Leçon 26
Le témoignage de l’Évangile de Jésus-Christ
Le but de cette leçon est de nous faire comprendre comment obtenir et édifier un témoignage fort de l’Évangile de Jésus- Christ.
Introduction
Le témoignage de l’Évangile de Jésus-Christ est un des biens les plus précieux que nous puissions posséder. Le président McKay a compris cela dans sa jeunesse. Il a déclaré: «J’en étais affamé; je pensais que si je pouvais obtenir cela [le témoignage], tout le reste me semblerait réellement insignifiant» (“A Personal Testimony”, Improvement Era, sept. 1962, p. 628).
Notre témoignage nous soutiendra toute notre vie lorsque nous aurons des difficultés et des épreuves. À ce moment-là, nous ne pourrons pas être soutenus par le témoignage des autres, mais nous devrons compter sur le nôtre afin d’endurer nos épreuves avec foi.
Qu’est-ce qu’un témoignage?
Nous pouvons sans doute nous rappeler notre première rencontre avec les missionnaires et le moment où nous avons appris l’Évangile, ou notre fréquentation d’une personne qui nous a aidé à acquérir notre témoignage. Ou peut-être nous souvenons-nous de la sensation de chaleur que nous avons eue quand nous avons entendu quelqu’un nous rendre son témoignage. Cette impression, c’est le Saint-Esprit qui rend témoignage à notre âme que ce que nous entendons est vrai. C’est une certitude paisible et inébranlable. C’est ainsi que nous savons que Jésus-Christ est le Fils de Dieu, que Joseph Smith est un prophète et que l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours est la seule Église véritable ici-bas. Ce sentiment peut aussi nous donner le témoignage de la Parole de Sagesse, du principe de la dîme ou de la véracité du Livre de Mormon.
En tant que membres de l’Église en ces derniers jours, il est également important que nous ayons un témoignage des prophètes vivants. Harold B. Lee a expliqué la nécessité de cette connaissance:
«Je veux que vous compreniez ceci. Quelqu’un l’a dit de cette façon et je crois que c’est parfaitement vrai: ‹Une personne n’est pas vraiment convertie tant qu’elle n’a pas vu le pouvoir de Dieu reposer sur les dirigeants de l’Église, et tant que cela ne descend pas dans son cœur comme du feu.› Tant que les membres de l’Église n’ont pas la conviction qu’ils sont conduits sur la bonne voie, tant qu’ils n’ont pas la conviction que ces hommes de Dieu sont des hommes qui sont inspirés et qui ont été dûment choisis par la main de Dieu, ils ne sont pas véritablement convertis» (“The Strength of the Priesthood”, Ensign, juillet 1972, p. 103).
Demandez aux frères de penser quelques instants à leur témoignage. Demandez-leur de se rappeler quand la véracité de l’Évangile leur a été révélée et comment ils ont reçu le témoignage spirituel que l’Église était vraie, que Jésus est le Christ, ou que le Livre de Mormon est vrai. Demandez-leur quel genre d’expérience cela a été et comment ils ont su qu’ils avaient reçu le témoignage.
Recevoir le témoignage
Le témoignage est basé sur une révélation du Saint-Esprit. Il nous vient quand l’Esprit du Seigneur parle à notre cœur, à notre esprit et à notre pensée et qu’il nous confirme la vérité (voir D&A 8:2–3). Le Christ a expliqué à Pierre que son témoignage n’était pas d’origine humaine mais de Dieu (voir Matthieu 16:13–17).
Parley P. Pratt a écrit le récit suivant du témoignage qu’il reçut concernant la véracité du Livre de Mormon:
«J’ouvris [le Livre de Mormon] avec avidité et en lus la page de titre. Je lus ensuite le témoignage de plusieurs témoins concernant la façon dont il avait été trouvé et traduit… Je lus toute la journée; manger était un fardeau, je n’avais aucun désir de nourriture; le sommeil était un fardeau quand vint la nuit, car je préférais lire plutôt que dormir.
«Pendant que je lisais, l’Esprit du Seigneur était sur moi, et je sus et compris que le livre était vrai, et ce, d’une manière aussi claire et aussi manifeste qu’un homme comprend et sait qu’il existe. Ma joie était maintenant pour ainsi dire totale et le bonheur que j’éprouvai me dédommageait largement de tous les chagrins, de tous les sacrifices et de tous les labeurs de ma vie» (Autobiography of Parley P. Pratt, p. 37).
Pour certains, recevoir un témoignage est une expérience marquante. Pour d’autres, c’est moins spectaculaire, mais ce n’en est pas moins important ou précieux. Loren C. Dunn a dit: «Cela ne se produira probablement pas sous la forme d’un éclair soudain (je ne sais pas comment le Seigneur va communiquer avec vous); vous aurez très vraisemblablement le sentiment d’être rassurés, un sentiment que vous aurez dans le cœur, une confirmation qui vous sera donnée d’une manière relativement calme et naturelle, mais réelle, et ce, de jour en jour jusqu’à ce que vous vous rendiez compte que vous savez vraiment» (“Watch Therefore: For Ye Know Not What Hour”, discours fait lors d’une réunion spirituelle à l’institut de l’université d’Utah, 10 nov. 1972, p. 5).
Marion G. Romney a expliqué que c’est comme cela qu’il avait reçu son témoignage:
«Parfois une personne reçoit son témoignage lentement, pendant une période prolongée. Je ne me rappelle pas avoir reçu mon témoignage soudainement… Je ne me rappelle pas ne pas avoir eu de témoignage. Bien entendu, il a été fortifié au cours des années, mais je ne me souviens pas du tout ne pas avoir cru. Mais qu’un témoignage s’acquière soudainement ou par degrés, il a un effet sur la personne. On change après avoir reçu un témoignage» (“How to Gain a Testimony”, New Era, mai 1976, p. 11).
On peut faire plusieurs choses pour acquérir son témoignage. Les cinq étapes qui suivent sont particulièrement importantes:
Écrivez les cinq étapes au tableau
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Le désir de croire. Alma explique que la première étape pour acquérir la connaissance de la vérité, c’est désirer croire (voir Alma 32:26–27).
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L’étude des Écritures. Joseph Smith, le prophète, nous a dit: «Sondez les Écritures, sondez les révélations que nous publions, et demandez à votre Père céleste, au nom de son Fils Jésus-Christ, de vous en manifester la véracité, et si vous le faites n’ayant en vue que sa gloire, et sans douter, il vous répondra par le pouvoir de son Saint-Esprit. Vous saurez alors par vous-mêmes et non par quelqu’un d’autre. Alors, vous ne dépendrez pas de l’homme pour votre connaissance de Dieu, et il n’y aura place pour aucune spéculation» (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 10).
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L’obéissance à la volonté de Dieu. Le Sauveur explique que pour savoir si une doctrine vient de Dieu, on doit la mettre en pratique (voir Jean 7:16–18).
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La méditation des principes de l’Évangile. Méditer les Écritures signifie les étudier et y réfléchir, puis prier en ayant foi au Christ, pour que le Saint-Esprit nous fasse savoir si notre réflexion a été correcte (voir Moroni 10:3–5).
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Prières et jeûnes fréquents. Le prophète Alma a su que l’Évangile était vrai parce qu’il a jeûné et prié pendant de nombreux jours. Après ce jeûne, le Saint-Esprit lui a rendu témoignage de la doctrine de Dieu (voir Alma 5:45–46).
Demandez au frère que vous avez précédemment désigné de dire comment il a obtenu son témoignage.
Fortifier son témoignage
Une fois que nous avons notre témoignage, l’aurons-nous toujours? Harold B. Lee a dit: «Le témoignage n’est pas quelque chose que vous avez aujourd’hui et que vous aurez toujours. Le témoignage est quelque chose de fragile. Il est aussi difficile à saisir qu’un rayon de lune. C’est quelque chose que vous devez reconquérir chaque jour de votre vie» (Church News, 15 juillet 1972, p. 4).
Pour fortifier quotidiennement notre témoignage et pour rester heureux dans l’Évangile, nous devons nous efforcer de vivre en justice, d’accomplir nos devoirs de la prêtrise et de servir les autres. Le témoignage doit être un principe d’action si nous voulons qu’il se fortifie.
Montrez l’aide visuelle 26-a, «Nous pouvons fortifier notre témoignage en le rendant aux autres».
Le fait de rendre témoignage ne fortifie pas uniquement le nôtre mais aussi celui de nos auditeurs. Nous avons l’occasion de le faire une fois par mois durant la réunion de jeûne et de témoignages, mais nous devons également profiter de toutes les occasions de le rendre à nos amis et à notre famille.
Nous, les membres de l’Église, nous avons la responsabilité de rendre notre témoignage aux autres, membres et non membres. Nous montrons chaque jour notre témoignage par ce que nous disons et par ce que nous faisons. Lorsque nous rendons notre témoignage, il fortifie les autres aussi bien que nous. Nous devons être vaillants dans notre témoignage de Jésus (voir D&A 76:79).
Pierre a conseillé: «[Soyez] toujours prêts à vous défendre… devant quiconque vous demande raison de l’espérance qui est en vous» (1 Pierre 3:15). Notre témoignage met les autres en contact avec la vérité et les incite à vouloir en savoir plus. Il nous fortifie aussi bien qu’eux.
Demandez aux frères de lire D&A 62:3 et D&A 84:61. Qu’est-ce que le Seigneur a promis à ceux qui rendent leur témoignage?
Notre témoignage peut être une source de force pour notre famille. Un père qui était en mission en 1868 a écrit à son fils: «O mon fils, puisse le témoignage de ton père te guider comme une étoile ta vie durant» (cité par Reinhard Maeser dans Karl G. Maeser, p. 57).
Demandez aux jeunes gens en quoi le témoignage de leur père peut leur servir de guide, comme une étoile. Demandez aux pères comment le fait de rendre leur témoignage peut aider leurs enfants à acquérir le leur.
Incitation à l’action
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Cherchez à acquérir, à fortifier et à rendre votre témoignage de l’Évangile de Jésus-Christ.
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Efforcez-vous d’être dignes d’un témoignage croissant de la vérité en restant proches du Seigneur et en servant fidèlement dans votre appel de la prêtrise.
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Prévoyez une soirée familiale dont le thème sera le témoignage. À cette occasion, rendez le vôtre.
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Témoignez lors de la réunion de jeûne et témoignage.
Écritures supplémentaires
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Psaumes 19:7 (la valeur du témoignage)
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1 Corinthiens 12:3 (le témoignage vient du Saint-Esprit)
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2 Timothée 1:8 (nous ne devons pas avoir honte de témoigner)
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D&A 76:22–23 (témoignage de Joseph Smith et de Sidney Rigdon)
Préparation de l’instructeur
Avant de faire cette leçon:
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Procurez-vous un tableau et de la craie.
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Si vous voulez, demandez à un frère de raconter comment il a obtenu son témoignage.
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Prévoyez de commencer la réunion en chantant «Je sais qu’il vit, mon Rédempteur», Cantiques, n° 73.