2018
La persévérance
Octobre 2018


Nouvelles Locales

La persévérance

Lorsque James E. Faust (1920-2007) a parlé lors de la session de la prêtrise de la conférence générale d’avril 2005, il a préparé un message spécial pour conseiller les hommes et les garçons de l’Église. Et bien qu’il y eût une longue liste de choses dont il aurait pu parler, le sujet qu’il a choisi d’aborder ce jour-là était la persévérance.

Certains pourraient dire que c’était un sujet inhabituel pour un discours de conférence générale. Mais lorsque nous lisons les Écritures et étudions la vie des prophètes, nous remarquons que la persévérance est un sujet commun parmi les personnes qui sont les plus proches du Seigneur. C’est un principe éternel – qui est essentiel à notre succès temporel et physique.

« Les personnes qui continuent à avancer lorsque la situation devient difficile, qui n’abandonnent pas même lorsque les autres disent : ‘C’est impossible’ font preuve de persévérance », a dit le président Faust (« La persévérance», Le Liahona, mai 2005, 51).

Il y a peu d’exemples dans les Écritures qui illustrent plus clairement la persévérance que celle de Néphi, fils de Léhi. Nous voyons sa volonté de retourner à Jérusalem pas une seule fois, pas deux fois mais trois fois pour s’approprier les plaques d’airain, bravant le scepticisme de Laman et de Lémuel, ses frères aînés, et la colère de Laban, qui était le gardien des annales, qui menaçait sa vie. Nous voyons sa volonté de persévérer dans le désert lorsque sa famille en difficulté devient lasse et découragée, et même lorsque son père fidèle commence à se plaindre. Nous le voyons accomplir la tâche apparemment impossible de construire un bateau, sans aucun manuel d’instructions à part les chuchotements de l’Esprit. Et nous voyons les fruits de son labeur : qu’il a reçu de « grandes faveurs du Seigneur » (1 Néphi 1:1), et est devenu un dirigeant et un prophète puissant au sein de sa collectivité.

En suivant l’exemple de Néphi, la « persévérance » a également été identifiée par l’Église comme l’un des 12 principes de l’autonomie.

Realeboha Lesia, une jeune adulte seule originaire de Bloemfontein, en Afrique du Sud, a récemment mis en œuvre ce principe dans sa propre vie. Tandis qu’elle travaillait à temps plein pour subvenir à ses besoins, elle a aussi lancé sa propre entreprise ou « activité à part » comme elle s’y réfère, où elle espère un jour générer son revenu en poursuivant ses intérêts et ses passions artistiques.

« En rentrant chez moi après le travail, je serais si fatiguée, ayant exercé mon métier toute la journée et ensuite travailler après les heures de travail pour faire lancer mon entreprise », a-t-elle dit. Cela signifiait avancer malgré la fatigue et lutter contre le désir de se reposer tout simplement le soir. Cela signifiait aussi sacrifier certaines choses qu’elle aimait : « Cela signifiait souvent ne pas faire des sorties pour s’amuser », a dit Rea. « Je restais chez moi, je faisais de la recherche et je rencontrais des gens pour savoir comment ils ont lancé leur entreprise et comment ils ont réussi à faire marcher les choses. »

Pour Rea, la persévérance a en partie signifié être flexible et se rendre compte que les plans et la réalité souvent ne coïncident pas. C’est « réaliser qu’avec le temps, les plans changent », a-t-elle dit. Mais contrairement à ce à quoi on pourrait s’attendre, ce changement est souvent pour le mieux. Et à chaque effort, elle trouve que le processus en soi l’aide à évoluer. « Vous apprenez des choses, vous établissez des contacts, vous rencontrez des mentors et apprenez de meilleures façons de faire les choses », a dit Rea.

C’est un exemple d’une « mentalité de développement », quelque chose que lds.org souligne comme un facteur critique pour développer la persévérance : « Lorsque nous nous considérons comme des apprenants à vie et acceptons que nos capacités se développeront grâce à nos efforts constants, nous sommes dans le bon état d’esprit pour relever des défis », dit le site Web, citant une étude intitulée Promoting Grit, Tenacity and Perseverance, menée par le ministère américain de l’éducation. (« Self-Reliance Principle 9: Persevere », www.lds.org/topics/pef-self-reliance/live/persevere)

Rea a constaté que se parler à soi-même d’une façon positive est extrêmement important aussi.
« La façon dont vous vous parlez à vous-même est vitale », a-t-elle dit. « Vous devez faire attention à ce que vous vous dites, parce que vous êtes toujours à l’écoute. Dites-vous si vous êtes positif, cela arrivera. »

Afin de rester motivée et de persévérer, Rea a trouvé des mentors informels. « J’ai choisi des personnes qui sont dans le secteur artistique, je leur ai dit que voici ce que je veux faire et leur ai demandé leurs idées. » En une journée difficile ou quand les choses ne se passent pas comme prévu, elle appelle un ami et lui fait part de ses frustrations. Ensuite, elle trouve un nouvel élan et une nouvelle orientation. Elle s’appuie également sur l’exemple d’autres personnes, comme quelqu’un qui a également lancé sa propre entreprise et qui a traversé une période difficile avant de connaître du succès.

« Quand les choses allaient mal, je l’ai vu persévérer, il n’a pas abandonné et dit que j’arrête et prenne un emploi de 9 à 17 heures ou que je commence un autre projet », a dit Rea. « J’ai ces personnes qui peuvent me conseiller et m’écouter. »

Mais plus important, elle cherche la direction et l’appui de Dieu. « En plus de parler à ces mentors, je parle aussi à mon Père céleste », a-t-elle dit. « Gardant toujours à l’esprit que je ne suis pas seule, et il serait bien mieux que mon Père céleste soit mon partenaire dans mes buts. »