Un chant et une prière
Quand Dillon n’arrivait pas à chanter une note très haute, il s’adressait encore plus haut pour avoir l’aide dont il avait besoin.
Dillon a un énorme problème : Son plus grand talent est aussi sa plus grande frayeur. Ce jeune Tonguien de seize ans dit : « J’aime beaucoup chanter, mais pas devant les gens. J’ai trop peur. »
Imaginez à quel point il était partagé quand l’Église a annoncé à Tonga des auditions de voix pour enregistrer une version tonguienne de la bande sonore du séminaire sur l’Ancien Testament. Il était à la fois enthousiaste et complètement paniqué.
Pour trois des chants de la bande sonore il fallait une voix masculine. Lorsque Dillon a terminé de chanter le chant pour lequel il auditionnait, il a été surpris que le producteur lui demande de chanter un autre des chants de la bande sonore. Malgré son trac, il l’a fait, et le producteur a dit : « Nous avons trouvé notre interprète. »
À sa grande joie et à son grand désarroi, Dillon s’est vu proposer d’enregistrer les trois chants.
Le talent de Dillon, la peur de Dillon
Dillon, membre de la paroisse de Ma’ufanga, dans le pieu de Nuku’alofa, à Tonga, est très bon à l’école. Il fait partie des dix pour cent d’élèves tonguiens admis dans l’école du gouvernement. Il aime aussi le séminaire. Malenita Mahe, sa mère, dit qu’il les réveille, son mari et elle, de bonne heure pour aller au séminaire.
Mais, ce qu’il aime, c’est chanter, bien que sa famille n’ait découvert ce talent que l’année où on lui a demandé de chanter un solo lors d’une activité de la Primaire.
Sa mère dit qu’il a toujours été timide.
Il a si bien chanté lors de l’activité de la Primaire qu’on lui a demandé de chanter lors d’une conférence du pieu de Nuku’alofa. Après cela, il est devenu « accro ».
Il avait dit à sa mère : « Un jour, je vais utiliser mon talent pour Dieu. » Après avoir été choisi pour chanter sur la bande sonore, il lui a dit : « Maman, j’ai utilisé mon talent. »
Sione, son frère aîné, dit qu’il essaie de l’encourager à chanter. Il ajoute : « J’aurais tellement aimé avoir son talent. Tout le monde veut qu’il chante. »
Pea, sa sœur, dit : « J’aime quand il chante. »
Paula, son frère de neuf ans, dit : « Je veux chanter un jour comme lui. »
Dillon est reconnaissant du soutien de sa famille. Il dit : « J’aime ma famille. Je suis sûr qu’avec son aide je peux transformer mes faiblesses en points forts. »
Il s’est adressé plus haut
En travaillant avec l’équipe du son pour enregistrer les chants, il a eu du mal avec une note. Il raconte : « Je n’arrivais pas à l’atteindre. Nous avons répété pendant des heures. »
Finalement, le soir, il est rentré chez lui épuisé et découragé, sachant que le lendemain matin il aurait à enregistrer le chant.
Il se souvient qu’il est allé directement dans sa chambre et a demandé à son Père céleste de l’aider.
Tout ce qu’il avait à l’esprit, c’était l’importance que la bande sonore aurait pour les 50 000 membres de l’Église de Tonga ainsi que pour les milliers d’autres qui parlent tonguien dans le monde.
Cela a été l’une des plus longues nuits de sa vie.
Après une longue nuit de prières et un petit peu de sommeil, Il est allé au studio d’enregistrement et il a réussi à chanter la note.
Il se souvient d’avoir dit : « Alléluia ». Il était heureux.
Ne t’effraie point
L’un des passages d’Écritures préférés de Dillon est Josué 1:9 : « Fortifie-toi et prends courage… Ne t’effraie point et ne t’épouvante point, car l’Éternel, ton Dieu, est avec toi dans tout ce que tu entreprendras. »
Dillon a testé cette promesse et il a vu qu’elle était vraie. Il raconte : « J’ai donné le meilleur de moi-même. J’ai fait de mon mieux et j’ai mis tout mon cœur dans les chants pour que les auditeurs puissent ressentir l’Esprit. »
Dans ses efforts pour surmonter sa peur et pour cultiver ses talents, il reconnaît qu’il a reçu beaucoup d’aide, non seulement de sa famille mais aussi de son Père céleste.
Il dit : « Je sais que Dieu a répondu à mes prières. »