Rassurée sur ma valeur
En découvrant qui étaient mes ancêtres, j’ai trouvé le courage de mener mes combats spirituels.
Quand j’avais environ onze ans, j’ai été exposée à de la pornographie. Cette unique fois s’est transformée en un plus grand problème qui est devenu le combat crucial de mon adolescence. Vers l’âge de quinze ans, j’avais réussi à me détourner de la pornographie et à me tourner vers l’expiation de Jésus-Christ. Bien qu’ayant vécu le miracle de voir s’effacer toutes ces obscénités de mon esprit, j’éprouvais toujours une culpabilité écrasante.
Vers cette époque, ma grand-mère m’a prêté l’autobiographie que mon arrière-arrière-grand-mère, Thea, avait écrite de sa main. En quelques jours, j’ai senti un lien profond se nouer avec Thea Martina Waagen (1883-1967). Le père de Thea est mort tragiquement quelques mois avant sa naissance si bien qu’elle a été élevée par sa mère, veuve norvégienne immigrée. Elle a eu une jeunesse difficile mais elle trouvait de la joie à cueillir des fraises sauvages et à jouer de l’orgue à son église luthérienne. La mère de Thea s’est remariée et, grâce à l’aide de son beau-père, la jeune fille est allée à l’université. Plus tard, Thea et sa famille se sont convertis à l’Église et sont allés s’installer en Utah. Les choses n’ont pas été faciles pour Thea. Elle a divorcé, a vécu de grands chagrins et est tombée dans une grave dépression mais elle est demeurée fidèle à son témoignage.
En découvrant l’histoire de Thea et son choix de persévérer malgré l’adversité, j’ai été envahie par un amour intense qui m’a rassurée sur ma valeur et m’a aidée à surmonter ma culpabilité paralysante. Je me suis rendu compte que, si elle avait pu faire des choses difficiles, je le pouvais aussi.
Je suis allée sur le site LDS.org et j’ai demandé la bénédiction patriarcale de Thea. J’ai été de nouveau touchée quand j’ai lu : « La postérité de ton sein se lèvera et te dira heureuse parmi les femmes de Sion. » J’ai compris que le profond respect que j’avais pour elle était l’accomplissement de cette phrase simple. L’amour de Thea a permis de guérir mon cœur de la culpabilité et de le tourner vers mes ancêtres. Cela a été mon premier témoignage de la promesse de frère Bednar que, en participant à l’œuvre de l’histoire familiale, je serais protégée « contre l’influence de plus en plus forte de l’adversaire » (« Le cœur des enfants se tournera », Le Liahona, novembre 2011, p. 27).
Je ressens un surcroît de force et de clarté en continuant de faire des recherches sur mes ancêtres et en découvrant leur histoire. En participant régulièrement aux activités d’histoire familiale, je sens que j’y ai gagné une armée entière d’alliés qui m’aident à mener mes combats spirituels. J’aborde la vie sans crainte parce que « ceux qui sont avec nous [nos ancêtres] sont en plus grand nombre que ceux qui sont avec [les disciples de Satan] » (2 Rois 6:16).
Bien que je n’aie pas trouvé des milliers de noms d’ancêtres à emporter au temple, j’ai découvert leur histoire et leur famille par mes recherches minutieuses. Je prends le temps de me souvenir d’eux et de respecter ce qu’ils ont légué. Je sais que j’ai été fortifiée et protégée contre Satan lorsque j’ai rempli ma vie de la lumière de ma famille.