2016
Demain le Seigneur accomplira des prodiges parmi vous
Mai 2016


Demain le Seigneur accomplira des prodiges parmi vous

« Continuez à aimer. Continuez à essayer. Continuez à avoir confiance. Continuez à croire. Continuez à progresser. Les cieux vous encourageront aujourd’hui, demain et toujours. »

Mes frères et sœurs, avez-vous la moindre idée, la moindre notion de l’amour que nous éprouvons pour vous ? Pendant dix heures, vous regardez attentivement les visages qui se succèdent à cette chaire, mais pendant ces dix mêmes heures, assis derrière cette chaire, nous vous regardons avec la même attention. Vous nous donnez une immense joie, que vous soyez parmi les 21 000 personnes réunies ici, au centre de conférence, ou parmi les foules rassemblées dans les églises et les lieux de réunion, ou, enfin, parmi les millions de par le monde, dans des foyers, peut-être regroupées autour d’un écran d’ordinateur familial. Vous êtes là, heure après heure, dans vos habits du dimanche, et vous êtes le meilleur de vous-mêmes. Vous chantez et vous priez. Vous écoutez et vous croyez. Vous êtes le miracle de l’Église. Et nous vous aimons.

Quelle remarquable conférence générale nous avons eue ! Nous avons été bénis par la présence du président Monson et par ses messages de prophète. Président, nous vous aimons, nous prions pour vous, nous vous remercions et, surtout, nous vous soutenons. Nous sommes reconnaissants d’avoir été instruits par vous, par vos merveilleux conseillers et par tant de nos autres grands dirigeants, hommes et femmes. Nous avons entendu une musique incomparable. Des exhortations et des supplications nous ont été adressées. L’Esprit du Seigneur a véritablement et abondamment été déversé sur nous. Quel week-end inspirant cela a été dans tous les domaines !

Je relève cependant quelques problèmes. Le premier est que je suis la seule personne qui vous sépare de la crème glacée qui vous attend à la fin de la conférence générale. L’autre problème éventuel vient de la photo que j’ai vue récemment sur Internet.

Dinosaure chassant des enfants

Toutes mes excuses aux enfants qui sont à présent en train de se cacher sous le canapé. Néanmoins, le fait est qu’aucun d’entre nous ne désire que demain ou après-demain n’anéantisse les merveilleux sentiments qu’il a éprouvés durant ce week-end. Nous voulons nous tenir fermement aux influences spirituelles que nous avons ressenties et aux enseignements inspirés que nous avons entendus. Cependant, il est inévitable qu’après avoir connu des moments célestes, nous devions revenir sur terre pour ainsi dire, où nous attendent encore des conditions quelquefois pas idéales.

L’auteur de l’épître aux Hébreux nous en a avertis lorsqu’il a écrit : « Souvenez-vous de ces premiers jours où, après avoir été éclairés, vous avez soutenu un grand combat au milieu des souffrances1 » Ce combat au milieu des souffrances qui fait suite aux jours où nous avons été éclairés peut se produire de diverses manières et advenir à chacun de nous. Assurément, chaque missionnaire qui a jamais été appelé à servir n’aura pas tardé à se rendre compte que la vie dans le champ de la mission ne ressemble pas exactement à l’atmosphère confinée du centre de formation missionnaire. C’est ce que nous vivons tous quand vient le moment de quitter une session agréable au temple ou de conclure une réunion de Sainte-Cène particulièrement spirituelle.

Souvenez-vous que, lorsque Moïse est redescendu du mont Sinaï après son expérience unique, il a découvert que le peuple s’était « corrompu2 ». Il était là, au pied de la montagne, affairé à fabriquer un veau d’or pour l’adorer, au moment précis où Jéhovah, au sommet de la montagne, commandait à Moïse : « Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face » et « Tu ne te feras point d’image taillée3. » Moïse n’était pas content de son groupe d’Israélites errants ce jour-là !

Durant son ministère terrestre, Jésus a emmené Pierre, Jacques et Jean sur la montagne de la Transfiguration, où, selon les Écritures, « son visage resplendit comme le soleil, et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière4 ». Les cieux se sont ouverts, des prophètes anciens sont venus, et Dieu, le Père, a parlé.

Après une telle expérience céleste, qu’est-ce que Jésus a trouvé en redescendant de la montagne ? Eh bien, tout d’abord, il a surpris une querelle entre ses disciples et leurs antagonistes au sujet d’une bénédiction donnée sans succès à un jeune garçon. Ensuite, il a essayé de convaincre les Douze, sans finalement y parvenir, qu’il serait bientôt livré aux dirigeants du pays qui le mettraient à mort. Puis quelqu’un a indiqué qu’un impôt devait être payé, ce qui a été fait aussitôt. Enfin, il a dû réprimander certains des disciples car ils se disputaient pour savoir qui serait le plus grand dans son royaume. Tout cela l’a conduit à dire : « Race incrédule, […], jusques à quand serai-je avec vous5 ? » Il a été amené à poser cette question plus d’une fois au cours de son ministère. Il n’est pas étonnant qu’il ait aspiré profondément à la solitude du sommet des montagnes propice à la prière !

Conscient qu’après des expériences qui nous élèvent aux sommets, nous devons tous redescendre afin de faire face aux vicissitudes de la vie ordinaire, je donne cet encouragement, à la conclusion de la conférence générale.

Premièrement, si, dans les jours qui viennent, non seulement vous constatez des faiblesses chez les personnes qui vous entourent mais remarquez aussi des aspects de votre propre vie qui ne sont pas à la hauteur des messages que vous avez entendus ce week-end, s’il vous plaît, ne soyez pas affligés et n’abandonnez pas. L’Évangile, l’Église et ces merveilleuses assemblées semestrielles ont pour objectif de vous donner de l’espoir et de l’inspiration, non de causer du découragement. Ils ne sont pas destinés à vous décourager. Seul l’adversaire, ennemi de tous, pourrait tenter de nous convaincre que tous les idéaux décrits dans cette conférence générale sont déprimants et irréalistes, que l’on ne peut pas s’améliorer et que personne ne progresse vraiment. Et pourquoi Lucifer tient-il ce discours ? Parce qu’il sait qu’il ne peut pas s’améliorer, qu’il ne peut pas progresser, et qu’aux siècles des siècles, il ne connaîtra jamais de lendemain heureux. C’est un être misérable éternellement limité et qui désire que vous soyez misérables vous aussi. Ne vous y laissez pas prendre. Grâce au don de l’expiation de Jésus-Christ et à la force des cieux, nous pouvons nous améliorer et, ce qui est merveilleux au sujet de l’Évangile, c’est que, lorsque nous essayons, c’est porté à notre crédit, même si nous ne réussissons pas toujours.

À l’époque de la controverse dans les premières années de l’Église à propos de qui avait droit ou non aux bénédictions des cieux, le Seigneur a déclaré à Joseph Smith, le prophète : « car en vérité je vous le dis, [les dons de Dieu] sont donnés pour le profit de ceux qui m’aiment et qui gardent […] mes commandements, et de celui qui cherche à faire ainsi6 ». Eh bien, ne sommes-nous pas tous reconnaissants de cette clause supplémentaire : « et celui qui cherche à faire ainsi » ! C’est une bouée de sauvetage car parfois c’est tout ce que nous pouvons offrir ! Nous trouvons quelque réconfort dans le fait que, si Dieu ne récompensait que les personnes parfaitement fidèles, il ne se trouverait pas grand monde sur sa liste de distribution.

Alors, s’il vous plaît, rappelez-vous demain, et tous les jours qui suivront, que le Seigneur bénit qui veut s’améliorer, qui accepte la nécessité des commandements et qui essaye de les respecter, qui chérit les vertus chrétiennes et s’efforce de les acquérir. Si vous trébuchez au cours de cette quête, comme c’est le cas de tout un chacun, le Seigneur est là pour vous aider à poursuivre votre chemin. Si vous chutez, faites appel à son pouvoir. Écriez-vous comme l’a fait Alma : « Ô Jésus, fils de Dieu, sois miséricordieux envers moi7. » Il vous aidera à vous relever. Puis repentez-vous, réparez, réglez ce que vous avez à régler, et reprenez votre route. Le moment venu, vous obtiendrez le succès que vous recherchez.

Le Seigneur a déclaré : « Il te sera fait selon ce que tu désires de moi.

Place ta confiance en cet Esprit qui conduit à faire le bien, oui, à agir en justice, à marcher dans l’humilité, à juger avec droiture ; […]

[…] [Alors] toutes les choses que tu désires de moi [en] justice, […] tu [les] recevras8. »

J’aime cette doctrine ! Elle dit encore et encore que nous serons bénis pour notre désir de faire le bien, tandis même que nous nous efforçons de le faire. Et elle nous rappelle qu’afin de nous qualifier pour ces bénédictions, nous devons nous assurer de ne pas en priver les autres : nous devons agir équitablement, jamais inéquitablement, nous devons avancer avec humilité, jamais avec arrogance, jamais avec orgueil, nous devons juger justement, jamais injustement, jamais avec suffisance.

Frères et sœurs, le premier grand commandement de toute l’éternité est d’aimer Dieu de tout notre cœur, tout notre pouvoir, tout notre esprit, et toute notre force. C’est le premier et le plus grand commandement. Mais la première grande vérité de toute l’éternité est que Dieu nous aime de tout son cœur, tout son pouvoir, tout son esprit, et toute sa force. Cet amour est la pierre de fondation de l’éternité et devrait être la pierre de fondation de notre vie quotidienne. En effet, ce n’est qu’avec cette assurance réitérée brûlant dans notre âme que nous pouvons avoir confiance pour continuer à essayer de nous améliorer, continuer à rechercher le pardon de nos péchés et continuer à apporter cette grâce à nos voisins.

George Q. Cannon a enseigné un jour : « Quelles que soient la difficulté de l’épreuve, la profondeur de la détresse, la grandeur de l’affliction, [Dieu] ne nous abandonnera jamais. Il ne l’a jamais fait, et il ne le fera jamais. Il ne peut le faire. Ce n’est pas propre à sa personnalité [d’agir ainsi]. […] Il se tiendra [toujours] à nos côtés. Nous subirons peut-être la fournaise ardente, nous traverserons peut-être des eaux profondes, mais nous ne serons ni consumés ni submergés. Nous émergerons de toutes ces épreuves et difficultés, rendus meilleurs et plus purs par elles9 ».

Avec ce dévouement suprême qui se fait entendre des cieux comme grande constante dans notre vie, qui se manifeste de la manière la plus pure et la plus parfaite dans la vie, la mort et l’expiation de Jésus-Christ, nous pouvons échapper aux conséquences du péché et de la bêtise, les nôtres et ceux d’autrui, quelle que soit la forme qu’ils revêtent dans notre vie de tous les jours. Si nous offrons notre cœur à Dieu, si nous aimons le Seigneur Jésus-Christ, si nous faisons de notre mieux pour vivre l’Évangile, alors demain et tous les autres jours seront finalement merveilleux, même si nous ne les voyons pas ainsi. Pourquoi ? Parce que notre Père céleste le veut ! Il veut nous bénir. Une vie enrichissante, abondante et éternelle est l’objectif même de son plan miséricordieux pour ses enfants. C’est un plan basé sur la vérité « que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu10 ». Alors continuez à aimer. Continuez à essayer. Continuez à avoir confiance. Continuez à croire. Continuez à progresser. Les cieux vous encourageront aujourd’hui, demain et toujours.

Ésaïe a déclaré : « Ne le sais-tu pas ? Ne l’as-tu pas appris ?

[Dieu] donne de la force à celui qui est fatigué, et il augmente la vigueur de celui qui tombe en défaillance. 

[…] Mais ceux qui se confient en l’Éternel renouvellent leur force. Ils prennent le vol comme les aigles ; […]

Car […] l’Éternel […] qui fortifie [leur main] droite [dira] : ‘Ne crains rien, je viens à ton secours11’. »

Frères et sœurs, puisse notre Père céleste aimant nous accorder de nous souvenir demain de ce que nous avons ressenti aujourd’hui. Puisse-t-il nous bénir afin que nous nous rapprochions patiemment et diligemment des idéaux que nous avons entendu proclamer lors de ce week-end de conférence, sachant que son amour divin et son soutien infaillible nous seront accordés même lorsque nous serons dans l’adversité, ou plutôt, nous seront accordés surtout quand nous serons dans l’adversité.

Si les principes de l’Évangile paraissent élevés et que la progression personnelle nécessaire dans les jours à venir semble hors de portée, rappelez-vous les encouragements qu’a adressés Josué à son peuple lorsqu’il faisait face à un avenir inquiétant. « Sanctifiez-vous », dit-il, « car demain l’Éternel fera des prodiges au milieu de vous12. » Je fais cette même promesse. C’est la promesse de cette conférence. C’est la promesse de cette Église. C’est la promesse de celui qui accomplit ces prodiges, celui qui est Admirable, Conseiller, Dieu puissant, […] Prince de la paix13. » Je rends témoignage de lui. Je suis son témoin. Et cette conférence atteste de son œuvre qui se fait dans ces derniers jours. Au nom de Jésus-Christ. Amen.