L’aventure de la condition mortelle
Extrait du discours intitulé « L’aventure de la condition mortelle », donné par Dieter F. et Harriet Uchtdorf au centre de conférences le 14 janvier 2018 lors d’une réunion spirituelle mondiale pour les jeunes adultes.
Croyez, et Dieu sera avec vous. Tournez votre cœur vers lui et il vous guidera dans votre voyage.
C’est bien d’être avec vous aujourd’hui, de ressentir votre esprit, votre force, votre énergie. Je suis très heureux que vous ayez eu l’occasion d’écouter le discours de ma femme Harriet. Elle est effectivement mon rayon de soleil. Toutes les personnes qui la connaissent l’apprécient. Elle est de ceux qui aident leur entourage à s’améliorer et qui rendent les gens heureux. Elle a assurément eu cette influence sur moi.
Nous venons de célébrer notre cinquante-cinquième anniversaire de mariage. Lorsque nous regardons nos deux enfants et leur conjoint, nos six petits-enfants avec leur famille et nos quatre arrière-petits-enfants, nous sommes émerveillés de la magnifique aventure qu’a été notre vie.
L’époque des réponses instantanées
Une pensée intéressante m’est venue en préparant cette réunion. C’est vrai, les années de mes dix-huit à trente ans sont à peine visibles dans mon rétroviseur mais, malgré l’âge que j’ai aujourd’hui, je me sens toujours jeune. En fait, la plupart d’entre nous qui sommes plus âgés, nous considérons comme des jeunes qui ont tout simplement vécu très longtemps.
Lorsque vous nous regardez, « l’ancienne génération », vous seriez surpris d’apprendre combien de points communs nous avons avec votre génération. Je pense que les différences entre les enfants de notre Père céleste, quel que soit leur âge, sont minimes comparées aux similitudes. Par exemple, un grand nombre d’entre vous ont des questions sur Dieu et sur eux-mêmes, des questions profondes, fondamentales qui sont semblables à celles que des personnes plus âgées que vous se posent :
« Dieu existe-t-il vraiment ? Se soucie-t-il de nous ? »
« Suis-je sur le bon chemin ? »
« Pourquoi est-ce que je me sens parfois vide, accablé, ignoré ou seul ? »
« Pourquoi Dieu n’est-il pas intervenu dans ma vie ? »
« Pourquoi n’a-t-il pas exaucé ma prière ? »
« Pourquoi a-t-il permis que cette tristesse, cette maladie ou cette tragédie m’arrive ? »
Ce sont des questions auxquelles il est difficile de répondre.
À notre époque de réponses instantanées, où il suffit d’une recherche sur Google pour découvrir la connaissance absolue et apparemment inattaquable, nous sommes parfois frustrés lorsque la réponse à nos questions les plus personnelles, les plus importantes et les plus urgentes n’arrive pas. Nous élevons notre cœur au ciel et tout ce que nous semblons obtenir est un agaçant « curseur d’attente » qui ne cesse de tourner.
Nous n’aimons pas attendre.
Quand nous devons attendre ne serait-ce que quelques secondes qu’un moteur de recherche réponde, nous commençons à supposer que la connexion ne fonctionne pas ou est interrompue. Par frustration, il nous arrive même d’abandonner la recherche. Mais, quand nos questions sont d’ordre spirituel et ont une portée éternelle, nous devons être plus patients.
Toutes les réponses ne se valent pas. Les réponses qui viennent de la sagesse du monde ou de l’opinion populaire nous parviennent facilement, mais, bien vite, elles ne valent plus grand-chose quand émergent de nouvelles théories ou de nouvelles modes. Les réponses célestes, les réponses éternelles, n’ont pas de prix. Pour obtenir ces réponses, il faut souvent des sacrifices, des efforts et de la patience.
Ces réponses valent la peine qu’on les attende.
Je vous témoigne avec certitude que notre Père céleste vous connaît, qu’il vous entend et qu’il ne vous abandonnera jamais. Si vous tournez votre cœur vers lui et si vous vous efforcez de suivre ses voies, il interviendra dans votre vie et dirigera vos pas dans votre voyage à travers la grande et passionnante aventure de la condition mortelle.
Relier les points
Steve Jobs, d’Apple, l’un des grands innovateurs de notre époque, a dit : « On ne peut relier les points en regardant vers l’avenir, on ne peut les relier qu’en regardant vers le passé. Par conséquent on doit croire que les points vont, d’une manière ou d’une autre, se relier dans le futur1. »
Que voulait-il dire par là ? À la fin du dix-neuvième siècle, des artistes comme Georges Seurat et Paul Signac ont lancé un nouveau style de peinture qu’on allait appeler le néo-impressionnisme. Leur technique consistait à recouvrir la toile de petites touches de couleur. De près, ces points apparaissent séparés et disposés de façon aléatoire. Mais, quand on regarde l’ensemble du tableau, on les voit se fondre pour donner des couleurs qui constituent des formes révèlant un motif magnifique. Ce qui semblait arbitraire et même déconcertant commence à prendre un sens.
Parfois notre vie ressemble à un tableau néo-impressionniste. Les points de couleur qui composent les moments et les événements de nos journées semblent parfois chaotiques et n’avoir aucun lien. Nous avons l’impression qu’ils sont placés n’importe comment. Nous n’imaginons pas du tout qu’ils ont un but.
Cependant, si nous prenons du recul pour avoir une perspective éternelle et si nous regardons notre vie à travers le prisme de l’Évangile de Jésus-Christ, nous commençons à voir de quelle manière les différents points sont reliés. Nous ne voyons pas encore l’ensemble du tableau mais, avec de la patience, nous en discernons assez pour avoir confiance en l’existence d’un merveilleux et grand dessein. En nous efforçant de faire confiance à Dieu et de suivre Jésus-Christ, un jour nous verrons l’œuvre finale, et nous saurons que la main même de Dieu dirigeait et guidait nos pas.
Nous saurons que le Maître avait toujours eu un plan derrière ces points aléatoires. Nous verrons qu’il a fait grandir nos talents, préparé des occasions et qu’il nous a fait découvrir des possibilités beaucoup plus glorieuses que ce que nous aurions pu imaginer ou accomplir seuls. C’est tout à fait ce que j’ai vu dans ma propre vie.
Mon aventure dans la condition mortelle
Lorsque j’étais très jeune, nous avons été forcés, ma famille et moi, à deux reprises, de fuir loin de chez nous en abandonnant tout derrière nous. Les deux fois, il s’est avéré que les gens de l’endroit où nous nous étions établis nous considéraient comme « inférieurs » à eux. Mon accent faisait que, pour les enfants de mon âge, j’étais un étranger, et ils ne se privaient pas de se moquer et de rire de moi.
Le traumatisme et le stress dus à nos déménagements m’ont fait prendre du retard dans mes études et j’ai perdu toute une année scolaire. En Allemagne de l’Est, j’ai dû apprendre le russe comme deuxième langue. C’était difficile mais je m’en suis sorti. Puis, en Allemagne de l’Ouest, il m’a fallu apprendre l’anglais.
Cela me semblait impossible ! J’étais convaincu que ma bouche n’était tout simplement pas faite pour parler l’anglais.
Pendant mon adolescence, je suis tombé amoureux d’une fille magnifique aux beaux et grands yeux marron. Malheureusement, elle ne montrait pas le moindre intérêt pour moi.
Voilà ce que j’étais, un jeune homme plutôt insignifiant avec des difficultés dans l’Allemagne de l’après-guerre et qui semblait n’avoir que peu de chances de réussir dans la vie.
Cependant, il y avait quand même deux choses positives. Je savais que ma famille m’aimait. À l’école et à l’église, des instructeurs m’incitaient à toujours me fixer des objectifs élevés. Je me souviens encore du jour où un jeune missionnaire américain a enseigné le principe suivant tiré des Écritures : « Si Dieu est pour [vous], qui peut être contre [vous]2 ? »
C’est quelque chose qui m’a frappé avec une grande force. Je me suis dit : « Si tel est le cas, pourquoi devrais-je craindre ? »
Alors, je l’ai cru. J’ai fait confiance à Dieu.
Pendant un temps, j’ai été en apprentissage. L’un de mes professeurs m’a poussé à viser plus haut et à suivre des cours du soir pour étudier l’ingénierie mécanique. Cela m’a demandé beaucoup de travail supplémentaire mais je me suis découvert une grande passion pour l’aviation ! Cela a été un choc pour moi d’apprendre que, pour devenir pilote, je devais connaître l’anglais. Mais je voulais devenir pilote et, par miracle, ma bouche a semblé changer ; l’anglais ne m’a plus semblé aussi impossible à apprendre.
Avec une motivation nouvelle, un réengagement à travailler dur et la confiance en notre Père céleste, j’ai avancé par petites étapes qui m’ont aidé à avoir confiance que je pouvais y arriver. Bien sûr, cela ne veut pas dire que tout a été facile.
À dix-neuf ans, je me suis rendu à San Antonio, au Texas, pour commencer ma formation de pilote de l’armée de l’air. Dans l’avion, j’étais assis à côté d’un homme qui parlait avec un accent texan. Avec horreur, je me suis rendu compte que l’anglais que j’avais eu tant de mal à apprendre n’était pas celui qu’il parlait !
À l’école de formation des pilotes, ce n’était pas facile non plus. C’était un programme extrêmement compétitif dans lequel nous rivalisions tous pour sortir en tête de la promotion. J’ai su dès le début que j’étais désavantagé par l’anglais, qui était la langue maternelle de la plupart de mes camarades de classe.
Mes instructeurs de vol m’ont mis en garde contre un autre désavantage potentiel : je passais beaucoup de temps à l’église. Les membres locaux m’avaient bien accueilli dans leur branche et dans leurs foyers, et nous avons même construit ensemble une église à Big Spring (Texas). Mes instructeurs de vol se demandaient si ce genre d’activités n’allait pas réduire mes chances de figurer en haut du classement. Je ne le pensais pas. J’ai donc fait confiance à Dieu et fait de mon mieux.
Finalement j’ai appris l’anglais, bien que j’y travaille encore. J’ai terminé ma formation de pilote et j’ai fini premier de ma promotion. Je suis devenu pilote de chasse et plus tard commandant d’avion de ligne. Et la belle fille aux yeux marron de mes rêves est devenue ma femme.
Faire parfaitement les petites choses
Y a-t-il une leçon à tirer de cela ? Je pense qu’il y en a plusieurs !
En voici une : Ne vous découragez pas devant les nombreuses grandes difficultés de la vie. Si vous vous engagez à faire les choses « faciles », les « petites » choses que Dieu vous demande de faire, et si vous les faites aussi parfaitement que vous le pouvez, de grandes choses suivront.
Parmi ces choses petites et faciles que vous pouvez faire parfaitement, il y a l’étude des Écritures, le respect de la Parole de sagesse, l’assistance aux réunions de l’église, la prière avec une intention réelle et le paiement de la dîme et des offrandes.
Faites ces choses même lorsque vous n’avez pas envie de les faire. Ces « sacrifices » peuvent paraître insignifiants, mais ils sont importants, car « que de faveurs viennent du sacrifice3 ! »
En un sens, les sacrifices petits et simples que vous faites sont les points que vous tracez au quotidien et qui composent le chef-d’œuvre de votre vie. Vous ne voyez peut-être pas encore comment tous ces points sont reliés les uns aux autres, et il n’est pas nécessaire que vous le voyiez pour l’instant. Ayez simplement assez de foi pour vivre le moment présent. Faites confiance à Dieu, et de ces « petites choses [sortira] ce qui est grand4 ».
La confiance en Dieu
Maintenant vous vous dites, « Oui, frère Uchtdorf, tout ça c’est bien pour vous. Mais vous êtes apôtre. Je suis un simple membre de l’Église. Dieu ne répond pas à mes prières. Il ne guide pas ma vie. S’il y a un plan pour moi, c’est une ancienne version. Un plan de seconde main. Un plan rassérénant du genre « contente-toi de ce que tu as ».
Mes chers amis, vous êtes les enfants du Dieu vivant, du Dieu de l’univers. Il vous aime, il veut que vous réussissiez, il a un plan conçu pour votre réussite. Souvenez-vous de ce qu’a dit Steve Jobs : « Vous ne pouvez pas relier les points en regardant vers l’avant, vous ne pouvez les relier qu’en regardant en arrière. »
Lorsque j’avais votre âge, je n’avais pas la moindre idée de ce que j’allais devenir. Je ne voyais aucun point se relier devant moi.
Mais j’avais confiance en Dieu. J’écoutais les conseils des membres aimants de ma famille et de mes sages amis, et j’ai fait des petits pas avec foi, croyant que, si je faisais de mon mieux sur le moment, Dieu s’occuperait de la vue d’ensemble.
Il l’a fait.
Il connaissait la fin depuis le commencement mais pas moi.
Je ne pouvais pas voir l’avenir mais lui, si.
Même pendant ces périodes de difficultés lorsque je me croyais abandonné, il était avec moi. Je le vois maintenant.
Dans le livre des Proverbes, on trouve cette promesse magnifique : « Confie-toi en l’Éternel de tout ton cœur, et ne t’appuie pas sur ta sagesse.
« Reconnais-le dans toutes tes voies, et il aplanira tes sentiers5. »
Il n’y a pas de point d’interrogation à la fin de ce verset. Non, je pense qu’il devrait y avoir un point d’exclamation !
Vous devez donc vous demander : « Puis-je rassembler suffisamment de foi pour croire ce que Dieu a dit ? Suis-je disposé à croire qu’il m’aime et qu’il veut guider mon chemin ? »
En fait, il se peut que vous vous en sortiez très bien par vous-même dans beaucoup de domaines. Mais je vous exhorte à croire que votre vie sera infiniment meilleure si vous vous en remettez à Dieu pour guider vos pas. Il connaît des choses qu’il vous est impossible de savoir et il vous a préparé un avenir que vous ne pouvez même pas imaginer. L’apôtre merveilleux qu’était Paul a témoigné : « Ce sont des choses que l’œil n’a point vues, que l’oreille n’a point entendues, et qui ne sont point montées au cœur de l’homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment6. »
Voulez-vous que notre Père céleste vous guide, vous bénisse et vous soutienne ?
Alors, croyez en lui.
Aimez-le.
Recherchez-le de tout votre cœur.
Marchez dans ses voies, en respectant les commandements, en honorant vos alliances, en suivant les enseignements des prophètes et en écoutant les murmures du Saint-Esprit.
Faites cela et Dieu vous « augment[era] mille fois autant, et [vous bénira] comme il vous l’a promis7 ».
Je comprends que pour certains cela puisse sembler plus facile à dire qu’à faire. Il n’est pas nécessaire d’aller très loin dans la culture d’aujourd’hui pour entendre des voix contradictoires qui découragent ou même raillent la croyance en Dieu en général et en notre religion en particulier.
De nos jours, des progrès technologiques incomparables dans nos modes de communications amplifient ces voix. C’est une difficulté mais c’est aussi un avantage.
Je suis convaincu que vous saurez quoi faire et le ferez à la manière du Seigneur ! Cela fait partie de votre aventure de la condition mortelle. Votre façon d’agir influencera votre avenir et le rôle que vous jouerez dans l’œuvre de Dieu ici-bas.
Cependant, ce que vous vivez n’est pas du tout exceptionnel. Votre génération n’est pas la seule à avoir été maltraitée et raillée à cause de sa foi en Dieu. En fait, cela semble faire partie de l’épreuve de la condition mortelle pour tous les enfants de Dieu.
Jésus a dit à ses disciples : « Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait8. »
Vous feriez également bien d’accepter le fait que, lorsque vous prenez l’engagement de suivre le Sauveur, les habitants du grand et spacieux édifice manifestent, parfois de façon bruyante, leur désapprobation9. Ils peuvent essayer de vous menacer et de se moquer de vous.
Mais souvenez-vous que ce n’est pas à eux que vous rendez des comptes. C’est à Dieu. Un jour, vous vous tiendrez devant lui et rendrez compte de votre vie.
Il vous demandera si vous êtes arrivés à surmonter les tentations du monde et à suivre le chemin de la justice. Il vous demandera si vous avez suivi le Sauveur, si vous avez aimé votre prochain et si vous avez essayé sincèrement de rester sur la voie du disciple.
Souvenez-vous, nous ne pouvons pas gagner sur les deux tableaux. Nous ne pouvons pas recevoir les bénédictions inconcevables du disciple tout en restant inscrits sur les registres de la paroisse de Babylone. Chers amis, le moment est venu de vous engager vis-à-vis du Christ et de suivre son chemin.
Un jour, tous les enfants de Dieu sauront ce qui est juste, même ceux qui, aujourd’hui, se moquent de la vérité. Ils fléchiront le genou et confesseront que Jésus est le Christ, le Rédempteur, le Sauveur du monde10. Ils sauront qu’il est mort pour eux.
Ce jour-là, vous saurez que sa voix est la seule qui ait jamais eu d’importance.
À ce moment-là, vous saurez avec certitude à quel point vous êtes bénis parce que vous avez gardé la foi, respecté les commandements de Dieu, servi vos semblables et édifié le royaume de Dieu sur la terre. Mes chers amis, croyez, et Dieu sera avec vous. Tournez votre cœur vers lui et il vous guidera dans votre voyage à travers la grande et passionnante aventure de la condition mortelle.
« Peu m’importe »
J’aimerais clarifier un point concernant le fait de laisser Dieu guider notre vie. Vous n’aimerez peut-être pas ce que je vais vous dire. Lorsque vous demandez à Dieu ce que vous devez faire concernant des décisions, et même certaines décisions importantes de votre vie, il se peut qu’il ne vous donne pas immédiatement de réponse claire. Le fait est que parfois, la décision que vous prenez importe peu, du moment que vous restez fidèles aux alliances fondamentales et aux principes de l’Évangile.
Dans de nombreux cas, les choix que vous faites ne sont peut-être pas aussi importants que ce que vous faites après avoir pris une décision.
Par exemple, des jeunes peuvent décider de se marier bien que certains membres de leurs familles considèrent qu’ils ne sont pas faits l’un pour l’autre. Je suis néanmoins rempli d’espoir pour ce couple si, après avoir fait leur choix, les conjoints restent totalement dévoués l’un à l’autre et au Seigneur et ce, de tout leur cœur et de tout leur esprit. En se traitant avec amour et gentillesse, en se préoccupant des besoins émotionnels, spirituels et temporels de l’autre, autrement dit, en faisant de petites choses avec constance, ils arriveront à une union parfaite.
Ce n’est pas le cas des conjoints qui pensent avoir choisi le partenaire « parfait » et qui pensent que le plus dur est fait. Si ces conjoints arrêtent de se faire la cour et de communiquer en tête-à-tête, s’ils tombent dans une vie égoïste et égocentrique, leur couple est sur un chemin qui mène au chagrin et aux remords.
Le même principe s’applique aux choix de carrière. J’ai beaucoup d’espoir pour les gens qui choisissent un métier moins prestigieux mais qui font de leur mieux et trouvent des moyens de le rendre intéressant et stimulant.
J’en ai moins pour ceux qui choisissent un métier au titre ronflant mais qui, en chemin, perdent ce feu intérieur nécessaire pour réussir. En fait, l’une des qualités majeures que devra acquérir votre génération pour faire face à l’avenir est l’adaptabilité aux changements dans le monde du travail.
Donc, comment le Seigneur souhaite-t-il que vous abordiez ces décisions importantes ?
Ses instructions à Oliver Cowdery et Joseph Smith m’ont aidé. Le Seigneur leur a dit : « Tu dois l’étudier dans ton esprit ; alors tu dois me demander si c’est juste11. »
Notre Père céleste vous a donné un cerveau et un cœur. Si vous lui faites confiance, il vous aidera à vous servir correctement des deux pour prendre vos décisions.
Dans de nombreux cas, vous devrez choisir entre plusieurs bonnes options. Lorsque c’est arrivé à Joseph et à ses compagnons, ils ont cherché à être guidés par le Seigneur, qui leur a donné une réponse intéressante : « Peu m’importe12. »
Mais le Seigneur a immédiatement ajouté : « Seulement soyez fidèles13. »
Votre responsabilité est de prendre les meilleures décisions basées sur les valeurs et les principes de l’Évangile, en fonction des informations dont vous disposez. Ensuite, cherchez de toutes vos forces à réussir ce que vous avez entrepris et soyez fidèles.
Faites cela et les points se relieront.
Cela peut paraître décourageant d’entendre dire que Dieu ne vous donnera pas forcément un itinéraire détaillé pour votre parcours dans la condition mortelle. Mais voulez-vous vraiment être dirigés dans chaque détail de votre vie ? Voulez-vous vraiment que quelqu’un vous souffle les réponses avant que vous ayez eu la possibilité de les trouver par vous-mêmes ? Quel genre d’aventure cela serait-il ?
Mes chers amis, l’aventure de la vie mortelle ne se vit qu’une fois. Si l’on vous donnait un manuel d’instructions personnalisé et détaillé avec des révélations et des réponses à toutes les grandes questions de la vie, cela ne vous priverait-il pas du merveilleux sentiment d’accomplissement et d’une plus grande confiance dans le Seigneur et en vous-mêmes14 ?
Parce que Dieu vous a donné le libre arbitre, vous pouvez choisir d’aller dans de nombreuses directions et continuer de mener une vie enrichissante. La condition mortelle est une histoire, une aventure, dont vous choisissez le scénario et la fin. Vous avez les commandements, les alliances, des conseils inspirés de prophètes et vous avez le don du Saint-Esprit. C’est amplement suffisant pour vous mener de la joie terrestre au bonheur éternel. Ne vous découragez pas s’il vous arrive de prendre des décisions qui sont loin d’être parfaites. C’est comme cela qu’on apprend. Cela fait partie de l’aventure !
Aucune aventure ne se déroule sans encombre du début à la fin mais, si vous êtes fidèles, vous avez l’assurance d’un dénouement heureux. Rappelez-vous la leçon de Joseph d’Égypte. En de nombreux point sa vie semblait être un désastre. Ses frères l’ont vendu. Il a été jeté en prison pour un crime qu’il n’avait pas commis. En dépit des terribles circonstances qui lui ont été imposées, il est resté fidèle. Il a fait confiance à Dieu. Il a tiré parti de sa situation. Année après année, même lorsque tout laissait croire qu’il avait été ignoré et abandonné, il a gardé la foi. Joseph a toujours tourné son cœur vers Dieu. Et Dieu lui a montré qu’il était capable de transformer les aspects négatifs en aspects positifs15.
Aujourd’hui, 4 000 ans plus tard, nous trouvons toujours de l’inspiration dans l’histoire de Joseph.
Votre aventure ne sera pas aussi spectaculaire mais elle aura des hauts et des bas. Alors, rappelez-vous l’exemple de Joseph. Restez fidèles. Croyez. Soyez honnêtes. Ne devenez pas amers. Ne soyez pas tyranniques. Aimez Dieu. Aimez votre prochain. Faites confiance au Seigneur, même lorsque les choses semblent sombres.
Il faudra du temps pour vous en rendre compte mais, lorsque vous regarderez en arrière, vous saurez que le Seigneur vous a en effet guidés sur le chemin.
Les points ont en effet été reliés.
Cinq choses dont il faut se souvenir
Jusque-là, puis-je vous demander de vous souvenir de cinq choses ?
Premièrement, sachez que la réponse de Dieu à vos questions les plus profondes peut prendre un peu de temps et venir d’une façon inattendue. Toutes les réponses de Dieu ont une valeur éternelle. Elles valent la peine qu’on les attende.
Deuxièmement, faites preuve d’un peu de foi. Tournez votre cœur vers Dieu. Sachez que vous êtes importants pour Dieu et soyez sûrs qu’il fera de vous bien plus que ce que vous pourriez faire de vous-mêmes. Écoutez ses instructions. Aimez-le. Croyez-le. Parlez avec lui régulièrement, intensément. Guettez sa voix.
Troisièmement, faites de votre mieux pour rester sur le chemin du disciple. Ne vous laissez pas déborder. Faites simplement et le plus parfaitement possible les petites choses, et les grandes choses se mettront en place d’elles-mêmes.
Quatrièmement, ne laissez pas les voies décourageantes vous écarter de votre périple de foi. Souvenez-vous, vous n’avez aucun compte à rendre à vos détracteurs. Vous rendez des comptes à notre Père céleste. Seul son point de vue compte.
Cinquièmement, prenez les meilleures décisions possibles en suivant les incitations qui viendront dans votre cœur et dans votre esprit. Faites tout votre possible pour les mener à bien. Ayez la foi et Dieu consacrera vos efforts honnêtes pour votre bien-être éternel16.
Faites cela, et à la fin, tout ira bien.
En cherchant à suivre votre Sauveur, votre assurance deviendra grande17. En marchant en sainteté et en ouvrant votre cœur à la lumière du Christ, votre amour pour Dieu grandira et votre capacité d’aimer votre prochain s’affinera.
Et tout cela vous donnera du bonheur et de la joie.
Cela vous apportera la paix.
Un jour, cela vous vaudra une gloire éternelle.
Lorsque ce jour viendra, vous contemplerez la précieuse aventure palpitante que vous aurez vécue dans la condition mortelle et vous comprendrez. Vous verrez que les points se sont effectivement reliés et forment un magnifique tableau, bien plus beau que ce que vous auriez pu imaginer.
Vous éprouverez une gratitude indicible en voyant que Dieu lui-même, débordant d’amour, de grâce et de compassion, a toujours été là pour veiller sur vous, vous bénir et guider vos pas dans votre cheminement pour retourner à lui.