Et Jésus leur dit : Je suis le pain de vie.
Une soirée avec Gerrit W. Gong
Discours adressé aux instructeurs de religion du DEE • 17 février 2017 • Tabernacle de Salt Lake City
Chers frères et sœurs, c’est une grande bénédiction d’être assemblés ce soir. Merci à tant d’entre vous pour vos messages groupés d’amour et d’encouragement. Tandis que nous parlons du Christ, que nous nous réjouissons dans le Christ1, que nous étudions le Christ, je prie que nous puissions nous rapprocher de lui avec révérence.
Membres de la famille et conjoints, c’est un honneur d’être parmi vous. Si je puis me permettre, les mots « époux et épouse » ressemblent quelque peu au mot « épice ». On pourrait dire que l’un ou l’autre sont les « épices de notre vie ». Vous vous levez tôt, vous veillez tard, et vous avancez par la foi dans chacun de vos pas. Merci pour tout ce que vous êtes et tout ce que vous faites.
La tâche de participer à la réunion Une soirée avec une autorité générale est confiée par une lettre signée par Thomas S. Monson, le président de l’Église et ses conseillers, Henry B. Eyring, et Dieter F. Uchtdorf. Je ressens l’amour de notre Première Présidence a pour chacun de vous en ayant demandé à ce que le Seigneur bénisse et inspire nos efforts ce soir.
Lorsque j’ai reçu cette tâche, j’ai demandé à Kim Clark et à Chad Webb de m’informer à votre sujet, vous, nos instructeurs du séminaire et de l’institut, nos missionnaires, et nos employés du DEE du monde entier.
J’ai appris qu’il y avait 45 731 instructeurs du séminaire et de l’institut et missionnaires appelés à enseigner dans 133 pays. 34 527 d’entre vous servent en dehors des États-Unis ; 11 204 servent aux États-Unis. Collectivement, vous contribuez à 20 807 605 heures de service dans l’Évangile chaque année ! Merci !
J’ai appris que nos 2878 employés des Séminaires et Instituts servaient dans 129 pays : 1849 d’entre vous sont aux États-Unis et 1029 en dehors. Vous servez fidèlement et littéralement dans des pays de A (l’Albanie) à Z (la Zambie), avec le Botswana, la Bulgarie, la Hongrie, la Lituanie, le Mozambique, parmi d’autres entre les deux. Merci !
Certains d’entre vous ont enseigné pendant des années. Par exemple, sœur Enid May, en Colombie-Britannique, a été relevée de son appel récemment après avoir enseigné le séminaire pendant trente-cinq ans. Elle a instruit neuf de ses dix enfants, deux de ses petits-enfants et même son évêque actuel ! Elle raconte qu’elle priait au début de chaque année scolaire pour que sa voiture tienne le coup. Le dernier jour où elle a enseigné le séminaire, alors qu’elle faisait marche arrière dans l’allée de son garage, la boîte de vitesse de sa voiture a finalement lâché !
D’autres parmi vous commencent seulement à enseigner. Par exemple, sœur Dongran en Corée et sœur Mercader en République dominicaine qui a commencé à enseigner cette année alors qu’elle n’était membre de l’Église que depuis six semaines.
Sœur Masai, au Kenya, a aussi commencé à enseigner le séminaire seulement quelques semaines après s’être jointe à l’Église. Elle raconte que ses élèves, dont beaucoup étaient nés dans l’Église, lui ont appris à établir des fondements dans l’Évangile qui l’ont bénie durant ses dix-sept années d’enseignement du séminaire.
Vous enseignez et servez dans toutes les régions et sous tous les climats, dans toutes les conditions possibles, avec des élèves de tous milieux, au sein de classes petites et grandes.
Frère Hadfield enseigne à North Pole, en Alaska. Sœur Tossen enseigne à Ushuaia, près de l’Antarctique, où se trouve le Pôle Sud.
Le mercredi, à l’institut de l’université de Salt Lake City, frère Halverson instruit presque quatre cents élèves. J’ai demandé à frère Halverson comment il faisait. Il m’a répondu : « Je les instruis en groupe, mais je suis en contact individuel avec chacun d’eux, un SMS après l’autre. »
En Pologne, sœur Martyniuk, une jeune adulte seule, se lève tôt pour travailler à la boulangerie et veille tard pour enseigner l’institut.
La classe de séminaire de sœur Flores-Aguilar commence à cinq heures du matin. Et la classe d’institut de frère Adrover à San Juan en Argentine commence à dix heures du soir.
Vous enseignez et administrez également des classes dans le primaire et le secondaire au Mexique, en République des Kiribati, et dans les îles Fidji, Tonga et Samoa.
Grâce à vous, plus que jamais auparavant, notre jeunesse et nos jeunes adultes lisent les Écritures et les paroles des prophètes actuels.
Grâce à vous, davantage de jeunes apprennent à acquérir de la connaissance spirituelle et à répondre à leurs propres questions grâce à leur compréhension de la doctrine.
Et grâce à vous, les cours fondamentaux délivrés dans nos établissements scolaires et instituts de l’Église rapprochent nos élèves de Jésus-Christ, la pierre principale de l’angle.
Je le répète, nous vous admirons, et nous admirons la façon dont vous servez. Où que vous soyez, quelle que soit votre situation, nous vous remercions d’être assemblés ce soir, que ce soit seul, à deux ou plus, en son nom, le cœur et l’esprit ouverts2.
Une fois, après une longue tâche ensemble, alors que nous allions atterrir à l’aéroport de Salt Lake, avec grand enthousiasme, Boyd K. Packer, « Gerrit, ma femme, Donna, est en train de mettre du pain au four à cet instant précis. Il sera moelleux et chaud à mon arrivée à la maison ! »
Pouvez-vous vous imaginer ou vous rappelez-vous du pain délicieux ? Le sentez-vous, moelleux et chaud ? Vous imaginez-vous sa saveur, plutôt sucrée ou légèrement salée ?
Le pain est un aliment de base universel. Des peuples de toutes époques et de tous milieux ont mangé du pain. Bien sûr, au sein de notre assemblée mondiale, nous trouvons du pain sous toutes ses formes, de toutes tailles, composé de toutes sortes d’ingrédients et portant une diversité de noms.
Peut-être parce que partout dans le monde, les gens comprennent ce que représente le pain et en dépendent, notre sauveur a déclaré : « Je suis le pain de vie3. »
Dans ce monde, environné d’épines et de chardons, nous mangeons du pain à la sueur de notre front, comme l’ont fait Adam et Ève. Le libre-arbitre moral s’accompagne de choix réels. La croissance spirituelle s’accompagne de véritables épreuves. Mais notre Sauveur ne nous abandonne pas aux tourments de ce monde, à ses limites et ses imperfections. Notre Sauveur nous bénit de la manne, du pain quotidien, de sa promesse sacrée que nous pouvons avoir la vie, l’espérance, la joie, et ce, en plus grande abondance4.
Notre Seigneur déclare :
« Moi, le Seigneur, j’ai déployé les cieux et bâti la terre, mon œuvre, et tout ce qui s’y trouve est à moi.
« Et j’ai l’intention de pourvoir aux besoins de mes saints. […]
« Car la terre est pleine, et il y assez, et même en réserve5. »
En d’autres termes, son monde n’est pas un monde de tourments. Son monde est un monde de pains et de poissons.
Vous souvenez-vous de la manière dont Jésus a nourri la multitude avec quelques pains et quelques poissons ? A présent, regardons et imaginons que nous y étions.
(Vidéo)
Jésus : « Voyez la multitude. »
Disciple 1 : « Ce lieu est désert, et l’heure est déjà avancée. Renvoie la foule, afin qu’elle aille dans les villages, pour s’acheter des vivres. Ils n’ont rien à manger. »
Jésus : « Donnez-leur vous-mêmes à manger. »
Disciple 2 : « Irions-nous acheter des pains pour deux cents deniers, et leur donnerions-nous à manger ? »
Jésus : « Combien avez-vous de pains ? »
Disciple 1 : « Cinq, et deux poissons. »
Jésus : « Apportez-les-moi. Divisez le peuple en compagnies de cinquante, pour qu’elles puissent être nourries. […] Ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, je te remercie pour tes bontés. Amen6. »
(Fin de la vidéo)
Quatre récits du Nouveau Testament7 décrivent notre Sauveur nourrissant une multitude de cinq mille personnes. Deux autres récits du Nouveau Testament8 décrivent, à une autre occasion, notre Sauveur nourrissant une multitude de quatre mille personnes. Ces grandes foules semblent inclure des hommes et des femmes, ainsi que des enfants9.
Nous disons parfois que Dieu fait dans le détail. Récemment, j’ai assemblé les détails scripturaires de notre Sauveur nourrissant la multitude de cinq mille personnes que l’on trouve dans les Évangiles de Matthieu, Marc, Luc et Jean, et dans les notes de la Bible [N.D.T. : Version du roi Jacques], en un récit unique, reprenant mot pour mot les Écritures.
Voudriez-vous inviter le Saint-Esprit à éclairer notre compréhension tandis que nous étudions ces récits scripturaires et les principes de l’Évangile que l’on trouve dans l’exemple de notre Sauveur ?
Notre prière est qu’au travers d’une plus grande reconnaissance pour le ministère de notre Sauveur, nos familles, nos élèves et nous-même puissions nous rapprocher de lui.
Voici le passage d’écritures assemblées :
« Les apôtres, s’étant rassemblés auprès de Jésus, lui racontèrent tout ce qu’ils avaient fait et tout ce qu’ils avaient enseigné.
« Jésus leur dit : Venez à l’écart dans un lieu désert [c’est à dire dans un lieu à part, tranquille] et reposez-vous un peu. Car il y avait beaucoup d’allants et de venants, et ils n’avaient même pas le temps de manger. […]
« Beaucoup de gens les virent s’en aller et les reconnurent, et de toutes les villes on accourut à pied et on les devança au lieu où ils se rendaient.
« Quand il sortit de la barque, Jésus vit une grande foule, et fut ému de compassion pour eux, parce qu’ils étaient comme des brebis qui n’ont point de berger10. »
« Jésus les accueillit, et il leur parlait du royaume de Dieu ; il guérit aussi ceux qui avaient besoin d’être guéris11. »
« Le soir étant venu, les disciples s’approchèrent de lui et dirent : Ce lieu est désert, et l’heure est déjà avancée ; renvoie la foule12 », « afin qu’ils aillent dans les campagnes et dans les villages des environs, pour s’acheter de quoi manger13. »
« Jésus répondit : Ils n’ont pas besoin de s’en aller ; donnez-leur vous-mêmes à manger14. »
« Irions-nous acheter des pains pour deux cents deniers, et leur donnerions-nous à manger15 ? »
« Un de ses disciples, André, frère de Simon Pierre, lui dit :
« Il y a ici un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons ; mais qu’est-ce que cela pour tant de personnes16 ? »
« Et il dit : Apportez-les moi17. »
« Alors il leur commanda de les faire asseoir par groupes sur l’herbe verte18. » « Il y avait dans ce lieu beaucoup d’herbe19. » « Et ils s’assirent par rangées de cent et de cinquante20. »
« Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux vers le ciel, il les bénit. Puis il les rompit21, » « et après avoir rendu grâce22 », « il […] les donna aux disciples, qui les distribuèrent à la foule23. » « Il partagea aussi les deux poissons entre tous24. « autant qu’ils en voulurent25. »
« Tous mangèrent26 » « et furent rassasiés27. »
« Lorsqu’ils furent rassasiés, il dit à ses disciples : Ramassez les morceaux qui restent, afin que rien ne se perde28. »
« Ils les ramassèrent donc29 » « et ils remplirent douze paniers avec les morceaux qui restèrent des cinq pains d’orge30 » « et de ce qui restait des poissons31 » « après que tous eurent mangé32. »
« Ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille hommes, sans les femmes et les enfants33. »
« Quand il eut [fait ses adieux à la foule], il s’en alla sur la montagne pour prier34. »
« Ces gens, ayant vu le miracle que Jésus avait fait, disaient : Celui-ci est vraiment le prophète qui doit venir dans le monde35. »
Qu’avez-vous remarqué, ressenti ou appris tandis que Jésus-Christ nous nourrissait tous, chacun d’entre nous, avec cinq pains et deux petits poissons ? Ces pains étaient-ils semblables à la manne, douce comme la graine de coriandre et sucrée comme le miel36 ? Et comment deux petits poissons ont-ils pu tous nous nourrir et nous rassasier ?
Voici neufs choses que je remarque et que je ressens. Peut-être qu’elles peuvent nous aider à mieux comprendre notre Sauveur, nous rapprochent de lui et nous invitent à lui ressembler davantage.
Premier thème : Notre Sauveur agit par compassion.
De nombreux miracles de notre Sauveur sont initiés par sa compréhension et sa compassion. Il connaît notre cœur et notre situation. Il est rempli de compassion à l’égard de nos attentes et de nos déceptions, de nos désirs et de nos besoins.
C’était alors une période douloureuse. Jean-Baptiste venait d’être décapité. On avait apporté sa tête sur un plateau en conséquence d’une promesse qu’un roi attristé avait faite à une jeune femme qui venait de danser pour lui à l’instigation de sa mère malveillante. Notre Sauveur et ses disciples s’étaient retirés en un lieu à l’écart pour se reposer. Et cependant, que ressent le Sauveur à la vue de la multitude ? Il est « ému de compassion pour eux37. » Il les reçoit. Il les instruit. Il les guérit. Et, sur un plan très pratique, il sait qu’ils n’ont pas « de quoi manger38. »
Tout au long de son ministère, notre Sauveur est ému de compassion : compassion pour le lépreux39, compassion pour le fils d’un homme possédé par un esprit muet40, compassion pour une veuve dont le fils unique était mort41. Notre Sauveur nous enseigne que nous devons être comme le bon Samaritain qui avait eu compassion de l’homme blessé et laissé pour mort42.
De la même manière, le père du fils prodigue a eu de la compassion et a couru vers lui alors que celui-ci « était encore loin43. » S’agissant de pain, il est intéressant de noter que lorsque le fils prodigue est « rentré en lui-même », il s’est dit : « Combien de mercenaires chez mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim44 ! »
Notre Sauveur commence avec de la compassion. Il termine avec de la bonté aimante.
Les récits des Évangiles relatent qu’après avoir nourri la multitude, Jésus l’a « renvoyée ». Mais les notes de bas de page dans Marc [N.D.T. : Version du roi Jacques de la Bible de l’Église] donne un éclaircissement. Au lieu de dire qu’il l’a « renvoyée », la note de bas de page dit qu’il lui « fit ses adieux45. » Entendez-vous Jésus faire ses adieux à la foule avec compassion tandis qu’elle s’en va après qu’il l’a nourrie ?
Deuxième thème : Notre Sauveur s’appuie sur ce qu’ils ont.
Dans sa volonté de nourrir la multitude, il commence par demander à ses disciples ce qu’ils ont. Il est le Créateur de ce monde, le Seigneur du ciel et de la terre, pourtant, il s’appuie sur ce qu’ils ont, il commence là où ils sont.
« Il y a ici un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons46. »
Notre Sauveur s’appuie sur ce qu’ils ont : « Apportez-les-moi47. »
Est-ce qu’il vous arrive de vous observer, ou d’observer ce dont vous disposez pour enseigner ou qui vous avez à instruire, et de vous demander en quoi ce que vous possédez peut-il être suffisant ? Peut-être que comme les disciples, nous jetons nos regards sur les quelques petits pains et poissons et nous demandons : « Mais qu’est-ce que cela pour tant de gens48 ? »
En tant qu’instructeurs, nous invitons chaque élève à apporter sa contribution à la classe. Certains élèves offrent davantage, d’autres moins. En tant qu’apprenants et instructeurs (car nous sommes les deux), nous commençons avec ce que nous avons, avec ce que nous sommes à l’instant présent. Le Seigneur peut alors nous magnifier et multiplier nos efforts. Le principe de progresser depuis là où nous sommes reflète cette vérité du Livre de Mormon que nous sommes sauvés par sa grâce « après tout ce que nous pouvons faire49. »
Il sourit tandis que nous offrons ce que nous avons et ce que nous sommes, et que nous allons à lui.
Troisième thème : Notre Sauveur procède d’une manière ordonnée.
Vous êtes-vous jamais retrouvé bousculé et piégé au milieu d’une foule se ruant sur quelque chose pour s’en saisir ? Cela m’est arrivé. Les gens devant ne se souciaient pas de ceux qui se trouvaient derrière. Je craignais que quelqu’un ne tombât et ne soit piétiné.
Au contraire, notre Sauveur « leur commanda [aux disciples] de les faire tous asseoir par groupes50. » Ces groupes étaient organisés « par rangées de cent et de cinquante51. »
Dans l’Église, nous parlons de compagnie de pionniers. Et nous parlons de compagnie pour les groupes qui adorent dans le temple. Pour nous, le mot compagnie désigne un groupe ordonné qui partage un objectif élevé.
Et, bien qu’il soit appelé un lieu désert, notre Seigneur ne fait pas asseoir la multitude sur un sol dénudé et poussiéreux. Il fait asseoir les compagnies « sur l’herbe verte52. » Il choisit un endroit où « il y avait […] beaucoup d’herbe53. »
Quatrième thème : Notre Sauveur exprime sa reconnaissance.
Il prit les pains et les poissons et, « levant les yeux vers le ciel, il les bénit. Puis, il les rompit54. »
Le Créateur du ciel et de la terre, le Roi des rois lui-même, rend grâce avant de multiplier les pains et les poissons et de les distribuer, « autant qu’ils en voulurent55. »
Cinquième thème : Notre Sauveur nourrit ses disciples et leur demande de nourrir la foule.
Il s’agit d’ordre, mais plus encore. Il s’agit de fortifier les bergers afin que les bergers puissent fortifier le troupeau. Il s’agit d’instruire les instructeurs afin que les instructeurs puissent instruire les élèves. Il s’agit d’un modèle divin qui se trouve dans la Bible, dans le Livre de Mormon et dans son Église rétablie : « Puis, il rompit les pains et les donna aux disciples, qui les distribuèrent à la foule56. »
Cela représente le grand don qui consiste à donner et à recevoir spirituellement. Le fait de savoir que nous allons enseigner nous aide à apprendre. En enseignant aux autres à apprendre, nous apprenons à enseigner. Notre exemple en matière d’apprentissage et d’enseignement aide nos élèves à savoir comment eux aussi peuvent apprendre et enseigner.
Sixième thème : Notre Sauveur nourrit en même temps les cinq mille et chacun d’eux.
Miraculeusement, les pains et les poissons sont multipliés et distribués à chaque personne de la multitude : « Tous mangèrent57 » « et furent rassasiés58. »
C’est le genre de miracle que nous recherchons en tant qu’instructeurs : instruire une classe entière et chaque élève individuellement. Cela requière notre attention tant à l’égard des cinq mille que de la personne individuelle. Cela suppose d’aborder des questions générales ainsi que des besoins individuels. Et, au-delà de toutes mesures, cela engendre le miracle spirituel que ce dont nous disposons pour commencer sera suffisant.
Septième thème : Notre Sauveur s’assure que rien ne se perde.
« Lorsqu’ils furent rassasiés, il dit à ses disciples : Ramassez les morceaux qui restent, afin que rien ne se perde59. »
L’un des avantages d’être reconnaissant dès le départ pour ce que nous avons nous assure que rien ne sera perdu à la fin. L’économie des cieux ne pratique pas le gâchis. Tout est mis à profit au début ; rien n’est perdu à la fin.
Richard G. Scott a expliqué comment nous pouvons prendre note de nos impressions et découvrir s’il y a autre chose que nous devons savoir60. Ce processus continuel qui consiste à demander, recevoir, noter, méditer, obéir et demander s’il y a autre chose à savoir reflète la déclaration de notre Sauveur disant : « à vous qui écoutez, davantage sera donné61. »
Et ce n’est pas tout. En se décrivant comme le pain de vie, notre Sauveur remarque : « Or, la volonté de celui qui m’a envoyé, c’est que je ne perde rien de tout ce qu’il m’a donné62. » Il prend soin de ceux que le Père lui a confiés, afin qu’aucun ne se perde. En tant qu’instructeurs, missionnaires ou employés, nous faisons tout ce qui est du ressort de notre foi et en notre pouvoir pour prendre soin de ceux dont nous avons la responsabilité, afin qu’aucun ne se perde.
Huitième thème : Avec notre Sauveur, nous finissons avec davantage que ce que nous avions en commençant.
S’assurant avec reconnaissance que rien n’est perdu, les disciples accomplissent un autre miracle : « Ils les ramassèrent donc63 » « et ils remplirent douze paniers avec les morceaux qui restèrent des cinq pains d’orge64 » « et de ce qui restait des poissons65 » « après que tous eurent mangé66. »
Un des miracles de la multiplication spirituelle est qu’avec notre Sauveur, nous finissons avec davantage que ce que nous avions en commençant. Nous finissons avec plus d’amour, plus de connaissance, plus d’inspiration, plus de gentillesse que nous en avions au départ. Lorsque nous enseignons remplis de l’Esprit, cela nous revient comme le pain que l’on jette sur la face des eaux [N.D.T. : voir Ecclésiaste 11:1] ou comme les pains et les poissons : en plus grande abondance que lorsque nous avons commencé.
À ce point de notre discussion, résumons :
Notre Sauveur comprend notre cœur et notre situation. C’est ému de compassion qu’il nous bénit et pourvoit à tous nos besoins.
Il commence là où nous sommes, s’appuie sur ce que nous avons, acceptant même les quelques pains et poissons d’un jeune homme.
Il procède d’une manière ordonnée.
Il est rempli de gratitude. Il se tourne vers les cieux avant de bénir et de rompre.
Il donne d’abord à ses disciples puis leur demande de distribuer à la multitude.
Il sait comment nourrir et enseigner à la fois les cinq mille et chacun d’eux individuellement.
Il rassemble avec reconnaissance ce qui reste afin que rien ne soit perdu.
Il nous aide à comprendre que nous finissons avec davantage que ce que nous avions au départ.
Et ce n’est pas tout. Lorsqu’il a nourri la multitude, ce n’est ni la première ni la dernière fois que notre Sauveur a fait usage du pain et des poissons pour enseigner et témoigner de son abondance.
Voici donc le neuvième point :
Neuvième thème : À ceux qui ont des yeux pour voir et des oreilles pour entendre, notre Sauveur enseigne et témoigne de son abondance sacramentale.
« Ces gens, ayant vu le miracle que Jésus avait fait, disaient : Celui-ci est vraiment le prophète qui doit venir dans le monde67. »
Plus tard, faisant spécifiquement référence aux pains et aux poissons, notre Sauveur a demandé à ses disciples :
« N’avez-vous point de mémoire ?
« Quand j’ai rompu les cinq pains pour les cinq mille hommes, combien de paniers pleins de morceaux avez-vous emportés ? Douze, lui répondirent-ils.
« Et quand j’ai rompu les sept pains pour les quatre mille hommes, combien de corbeilles pleines de morceaux avez-vous emportées ? Sept, répondirent-ils68. »
Je le répète : Son monde est un monde de pains et de poissons, un monde d’abondance.
À la femme au puits, avec une signification particulière dans cette région aride, notre Sauveur se déclare étant l’eau vive. Jésus lui a dit : « Mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif, et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle69. »
Aux personnes qui demandent à Jésus : « Nos pères ont mangé la manne dans le désert, peux-tu nous donner du pain des cieux70 ? » « Jésus leur dit : […] mon Père vous donne le vrai pain du ciel71. » « Je suis le pain de vie72. » « celui qui croit en moi a la vie éternelle73. »
Il n’existe rien de plus vital, de plus essentiel ou de plus universel que le pain et l’eau. Que recevons-nous lorsqu’on nous apporte le pain de vie et l’eau vive ? Nous recevons la Sainte-Cène bien sûr.
À la fin de son ministère terrestre, selon le modèle que les disciples avaient déjà observé auparavant, notre Sauveur « prit du pain ; et, après avoir rendu grâce, il le rompit, et le leur donna, en disant : […] faites ceci en mémoire de moi74. »
Au commencement de son ministère en tant qu’être ressuscité, notre Sauveur a institué la Sainte-Cène, à nouveau et selon un modèle familier, parmi les Néphites, son autre troupeau.
Il a demandé à ses disciples d’apporter le pain et le vin.
Il a fait asseoir la multitude par terre.
Il a pris le pain, l’a rompu et l’a béni.
Il en a donné à ses disciples et leur a commandé d’en manger.
Et lorsque les disciples ont mangé et ont été rassasiés, il leur a commandé d’en donner à la foule.
La multitude a alors mangé et a été rassasiée75.
Plus tard, notre Seigneur administre à nouveau la Sainte-Cène avec les Néphites, cette fois en fournissant miraculeusement le pain et le vin :
« Or, ni les disciples ni la multitude n’avaient apporté de pain ou de vin ;
mais il leur donna, en vérité, du pain à manger et aussi du vin à boire76. »
Il promet que l’âme de ceux qui ont pris du pain et du vin « n’aura jamais faim ni soif, mais sera rassasiée77. »
En effet, « quand toute la multitude eut mangé et bu, voici, elle fut remplie de l’Esprit78. »
Ceci est l’accomplissement de cette grande promesse sacrée aux hommes et aux femmes de tous âges, de toutes situations, à tous ceux d’entre nous dont la vie dépend de pain et d’eau : « Et bénis sont tous ceux qui ont faim et soif de justice, car ils seront remplis du Saint-Esprit79. »
Frères et sœurs, je vous remercie d’être des apprenants et des instructeurs remarquables dans un monde spirituellement affamé et assoiffé ! Merci de faire de chaque leçon, de chaque interaction avec un élève, un festin spirituel de pains et de poissons !
Frères et sœurs, j’ai senti une source d’eau vive jaillir en moi, accompagnée d’une plénitude d’amour pour mon Sauveur.
Récemment, alors que je faisais passer le pain et l’eau, j’ai ressenti l’amour immense de notre Sauveur pour les personnes qui recevaient ces emblèmes sacrés. J’ai aussi éprouvé une profonde reconnaissance envers notre Sauveur pour avoir institué l’ordonnance de la Sainte-Cène.
Il m’arrive, tandis que je médite (y compris le jour du Sabbat), d’éprouver un sentiment paisible qui m’assure que je fais mon possible jusqu’ici. Plus souvent, je ressens l’espoir et l’encouragement que je peux aller au Christ et être rendu parfait en lui80 malgré mes imperfections.
J’espère que vous considérerez le pain et les poissons, et le pain et l’eau, sous un autre angle81.
J’espère que cela sera pour vous un délice, une aventure et que vous trouverez de l’inspiration dans la combinaison de détails scripturaires, de principes de l’Évangile, et des paroles des apôtres et prophètes actuels, tandis que vous remplissez votre responsabilité sacrée d’aider vos élèves à mieux connaître notre Sauveur et à aller à lui avec révérence.
J’espère que vous vous rappellerez que la terre et sa plénitude appartiennent au Seigneur82. » Son monde est un monde de pain et de poissons. Sa promesse sacramentale est qu’il y a suffisamment et en abondance.
Je témoigne avec reconnaissance de Dieu, le Père éternel, de son saint Fils, notre Sauveur, Jésus-Christ, et du Saint-Esprit. Je témoigne avec reconnaissance des vérités rétablies et de la transmission continue de l’autorité de la prêtrise depuis le prophète Joseph au président Thomas S. Monson aujourd’hui. Je témoigne aussi des Saintes Écritures, et du réconfort, de la direction et de la joie que nous recevons en ayant son Esprit avec nous tandis que nous nous souvenons toujours du Christ.
Où que vous soyez, quelles que soient votre situation, vos joies et vos difficultés, j’espère que vous avez ressenti au cours de cette soirée combien le Seigneur et son Église vous aiment. Il vous aime. Nous vous aimons. Au nom sacré et saint de notre Seigneur et Sauveur, Jésus-Christ. Amen.
© 2017 Intellectual Reserve, Inc. Tous droits réservés. Approbation de l’anglais : 12/16. Approbation de la traduction : 12/16. Traduction de : « And Jesus Said unto Them: I Am the Bread of Life. » French. PD60003279 140