Perfectionnement des Saints
« Je ne ressens ça qu’avec une autre personne… »
Quand sa collègue de travail s’est confiée à elle concernant l’hyperactivité de son jeune fils, Yolande Fort, de la paroisse d’Avignon, a tout de suite senti qu’elle pouvait la réconforter et l’aider.
Le visage de son fils de sept ans, qu’elle aide chaque jour à surmonter sa propre hyperactivité, lui est venu en tête. Des sentiments d’amour maternel l’ont envahie.
Travailler en milieu hospitalier est difficile, mais Yolande y trouve des moyens de mettre sa foi en pratique auprès des malades.
« Tu comprends, a poursuivi sa collègue, les médecins veulent le mettre sous calmant ; et je m’inquiète, parce qu’il est si jeune !… »
À l’énoncé du nom du médicament, Yolande a eu un mouvement intérieur de recul parce qu’il s’agissait d’un calmant fort, habituellement administré aux adultes et ayant un effet lénifiant1 notoire, même sur eux…
La discussion qui s’en est suivie a permis à Yolande d’en savoir plus.
Les réponses aux questions qu’elle a posées à sa collègue l’ont amené à mieux comprendre la situation.
Yolande a exprimé ses sentiments, a donné quelques conseils et a prononcé des mots rassurants à la lumière de son expérience personnelle. Un doux esprit d’amour, de paix et d’espoir s’est manifesté ; un esprit que Yolande connaît bien.
Au moment de la quitter, sa collègue lui a souri. Son visage maintenant apaisé contrastait avec l’inquiétude qui le ravageait quelques minutes avant :
« Yolande, je ne sais pas pourquoi, lui a dit sa collègue, mais quand je parle avec toi, je me sens apaisée, sereine et confiante. C’est marrant, je ne ressens ça qu’avec une seule autre personne : tu la connais d’ailleurs, c’est M. Heribert, notre patient. »
Yolande a senti brusquement les larmes lui monter aux yeux.
Frère Heribert est un autre membre de la branche d’Avignon…
« Vous les reconnaîtrez à leurs fruits… 2»