La voix du Seigneur
« Je témoigne qu’à l’occasion de cette conférence, nous avons entendu la voix du Seigneur. L’épreuve de vérité pour chacun de nous est la manière dont nous allons réagir. »
D’abord, un mot gentil pour les petits enfants. Oui, c’est la dernière session de la conférence générale, et oui, je suis le dernier orateur.
Récemment, pendant que j’étais au temple du centre-ville de Provo [Utah, États-Unis], j’ai admiré un tableau intitulé : La Première Vision, de loin. Il dépeint la lumière et la puissance des cieux au moment où le Père et le Fils sont apparus au jeune Joseph Smith.
Sans faire de comparaison avec l’événement très sacré qui a ouvert le Rétablissement, je peux imaginer un tableau similaire qui reflèterait la lumière et la puissance spirituelle de Dieu descendant sur cette conférence générale et, ensuite, cette puissance et cette lumière se déplaçant dans le monde entier.
Je vous rends mon témoignage que Jésus est le Christ, qu’il dirige les affaires de son œuvre sacrée et que la conférence générale est un des moments importants au cours duquel il donne des directives à son Église et à chacun de ses membres.
Être instruit d’en haut
Le jour de l’organisation de l’Église, le Seigneur a nommé Joseph Smith prophète, voyant et apôtre du Seigneur Jésus-Christ et a dit à l’Église :
« Car vous recevrez sa parole, en toute patience et avec une foi absolue, comme si elle sortait de ma propre bouche.
« Car, si vous faites ces choses, les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre vous, […] et le Seigneur Dieu dispersera les pouvoirs des ténèbres devant vous et ébranlera les cieux pour votre bien ».
Plus tard, tous les membres de la Première Présidence et du Collège des douze apôtres ont été soutenus et ordonnés prophètes, voyants et révélateurs.
Maintenant, lorsque nous nous réunissons sous la direction du président Monson, nous nous attendons à entendre « la volonté du Seigneur, l’avis du Seigneur, la voix du Seigneur, et le pouvoir de Dieu pour le salut ». Nous avons confiance en sa promesse : « Que ce soit par ma voix ou par la voix de mes serviteurs, c’est la même chose. »
Dans l’agitation et la confusion de notre monde moderne, avoir confiance et croire aux paroles des membres de la Première Présidence et du Collège des douze est indispensable à notre progression et à notre persévérance spirituelles.
Nous nous sommes assemblés pour cette magnifique conférence. Des millions de saints des derniers jours et de membres d’autres confessions dans plus de deux cents pays, parlant plus de quatre-vingt-treize langues, assistent à ces sessions ou lisent les discours de conférence.
Nous venons en ayant prié et en nous étant préparés. Pour nombre d’entre nous, il y a des inquiétudes pressantes et des questions sincères. Nous voulons renouveler notre foi en notre Sauveur, Jésus-Christ, et renforcer notre capacité de résister à la tentation et d’éviter les distractions. Nous venons pour être instruits d’en haut.
La pensée et la volonté du Seigneur
Pour les frères de la Première Présidence et les Douze qui, habituellement, prennent la parole à chaque conférence, l’énorme responsabilité de préparer leurs messages est à la fois une charge récurrente mais également une confiance sacrée.
Il y a des années, avant d’être Autorité générale, j’ai demandé à Dallin H. Oaks s’il préparait un discours différent pour chaque conférence de pieu. Il m’a répondu que non mais a ajouté : « Mais mes discours de conférence générale sont différents. Je peux faire douze à quinze brouillons pour être sûr de dire ce que le Seigneur veut que je dise. »
Quand et comment recevons-nous l’inspiration pour les discours de conférence générale ?
N’ayant pas de sujet imposé, nous voyons les cieux coordonner magnifiquement les sujets et les thèmes d’une vérité éternelle à chaque conférence.
L’un de mes Frères m’a dit que son sujet pour cette conférence lui avait été donné immédiatement après son discours d’avril dernier. Un autre a mentionné qu’il priait encore et sollicitait encore le Seigneur il y a moins d’un mois. Un autre à répondu qu’il lui avait fallu « vingt-cinq ans » pour élaborer un discours sur un sujet particulièrement délicat.
Parfois, l’idée principale peut venir rapidement, mais le contenu et les détails peuvent exiger une énorme ascension spirituelle. Le jeûne, la prière, l’étude et la foi font toujours partie du processus. Le Seigneur ne veut aucun simulacre qui puisse affaiblir les paroles qu’il veut adresser à ses saints.
Les inspirations pour un discours de conférence générale nous viennent souvent pendant la nuit ou au petit matin, lorsque le discours est loin de nos pensées. Soudain, des idées inattendues et, parfois, des mots et des expressions précis affluent comme de la révélation à l’état pur.
Les messages que vous recevez tandis que vous écoutez, peuvent être très littéraux ou ils peuvent être personnalisés juste pour vous.
Il y a de nombreuses années, lors d’une conférence générale j’ai parlé d’une phrase qui m’était venue à l’esprit lorsque je me demandais si j’étais prêt à faire une mission. La phrase disait : « Tu ne sais pas tout, mais tu en sais assez ! » Une jeune femme qui assistait à la conférence générale ce jour-là m’a dit qu’elle priait au sujet d’une demande en mariage, et se demandait à quel point elle connaissait le jeune homme. Quand j’ai prononcé les mots : « Tu ne sais pas tout, mais tu en sais assez ! », l’Esprit lui a témoigné qu’elle le connaissait suffisamment bien. Ils sont maintenant mariés et heureux depuis de nombreuses années.
Je vous promets que, si vous préparez votre esprit et venez en vous attendant à entendre la voix du Seigneur, des pensées et des sentiments adaptés spécialement pour vous, vous parviendront. Vous les avez déjà perçus à l’occasion de cette conférence, ou vous les percevrez en étudiant les discours au cours des semaines à venir.
Pour maintenant et les mois à venir
Le président Monson a dit :
« Pren[ez] le temps de lire les messages des conférences. »
Médit[ez-les]. J’ai découvert […] qu’il y a davantage à gagner de ces sermons inspirés quand je les étudie plus en profondeur. »
Les enseignements de la conférence générale sont les remarques que le Seigneur veut que nous étudiions pendant les mois à venir.
Le berger « marche devant [les brebis] ; et les brebis le suivent, parce qu’elles connaissent sa voix ».
Souvent, sa voix nous commande de changer quelque chose dans notre vie. Il nous invite à nous repentir. Il nous invite à le suivre.
Réfléchissez à ces déclarations faites à cette conférence :
Ce matin, le président Eyring a dit : « Je rends témoignage que Dieu le Père vit et veut que vous reveniez auprès de lui. Nous sommes la véritable Église du Seigneur Jésus-Christ. Il vous connaît, il vous aime, et il veille sur vous. »
Hier, le président Uchtdorf a dit : « Je témoigne que si nous entreprenons ou poursuivons le voyage incroyable qui mène à Dieu, notre vie sera meilleure […], et le Seigneur nous utilisera de manières remarquables pour faire du bien à notre entourage et réaliser ses desseins éternels».
Hier après-midi, le président Nelson a dit : « Je promets qu’en vous immergeant quotidiennement dans le Livre de Mormon, vous pouvez être immunisés contre les maux actuels, notamment le fléau tenace de la pornographie et d’autres dépendances qui engourdissent l’esprit. »
Hier, Frère Oaks a dit : « Je témoigne que la déclaration au monde sur la famille énonce la vérité éternelle, la volonté du Seigneur pour ses enfants qui recherchent la vie éternelle. »
Il y a quelque minutes, M Russell Ballard a dit : « Nous devons entourer les enfants de Dieu avec compassion et nous débarrasser de tout préjugé, notamment du racisme, du sexisme et du nationalisme. »
Comme j’ai un peu plus de temps que prévu, j’aimerais dire quelques mots concernant frère Hales. La Première présidence avait dit à frère Hales, que si son état de santé le permettait, il pourrait donner un bref message lors de la session du dimanche matin. Bien que son état de santé ne lui permit pas, il prépara tout de même un message qu’il termina la semaine dernière et dont il me fit part. Comme son décès remonte à tout juste trois heure, voici trois lignes tirées de son message.
Voici ce que dit frère Hales : « Lorsque nous choisissons d’avoir la foi, nous nous préparons à nous tenir en la présence de Dieu. […] Après sa crucifixion, le Sauveur n’est apparu qu’à ceux qui ‘avaient été fidèles au témoignage de Jésus tandis qu’ils vivaient ici-bas’. [D&A 138:12.] Ceux ‘qui rejetèrent les témoignages […] des […] prophètes ne virent pas […] sa présence’. [D&A 138:21.] Notre foi nous prépare à être dans la présence du Seigneur ».
Quelle miséricorde de la part du Seigneur que d’avoir inspiré le Président Nelson, à la fin de la session du matin, à quitter rapidement le centre de conférence, à annuler sa pause déjeuner pour se rendre aux côté de frère Hales et, en tant que son président de collège, être présent aux côtés de la merveilleuse Mary Hales, au moment ou frère Hales quittait cette vie.
Répondre à la voix du Seigneur
Je témoigne qu’à cette conférence nous avons entendu la voix du Seigneur.
Nous ne devons pas nous inquiéter lorsque les paroles des serviteurs du Seigneur vont à l’encontre des courants de pensée du monde, et, parfois des nôtres. Cela a toujours été ainsi. Je suis agenouillé au temple avec mes Frères. J’atteste de la bonté de leur vie. Leur plus grand désir est de plaire au Seigneur et d’aider les enfant de Dieu à retourner en sa présence.
Les soixante-dix, l’Épiscopat, les Présidences générales de la Société de Secours, des Jeunes Filles, de la Primaire et les autres dirigeants d’auxiliaire ont également été une immense source d’inspiration supplémentaire, sans oublier la belle musique et les prières sincères.
Les messages de la conférence générale contiennent des trésors cachés de révélations divines qui n’attendent qu’à être découverts. L’épreuve de vérité pour nous est la manière dont nous réagissons à ce que nous entendons, lisons et ressentons.
Je vais vous raconter une expérience tirée de la vie du président Nelson qui illustre la façon de répondre à la parole prophétique.
En 1979, cinq ans avant d’être appelé comme Autorité générale, frère Nelson assistait à une réunion juste avant la conférence générale. Le président Kimball « a exhorté tous les participants à allonger la foulée pour apporter l’Évangile au monde entier. Parmi les pays mentionnés par le président Kimball se trouvait la Chine, au sujet de laquelle il a dit : ‘Nous devrions nous rendre utiles auprès des Chinois. Nous devrions apprendre leur langue. Nous devrions prier pour eux et les aider.’ »
À l’âge de cinquante-quatre ans, frère Nelson a eu le sentiment pendant la réunion qu’il devait étudier le mandarin. Bien que chirurgien cardiologue très occupé, il s’est immédiatement assuré les services d’un professeur.
Peu de temps après avoir commencé ses études, le docteur Nelson a assisté à un congrès et s’est trouvé de manière inattendue assis à côté « d’un éminent chirurgien chinois, le docteur Wu Yingkai. […] Ayant étudié le mandarin, frère Nelson a entamé la conversation avec le docteur Wu ».
Le désir du docteur Nelson d’obéir au prophète a amené le docteur Wu à visiter Salt Lake City et le docteur Nelson à se rendre en Chine pour faire des conférences et effectuer des opérations chirurgicales.
Son amour pour les Chinois et leur amour et leur respect pour lui ont grandi.
En février 1985, dix mois après son appel au Collège des Douze, frère Nelson a reçu un appel téléphonique étonnant de Chine le suppliant de venir à Pékin pour opérer le cœur défaillant du chanteur d’opéra le plus célèbre du pays. Avec les encouragements du président Hinckley, frère Nelson est retourné en Chine. Sa dernière opération chirurgicale a été effectuée en République populaire de Chine.
Il y a à peine deux ans, en octobre 2015, le président Nelson a de nouveau fait l’objet d’une déclaration officielle honorifique, le qualifiant de « vieil ami de la Chine ».
Et hier nous l’avons entendu, à quatre-vingt-treize ans, nous parler de l’exhortation du président Monson adressée à « chacun d’entre nous lors de la dernière conférence [en avril] d’étudier et de méditer le Livre de Mormon chaque jour, à l’aide de la prière ».
Tout comme il l’avait fait lorsqu’il était un chirurgien cardiologue très occupé, en embauchant un professeur de mandarin, il a immédiatement suivi ce conseil du président Monson et l’a mis en application. Plus qu’une simple lecture, il a dit qu’il avait « dressé des listes de ce qu’est le Livre de Mormon, de ce qu’il affirme, de ce qu’il réfute, de ce qu’il accomplit, de ce qu’il clarifie, et de ce qu’il révèle ».
Puis, chose intéressante, comme un deuxième témoin, le Président Eyring a également parlé ce matin de l’exhortation du président Monson. Vous souvenez-vous de ses paroles ? « Comme beaucoup d’entre vous, j’ai reçu les paroles du prophète comme la voix du Seigneur me parlant. Et, aussi comme beaucoup d’entre vous, j’ai décidé d’y obéir. »
Puissions-nous imiter son exemple dans notre propre vie.
Une promesse et une bénédiction
Je vous promets qu’en entendant la voix du Seigneur, dans les enseignements de cette conférence générale, et en agissant conformément à ces inspirations, vous sentirez la main des cieux sur vous, et que votre vie et celle de votre entourage en seront bénies.
Pendant cette conférence, nous avons eu des pensées pour notre cher prophète. Président Monson, nous vous aimons. Je conclue avec ses paroles prononcées ici à ce pupitre. Je crois que c’est une bénédiction qu’il aurait aimé donner à chacun de nous aujourd’hui s’il avait été des nôtres. Il a dit : « Au moment de quitter cette conférence, je demande au ciel de bénir chacun d’entre vous. […] Je prie notre Père céleste de vous bénir, vous et votre famille. Puissent les messages et l’esprit de cette conférence s’exprimer dans tout ce que vous faites, dans votre foyer, à votre travail, dans vos réunions, et dans toutes vos actions ».
Il a terminé en disant : « Je vous aime. Je prie pour vous. Que Dieu vous bénisse. Que la paix qu’il a promise soit avec vous à présent et à jamais. »
Au nom de Jésus-Christ. Amen.