Il est la lumière
L’auteur vit en Utah (États-Unis).
À des milliers de kilomètres de chez moi, de minuscules points lumineux à des milliards de kilomètres de là m’ont enseigné une leçon.
Cela peut paraître bizarre mais, en mission, j’étais toujours pleine d’attente à l’approche de Noël, alors que j’étais à des centaines, voire des milliers de kilomètres des histoires familiales et des distractions commerciales. Noël, c’est le Christ, et quelle meilleure manière de le célébrer que d’aider les gens à aller à lui ?
Un soir de décembre, ma collègue et moi rentrions chez nous après une journée de travail à La Paz, un endroit magique à la périphérie de Laoag City, aux Philippines. J’étais assise dans le side-car d’un tricycle, coincée à côté de ma collègue, une grande fille d’un mètre quatre-vingt-cinq, et je savourais la vie. Des bourrasques d’air frais me rappelaient (presque) les Noël sous la neige de chez moi, mais on était loin du froid auquel j’étais habituée en décembre.
Tandis que nous traversions la campagne, mon regard s’est fixé sur le ciel. Tout là-haut, loin de la lumière et du bruit de la ville, on voyait des milliers d’étoiles. Mais, plus on approchait du centre-ville, moins on en voyait, jusqu’à ce qu’on ne puisse plus voir que les plus brillantes.
J’ai pensé à la lumière des étoiles et à Jésus-Christ. J’ai pensé à l’étoile qui a annoncé sa naissance et au Christ qui est lui-même « l’étoile brillante du matin » (Apocalypse 22:16). Il est l’étoile la plus brillante, un exemple rayonnant pour nous tous. Et pourtant, tout comme ces étoiles que je regardais depuis le tricycle, lui aussi peut être dissimulé par la pollution lumineuse. Plus il y a de distractions, plus il y a de lumière artificielle, moins la lumière naturelle devient visible. Dans les provinces des Philippines, on arrive quand même à voir certaines étoiles depuis le centre des villes mais, dans les grandes métropoles comme Manille, on ne peut voir aucune étoile la nuit. La lumière des publicités, des centres d’affaires et des habitations bloque celle des étoiles lointaines.
La même chose se passe lorsque nous nous entourons de distractions et de lumières artificielles. Il devient de plus en plus difficile de voir la lumière du Christ.
C’est particulièrement vrai pendant la période de Noël. Il est facile de surcharger notre emploi du temps des fêtes, comme les rues congestionnées de Manille aux heures de pointe. Il faut trouver des cadeaux, planifier les festivités, écrire des cartes de vœux et assister à un nombre incalculable de spectacles et de manifestations. Quand nous avons le sentiment de n’avoir pas un moment de libre pour lever les yeux, nous risquons de ne même pas nous rendre compte à quel point nous avons masqué la lumière du Christ dans notre vie.
Lorsque nous illuminons nos maisons et nos sapins de Noël, nous ne devons pas oublier de laisser la lumière du Christ pénétrer dans notre cœur. Faisons une pause au milieu des festivités pour nous souvenir de ce que nous fêtons. Noël, c’est le Christ. Il est la lumière et, si nous réduisons les distractions, si nous levons les yeux, nous pouvons le voir, toujours constant et brillant à la vue du monde entier.