Réunions spirituelles de 2018
L’aventure de la vie mortelle


L’aventure de la vie mortelle

Une soirée avec Dieter F. Uchtdorf

Réunion spirituelle mondiale pour les jeunes adultes • Dimanche 14 janvier 2018 • Centre de conférence

Mes chers jeunes amis, mes chers frères et sœurs, je vous transmets l’amour et les bénédictions du Collège des douze apôtres.

Le président Monson me manque. Il était mon très cher ami et mon modèle. Mais je peux vous assurer que le Seigneur lui-même est à la tête de l’Église, son Église, l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. Dans son plan divin, le Seigneur a fait que son Église soit toujours dirigée par des prophètes, voyants et révélateurs.

Nous pensons à vous continuellement. Nous prions pour vous, nous vous aimons et nous vous admirons.

L’événement mondial de service et de partage qui a précédé cette réunion et qui va la suivre n’est qu’un exemple de votre bonté. Des dizaines de milliers d’entre vous ont participé de manières remarquables pour aider les personnes dans la détresse, pour édifier les âmes par le chant. Et vous êtes destinés à répandre la bonne nouvelle de l’Évangile de Jésus-Christ par le biais de média sociaux et par votre exemple. Merci de montrer une telle disposition à servir Dieu et vos semblables.

C’est bien d’être avec vous aujourd’hui, de ressentir votre esprit, votre force, votre énergie. Je suis très heureux que nous ayons eu l’occasion d’entendre ma femme Harriet. Elle est effectivement mon rayon de soleil. Toutes les personnes qui la connaissent l’apprécient. Elle est de ceux qui aide leur entourage à s’améliorer et qui rendent les gens heureux. Elle a assurément eu cette influence sur moi.

Nous venons de célébrer notre cinquante-cinquième anniversaire de mariage. Lorsque nous regardons nos deux enfants et leur conjoint, nos six petits-enfants avec leur famille et nos trois arrière-petits-enfants, nous sommes émerveillés de la magnifique aventure qu’a été notre vie.

L’époque des réponses instantanées

Une pensée intéressante m’est venue en préparant cette réunion. C’est vrai, les années de mes 18 à 30 ans sont à peine visibles dans mon rétroviseur, mais malgré l’âge que j’ai aujourd’hui, je me sens toujours jeune. En fait, la plupart d’entre nous, qui sommes plus âgés, nous considérons comme des jeunes qui ont tout simplement vécu très longtemps.

Les générations précédentes ont avec vous bien plus de points communs que vous ne le pensez. Je pense que les différences entre les enfants de notre Père céleste, quel que soit leur âge, sont minimes comparés aux similitudes. Par exemple, un grand nombre d’entre vous ont des questions sur Dieu et sur eux-mêmes, de profondes questions fondamentales qui sont semblables à celles que les personnes plus âgées que vous se posent :

« Dieu existe-t-il vraiment ? Se soucie-t-il de nous ? »

« Suis-je sur le bon chemin ? »

« Pourquoi est-ce que je me sens parfois vide, accablé, ignoré ou seul ? »

« Pourquoi Dieu n’est-il pas intervenu dans ma vie ?

«Pourquoi n’a-t-il pas exaucé une prière ?»

« Pourquoi a-t-il permis que cette tristesse, cette maladie ou cette tragédie m’arrive ? »

Ce sont des questions auxquelles il peut être très difficile de répondre.

À cette époque de réponses instantanées, où la connaissance absolue apparemment insaisissable n’est qu’à un clic d’une recherche Google, nous sommes parfois frustrés lorsque la réponse à nos questions les plus personnelles, les plus importantes et les plus urgentes n’arrive pas. Nous élevons notre cœur au ciel et tout ce que nous semblons obtenir est un agaçant « curseur d’attente » qui ne cesse de tourner.

Nous n’aimons pas attendre.

Quand nous devons attendre quelques secondes qu’un moteur de recherche réponde, nous commençons à supposer que la connexion est limitée ou rompue. Par frustration, il nous arrive même d’abandonner la recherche. Mais quand nos questions sont d’ordre spirituelle et ont une portée éternelle, nous devons être plus patients.

Toutes les réponses ne se valent pas. Les réponses qui viennent de la sagesse du monde ou de l’opinion populaire nous parviennent facilement, mais, bien vite, elles ne valent plus grand-chose quand émergent de nouvelles théories ou de nouvelles modes. Les réponses célestes — les réponses éternelles — n’ont pas de prix. Obtenir ces réponses nécessite souvent des sacrifices, des efforts et de la patience.

Ces réponses valent la peine qu’on les attende.

Aujourd’hui, j’aimerais vous témoigner que notre Père céleste vous connaît, il vous entend et ne vous abandonnera jamais. Tandis que vous tournez votre cœur vers lui et vous efforcez de suivre ses voies, il interviendra dans votre vie et dirigera vos pas dans votre voyage à travers cette grande et passionnante aventure de la vie mortelle.

Relier les points

Steve Jobs, d’Apple, l’un des champions de l’innovation de notre époque, a exprimé cette idée : « Vous ne pouvez relier les points en regardant vers l’avant », a-t-il dit. « Vous ne pouvez les relier qu’en regardant en arrière. » Alors vous devez croire que les points vont, d’une manière ou d’une autre, se relier dans le futur1. »

Que voulait-il dire par là ? Une illustration aidera sûrement. À la fin du dix-neuvième siècle, des artistes comme Georges Seurat et Paul Signac ont lancé un nouveau style de peinture qui sera connu sous le nom de néo-impressionnisme. Leur technique consistait à recouvrir la toile de petites touches de couleur. De près, ces points apparaissent séparés et disposés de façon aléatoire. Mais quand on regarde la peinture entière, on peut voir comment la couleur des points se mélange et comment les couleurs donnent des formes qui révèlent une scène magnifique. Ce qui pouvait sembler arbitraire et même déconcertant commence à avoir du sens. Parfois notre vie ressemble à du néo-impressionnisme. Les points de couleur qui composent les moments et les événements de nos journées peuvent parfois sembler n’avoir aucun lien. Nous avons l’impression qu’ils sont placés n’importe comment. Nous n’imaginons pas du tout qu’ils ont un but.

Cependant, si nous prenons du recul et que nous les regardons d’un point de vue éternel, quand nous examinons notre vie dans le cadre de l’Évangile de Jésus-Christ, on commence à voir la manière dont les différents points se relient. On ne voit pas encore l’ensemble de l’image, mais on en voit assez pour croire que c’est un beau et grand dessin. En nous efforçant de faire confiance à Dieu et de suivre Jésus-Christ, un jour nous verrons l’œuvre finale, et nous saurons que la main même de Dieu dirigeait et guidait nos pas.

Nous saurons que le maître avait toujours eu un plan pour ces touches de peinture aléatoires. Nous verrons qu’il a fait grandir nos talents, préparé des occasions et qu’il nous a fait découvrir des possibilités beaucoup plus glorieuses que ce que nous aurions imaginé ou accompli seuls.

C’est tout à fait ce que j’ai vu dans ma propre vie.

Mon aventure de la vie mortelle

Beaucoup d’entre vous savent que lorsque j’étais très jeune, ma famille a été forcée de fuir de chez nous à deux reprises. À ces deux occasions, il semblait assez manifeste que les personnes qui nous côtoyaient dans nos nouvelles demeures nous voyaient comme étant « inférieurs ». Chez les enfants de mon âge, mon accent faisait de moi un étranger, et c’était pour eux une grande source de ridicule et de rire.

Mes parents avaient du mal à nourrir notre famille. Ma mère a lancé une entreprise de blanchisserie et je faisais office de livreur à domicile avec ma bicyclette et ma charrette, après l’école.

Le traumatisme et le stress de nos déménagements ont été à l’origine d’un retard dans mes études et j’ai perdu toute une année scolaire.

En Allemagne de l’Est, j’avais appris le russe comme deuxième langue. C’était difficile, mais je m’en suis sorti. Puis en Allemagne de l’Ouest, il a fallu que j’apprenne l’anglais.

Cela me semblait impossible. J’étais convaincu que ma bouche n’était simplement pas faite pour la langue anglaise.

Pendant mon adolescence, je suis tombé amoureux d’une fille magnifique aux beaux yeux marron. Malheureusement, Harriet ne montrait pas le moindre intérêt pour moi. Peu importe ce que je tentais, rien ne marchait. Enfin, vous avez entendu sa version de l’histoire.

Alors, voilà où j’en étais, un jeune homme sans grande importance et en difficulté vivant dans l’Allemagne de l’après-guerre et qui semblait n’avoir aucune chance de succès dans la vie.

Mais il y avait quand même deux choses positives.

Je savais que ma famille m’aimait. À l’école et à l’Église, il y avait des instructeurs qui m’incitaient à toujours me fixer des objectifs élevés. Je me souviens encore de l’enseignement d’un jeune missionnaire américain qui avait enseigné ce principe tiré des Écritures : « Si Dieu est pour [vous], qui peut être contre [vous]2 ? »

C’est quelque chose qui m’avait frappé avec une grande force. Je me suis dit, si c’est vrai pourquoi devrais-je craindre ?

Alors, je l’ai cru. Et j’ai fait confiance à Dieu.

Pendant un temps, j’ai été en apprentissage. L’un de mes professeurs m’a poussé à viser plus haut et à suivre des cours du soir pour étudier l’ingénierie mécanique. Cela a requis beaucoup de travail supplémentaire, mais m’a permis de découvrir ma grande passion pour l’aviation ! Cela été pour moi un choc d’apprendre que pour devenir pilote, je devais connaître l’anglais. Mais je voulais devenir pilote, et miraculeusement ma bouche a semblé changer, et l’anglais ne m’a plus semblé aussi impossible à apprendre.

Avec une nouvelle motivation, un nouvel engagement à travailler dur, et avec ma confiance en notre Père céleste, j’ai suivi de petites étapes qui ont bâti en moi la confiance que je pouvais y arriver.

Bien-sûr, cela ne veut pas dire que tout a été facile.

À 19 ans, je me suis rendu à San Antonio au Texas, pour commencer ma formation de pilote de l’armée de l’air. Dans l’avion, j’étais assis à côté d’un homme qui parlait avec un fort accent texan. Avec horreur, je me suis rendu compte que l’anglais que j’avais eu tant de mal à apprendre n’était pas celui qu’on parlait au Texas !

À l’école de formation des pilotes, ce n’était pas facile non plus. C’était un programme extrêmement compétitif, chacun visant la meilleure place à l’issue de la formation. J’ai su dès le début que j’étais désavantagé car l’anglais était la langue maternelle de la plupart de mes camarades de classe.

Mes instructeurs de vol me mettaient en garde contre un autre désavantage possible : le temps important que je passais à l’église. Les membres locaux m’avaient accueilli dans leur branche et dans leurs foyers, et nous avions même bâti une église à Big Spring ensemble. Mes instructeurs de vol se demandaient si de telles activités n’allaient pas réduire mes chances de figurer dans les meilleures places. Je ne le pensais pas. Alors j’ai fait confiance à Dieu et j’ai fait de mon mieux.

Finalement j’ai appris l’anglais, (même si j’y travaille encore). J’ai terminé ma formation de pilote (et j’ai fini premier de ma classe). Je suis devenu pilote de chasse et plus tard pilote de ligne. Et la belle fille aux yeux marron de mes rêves ? Et bien, elle est ici même avec moi.

Faire parfaitement les petites choses

Y a-t-il une leçon à tirer de cela ? Je pense qu’il y en a plusieurs !

En voici une : Ne vous découragez pas devant les nombreuses grandes difficultés de la vie. Si vous vous engagez à faire les choses « faciles » — les « petites » choses que Dieu vous demande de faire — et si vous les faites aussi parfaitement que vous le pouvez, de grandes choses suivront.

Parmi ces choses « petites et faciles » que vous pouvez faire parfaitement, il y a la prière quotidienne, l’étude des Écritures, le respect de la Parole de sagesse, l’assistance à l’Église, la prière avec une intention réelle, et le paiement de la dîme et des offrandes.

Faites ces choses même lorsque vous n’avez pas envie de les faire. Ces « sacrifices » peuvent paraître insignifiants, mais ils sont importants, car « que de faveurs viennent du sacrifice3 ! »

Dans un sens, vos sacrifices « petits et simples » deviennent les points de votre vie de tous les jours et constituent le chef-d’œuvre qu’est votre vie. Vous ne voyez peut-être pas encore comment tout ces points ce relient entre eux. Ayez simplement assez de foi pour vivre le moment présent. Faites confiance à Dieu et de ces « petites choses [sortira] ce qui est grand4 ».

La confiance en Dieu

Maintenant vous vous dites, « Oui frère Uchtdorf, tout ça c’est bien pour vous. Mais vous êtes un apôtre. Je ne suis pas comme vous. Je ne suis pas si important aux yeux de Dieu. Il ne répond pas à mes prières. Il ne guide pas ma vie. S’il y a un plan pour moi, j’en ai une vieille version. C’est un plan de seconde main. Un plan où l’on vous tapote sur l’épaule pour que vous vous contentiez de ce que vous avez. »

Mais chers amis, souvenez-vous de ce qu’a dit Steve Jobs : « Vous ne pouvez pas relier les points en regardant vers l’avant, vous ne pouvez les relier qu’en regardant en arrière. »

Lorsque j’avais votre âge, je n’avais pas la moindre idée de ce que j’allais devenir. Je ne voyais aucun point se relier devant moi.

Mais je faisais confiance à Dieu. J’écoutais les conseils des membres aimants de ma famille et de mes sages amis, et j’ai fait des petits pas avec foi, croyant que si je faisais de mon mieux à ce moment donné, Dieu s’occuperait du tableau d’ensemble.

Il l’a fait.

Il connaissait la fin depuis le commencement, et moi non.

Je ne pouvais pas voir l’avenir, mais lui si.

Même pendant ces périodes de difficultés lorsque je pensais que j’étais seul, abandonné et découragé, il était avec moi. Je le sais maintenant.

Dans le livre des Proverbes se trouve cette promesse magnifique : « Confie-toi en l’Éternel de tout ton cœur, et ne t’appuie pas sur ta sagesse. Reconnais-le dans toutes tes voies, et il aplanira tes sentiers5. »

Il n’y a pas de point d’interrogation à la fin de ce verset.

Non, je pense qu’il devrait y avoir un point d’exclamation !

Vous devez donc vous poser la question suivante : « Puis-je rassembler suffisamment de foi pour croire Dieu ? Suis-je disposé à être convaincu qu’il m’aime et veut me guider ? »

En fait, il se peut que vous fassiez très bien par vous même dans beaucoup de domaines. Mais je vous en supplie, croyez que votre vie sera infiniment meilleure si vous vous reposez sur Dieu pour être guidés. Il connaît des choses qu’il vous est impossible de savoir et il vous a préparé un avenir que vous ne pouvez même pas imaginer. Le grand apôtre Paul a témoigné : « Ce sont des choses que l’œil n’a point vues, que l’oreille n’a point entendues, et qui ne sont point montées au cœur de l’homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment6 ».

Voulez-vous que notre Père céleste vous guide, vous bénisse et vous soutienne ?

Alors, croyez-le.

Aimez-le.

Recherchez-le de tout votre cœur.

Marchez dans ses voies, en respectant les commandements, en honorant vos alliances, en suivant les enseignements des prophètes et en écoutant les murmures du Saint-Esprit.

Faites cela et Dieu vous « augment[era] mille fois autant, et [vous bénira] comme il vous l’a promis7. »

Nous répondons à Dieu

Je comprends que pour certains cela puisse sembler plus facile à dire qu’à faire. Il n’y a pas besoin d’aller très loin dans la culture d’aujourd’hui pour entendre des voix contradictoires qui découragent ou même ridiculisent la croyance en Dieu et en notre religion.

De nos jours, des avancées technologiques incomparables dans nos modes de communications amplifient ces voies.

C’est votre difficulté. Mais c’est aussi votre privilège.

Je suis convaincu que vous saurez quoi faire et le ferez à la manière du Sauveur.

Cela fait partie de l’œuvre du salut. La façon dont vous accomplirez ces choses influencera votre avenir et le rôle que vous jouez dans l’œuvre de Dieu ici-bas.

Cependant, votre expérience dans la condition mortelle n’est pas si inhabituelle. Votre génération n’est pas la seule à avoir vu sa foi en Dieu mise en doute et raillée. En fait, cela semble faire partie du test de la condition mortelle de tous les enfants de Dieu.

« Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui; mais parce que vous n’êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait8. »

Vous devez également accepter le fait que lorsque vous vous engagez à suivre le Sauveur, les résidents du grand et spacieux édifice manifesteront, parfois de façon bruyante, leur désapprobation9. Ils peuvent essayer de vous intimider et de vous couvrir de honte.

Mais souvenez-vous que ce n’est pas à eux que vous rendez des comptes. Mais à Dieu. Un jour vous vous tiendrez devant lui et ferez rapport de votre vie.

Il vous demandera si vous êtes parvenus à surmonter les tentations du monde et à suivre le chemin de la justice. Il vous demandera si vous avez suivi le Sauveur, si vous avez aimé votre prochain et si vous avez essayé sincèrement de suivre le chemin du disciple.

Mes chers jeunes amis, mes chers frères et sœurs, vous ne pouvez pas jouer sur les deux tableaux. Vous ne pouvez pas recevoir les bénédictions extraordinaires d’un disciple tout en restant inscrits sur les registres de la première paroisse de Babylone. Mes chers frères et sœurs, il est maintenant temps de vous engager vis à vis du Christ et de suivre son chemin.

Un jour, tous les enfants de Dieu sauront ce qui est juste, même ceux qui, aujourd’hui, se moquent de la vérité. Ils fléchiront les genoux et confesseront que Jésus est le Christ, le Rédempteur, le Saint d’Israël10. Ils sauront qu’il est mort pour eux.

Ce jour-là, vous saurez que sa voix est la seule qui ait jamais eu d’importance.

À ce moment-là, vous saurez avec certitude à quel point vous êtes bénis parce que vous avez gardé la foi, respecté les commandements de Dieu, servi vos semblables et édifié le royaume de Dieu sur la terre. Mes chers amis, croyez, et Dieu sera avec vous. Tournez votre cœur vers lui et il vous guidera dans votre voyage à travers la grande aventure de la vie mortelle.

Peu m’importe

Maintenant, j’aimerais clarifier un point concernant le fait de laisser Dieu guider notre vie. Il se peut que vous n’appréciiez pas ce que je vais vous dire. Lorsque vous demandez à Dieu ce que vous devez faire concernant des décisions, et même certaines décisions importantes de votre vie, il se peut que la réponse reste vague. Le fait est que parfois la décision que vous prenez importe peu au Seigneur, du moment que vous restez fidèles aux alliances fondamentales et aux principes de l’Évangile.

À vrai dire, les choix que vous faites ne sont peut-être pas aussi importants que ce que vous faites après avoir pris la décision.

Par exemple, un jeune couple peut décider de se marier même si certains membres de leurs familles considèrent qu’ils ne sont pas faits l’un pour l’autre. Cependant, je suis plein d’espoir pour de tels conjoints qui, après avoir pris leur décision, restent totalement fidèles l’un envers l’autre et envers le Seigneur de tout leur cœur et de tout leur esprit. En se traitant avec amour et gentillesse et en se préoccupant des besoins émotionnels, spirituels et temporels de l’autre, en faisant ces « petites » choses constamment, ils arriveront à la parfaite adéquation.

À l’inverse des conjoints qui pensent avoir choisi le partenaire « parfait » et qui pensent que le plus dur est fait. Si ces conjoints arrêtent de se faire la cour, de communiquer en tête à tête et retournent à une vie égoïste et égocentrique, leur couple est sur un chemin qui mène au chagrin et aux remords.

Le même principe s’applique aux choix de carrière. J’ai beaucoup d’espoir pour ceux qui choisissent un métier moins prestigieux, mais qui font tout leur possible pour le rendre intéressant et stimulant.

J’en ai moins, pour ceux qui choisissent un métier au titre ronflant et qui le long du chemin perdent ce feu intérieur nécessaire au succès. En fait, l’attribut majeur que devra développer votre génération pour faire face à l’avenir est celui de l’adaptation aux changements dans le milieu du travail.

Donc, comment le Seigneur souhaite-t-il que vous abordiez ses décisions importantes ?

Ses instructions à Oliver Cowdery et Joseph m’ont été d’un grand secours. Le Seigneur leur a dit : « Tu dois l’étudier dans ton esprit ; alors tu dois me demander si c’est juste11. »

Notre Père céleste nous a donné un cerveau et un cœur. Si vous faites confiance au Seigneur, il vous aidera à vous servir correctement des deux pour prendre vos décisions.

Dans de nombreux cas, vous devrez choisir entre plusieurs bonnes options. Lorsque cela arriva à Joseph et à ses compagnons, ils cherchèrent à être guidés par le Seigneur, et ce dernier utilisa une phrase assez intéressante. Il dit : « Peu m’importe12. »

Mais le Seigneur ajouta immédiatement : « seulement soyez fidèles13 ».

Votre responsabilité est de prendre les meilleures décisions basées sur les valeurs et les principes de l’Évangile, en fonction des informations que vous possédez. Ensuite, vous devez être fidèles et chercher de toutes vos forces à réussir ce que vous avez entrepris.

Faites cela et les points se relieront.

Cela peut paraître déroutant d’entendre que Dieu ne vous donnera pas forcément un itinéraire détaillé de votre périple dans la condition mortelle. Mais voulez-vous vraiment être guidés dans chaque détails de votre vie ?

Voulez-vous vraiment que quelqu’un vous donne les codes de triche avant d’avoir la possibilité de résoudre les choses par vous-mêmes ? Quelle genre d’aventure cela serait-il ?

Mes chers jeunes amis, l’aventure de la vie mortelle ne se vit qu’une fois. Une démonstration sur mesure, pas à pas, comprenant des révélations sur l’intrigue et les réponses aux grandes questions de la vie n’enlèverait-elle pas le magnifique sentiment d’accomplissement et le développement de votre assurance devant Dieu14 et de votre confiance personnelle ?

Comme Dieu vous a donné le libre arbitre, vous pouvez choisir d’aller dans de nombreuses directions et continuer de mener une vie épanouie. La vie est une histoire dont vous choisissez le scénario et la fin. Vous avez des commandements, des alliances, des conseils prophétiques et vous avez le don du Saint-Esprit. C’est amplement suffisant pour vous mener de la joie terrestre au bonheur éternel. Ne vous découragez pas s’il vous arrive de prendre des décisions qui sont loin d’être parfaites. C’est comme cela qu’on apprend. Cela fait partie de l’aventure de la condition mortelle !

Aucune aventure se déroule sans encombre du début à la fin, mais si vous êtes fidèles, vous avez l’assurance d’un dénouement heureux. Rappelez-vous la leçon de Joseph d’Égypte. En de nombreux point sa vie semblait être un désastre. Ses frères l’ont vendu. Il fut jeté en prison pour un crime qu’il n’avait pas commis. En dépit des terribles circonstances qui lui furent imposées, il est resté fidèle. Il faisait confiance à Dieu. Il a tiré parti de sa situation. Année après année, même lorsque tout laissait croire qu’il avait été ignoré et abandonné, il a gardé la foi. Joseph a toujours tourné son cœur vers Dieu. Et Dieu lui montra qu’il était capable de transformer les points négatifs en points positifs15.

Aujourd’hui, près de 4 000 ans plus tard, nous trouvons toujours de l’inspiration dans l’histoire de Joseph.

Votre aventure ne sera pas aussi spectaculaire, mais il y aura des hauts et des bas. Alors, rappelez-vous l’exemple de Joseph et restez fidèles. Croyez. Soyez honnêtes. Ne devenez pas amers. Ne soyez pas tyranniques. Aimez Dieu, aimez votre prochain. Faites confiance au Seigneur, même lorsque les choses semblent sombre.

Il faudra du temps pour vous en rendre compte, mais vous regarderez en arrière et saurez que le Seigneur vous guidait sur le chemin.

Les points ont été reliés.

Cinq choses dont il faut se souvenir

À présent, voilà ce que j’aimerais que vous reteniez de ce moment passé ensemble ce soir.

Premièrement, sachez que les réponses que Dieu vous donne peuvent prendre un peu de temps et venir d’une façon inattendue. Mais toutes les réponses de Dieu ont une valeur éternelle. Elles valent la peine qu’on les attende.

Deuxièmement, faites preuve d’un peu de foi. Tournez votre cœur vers Dieu. Sachez que vous êtes importants pour Dieu et soyez sûrs qu’il peut faire de vous une personne bien meilleure que ce que vous pourriez devenir seul. Apprenez du Seigneur. Aimez-le. Croyez en lui. Parlez avec lui régulièrement, intensément. Écoutez sa voix.

Troisièmement, faites de votre mieux pour avancer sur le chemin du disciple. Ne vous découragez pas. Faites simplement et le plus parfaitement possible les petites choses et les grandes choses se mettront en place d’elles-mêmes.

Quatrièmement, ne laissez pas les voies décourageantes vous écarter de votre périple de foi. Souvenez-vous, vous ne répondez pas aux critiques. Vous répondez à notre Père céleste. Seul son point de vue compte.

Cinquièmement, prenez les meilleures décisions possibles en suivant les incitations qui viendront dans votre cœur et dans votre esprit. Consacrez tous vos efforts pour les réaliser. Ayez la foi et Dieu consacrera vos efforts honnêtes pour votre bien éternel16.

Faites cela, et à la fin, tout ira bien.

Je vous laisse ma bénédiction pour aujourd’hui et pour cette nouvelle année afin que tandis que vous vous efforcez de connaître votre Dieu, votre foi grandisse. En cherchant à suivre votre Sauveur, votre assurance deviendra grande17. Lorsque vous marchez en sainteté et ouvrez votre cœur à la Lumière du Christ, votre amour pour Dieu s’affinera et votre capacité à aimer votre prochain s’améliorera.

Et tout cela vous donnera la joie.

Et vous apportera la paix.

Un jour, vous recevrez une gloire éternelle.

En ce jour, quand vous repenserez à cette précieuse et excitante aventure de la condition mortelle, vous comprendrez. Vous verrez que les points se relient et forment un magnifique tableau, bien plus beau que ce que vous auriez pu imaginer. Avec une infinie gratitude, vous y verrez que Dieu, dans son amour infini, sa grâce et sa compassion était toujours là pour veiller sur vous, vous bénir et guider vos pas tandis que vous vous approchiez de lui.

J’en témoigne et vous donne ma bénédiction d’apôtre du Seigneur, au nom sacré de notre Maître, au nom de notre Rédempteur et Sauveur, Jésus-Christ. Amen.

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