Ne manquez pas cette réunion spirituelle

Des opérations simples pour se rapprocher du Seigneur

Par Jennifer Kearon

Tiré d’un discours prononcé devant les étudiants de l’Ensign College, à Salt Lake City (Utah, États-Unis), le 1^er décembre 2020. Lisez le discours dans son intégralité sur le site ensign.edu.

Édifier notre relation avec le Seigneur n’a pas à être compliqué.

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jeune fille priant à une table

Après cette année avec ses hauts, ses bas et ses virages inattendus, il serait sage de vérifier que nous avons appris les leçons importantes de cette pandémie et des événements récents. Jeffrey R. Holland, du Collège des douze apôtres, a écrit ceci lorsqu’il réfléchissait à ce qu’il était en train d’apprendre pendant cette période peu commune :

« J’espère que lorsque les choses reviendront à la normale, quelle qu’elle soit, je n’oublierai pas les sentiments et les expériences que j’ai vécus pendant ces mois de réflexion et de solitude. […]

« Il serait dommage de manquer cette occasion sacrée de sonder notre âme, de nous repentir et de chercher comment être meilleurs et plus gentils¹. »

Avec cette pensée à l’esprit, faisons un peu de mathématiques. J’adore les mathématiques, leur logique, leur précision et leur prévisibilité, mais nous allons faire des opérations simples, car c’est tout ce que je suis capable de faire de nos jours ! Nous allons additionner, soustraire, multiplier et diviser.

Additionner

Avec tout le bruit qui nous entoure, toutes les voix différentes qui réclament notre attention et la fidélité que nous accordons à nos téléphones, nos écrans et même les distractions à l’intérieur de notre foyer, nous avons besoin d’ajouter un lieu saint à notre vie. Pensez à l’endroit où vous vivez ; imaginez-le dans votre esprit.

Êtes-vous dans un appartement ?

Habitez-vous dans une maison avec votre famille ?

Dans un sous-sol ?

Vivez-vous avec ou sans colocataires ?

Où allez-vous pour être au calme, pour prier et pour vous rapprocher de Dieu ? Est-ce que cela fonctionne ?

Quel que soit l’environnement dans lequel vous vivez, ajoutez-y un lieu saint, un espace où vous trouverez le calme afin d’entendre la voix de Dieu (ou afin de « l’écouter », comme nous l’a conseillé notre prophète²) pour communier avec lui et obtenir des conseils pour votre vie.

Dans votre espace de vie, où ajouterez-vous ce lieu saint ? Essayez de trouver un endroit précis ou du mobilier qui sera votre lieu saint. Il s’agirait de la couette de votre chambre une fois votre colocataire parti(e) pour la journée, ou d’un fauteuil près de la bouche de chauffage d’où sort l’air chaud pendant les mois d’hiver. Ce serait également le tapis moelleux que vous avez trouvé en ligne et que vous avez mis à côté de votre lit pour vous agenouiller. Ce lieu saint deviendrait votre sanctuaire. Pour une raison quelconque, et je parle d’expérience personnelle, le fait de savoir que votre couette, votre fauteuil, votre tapis moelleux ou toute autre chose que vous avez choisie, représente votre lieu saint et que c’est là que les choses sacrées se produisent, vous apportera de la force et du réconfort. Cherchez le silence. Faites en sorte d’être au calme afin d’entendre les réponses. Jésus a enseigné : « Toute chair est entre mes mains ; soyez calmes et sachez que je suis Dieu » (Doctrine et alliances 101:16).

Russell M. Nelson a déclaré : « Je vous conseille aussi de faire de votre appartement, de votre résidence universitaire, de votre foyer ou de votre chambre un lieu saint où vous trouverez refuge loin des sombres distractions du monde³. »

Soustraire

Ensuite vient la soustraction. Réfléchissez à la manière dont vous utilisez les vingt-quatre heures qui vous sont accordées chaque jour. Un grand nombre de ces heures sont consacrées au sommeil (probablement pas autant que vous le souhaiteriez !), et une autre partie importante de ces heures est dévolue aux cours et aux études. De nombreuses heures sont consacrées à travailler et à gagner de l’argent pour vivre. Les heures (ou les minutes !) qui vous restent après vos divers engagements scolaires, professionnels et familiaux, constituent votre « temps disponible ». C’est le temps sur lequel vous disposez d’un pouvoir de décision total. Que faites-vous de ce temps ?

Dressez une liste mentale de la manière dont vous avez utilisé ce temps disponible au cours des derniers jours. Réfléchissez ensuite à ce qui doit être soustrait de ce que vous faites pendant ce temps disponible. Y a-t-il des passe-temps, des choix médiatiques ou des pertes de temps qu’il vaudrait mieux abandonner complètement ou du moins limiter ? Qu’avez-vous besoin de soustraire de votre vie ? C’est une question à laquelle réfléchir et à poser à notre Père céleste lorsque vous serez dans ce lieu saint que vous allez ajouter !

Soustrayons de notre vie, et en particulier de notre temps disponible, tout ce qui offense l’Esprit, qu’il s’agisse d’activités, de comportements, d’habitudes, de pensées, d’attitudes ou de langage que nous utilisons parfois. Si cela offense l’Esprit, soustrayez-le. Abandonnez ces choses. Enlevez-les de votre vie, et ajoutez des choses plus saintes.

Multiplier

Passons à la multiplication. Que souhaitons-nous multiplier dans notre vie ? Qu’aimeriez-vous avoir en plus grande quantité ? La première chose qui vous est probablement venue en tête est l’argent ! Ne serait-il pas agréable de multiplier le solde de votre compte bancaire ou le salaire que vous recevez, ne serait-ce que par deux ou trois ?

Mais sérieusement : Qu’aimeriez-vous multiplier dans votre vie ? L’amour et les relations aimantes ? Les sentiments de paix et de joie ? Le pardon et la guérison ? Ne voulons-nous pas davantage de tout cela ? Tout cela se regroupe en une catégorie : « les bénédictions ». Ne voulons-nous pas simplement multiplier nos bénédictions, toutes les bonnes choses de notre vie ?

Nous croyons en un Dieu d’abondance, d’amour, de sagesse, de bonté, et aux capacités et ressources éternelles et infinies. Il ne veut rien d’autre que multiplier avec miséricorde nos bénédictions, mais nous devons nous rapprocher de lui en menant une vie fondée sur le repentir et le respect de ses commandements. Lorsque nous multiplions notre recherche active de la lumière, notre service, la recherche active des attributs de Jésus-Christ et notre quête de repentir et d’obéissance, notre Père céleste multiplie alors miraculeusement nos bénédictions. C’est une équation toute simple.

Ces bénédictions sont encore multipliées lorsque nous répandons notre joie, notre foi et notre paix autour de nous. Nous contribuons à multiplier les bénédictions et le bon dans la vie d’autrui lorsque nous donnons de notre amour et transmettons notre désir de faire le bien, d’aider autrui et de soulager la souffrance. Tout cela est encore multiplié lorsque nous nous associons à d’autres personnes dont les objectifs sont les mêmes que les nôtres. C’est ainsi que se multiplient les bénédictions.

Diviser

Maintenant pour la division. Attendez une minute. Souhaitons-nous de la division dans notre vie ? Jésus a enseigné que si nous ne sommes pas un, ou unis, nous ne sommes pas de lui. Il veut que nous soyons unis les uns avec les autres, que nous créions une unité puissante à partir de notre magnifique diversité, afin que nous soyons un avec lui. Alors oui, pour parvenir à cette unité, nous devons nous séparer de certaines choses.

Jésus a enseigné : « Celui qui a l’esprit de querelle n’est pas de moi, mais est du diable, […] et il excite le cœur des hommes à se quereller avec colère » (3 Néphi 11:29). Nous devons donc rompre avec toute dispute et toute incitation à la colère contre les personnes qui nous entourent.

Jésus a également enseigné : « Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent » (3 Néphi 12:44). Si nous voulons suivre ce commandement, nous devons rompre avec notre orgueil, notre égoïsme, nos préjugés, avec toute animosité envers les personnes différentes de nous, et plus particulièrement toute forme de racisme. Je suis certaine que nous nous rappelons tous ce que nous avons ressenti lorsque le président Nelson a dit : « J’ai de la peine pour tous nos frères et sœurs noirs, de par le monde, qui subissent les souffrances du racisme et des préjugés. Aujourd’hui, j’exhorte nos membres du monde entier à montrer la voie en abandonnant toute attitude et comportement empreints de préjugés⁴. » Nous devons donc rompre avec la dispute, l’orgueil et le racisme.

Inverser

Il y a encore une opération mathématique que je veux explorer : l’inversion. Prenons par exemple le chiffre 5, qui est en fait 5/1. Son inverse est donc 1/5. Ça vous rappelle quelque chose ? C’est ce qu’on appelle aussi un opposé, il suffit simplement de tourner le nombre dans l’autre sens. Lorsque vous êtes confrontés à l’adversité, ce qui arrive presque tout le temps sous une forme ou une autre, renversez la situation et tournez-la dans l’autre sens ! Au lieu de vous demander « pourquoi moi ? Pourquoi subir cette difficulté ? », essayez de vous demander : « Pourquoi pas moi ? Qu’en retirer ? Que changer ? Comment progresser grâce à ma foi en Jésus-Christ ? » Nous en retirerons tant de pouvoir !

Lorsque vous êtes confrontés à un problème qui vous fait douter de votre foi, appliquez « l’inversion ». Prenez le temps de réfléchir aux questions que vous vous posez, mais inversez les choses en abordant vos questions avec foi, une perspective éternelle et la reconnaissance que les voies de Dieu sont plus élevées que les vôtres, et que ses pensées sont plus élevées que vos pensées, ou celles de quiconque d’ailleurs (voir Ésaïe 55:8-9).

Vous trouverez probablement d’autres moments où vous utiliserez « l’inversion » pour transformer un point de vue qui manque de foi en une perspective pleine de foi.

Laisser Dieu prévaloir

Nous nous souvenons tous de la demande du président Nelson de laisser Dieu prévaloir dans notre vie. Il a posé les questions suivantes : « Êtes vous disposés à laisser Dieu prévaloir dans votre vie ? Êtes-vous disposés à laisser Dieu être l’influence la plus importante dans votre vie ? Permettrez-vous à ses paroles, ses commandements et ses alliances d’influer sur ce que vous faites chaque jour ? Permettrez-vous à sa voix d’avoir la priorité sur toutes les autres ? Êtes-vous disposés à laisser toutes vos autres ambitions de côté et à donner la préséance à tout ce qu’il a besoin que vous fassiez ? Êtes-vous disposés à laisser votre volonté s’engloutir dans la sienne⁵ ? »

Laisser Dieu prévaloir dans notre vie, c’est appliquer « l’inversion » intentionnellement lorsque nous sommes confrontés à l’adversité et à l’incertitude !

Pour résumer, cette leçon de mathématiques nous a appris que nous devons

ajouter un lieu saint et « écouter le Seigneur » ;
soustraire de notre vie tout ce qui offense l’Esprit ;
multiplier nos bénédictions en nous rapprochant du Seigneur grâce au repentir et à l’obéissance ;
créer une division entre nous et la dispute, l’orgueil, l’égoïsme, les préjugés et le racisme ; enfin,
appliquer « l’inversion » et laisser Dieu prévaloir.

Jésus, le Maître mathématicien, est notre Sauveur et notre Roi. Son amour sans limite pour vous est réel, il change la vie et la sauve. Laissez-le prévaloir dans votre vie et vous obtiendrez une joie indescriptible.