant à mon Père, au nom de son Fils Jésus, de les faire apparaître à mon esprit lorsque j’en aurais besoin. J’ai chéri les choses de Dieu et telle est la clef que je détiens aujourd’hui. J’avais le grand désir d’apprendre auprès de Joseph et de l’Esprit de Dieu36. »
Conseils pour l’étude et l’enseignement
Réfléchissez à ces idées pendant votre étude du chapitre ou pour vous préparer à enseigner. Vous trouverez des aides supplémentaires pages v-xi.
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Lisez les témoignages au sujet de Joseph Smith, le prophète, pages 531-534. Qu’est-ce qui vous impressionne dans ces témoignages ? Quel est le fondement de votre témoignage de Joseph Smith ? Comment avez-vous acquis ce témoignage ? Vous pourriez écrire votre témoignage dans votre journal ou le rendre à votre famille.
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Les pages 534-536 contiennent des descriptions de l’apparence, de la personnalité et du caractère de Joseph Smith. Comment ces déclarations influencent-elles vos sentiments au sujet de Joseph Smith ? Réfléchissez à la manière dont vous pourriez cultiver certains de ces mêmes traits de caractère.
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Étudiez les témoignages sur la façon dont le prophète Joseph enseignait l’Évangile et expliquait les Écritures (pages 536-538). Comment ces témoignages peuvent-ils nous aider dans notre étude et notre enseignement de l’Évangile ?
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Relisez rapidement la dernière partie de ce chapitre (pages 539-541). Comment pouvez-vous suivre l’exemple de Wilford Woodruff et de Brigham Young lors de votre étude de ce manuel ? Comment pouvez-vous suivre leur exemple lorsque vous étudiez les enseignements des prophètes vivants ? À votre avis, que signifie permettre à la vérité d’être écrite « dans notre cœur comme avec un burin de fer » ?
Écritures en rapport avec le sujet : 2 Néphi 3:6-19 ; D&A 24:1-9 ; 124:1