Et ma mission ?

Par Amoako Afran-Okese

Alors que je me préparais à partir en mission, une maladie soudaine et invalidante a mis à l’épreuve ma foi.

Illustration Emily Call

Depuis que je suis tout petit, j’ai toujours voulu faire une mission. Mais au cours de ma deuxième année de secondaire, j’ai commencé à ressentir des engourdissements dans les pieds, les genoux et les bras. En quelques semaines, je n’ai plus pu marcher, courir ni monter les escaliers.

J’ai commencé à prendre des médicaments. Je pensais que cela résoudrait rapidement le problème et que je pourrais retourner à l’école et me préparer pour ma mission. Au lieu de cela, mon état s’est aggravé. Bientôt, je ne pouvais plus rien faire par moi-même : ni me coiffer, ni même me lever pour prendre la télécommande de la télévision.

J’ai reçu de nombreuses bénédictions de la prêtrise, mais la maladie ne m’a pas quitté. J’ai été admis dans un hôpital à Accra où des médecins expérimentés m’ont examiné. Ils ne comprenaient pas ce qui n’allait pas. J’ai commencé à me dire que je ne pourrais plus jamais marcher et encore moins faire une mission.

Tandis que j’étais à l’hôpital, le président de mission et sa femme sont venus nous rendre visite, à ma mère et moi. Il m’a demandé si je comptais faire une mission. Je lui ai dit qu’avant d’être malade, j’en avais le désir. Il a dit : « Ne t’inquiète pas, tu partiras en mission. »

Le lendemain de mon retour de l’hôpital, j’étais assis avec ma mère quand j’ai entendu une voix me dire de me lever et de marcher. J’avais peur de tomber mais je savais que je devais essayer. Je me suis levé tout seul. Tout doucement, j’ai pu faire un pas, ce qui m’a donné de l’assurance. J’ai fait quelques pas supplémentaires. Au début, je tremblais mais je savais que grâce à ma foi en Jésus-Christ et aux bénédictions de la prêtrise que j’avais reçues, je serais en mesure de faire une mission.

Je suis retourné à l’école. Dès que l’année scolaire s’est terminée, j’ai envoyé mon dossier de mission. Quelques mois plus tard, j’ai été appelé à œuvrer dans la mission de Lagos au Nigéria. J’ai éprouvé beaucoup de joie à servir le Seigneur et à parler de l’Évangile rétabli à ses enfants. Bien que tout le monde ne guérisse pas comme moi, je sais que le Seigneur nous bénit tous, selon sa volonté et notre foi en lui.

L’auteur vit au Ghana.