Articles numériques : Jeunes adultes
Comment des contretemps dans mes études ont transformé ma vision du changement
Je suis passée du sentiment d’être en retard dans mes études à la paix.
J’étais encore une fois face à un article plein de commentaires et de suggestions. La plupart étaient légitimes et utiles, mais je me sentais quand même abattue. Comme je suis auteure, mon travail change constamment. En général, ça ne me dérange pas, mais cette fois-ci j’étais frustrée.
Fallait-il toujours qu’il y ait des changements ?
Mes articles n’étaient pas les seules cibles du changement. Mes projets pour obtenir mon diplôme universitaire rapidement en étaient aussi victimes. Après ma mission, mon changement de filière et la COVID-19 m’avaient ralentie dans mes études. Tous mes amis terminaient leurs études, et je n’en étais qu’à la moitié. Je me sentais globalement à la traîne. Plus rien ne ressemblait à ce que j’avais prévu.
Pendant cette période, j’ai commencé un stage en communication au sein de BYU–Pathway Worldwide.
Au travail, j’étais en contact avec des étudiants du monde entier qui étaient parents célibataires, qui reprenaient des études après plusieurs années, ou qui avaient des difficultés financières. Certains avaient vécu des changements bien plus inattendus que moi et ils se portaient à merveille.
Mais comment ?
J’ai appris à connaître deux étudiants en particulier, Darlyn et Alexander, et j’ai pris note des leçons qu’ils m’ont enseignées.
Le changement est inévitable
Quand Darlyn a allumé sa caméra pour notre entretien en ligne, elle m’a fait un grand sourire. C’était le matin à Singapour et elle s’était levée tôt pour notre entretien avant d’amener ses trois enfants à l’école et d’aller au travail.
Darlyn avait toujours voulu obtenir un master, mais à trente-six ans, on lui avait diagnostiqué un cancer du sein de stade quatre. Cela avait chamboulé ses projets d’études et sa vie en général.
En écoutant son histoire, j’ai pensé que si quelqu’un avait le droit d’être en colère face aux changements difficiles, c’était Darlyn. Mais elle a insisté sur les bénédictions et les miséricordes qu’elle avait reçues et sur les personnes qui lui avaient rendu service. Avec grâce, Darlyn a accepté les changements. Au lieu de se concentrer sur ce qu’elle avait perdu, elle s’est concentrée sur les expériences qu’elle avait pu vivre. Comme le président Nelson l’a enseigné : « La joie que nous ressentons dépend peu de notre situation mais entièrement de l’orientation de notre vie1. »
Finalement, Darlyn a rejoint BYU–Pathway Worldwide parce qu’elle voulait que son esprit reste en bonne santé. Elle m’a dit qu’elle ne haïssait pas son cancer. Elle était reconnaissante d’avoir été guidée vers BYU-Pathway et d’avoir approfondi sa relation avec Jésus-Christ.
J’ai quitté cette conversation déterminée à regarder le changement autrement. En refusant de se laisser aller au ressentiment et à la colère vis à vis de sa situation, Darlyn a pu prendre le contrôle de sa vie. Les difficultés et le changement n’ont pas entravé sa progression. Au contraire, ils l’ont propulsée vers l’avant.
Notre Père céleste ne change jamais
Alexander était assis dans sa voiture aux Samoa américaines quand nous avons parlé au téléphone. Quand il m’a raconté qu’il avait refusé une bourse complète pour jouer au football américain à l’université afin de partir en mission, j’ai été très surprise. Une fois rentré chez lui, il a ressenti qu’il devait aider sa famille dans l’entreprise familiale et épouser sa fiancée au temple. Ce n’est qu’après avoir fait tout cela qu’il s’est senti poussé à terminer ses études, et BYU-Pathway était la solution parfaite pour lui.
Quand Alexander m’a dit qu’il s’était inscrit deux fois à l’université mais qu’à chaque fois il avait dû abandonner à cause d’un ouragan puis d’un incendie, j’ai été choquée. Il avait choisi de servir le Seigneur pendant deux ans avant de poursuivre ses études, puis avait été confronté à d’énormes difficultés. Pourtant, il persévérait. Lorsque je lui ai demandé comment il arrivait à continuer d’aller de l’avant, il m’a parlé de l’histoire de Néphi allant récupérer les plaques à Jérusalem. Malgré l’obéissance de Néphi à Dieu, lui et ses frères ont dû s’y reprendre à trois fois avant de réussir. Mais Néphi n’a jamais perdu la foi, parce que Dieu avait promis de lui préparer la voie (voir 1 Néphi 3-4).
Grâce à Alexander, j’ai appris que dans la vie, tout peut changer, sauf notre Père céleste aimant. Le président Nelson a aussi enseigné : « Le Seigneur ne sommeille ni ne dort jamais (voir Psaumes 121:4). Il ‘est le même hier, aujourd’hui et [demain]’ (Mormon 9:9). Il ne rompra pas ses alliances et ses promesses, ni ne se départira de son amour pour son peuple2. »
Désormais, je sais véritablement que, quels que soient les changements auxquels je suis confrontée, ses commandements, ses bénédictions et son amour sont immuables et éternels. Alexander m’a appris que si je choisis de me diriger vers Dieu et Jésus-Christ et me repose sur eux, je serai capable d’affronter un avenir incertain avec foi et espérance.
Trouver la paix sur mon propre chemin
Grâce à ces amis et au temps que j’ai passé à BYU–Pathway, je vois le changement sous un nouveau jour ! En y repensant, sans ces bouleversements dans mes études, je n’aurais pas trouvé une filière que j’aime ni rencontré les merveilleuses personnes qui m’entourent aujourd’hui. Je sais maintenant que tant que je fais confiance à notre Père céleste et centre ma vie sur Jésus-Christ, je pourrai affronter tous les changements sur mon chemin.