Réunions spirituelles mondiales
Qu’est-ce que la vérité ?


Qu’est-ce que la vérité ?

Veillée du DEE pour les jeunes adultes • 13 janvier 2013 • Université Brigham Young, Provo

Mes frères et sœurs bien-aimés, mes chers jeunes amis, je suis reconnaissant de pouvoir être avec vous aujourd’hui. Être entouré de jeunes adultes de l’Église m’encourage toujours, et vous me poussez à déclarer : « Que Sion se lève dans sa beauté ». Vous vivez partout dans le monde et représentez d’une belle manière l’avenir et la force de l’Église. Grâce à vos justes aspirations et à votre engagement à suivre le Sauveur, l’avenir de cette Église s’annonce brillant.

Le président Monson m’a demandé de vous transmettre son amour et sa bénédiction. La Première Présidence prie souvent pour vous. Le prophète vous aime. Nous demandons toujours au Seigneur de vous bénir, de vous garder et de vous guider.

Les aveugles et l’éléphant

Il y a plus d’une centaine d’années, un poète américain a fait l’adaptation d’une parabole ancienne. En voici les premiers vers :

Six hommes d’Hindoustan,

très enclins à parfaire leurs connaissances,

allèrent voir un éléphant

(bien que tous fussent aveugles),

afin que chacun, en l’observant,

pût satisfaire sa curiosité.

Dans le poème, chacun des six voyageurs tient une partie différente de l’éléphant et décrit aux autres ce qu’il a découvert.

L’un des hommes trouve une patte de l’éléphant et la décrit comme étant ronde et rugueuse comme un arbre. Un autre touche l’une des défenses et décrit l’éléphant comme une lance. Un troisième attrape la queue et soutient qu’un éléphant est comme une corde. Un quatrième découvre la trompe et certifie qu’un éléphant est comme un gros serpent.

Chacun décrit la vérité.

Et parce qu’il tient sa vérité d’une expérience personnelle, chacun maintient qu’il sait ce qu’il sait.

Le poème se finit comme suit :

Ainsi, ces hommes d’Hindoustan

discutèrent longuement,

chacun faisant valoir son opinion

avec force et fermeté.

Chacun avait partiellement raison,

mais tous étaient dans l’erreur1.

Nous voyons cette histoire avec le recul, et nous sourions. Après tout, nous savons à quoi ressemble un éléphant. Nous avons lu à leur sujet, les avons regardés dans des films, et beaucoup en ont même vu un de leurs propres yeux. Nous croyons savoir véritablement ce qu’est un éléphant. Si l’on émet un jugement en se basant sur un aspect de la vérité et en l’appliquant à un ensemble, cela parait absurde ou même incroyable. D’un autre côté, ne nous reconnaissons-nous pas en ces six aveugles ? N’avons-nous pas déjà été coupables de cette même façon de penser ?

J’imagine que si cette histoire est si populaire dans tant de cultures et depuis tant d’années, c’est parce que son application est universelle. L’apôtre Paul a dit que dans ce monde la lumière est faible et nous ne voyons la vérité qu’« au moyen d’un miroir, de manière obscure2 ». Et pourtant, cela semble être dans notre nature d’être humain de porter des jugements hâtifs sur les gens, la politique et la piété en nous appuyant sur notre expérience incomplète et souvent trompeuse.

Je me souviens de l’histoire d’un couple marié depuis soixante ans. Depuis tout ce temps, ces gens s’étaient rarement disputés et leurs jours ensemble n’étaient que bonheur et satisfaction. Ils partageaient tout et n’avaient aucun secret l’un pour l’autre, sauf un. La femme avait une boite qu’elle gardait en haut d’un buffet, et, après leur mariage, elle dit à son mari qu’il ne devait jamais regarder dedans.

Plusieurs décennies passèrent, et un jour son mari prit la boite et demanda s’il pouvait enfin savoir ce qu’elle contenait. Sa femme accepta, et il l’ouvrit pour découvrir deux napperons et vingt-cinq mille dollars. Quand il demanda à sa femme ce que cela signifiait, elle répondit : « Quand nous nous sommes mariés, ma mère m’a dit que chaque fois que je serais en colère après toi ou chaque fois que tu dirais ou ferais quelque chose que je n’aimerais pas, je devais broder un napperon puis en parler avec toi. »

Son mari fut ému aux larmes par cette belle histoire. Il s’émerveillait qu’en soixante ans de mariage il ait si peu contrarié sa femme qu’elle n’ait brodé que deux napperons. Se sentant très fier de lui, il prit la main de sa femme et dit : « Cela explique les napperons, mais que dire des vingt-cinq mille dollars ? »

Sa femme sourit doucement et répondit : « C’est l’argent que j’ai gagné en vendant tous les napperons que j’ai brodés toutes ces années. »

Non seulement cette histoire nous enseigne une façon intéressante de gérer les désaccords dans le mariage, mais elle illustre aussi la folie de tirer des conclusions hâtives en se basant sur des informations limitées.

Trop souvent, les « vérités » que nous nous racontons ne sont que des fragments de la vérité et parfois, elles ne sont pas la vérité du tout.

Aujourd’hui, je vais parler de la vérité. Je vous invite à méditer sur quelques questions importantes tandis que je le ferai.

La première question est : « Qu’est-ce que la vérité ? »

La deuxième : « Est-il vraiment possible de connaître la vérité ? »

Et la troisième : « Comment devons-nous réagir à des choses qui contredisent des vérités que nous avons apprises auparavant ? »

Qu’est-ce que la vérité ?

Qu’est-ce que la vérité ? Pendant les dernières heures de sa vie, le Sauveur fut amené devant Ponce Pilate. Les anciens des Juifs avaient accusé Jésus de sédition et de trahison contre Rome, et insistaient pour qu’il soit mis à mort.

Quand Pilate se trouva face à face avec l’homme de Galilée, il demanda : « Es-tu roi ? »

Jésus répondit : « Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix3. »

Je ne sais pas quel genre d’homme était Pilate, ni ce qu’il pensait. J’imagine qu’il était très instruit et qu’il avait une grande connaissance du monde.

Je sens une certaine lassitude et du cynisme dans la réponse de Pilate. J’entends dans ses paroles la voix d’un homme qui avait pu être un idéaliste par le passé mais qui, maintenant, après une vie remplie d’expériences, semblait un peu endurci et fatigué.

Je ne pense pas que Pilate cherchait le dialogue quand il a répondu ces simples mots : « Qu’est-ce que la vérité4 ? »

Pour aller plus loin, je me demande s’il ne voulait pas plutôt dire : « Comment est-il possible de connaître la vérité ? »

C’est une question de tout temps et pour tout le monde.

Peut-on connaître la vérité ?

Peut-on connaître la vérité ? Certains des plus grands esprits qui ont vécu ici-bas ont tenté de répondre à cette question. La nature élusive de la vérité a été l’un des thèmes favoris des grands poètes et conteurs de l’histoire. Cela semblait particulièrement intriguer Shakespeare. La prochaine fois que vous lirez l’une des tragédies de Shakespeare, remarquez combien l’intrigue vient souvent de la mauvaise compréhension d’une vérité importante.

Jamais dans l’histoire du monde, nous n’avons jamais pu accéder aussi facilement à plus d’informations : certaines vraies, d’autres fausses et la plupart partiellement vraies.

En conséquence, jamais dans l’histoire du monde il n’a été plus important d’apprendre à discerner correctement la vérité de l’erreur.

Une partie du problème dans notre quête de la vérité est que la sagesse humaine nous a si souvent déçus dans le passé. Nous avons tant d’exemples de vérités que l’humanité tenait pour « vraies » mais qui se sont depuis révélées fausses.

Par exemple, en dépit d’un consensus écrasant, la terre n’est pas plate. Les étoiles ne gravitent pas autour de la terre. Manger une tomate ne provoque pas de mort subite. Et bien-sûr, l’homme peut voler, même franchir le mur du son.

Les Écritures sont remplies d’histoires d’hommes et de femmes qui ont mal interprété la « vérité ».

Dans l’Ancien Testament, Balaam n’a pas pu résister au « salaire de l’iniquité5 » offert par les Moabites. Alors il s’est convaincu de croire en une nouvelle vérité et il aida les Moabites à pousser les Israelites à se maudire eux-mêmes par l’immoralité et la désobéissance6.

Après avoir éloigné beaucoup de gens de la vérité, l’apostat Korihor a confessé que le diable l’avait trompé au point qu’il avait vraiment cru que ce qu’il disait était la vérité7.

Dans le Livre de Mormon, les Néphites comme les Lamanites avaient créé leurs propres « vérités » les uns sur les autres. La « vérité » des Néphites sur les Lamanites était qu’ils étaient « un peuple sauvage, et féroce, et sanguinaire8 », incapables à jamais d’accepter l’Évangile. La vérité des Lamanites sur les Néphites était que Néphi avait volé le droit d’aînesse de son frère aîné et que les descendants de Néphi étaient des menteurs qui continuaient de voler aux Lamanites ce qui leur revenait de droit9. Ces « vérités » ont nourri leur haine les uns pour les autres jusqu’à les consumer entièrement.

Inutile de dire qu’il y a beaucoup d’exemples dans le Livre de Mormon qui contredisent ces deux stéréotypes. Néanmoins, ils croyaient en ces « vérités » qui façonnèrent la destinée de ce peuple, jadis puissant et beau.

Nature humaine et vérité

D’une certaine façon, nous sommes tous susceptibles d’avoir ce raisonnement étrange.

Les « vérités » auxquelles nous nous accrochons façonnent la qualité de notre société tout comme celle de notre personnalité. Mais bien trop souvent, ces « vérités » sont basées sur des preuves incomplètes et inexactes et, parfois elles servent des motivations très égoïstes.

Ce qui explique en partie le mauvais jugement, c’est la tendance qu’a l’homme de brouiller la ligne qui sépare la croyance de la vérité. Trop souvent, nous confondons la croyance et la vérité, pensant que, parce que quelque chose est sensé ou commode, ce doit être vrai. Réciproquement, parfois nous ne croyons pas la vérité ou la rejetons parce qu’il nous faudrait changer ou admettre que nous avions tort. Souvent, nous rejetons la vérité parce qu’elle ne semble pas être en accord avec nos expériences passées.

Quand les opinions ou « vérités » des autres contredisent les nôtres, au lieu d’envisager la possibilité qu’elles aient des renseignements utiles susceptibles d’accroître ou de compléter notre connaissance, nous tirons souvent des conclusions hâtives ou supposons que l’autre personne est mal-informée, instable mentalement, ou même qu’elle essaie intentionnellement de nous tromper.

Malheureusement, cette tendance peut s’étendre à tous les domaines de notre vie : du sport aux relations familiales et de la religion à la politique.

Ignaz Semmelweis

Un exemple tragique de cette tendance est l’histoire d’Ignaz Semmelweis, médecin hongrois qui exerçait au milieu du dix-neuvième siècle. Tôt dans sa carrière, le docteur Semmelweis apprit que dix pour cent des femmes qui venaient dans sa clinique mouraient de fièvre puerpérale, alors que le taux de mortalité d’une clinique proche était de moins de quatre pour cent. Il décida de comprendre.

Après avoir enquêté dans les deux cliniques, le docteur Semmelweis conclut que la seule différence pertinente était que, dans sa clinique, on enseignait aux étudiants à examiner les cadavres. Il vit que les médecins passaient directement d’une autopsie à un accouchement. Il conclut que d’une manière ou d’une autre, les cadavres avaient contaminé leurs mains, ce qui causait les fièvres mortelles.

Quand il commença à recommander que les médecins se frottent les mains avec une solution chlorée de citron, il rencontra de l’indifférence et même du mépris. Ses conclusions contredisaient les « vérités » des autres médecins. Certains pensaient même qu’il était absurde de croire que la main d’un médecin puisse être impure ou rendre malade.

Mais Semmelweis insista, et il en fit une règle pour sa clinique : les médecins devaient se laver les mains avant de pratiquer un accouchement. En conséquence, le taux de mortalité chuta rapidement de quatre-vingt-dix pour cent. Semmelweis se sentait confirmé dans sa théorie et était sûr que cette pratique serait désormais adoptée par toute la communauté médicale. Mais il se trompait. Même ses résultats spectaculaires ne furent pas suffisants pour changer la mentalité de beaucoup de médecins de l’époque.

Est-il possible de connaître la vérité ?

Ce qu’il faut savoir sur la vérité, c’est qu’elle existe au-delà de la croyance. Elle est vraie même si personne ne la croit.

Nous pouvons dire que l’Ouest est le Nord et que le Nord est l’Ouest toute la journée et même y croire de tout notre cœur, mais par exemple, si nous voulons aller de Quito, en Équateur, à New York, aux États-Unis, il n’y a qu’une seule direction qui nous conduira à destination et c’est le Nord, l’Ouest ne le fera pas.

Bien sûr, ce n’est qu’une simple analogie aérienne. Toutefois, il existe vraiment une vérité absolue, irréfutable et constante.

Cette vérité diffère de la croyance. Elle diffère de l’espoir. La vérité absolue ne dépend ni de l’opinion publique ni de la popularité. Les sondages ne peuvent la faire basculer. Même l’autorité inépuisable du soutien d’une célébrité ne peut la changer.

Alors, comment pouvons-nous trouver la vérité ?

Je crois que notre Père céleste est heureux quand ses enfants utilisent leurs talents et leurs facultés mentales pour découvrir la vérité. Au cours des siècles, de nombreux hommes et femmes, sages, par la logique, la raison, la curiosité scientifique, et, oui, l’inspiration, ont découvert la vérité. Ces découvertes ont enrichi l’humanité, amélioré notre vie et inspiré la joie et l’émerveillement.

Toutefois, les choses que nous pensions savoir sont continuellement améliorées, modifiées ou même contredites par des érudits dynamiques qui cherchent à comprendre la vérité.

Comme nous le savons tous, il est assez difficile de distinguer la vérité de nos propres expériences. Pour compliquer les choses, nous avons un adversaire, « le diable [qui] rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera10 ».

Satan est le grand trompeur, « l’accusateur de nos frères11 », le père de tous les mensonges12, qui cherche constamment à tromper pour pouvoir nous détruire13.

L’adversaire a de nombreuses ruses pour détourner les hommes de la vérité. En appelant à nos sens de la tolérance et de l’équité, il garde la vraie vérité cachée en clamant que la « vérité » d’une personne est aussi valable que n’importe quelle autre.

Il persuade certains de croire qu’il existe une vérité absolue quelque part, mais qu’il est impossible de la connaître.

Pour les gens qui embrassent déjà la vérité, sa première stratégie est de semer la graine du doute. Par exemple, il a fait trébucher beaucoup de membres de l’Église quand ils ont découvert des informations sur l’Église qui semblaient contredire ce qu’ils avaient appris auparavant.

Si vous vivez ce genre de choses, souvenez-vous qu’à l’ère de l’information il y en a beaucoup qui créent du doute sur tout et n’importe quoi, n’importe quand et n’importe où.

Vous trouverez même des gens qui clament toujours avoir des preuves que la terre est plate, que la lune est un hologramme et que certaines vedettes de cinéma sont des extraterrestres. Il est toujours bon de garder à l’esprit que ce n’est pas parce que quelque chose est imprimé sur du papier, apparaît sur l’Internet, est fréquemment répété ou a un grand nombre de partisans que c’est vrai.

Parfois, de fausses déclarations ou informations sont présentées d’une façon telle qu’elles semblent tout à fait crédibles. Cependant, quand vous êtes confrontés à une information qui contredit la parole révélée de Dieu, souvenez-vous que les aveugles dans la parabole de l’éléphant ne seraient jamais capables de décrire précisément toute la vérité.

Nous ne connaissons pas tout, nous ne pouvons pas tout voir. Ce qui semble contradictoire actuellement peut être parfaitement compréhensible si nous recherchons et recevons plus de renseignements fiables. Parce que nous voyons les choses à travers un miroir de manière obscure, nous devons croire le Seigneur, qui lui voit tout clairement.

Oui, notre monde est rempli de confusion. Mais finalement nous aurons la réponse à toutes nos questions. Tous nos doutes seront remplacés par la certitude. Et cela parce qu’il existe une source de vérité qui est complète, correcte et incorruptible. Cette source, c’est notre infiniment sage et omniscient Père céleste. Il connaît la vérité telle qu’elle était, telle qu’elle est, et telle qu’elle sera14. « Il comprend tout… Il est au-dessus de tout… et tout est par lui et de lui15. »

Notre Père céleste aimant nous offre sa vérité, à nous ses enfants mortels.

Quelle est cette vérité ?

C’est son Évangile. C’est l’Évangile de Jésus-Christ. Jésus-Christ est le chemin, la vérité et la vie16. »

Si nous avons assez de courage et de foi pour suivre son chemin, il nous mènera à la paix du cœur et de l’esprit, pour une longue vie pleine de sens, au bonheur dans ce monde et à la joie dans le monde à venir. Le Sauveur n’est « pas loin de chacun de nous17 ». Nous avons sa promesse que, si nous le cherchons diligemment, nous le trouverons18.

Notre obligation de rechercher la vérité

Mais comment pouvons-nous savoir que cette « vérité » est différente d’une autre ? Comment pouvons-nous croire en cette « vérité » ?

L’invitation à faire confiance au Seigneur ne nous dégage pas de la responsabilité de savoir par nous-mêmes. C’est plus qu’une possibilité, c’est une obligation : c’est l’une des raisons pour lesquelles nous avons été envoyés sur cette terre.

On ne demande pas aux saints des derniers jours d’accepter aveuglément tout ce qu’ils entendent. On nous recommande de penser et de découvrir la vérité pour nous-mêmes. On attend de nous que nous méditions, cherchions, évaluions et ainsi parvenions à une connaissance personnelle de la vérité.

Brigham Young a dit : « Je crains que ce peuple fasse tellement confiance à ses dirigeants qu’il ne demande pas à Dieu si c’est lui qui les dirige. Je crains qu’il ne s’installe dans un état de sécurité aveugle… Que chaque homme et chaque femme sachent par le murmure de l’Esprit de Dieu, si leurs dirigeants suivent la voie du Seigneur, ou non19. »

Nous recherchons la vérité où que nous puissions la trouver. Joseph Smith, le prophète, a enseigné que « le mormonisme est la vérité… Le premier principe de notre religion sacrée, qui est fondamental, est que nous croyons avoir le droit d’embrasser tout ce qui est vérité sans être restreints ni empêchés par les croyances ou les superstitions des hommes20. »

Oui, nous avons la plénitude de l’Évangile éternel, mais cela ne veut pas dire que nous connaissons tout. En fait, un principe fondamental de l’Évangile rétabli est que Dieu « révèlera beaucoup de choses grandes et importantes21. »

Le rétablissement de l’Évangile de Jésus-Christ a eu lieu parce qu’un jeune homme au cœur humble et à l’esprit brillant recherchait la vérité. Joseph a étudié puis a agi en conséquence. Il a découvert que si un homme manque de sagesse, il peut demander à Dieu et la vérité lui sera véritablement donnée22.

Le grand miracle du Rétablissement n’a pas été simplement qu’il a corrigé les idées fausses et les doctrines corrompues, bien qu’il l’ait effectivement fait, mais qu’il a ouvert les écluses des cieux et a initié un déversement constant de lumière et de connaissance qui s’est poursuivi jusqu’à ce jour.

Nous recherchons donc continuellement la vérité dans tout bon livre et toute autre source fiable. « Nous recherchons tout ce qui est vertueux ou aimable, tout ce qui mérite l’approbation ou est digne de louange23. » De cette façon, nous pouvons résister aux tromperies du malin. Ainsi, nous apprenons la vérité « précepte sur précepte ; ligne sur ligne24. » Et nous apprendrons que l’intelligence s’attache à l’intelligence, la sagesse reçoit la sagesse, la vérité embrasse la vérité25.

Mes jeunes amis, si vous acceptez la responsabilité de rechercher la vérité avec l’esprit ouvert et le cœur humble, vous deviendrez plus tolérants envers les autres, plus prompts à écouter, mieux préparés à comprendre, plus enclins à construire plutôt qu’à détruire et plus désireux d’aller où le Seigneur veut que vous alliez.

Le Saint-Esprit : notre guide qui nous mène vers toute vérité

Pensez-y. Vous avez un puissant compagnon et guide digne de confiance dans cette recherche constante de la vérité. De qui s’agit-il ? C’est le Saint-Esprit. Notre Père céleste savait combien il serait difficile à ses enfants d’éliminer tous les bruits alentours pour découvrir la vérité dans la condition mortelle. Il savait que nous ne connaîtrions qu’une part de la vérité et que Satan essaierait de nous tromper. C’est pourquoi il nous a donné le don divin du Saint-Esprit pour illuminer notre esprit, nous instruire et nous témoigner de la vérité.

Le Saint-Esprit est un révélateur. Il est le Consolateur, qui nous enseigne « la vérité de toutes choses… qui connaît tout et a tout pouvoir selon la sagesse, la miséricorde, la vérité, la justice et le jugement26 ».

Le Saint-Esprit est un guide sûr pour aider tous les êtres mortels qui recherchent le Dieu vivant tout en naviguant sur les eaux souvent troublées par la confusion et la contradiction.

Le témoignage de la vérité que donne le Saint-Esprit est accessible à tous, partout, sur toute la terre. Tous ceux qui cherchent à connaître la vérité, l’étudient dans leur esprit27, et « demandent d’un cœur sincère, avec une intention réelle ayant foi au Christ, [connaîtront] la vérité… par le pouvoir du Saint-Esprit28 ».

Et il y a le don supplémentaire et inexprimable du Saint-Esprit est donné à tous ceux qui se qualifient par le baptême et une vie digne de sa compagnie constante.

Oui, votre Père céleste aimant ne vous laisserait jamais seuls dans cette condition mortelle pour errer dans les ténèbres. Vous n’êtes pas condamnés à être trompés. Vous pouvez surmonter les ténèbres de ce monde et découvrir la vérité divine.

Certains, néanmoins, ne recherchent pas tant la vérité que la discorde. Ils ne cherchent pas sincèrement à apprendre ; en fait, ils désirent argumenter, se vanter de leurs supposées connaissances, entraînant ainsi de la discorde. Ils ignorent ou rejettent le conseil de l’apôtre Paul à Timothée : « Repousse les discussions folles et inutiles, sachant qu’elles font naître des querelles29. »

Étant disciples de Jésus-Christ, nous savons que de telles querelles sont totalement incohérentes avec l’Esprit dont nous dépendons dans notre recherche de la vérité. « Car en vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui a l’esprit de querelle n’est pas de moi, mais est du diable, qui est le père des querelles30. »

Si vous suivez l’Esprit, votre recherche personnelle de la vérité vous mènera inévitablement vers notre Seigneur et Sauveur, Jésus-Christ, car il est « le chemin, la vérité, et la vie31 ». Cela ne sera pas forcément le chemin le plus pratique ; cela sera aussi probablement la route la moins empruntée. Et cela sera le sentier avec des montagnes à gravir et des rivières rapides à traverser. Mais ce sera son chemin, le chemin du Seigneur.

J’ajoute mon témoignage d’apôtre du Seigneur que Jésus est le Christ, le Fils du Dieu vivant. Je le sais de tout mon cœur et de tout mon esprit. Je le sais par le témoignage et le pouvoir du Saint-Esprit.

Je vous demande de n’épargner aucun effort dans votre recherche pour connaître cette vérité par vous-même, parce que cette vérité vous affranchira32.

Mes chers amis, vous êtes l’espoir d’Israël. Nous vous aimons. Le Seigneur vous connaît et vous aime. Il place une grande confiance en vous. Il connaît vos succès et il se soucie de vos épreuves et de vos questions.

Je prie pour que vous recherchiez avidement et sans cesse la vérité, que vous vous abreuviez à la source de toute vérité, dont les eaux sont pures et douces, « une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle33 ».

Je vous bénis avec la confiance dans le Seigneur et un désir profondément ancré de discerner légitimement la vérité de l’erreur, maintenant et tout au long de votre vie. C’est là ma prière et ma bénédiction, au nom sacré de Jésus-Christ. Amen.

© 2013 Intellectual Reserve, Inc. Tous droits réservés. Approbation de l’anglais : 8/12. Approbation de la traduction : 8/12. Traduction de What Is Truth? French. PD50045368 140