Perfectionnement des saints
Dieu se préoccupe de nos moindres soucis.
J’ai deux enfants que j’aime de tout mon cœur. La première a quatre ans et le deuxième bientôt quatre mois. Depuis la naissance de mon bébé, j’ai eu des nuits courtes ou entrecoupées par les tétées nocturnes ou par mon aînée qui voulait que je vérifie qu’il n’y avait pas de crocodiles dans sa chambre !
Dans l’ensemble, j’ai eu le sentiment d’arriver à une sorte de routine avec seulement un ou deux réveils par nuit et cela m’allait très bien.
Pour cette raison, la semaine dernière a été éprouvante. Les deux enfants ont attrapé un petit rhume et ont commencé à tousser et à se réveiller davantage pendant la nuit. J’ai eu le sentiment de ne pas pouvoir dormir du tout. À peine allongée, je devais me relever à cause des pleurs de mon bébé ou de ma grande. Ce cirque pouvait parfois durer une heure et quelquefois les enfants se réveillaient mutuellement. J’ai supporté cela tant bien que mal, mais j’ai commencé à me demander si je pourrais l’endurer bien longtemps.
Hier soir, mon bébé dans les bras, je me suis souvenue du discours de conférence générale de frère Ballard sur la prière1. Frère Ballard avait demandé à Dieu de lui permettre de se concentrer sur ce qu’il avait à faire et de ne pas être distrait par une douleur dans la main. Je me suis dit que si un apôtre demandait à être soulagé ainsi, je ne risquais rien à demander la même chose.
D’autre part, je me suis rappelé avoir demandé à ma mère de prier pour moi quand mes points de suture me faisaient très mal lors de ma sortie de maternité. J’avais été vraiment surprise de ne pas souffrir pendant la nuit. Je pensais vraiment que mon Père céleste n’allait pas me soulager parce que cette douleur physique « faisait partie de ma vie » et que « ça allait finir par passer dans tous les cas ». Mais elle était passée…
Le discours de frère Ballard avait déclenché en moi le sentiment pressant qu’il était important que je prie davantage et avec plus de foi. Je me suis aussi rappelé que Jésus avait demandé aux Néphites de « ne pas cesser de prier dans leur cœur2 ».
J’ai donc commencé à prier comme je n’avais pas prié depuis longtemps. J’ai retrouvé en moi cette foi de petite fille qui avait perdu un jouet et qui avait demandé à Dieu de l’aider à le retrouver.
J’ai formulé ces mots : « Père céleste, je te fais confiance et je sais que tu es capable de m’aider. S’il te plaît, bénis mes enfants afin que le rhume ne les empêche pas de dormir cette nuit. Bénis-nous afin que nous soyons tous reposés. »
J’ai peiné à demander cela, car je trouvais que mon problème était bien moindre par rapport à ceux de nombreuses personnes qui avaient plus besoin d’être entendues que moi. Mais il y avait cette petite voix qui me disait que je devrais demander ce dont j’avais besoin : une bonne nuit de sommeil.
Quand je me suis réveillée le matin à sept heures, après seulement deux tétées nocturnes et zéro crocodile dans la chambre de ma fille, je me suis sentie humble et reconnaissante.
Ce matin-là, j’ai réappris que notre Père céleste se préoccupe de nos moindres soucis. Quand nous demandons avec foi, il répond à nos prières et nous soutient lorsque nous devons attendre pour avoir une réponse.
Je sais qu’il vit. Je l’aime et je suis reconnaissante pour cette expérience et pour ma bonne nuit de repos !