En attendant la promesse
Ma fille s’est éloignée de l’Église mais je sais qu’elle sera bénie par ce qui lui a été enseigné sur l’Évangile.
Trois mois avant mon vingt-troisième anniversaire, je me suis fait baptiser avec ma sœur, ma mère et mon neveu de huit ans. Au cours des années, nous nous sommes cramponnés à l’Évangile en dépit de nos nombreuses difficultés.
Lorsque mon mari et moi nous sommes mariés, nous étions résolus à rester pratiquants dans l’Église. Quand nous avons eu des enfants, nous nous sommes efforcés d’être de bons parents et d’enseigner l’Évangile dans notre foyer.
Un jour, j’assistais à une conférence avec notre fille âgée d’un an. Pendant la réunion, un soixante-dix d’interrégion a parlé de la responsabilité qu’ont les parents d’enseigner l’Évangile à leurs enfants. Il a ensuite fait une promesse qui m’a énormément marquée. Il a dit : « Si, après tout ce que vous faites pour enseigner l’Évangile, l’un de vos enfants quitte l’Église, il sera quand même béni par le souvenir de ce qu’il a vécu à la maison. »
Les paroles de ce soixante-dix d’interrégion m’ont remplie d’espérance parce que j’avais des nièces et des neveux qui avaient quitté l’Église. Des années plus tard, ma fille, celle que je tenais dans mes bras pendant cette conférence, a quitté l’Église à l’âge de dix-sept ans. Elle avait rencontré quelqu’un qui n’était pas enraciné dans l’Évangile et ils se sont mariés. Après cela, elle n’est jamais allée à l’église.
C’était douloureux pour moi. Je me suis demandé maintes fois ce que nous avions mal fait. Son père et moi avions toujours essayé de respecter les commandements et de servir dans l’Église. Nous aimons nos enfants et nous voulons le mieux pour eux. Après beaucoup de larmes et de questions, nous sommes arrivés à la conclusion que les enfants grandissent, exercent leur libre arbitre et ne croient pas toujours ce qu’on leur enseigne au foyer.
Malheureusement, le mariage de ma fille s’est brisé et elle ne veut toujours pas retourner à l’Église. Tout ce qu’il me reste à faire, c’est me remémorer la promesse qu’elle se souviendra de ce qu’on lui a enseigné au foyer et en sera bénie.
Je continue de prier pour elle. Je l’aime de tout mon cœur et cela me peine de la voir éloignée de l’Église mais je sais qu’en dépit de mes imperfections, ce que je lui ai enseigné est juste et vrai. Je sais que notre Père céleste est juste et aimant et qu’il écoute nos prières. Je sais sans le moindre doute que, si je fais ma part, il les exaucera au moment qu’il jugera bon.