Leçon 27
Cultiver ses talents
Cette leçon a pour objectif de nous faire découvrir, développer et utiliser les talents personnels que notre Père céleste nous a donnés.
Chacun de nous a des talents et des capacités
Spencer Kimball a dit: «Dieu nous a donné des talents et du temps, des capacités latentes et des occasions de les utiliser et de les développer à son service. Il attend par conséquent beaucoup de nous qui sommes ses enfants privilégiés» (Le miracle du pardon, p. 99).
Si quelqu’un nous demandait quels talents nous avons, que pourrions-nous répondre? Certaines d’entre nous croient ne pas en avoir. Il se peut que nous ne soyons pas douées sur le plan artistique, par exemple pour le chant, la danse ou pour écrire. Mais nous pouvons posséder des capacités que nous ne considérons pas comme des talents. Nous pouvons être aptes à l’organisation, à nous faire des amis, à apporter la paix, à enseigner ou à prendre soin des enfants.
Ella, jeune adolescente, était malheureuse car elle n’avait pas les talents de ses sœurs aînées. Personne ne la complimentait, comme c’était le cas pour les grandes. Elle est allée trouver sa tante Susan en pleurant, et lui a dit: «Personne ne m’aime. Je ne sais vraiment rien faire.»
Après l’avoir calmée et tout en réfléchissant, sa tante Susan a répondu: «Je comprends ce que tu ressens, Ella. Il est difficile de vivre en compagnie de deux grandes sœurs que tout le monde entoure et admire. On ne doit pas se sentir à la hauteur.» Puis la tante Susan a ajouté: «Ella, notre Père céleste a pris grand soin de nous créer individuellement. N’essaye pas de ressembler à quelqu’un d’autre. Sois reconnaissante pour les talents qui te sont propres et fais de ton mieux pour les cultiver.»
La tante Susan lui a expliqué qu’elle faisait une gardienne d’enfants idéale, car elle savait s’y prendre exceptionnellement bien avec les enfants. Elle a ajouté:
«J’ai entendu ta mère qui disait… que tu travailles toujours avec bonne humeur et que le foyer est un endroit meilleur grâce à toi.
«Est-ce que tu te rends compte, Ella, que lorsque que quelqu’un est malade, tu sais exactement ce qui le réconfortera le plus? Quand j’ai été malade c’est toi qui a fait mes courses, qui m’a apporté des fleurs fraîches et qui m’a égayée en me rendant visite. Tu es intelligente Ella… tu aimes aller à l’école et tu travailles bien… Tu as beaucoup de dons qui font que tu es une personne de grande valeur.» Et la tante Susan a demandé à Ella si elle savait «qu’il n’y a pas deux diamants qui se ressemblent ou qui se soient jamais ressemblés». Elle a renchéri: «C’est pourquoi les diamants ont plus de prix que tous les biens de ce monde. Il n’y a pas deux diamants qui se ressemblent, mais tous les diamants sont des joyaux. N’oublie jamais que tu es un joyau, Ella» (voir Daryl V. Hoole et Donette V. Ockey, With sugar ’n Spice, pp. 19–21).
Nos talents et nos capacités nous ont été donnés par notre Père céleste. Chacun en possède quelques-uns.
Découvrir et cultiver ses talents
Il est primordial que nous découvrions et que nous cultivions nos talents. L’apôtre Paul a dit: «Ne néglige pas le don qui est en toi» (1 Timothée 4:14). Mais découvrir et cultiver ses talents demande des efforts.
• Que peut-on faire pour découvrir ses talents?
Nous devons prier pour que notre Père céleste nous guide dans nos recherches et nos expériences pour découvrir nos talents. Nous pouvons demander une bénédiction spéciale afin de pouvoir les discerner. Si nous avons été mises à part pour un appel dans l, peut-être qu’il a été fait mention d’un don à ce moment-là, ou lors de notre relève. Nous pourrions nous poser la question suivante: «Quelles sont les qualités qui m’ont permis de donner une leçon, de faire un discours, de travailler dans un comité ou de participer à la préparation d’une fête?» Nous devrions observer ceux que nous admirons. Puis nous nous examinerons pour voir si nous possédons, même dans une faible mesure, quelques-unes de leurs qualités. Parents, amis et instructeurs peuvent souvent nous aider à reconnaître et à cultiver nos talents.
Lorsqu’il y a un pieu de l’Eglise, les membres qui en sont dignes peuvent recevoir une bénédiction du patriarche de pieu. La bénédiction patriarcale révèle souvent des dons personnels. Nous pouvons l’utiliser pour nous guider pour rechercher et cultiver nos talents. Le président Kimball a dit: «Nous espérons vivement que chacun, y compris les jeunes gens plus âgés, recevra l’occasion d’avoir une bénédiction patriarcale» (Conference Report, octobre 1977, p. 4; ou «Les fondements de la justice», L’Etoile, avril 1978, p. 1).
Nancy Seljestad, sœur d’Homer, en Alaska, a raconté comment elle a découvert ses talents. Elle avait demandé à son mari de la bénir. Pendant qu’il le faisait, il a été inspiré de lui dire que si elle ne cultivait pas rapidement ses talents, ils lui seraient retirés et donnés à quelqu’un d’autre.
Elle a déclaré: «J’étais surprise, j’avais peur et cela m’a rendue humble.
«Cela m’a fait réfléchir… Il n’y avait rien dans ma personnalité qui ressortait comme étant un don. Comment pouvais-je cultiver ce que je ne pouvais pas reconnaître? Je devais avoir quelque part à l’intérieur une source inconnue de dons qui n’avaient pas été utilisés…
«Je suis convertie et je vois des personnes talentueuses qui sont depuis toujours dans l’Eglise et qui se sont exercées pendant des années pour mieux chanter, écrire et parler. Je n’avais aucun de ces dons.
«Soudain, j’ai compris: je pouvais agir en fonction des désirs et des intérêts que j’avais et par là révéler et utiliser dans une certaine mesure mes talents.
«En méditant et en priant j’ai découvert ce qui m’intéressait:
«Les gens: j’ai décidé de mettre en pratique les bonnes intentions que j’avais souvent, mais que je concrétisais rarement pour rendre les autres heureux. Pour commencer, j’ai fait une tarte pour un petit garçon dont la mère était absente.
«La musique: je ne peux pas déchiffrer les notes ou jouer d’un instrument, pourtant j’aime la musique. J’ai contacté une sœur qui avait des talents musicaux et je lui ai dit: ‹j’aimerais chanter en duo avec vous.›
«Le théâtre: je me suis portée volontaire pour diriger une soirée théâtrale dont la recette serait remise aux jeunes de la branche pour qu’ils aillent au temple.
«Écrire: j’ai souvent de fortes impressions quand je suis touchée par un acte ou les paroles de quelqu’un d’autre. J’ai décidé de coucher ces impressions sur papier et de les envoyer à la personne qui m’a touchée…
«Je ne serai probablement jamais célèbre… cependant ce que j’ai, je peux en faire bénéficier ceux qui me sont le plus chers: ma famille, les membres de la branche et les voisins. Mes talents à moi sont petits peut-être, pourtant je peux les cultiver. Ils sont précieux et Dieu me les a donnés» («I dug up my talents», Ensign, mars 1976, p. 31).
Nos talents sont peut-être mineurs au début, mais si nous faisons beaucoup d’efforts, ils fructifieront. Souvent, quand nous améliorons un don, cela permet d’en mettre d’autres en valeur. Une formation technique ou l’instruction traditionnelle nous inculque beaucoup de compétences. Le fait de surmonter des problèmes personnels ou un handicap peut également nous aider à acquérir de nouveaux talents. Les membres de l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours ont de nombreuses occasions de découvrir et de développer de nouveaux dons quand ils acceptent un poste. Beaucoup d’entre nous sont appelés non pour ce que nous pouvons faire, mais pour ce que nous pouvons devenir.
Franklin D. Richards a dit: «Fréquemment, les personnes à qui on demande d’accepter un office dans l’Eglise ont tendance à dire: ‹Oh, je ne peux pas le faire. Je n’ai pas autant d’expérience ou d’instruction qu’untel qui a eu cet appel.› Mais si nous avons la foi et que nous étudions, si nous faisons des efforts et si nous prions, le Seigneur nous aidera à accomplir ce qui nous paraît impossible» (Conference Report, conférence interrégionale de Sao Paulo, 1977, p. 23).
Maria Teresa P. de Paredes, épouse de l’ancien président de la Mission de Veracruz (Mexique), a rendu ce témoignage: «Quand une femme est pratiquante dans l’Eglise, elle acquiert des talents surprenants qu’elle ne croyait pas avoir. En étudiant l’Evangile et en appliquant des principes corrects dans sa vie quotidienne, elle s’améliore, elle est davantage capable d’accomplir son intendance à la maison et d’aider sa famille et son entourage» (cité par Carol Larsen, «The Gospel Counterculture», Ensign, mars 1977, p. 23).
Brigham Young a dit: «Tout accomplissement, tout talent raffiné, toute réalisation utile dans les mathématiques, la musique et toutes les sciences et les arts sont à la portée des saints» (Discours de Brigham Young, p. 252).
Spencer Kimball attendait le jour où des membres de l’Eglise seraient de grands artistes et de maîtres artisans. Il nous a demandé d’exceller. Il nous a exhortés à ne pas nous satisfaire du «bien» mais à rechercher l’excellence. Il nous a rappelé que ceux qui développent leurs talents avec l’assistance du Saint-Esprit devraient obtenir des résultats supérieurs (voir «la vision évangélique des arts», L’Etoile, mars 1978, p. 1).
• Montrez les aides visuelles 27-a «Femme tissant», et 27-b «Femme apprenant à jouer de la guitare».
Se servir de ses talents ou les perdre
Lorsque nous avons découvert et cultivé nos talents, le Seigneur veut que nous les utilisions. Si nous ne les utilisons pas, nous les perdrons. Il nous a adressé cette mise en garde:
«Mais il en est qui ne me sont pas agréables, car ils ne veulent pas ouvrir la bouche, mais cachent le talent que je leur ai donné, à cause de la crainte de l’homme. Malheur à ceux-là, car ma colère est allumée contre eux.
«Et il arrivera que s’ils ne me sont pas plus fidèles, ce qu’ils ont leur sera ôté» (D&A 60:2, 3).
Richard L. Evans a parlé d’une mère qui s’inquiétait de ce que sa fille faisait ou ne faisait pas de ses talents et des occasions qui lui étaient offertes… Un jour la mère lui a dit: «Je t’ai donné la vie. Maintenant fais-en quelque chose!» Frère Evans a ensuite ajouté:
«On peut imaginer que notre Père à tous dirait à peu près la même chose: ‹Je vous ai donné la vie, maintenant faites-en quelque chose! Je vous ai donné du temps, de l’intelligence, cette bonne terre et tout ce qu’elle offre: à présent, utilisez-les›» (We are Going to Be What We Live Like, Improvement Era, décembre 1970, p. 88).
Le nombre de talents que nous possédons est moins important que l’usage que nous en faisons. Le Seigneur a dit: «Car on demandera beaucoup à qui l’on a beaucoup donné» (D&A 82:3).
L’usage juste des talents procure le bonheur
Le Seigneur a dit:
«Recherchez avec ferveur les meilleurs dons, vous souvenant toujours du but dans lequel ils sont donnés; car en vérité, je vous le dis, ils sont donnés pour le profit de ceux qui m’aiment… qui demandent, mais pas pour avoir un signe dans le but de satisfaire leurs passions» (D&A 46:8–9).
Les talents et les capacités doivent être utiles aux autres comme à nous-mêmes. Nous montrons notre gratitude à notre Père céleste lorsque nous employons nos dons personnels pour éclairer, élever et édifier autrui. Nous devons nous en servir pour instruire les jeunes et les enfants et pour les inciter à faire davantage d’efforts. Les nôtres seront bénis si nous employons nos aptitudes à la maison. Quand nous apprenons à coudre, à cuisiner et à mettre de l’ordre à la maison, nous embellissons notre existence et nous allégeons le fardeau d’autrui. En acquérant une nature bienveillante, nous apportons la paix et l’entente chez nous. Nos talents peuvent également être mis au service de nos voisins. Nous rendons nos amis heureux en aidant les nécessiteux.
Malheureusement, certaines personnes se découvrent un don, le développent bien, mais l’usage qu’elles en font n’aide pas les autres. D’ailleurs, quelques personnes se servent de leurs talents pour promouvoir le mal. La personne qui a une belle voix peut chanter des chants immoraux. Celui qui peut rédiger des vers édifiants pourrait mal utiliser ses talents et écrire de la littérature pornographique. Un orateur ou un enseignant doué peut mener les autres au péché. «Avoir du talent sans avoir du caractère doit être craint au lieu d’être estimé» (Richard L. Evans, Thoughts… for One Hundred Days, 1966, p. 208).
Nous avons déjà vu dans cette leçon comment sœur Seljestad a découvert et cultivé plusieurs nouveaux talents. Le président de sa branche lui a demandé de servir comme directrice de la communication. Cela lui a donné l’occasion d’employer quelques-uns des dons qu’elle s’était découverts. Elle est allée trouver le rédacteur en chef du journal local pour écrire une chronique religieuse hebdomadaire. Cela lui a permis de rencontrer les dirigeants d’autres Eglises et de travailler avec eux. Elle dit que c’est ainsi qu’elle a pu «dissiper bien des idées fausses à propos de l’Eglise et donner des exemplaires du Livre de Mormon» («Calling Inspires New Talent», Church News, 4 février 1978, p. 14).
Boyd K. Packer a déclaré: «Allez-y, vous qui êtes doués. Cultivez ce don. Développez-le dans n’importe quel art et dans chaque aspect qui soit valable. Si vous en avez la capacité et le désir, faites-en votre carrière ou votre violon d’Ingres ou un passe-temps. Mais de toutes manières soyez une bénédiction pour les autres en l’utilisant. Etablissez une norme d’excellence… n’employez jamais votre don indignement» («The Arts and the Spirit of the Lord», Speeches of the Year, 1976, p. 280; ou Ensign, août 1976, p. 65).
Conclusion
Nous avons toutes reçu des dons et des capacités, et des occasions de les développer. Notre Père céleste veut que nous les utilisions pour notre bien et pour celui d’autrui. Nous aurons beaucoup de joie, ainsi que ceux qui nous entourent, si nous nous servons de nos talents dans un but de justice. En les utilisant avec justice ils grandiront, nous aurons de nouvelles possibilités et nous acquerrons d’autres aptitudes. Il est important de nous souvenir que Dieu nous a donné des dons et qu’il nous tient pour responsable de ce que nous en faisons.
Tâche
Trouvez ce qui vous intéresse, recherchez et développez un nouveau talent. Encouragez les membres de votre famille à découvrir et cultiver leurs dons.
Ecriture supplémentaire
-
Matthieu 25:14–30 (Parabole des talents)
Préparation pédagogique
Avant de présenter cette leçon:
-
Lisez Les principes de l’Evangile, chapitre 34 «Développer nos talents».
-
Demandez à des élèves de présenter des histoires, des Ecritures ou des citations de votre choix.