Une leçon stupéfiante

Valeri V. Cordón

Des soixante-dix

J’ouvrirai pour vous les écluses des cieux et je répandrai sur vous la bénédiction en abondance (voir Malachie 3:10).

Pendant ma jeunesse au Guatemala, ma famille était propriétaire d’une usine qui confectionnait des uniformes pour les équipes de sports.

Mon père voulait que ses enfants apprennent à travailler dur. Nous l’aidions à l’usine. J’avais souvent des ennuis quand j’étais petit. Je cassais toujours quelque chose ! Mais quand j’ai grandi, mon père m’a confié le soin des machines à tricoter.

Papa nous payait pour le travail que nous effectuions. Ensuite il demandait : « Qu’est-ce que tu vas faire avec ton argent ? » Je connaissais la bonne réponse : « Payer ma dîme et économiser pour ma mission. »

Quand j’ai eu treize ans, notre entreprise a perdu beaucoup d’argent. Nous avons dû nous débarrasser de beaucoup de nos machines à coudre. Au lieu d’avoir deux cents employés, nous n’en avions même pas cinq. Ils travaillaient dans notre garage à la maison.

J’avais toujours payé ma dîme, mais je n’avais jamais vraiment compris à quel point c’était important. C’est alors que j’ai reçu une leçon stupéfiante. Un samedi matin, j’ai entendu mes parents parler doucement. Mon père a dit à ma mère qu’il restait suffisamment d’argent pour payer la dîme ou acheter à manger. Il n’y en avait pas assez pour faire les deux. J’étais inquiet. Qu’allait faire mon père ?

Le dimanche, je l’ai vu remettre une enveloppe à notre président de branche. Il avait décidé de payer la dîme ! J’étais content qu’il l’ait fait, mais j’étais également inquiet. Qu’allions-nous manger ?

Le lendemain matin, des gens ont frappé à notre porte. Ils ont dit à mon père qu’ils avaient immédiatement besoin d’uniformes. Habituellement, les gens nous payaient à la livraison. Mais ceux-là ont réglé ce jour-là, avant même que nous ayons confectionné les uniformes !

En l’espace d’un weekend, j’ai appris une belle leçon qui m’est restée toute ma vie. La loi de la dîme fait grandir notre foi et montre notre reconnaissance à l’égard de notre Père céleste. Payer la dîme est une bénédiction !