Nouveaux membres : Votre place est ici
Essayez-vous de répondre à des attentes qui ne sont pas les bonnes ?
Lorsque vous faites la connaissance de quelqu’un, comment vous présentez-vous ? Quels sont les éléments importants de votre identité ? Je m’appelle Brian. Et j’appartiens à l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. Mais je ne m’y suis pas toujours senti à ma place.
Je suis devenu membre de l’Église au cours de ma première année d’université. Très peu de temps après mon baptême, des membres bien intentionnés ont commencé à me demander : « Est-ce que tu vas faire une mission ? » Je n’avais pas encore eu sérieusement l’idée de faire une mission, mais j’avais le sentiment que la réponse attendue était « oui ».
Suis-je à la hauteur ?
À peine un an après être devenu membre de l’Église, j’ai reçu mon appel à servir en Angleterre et je suis arrivé dans le champ de la mission, enthousiaste à l’idée d’enseigner. Mais au bout de quelques jours, j’ai réalisé que j’avais le mal du pays. Je n’étais pas préparé à faire une mission à plein temps.
En discutant de mes sentiments avec mon président de mission au téléphone, il a ressenti qu’il devait chanter : « Ce jour au cœur, j’ai du soleil » (Cantiques, n° 144). Cela m’a paru un peu étrange mais m’a procuré un sentiment de lumière et de chaleur.
Pourtant, une semaine plus tard, j’étais dans un avion me ramenant chez moi. Pendant tout le vol, j’étais en proie à une lutte intérieure. J’étais anéanti par l’inquiétude de ce que les autres penseraient de mes choix. J’étais fâché contre moi de ne pas avoir accompli une mission complète de deux ans. Après tout, j’avais quitté mes amis et ma famille, et j’avais repoussé mes études pour cela. J’avais ressenti tellement de peine, et maintenant j’avais tout simplement l’impression que notre Père céleste m’avait abandonné en ce moment où j’avais besoin de lui. Je me suis demandé si je méritais toujours ma place, parce que je n’avais pas su être à la hauteur de chaque attente.
Venez comme vous êtes
Une semaine après mon retour à la maison, la famille de mon meilleur ami m’a invité à regarder une session de conférence générale. C’était la dernière chose que j’avais envie de faire. Mais je l’ai fait.
Vers le milieu de la session, Jeffrey R. Holland s’est avancé au pupitre et a dit : « Ce jour au cœur j’ai du soleil », les mêmes paroles que j’avais été surpris d’entendre mon président de mission me chanter deux semaines plus tôt. L’Esprit m’a murmuré : « C’est l’Église à laquelle tu appartiens. » Au cours du quart d’heure qui a suivi, mon point de vue a complètement changé.
Il est facile d’avoir l’impression de ne pas être à sa place lorsqu’on a échoué face aux attentes des autres. Mais nous échouons tous (voir Romains 3:23). Et, oui, Dieu affirme qu’une place demeure quand même pour chacun de nous dans son Église (voir 1 Corinthiens 12:20-23).
Dans ce discours de conférence, frère Holland a enseigné : « ‘Venez comme vous êtes’, nous dit notre Père aimant, mais il ajoute : ‘Ne comptez pas rester comme vous êtes’ » (« Les cantiques chantés et non chantés », Le Liahona, mai 2017, p. 51). Dieu nous veut ici, peu importe qui nous sommes ou ce que nous avons fait, parce que cela lui permet de nous aider à changer en celui ou celle que nous deviendrons (voir 3 Néphi 18:22).
Avant d’entendre le discours de frère Holland, je pensais qu’avoir sa place signifiait être à la hauteur de toutes les attentes. Maintenant, je comprends mieux que l’Église du Seigneur n’est pas pour les personnes déjà parfaites mais pour perfectionner celles qui ne le sont pas. Et lorsqu’on s’efforce de le suivre, on appartient à son Église.