2010-2019
Ne nous égarons pas
Avril 2014


9:17

Ne nous égarons pas

Claudio D. Zivic

Je prie pour que nous ne perdions pas de vue le sentier, de manière à toujours être connectés aux cieux.

Un petit garçon s’exerçait au piano quand un vendeur, l’ayant vu à travers la fenêtre, lui demanda : « Est-ce que ta mère est là ? »

À quoi l’enfant répondit : « Et… qu’en pensez-vous ? »

Nos cinq enfants jouent du piano et c’est grâce à la motivation de ma femme ! Quand le professeur de piano arrivait chez nous, notre fils Adrián s’enfuyait et se cachait pour ne pas avoir sa leçon. Mais un jour, quelque chose de merveilleux se produisit ! Il commença à tant aimer la musique qu’il continua à s’exercer tout seul.

Si nous pouvions parvenir à ce même niveau dans notre conversion, ce serait merveilleux. Ce serait merveilleux d’avoir, sans que personne ne nous le rappelle, le désir profond de respecter les commandements et d’avoir la conviction ferme qu’en suivant le bon chemin nous recevrons les bénédictions promises dans les Écritures.

Il y a des années, ma femme, notre fille, Evelin, une amie de la famille et moi visitions le parc national des Arches. Une des arches les plus célèbres s’appelle l’Arche délicate. Nous décidâmes d’escalader la montagne pendant environ deux kilomètres pour arriver jusqu’à l’arche.

Nous commençâmes notre ascension remplis d’enthousiasme, mais après avoir marché pendant quelque temps, les autres avaient besoin de se reposer. Motivé par mon désir d’atteindre le sommet, je décidai de continuer seul. Sans prêter attention au chemin que je devais prendre, je suivis un homme qui était devant moi et qui semblait avancer avec grande assurance. Le sentier devint de plus en plus difficile, à tel point que je devais sauter d’un rocher à l’autre. Étant donné la difficulté, j’étais persuadé que les femmes qui m’accompagnaient n’arriveraient jamais au bout. Tout à coup, je vis l’Arche délicate, mais, à ma grande surprise, je vis qu’elle se trouvait dans une zone qui m’était inaccessible.

Très contrarié, je fis demi-tour. J’attendis impatiemment jusqu’à ce que je les retrouve. Ma première question fut : « Est-ce que vous êtes arrivées jusqu’à l’Arche ? » Elles me répondirent joyeusement que oui. Elles m’expliquèrent qu’elles avaient suivi les panneaux indicateurs et qu’en étant attentives et en faisant des efforts, elles étaient parvenues à leur destination.

Malheureusement, j’avais pris le mauvais sentier. Ce jour-là, je reçus une grande leçon !

Combien de fois pensons-nous prendre le bon chemin alors que nous nous laissons entraîner par les tendances du monde ? Posons-nous continuellement la question de savoir si nous mettons en pratique la parole de Jésus-Christ.

On trouve, dans le livre de Jean, un enseignement merveilleux :

« Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s’il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi.

Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire » (Jean 15: 4–5).

Cette analogie nous montre le rapport très étroit et transcendant que nous avons avec Jésus-Christ et l’importance qu’il accorde à chacun de nous. Il est la racine et le tronc qui nous apportent l’eau vive, la sève qui, en nous nourrissant, nous permet de produire beaucoup de fruit. Jésus-Christ nous a instruits de telle façon que nous, les branches, nous qui dépendons de lui, nous ne sous-estimions jamais la valeur de ses enseignements.

Il y a des erreurs qui peuvent être graves et, si nous ne les corrigeons pas en temps voulu, elles risquent de nous éloigner définitivement du droit chemin. Si nous nous repentons et acceptons la remise en cause, ces expériences nous permettront de devenir humbles, de changer et de nous rapprocher une fois de plus de notre Père Céleste.

Nous voyons dans l’un des moments les plus dramatiques de la vie de Joseph Smith, le prophète, un exemple de ce concept. Par cette expérience, le Seigneur nous a donné un enseignement précieux concernant les principes que nous devons garder à l’esprit tout au long de notre vie. Cela s’est passé quand Martin Harris a perdu les cent seize pages traduites de la première partie du Livre de Mormon.

Après s’être repenti de ne pas avoir suivi la recommandation de Dieu, le prophète reçut la révélation qui se trouve à la section 3 des Doctrines et Alliances (voir Les enseignements des présidents de l’Église : Joseph Smith, 2007, 69–71). D’après les versets 1 à 10, je vais dégager trois principes dont nous devons toujours nous souvenir :

  1. On ne peut faire échouer les œuvres, les desseins et les intentions de Dieu.

  2. Nous ne devons pas craindre les hommes plus que Dieu.

  3. Nous devons constamment nous repentir.

Au verset 13, le Seigneur nous enseigne quatre choses qu’il ne faut jamais faire :

  1. Mépriser les recommandations de Dieu.

  2. Violer les promesses extrêmement sacrées qui ont été faites devant Dieu.

  3. Nous fier à notre propre jugement.

  4. Nous vanter de notre sagesse.

Je prie pour que nous ne perdions pas de vue le sentier, de manière à toujours être connectés aux cieux, afin que les courants du monde ne nous emportent pas.

Si l’un d’entre vous arrive au point où il abandonne la voie du Seigneur, à quelque endroit que ce soit de cette voie, il éprouvera, avec de grands remords, le chagrin d’avoir méprisé les recommandations de Dieu, d’avoir violé les promesses extrêmement sacrées faites devant Dieu, de s’être fié à son propre jugement ou de s’être vanté de sa propre sagesse.

Si tel est votre cas, je vous exhorte à vous repentir et à revenir sur le droit chemin.

Un petit-fils téléphone un jour à son grand-père pour lui souhaiter un joyeux anniversaire. Il lui demande quel âge il a. Le grand-père répond qu’il vient d’avoir soixante-dix ans. Le petit-fils réfléchit quelques instants puis demande : « Papi, est-ce que tu as commencé à compter à partir de un ? »

Pendant leur enfance et leur jeunesse, les gens pensent qu’ils ne vieilliront jamais ; l’idée de la mort ne prend jamais racine : c’est pour les gens très très âgés et c’est dans quelques siècles. Mais le temps passe, les mois et les saisons se succèdent, les rides apparaissent, l’énergie n’est plus ce qu’elle était, les visites chez le médecin deviennent plus fréquentes et ainsi de suite.

Le jour viendra où nous reverrons tous notre Rédempteur et Sauveur Jésus-Christ. Je prie pour qu’en cette occasion sacrée et sublime, nous puissions le reconnaître grâce à la connaissance que nous avons de lui et pour avoir suivi ses enseignements. Il nous montrera les marques dans ses mains et ses pieds, nous nous retrouverons dans une étreinte durable et pleurerons de joie d’avoir suivi sa voie.

Je témoigne aux quatre coins de la terre que Jésus-Christ vit. Il nous lance cette exhortation : « Écoutez, ô nations de la terre, et entendez les paroles de ce Dieu qui vous a faits » (D&A 43:23). Puissions-nous avoir la capacité de saisir, d’écouter, de comprendre et d’interpréter correctement le message de « ce Dieu qui [nous] a faits » pour que nous ne nous égarions pas de sa voie. C’est ma supplique au nom de Jésus-Christ. Amen.