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« Par-dessus tout »


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« Par-dessus tout »

Émission de formation du département d’éducation de l’Église, 12 juin 2019, Auditorium, rez-de-chaussée du bâtiment administratif de l’Église

N’aimez-vous tout simplement pas voir vos étudiants Merci, beaucoup au chœur. J’aimerais remercier chacun de vous pour vos efforts afin de mettre le Sauveur au centre de votre étude de l’Évangile et de vos enseignements. En assistant à vos leçons, je vous ai vus avec vos élèves identifier ses titres et rôles, étudier ses attributs et sa personnalité et tirer des leçons de son exemple parfait1, et j’ai ressenti la gratitude de notre Père céleste pour votre témoignage de son Fils bien-aimé. Pendant que vous suiviez le conseil de frère Clark d’aider les élèves à le connaître et à apprendre de lui2, j’ai ressenti davantage le Saint-Esprit à travers vos enseignements et vos invitations. Comme me l’a dit récemment un instructeur : « Mettre Jésus au centre des enseignements a ramené la joie dans ma classe. » Je vous encourage à chercher l’inspiration pour savoir comment le faire mieux chaque jour.

Aujourd’hui, je souhaite vous inviter à continuer d’aider vos élèves à voir le Sauveur, non seulement dans leur étude des Écritures, mais aussi en vous, lorsque vous vous efforcez de suivre son exemple et de faire preuve d’amour. Vous vous souvenez peut-être de ce que le président Packer a dit, qui m’a ému et impressionné dans ses implications :

« Les qualités que j’ai eu l’honneur spécial de reconnaître en vous au fil [des] années, mes frères et sœurs, ne sont ni plus ni moins que l’image du Maître pédagogue qui transparaît. Je crois que, dans la mesure de ce que vous accomplissez selon la responsabilité qui vous incombe, l’image du Christ se grave effectivement sur votre visage. En fait, à ce moment-là, dans cette salle de classe, avec cette expression et cette inspiration, vous êtes lui et il est vous3. »

Sur l’ensemble des vertus du Sauveur, celle qui semble être la motivation et la fondation de toutes les autres est son amour parfait, pour son Père céleste et pour chacun d’entre nous.

L’apôtre Paul a écrit : « Et quand j’aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j’aurais même toute la foi […], si je n’ai pas la charité, je ne suis rien4. » À un groupe d’instructeurs du séminaire et de l’institut, il aurait peut-être dit : « Et quand j’aurais le don du charisme, la science des bases de l’enseignement et de l’apprentissage et toute la pédagogie, quand j’aurais même de superbes leçons de choses, si je n’ai pas la charité, je ne suis rien. » N’utilisez pas cette citation comme excuse pour ne pas vous efforcer d’être un instructeur très compétent. Mais souvenez-vous qu’en priant pour la compréhension, la connaissance et même la foi, si nous ne demandons pas la charité, nous sommes comme « un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit5 ».

« La charité est patiente, elle est pleine de bonté »

L’apôtre Paul a aussi écrit : « La charité est patiente, elle est pleine de bonté6. »

Un exemple de la bonté du Sauveur est rapporté dans Luc 19. Zachée, un publicain, s’est enrichi en servant les Romains, mais il est haï par les Juifs, qui se sentent trahis par sa collecte d’impôts. Un jour, il cherche à voir Jésus, mais n’y parvient pas à cause de sa petite taille et de son incapacité à se frayer un chemin parmi la foule, peu disposée à l’aider. Alors, il se précipite vers l’endroit où Jésus se rend et grimpe dans un sycomore pour le voir passer.

[insérer image de Zachée dans un arbre]

L’Écriture raconte : « Lorsque Jésus fut arrivé à cet endroit, il leva les yeux et lui dit : Zachée, hâte-toi de descendre ; car il faut que je demeure aujourd’hui dans ta maison.

« Zachée se hâta de descendre, et le reçut avec joie7. »

Pouvez-vous imaginer ce que cela signifiait pour Zachée d’être vu, et l’impact de l’invitation du Sauveur sur quelqu’un tellement habitué à être rejeté ? Ce petit acte de bonté a certainement fait un monde de différence.

Nos élèves ont besoin de notre patience et de notre bonté. Les interruptions et les mauvais comportements et attitudes rendent parfois l’enseignement compliqué. Mais dans ces moments-là, je vous exhorte à regarder au-delà du comportement et à voir la personne. Prenez le temps de réfléchir : « Quelles sont les autres raisons possibles à ce comportement ou cette attitude ? » Puis, comme l’a enseigné Jeffrey Holland :

« Si ces élèves ne sont pas ouverts, peut-être ne pouvez-vous pas encore les instruire, mais vous pouvez les aimer. Et si vous les aimez aujourd’hui, vous pourrez peut-être les instruire demain.

« […] Cela ne dépend pas d’eux. Nous pouvons les aimer du début à la fin et des miracles se produiront8. »

Mais comment faire cela, en particulier quand certains semblent plus difficiles à aimer ? Frère Holland nous a aussi aidés à ce sujet quand il a dit : « Commencez par aimer Dieu. Vous pouvez ensuite lui demander de vous aider à étendre votre amour pour lui aux personnes qui en ont besoin9. » Vous pouvez « prie[r] le Père de toute l’énergie de votre cœur, afin d’être remplis de cet amour10. » Priez pour les voir comme il les voit. Écoutez-les et essayez de les comprendre. Le président Eyring a ajouté : « Servez-les ; trouvez des petites choses à faire pour eux. Payez le prix du service, et Dieu le récompensera. Je vous en fais la promesse. Ne vous faites pas de souci si parfois vos élèves ne sont pas très aimables. Faites simplement quelque chose pour eux, et ils vous sembleront un peu plus aimables. Ce sera un don de Dieu11. »

Merci à tous ceux d’entre vous qui assistent aux représentations musicales, aux événements sportifs de vos élèves ou qui par d’autres moyens discrets arrivent à les servir. Même s’ils ne vous voient pas, ils sentiront que votre amour pour eux grandit parce que le Seigneur vous accordera la charité du fait que vous les servez.

Un autre exemple de la bonté du Sauveur se trouve dans le chapitre 5 de Marc.

[insérer une image du Christ et de la femme atteinte d’une perte de sang]

Pensez un instant à ce que Jésus a fait pour la femme atteinte d’une perte de sang. Il a fait bien plus que la guérir physiquement. Elle devait être épuisée par la douleur, le rejet social et la détresse financière. Alors, quand Jésus s’est aperçu qu’une force l’avait quitté, il a « regard[é] autour de lui pour voir celle qui avait fait cela12. » La guérison physique avait déjà eu lieu. Jésus était en route pour répondre à un autre besoin pressant et pourtant, il s’est arrêté. Il a reconnu sa foi et l’a tendrement appelée « ma fille13 ». Le Sauveur l’a vue elle, non pas sa maladie. Il a vu une personne ayant besoin d’être aimée et édifiée, pas un problème à régler ou une tâche à accomplir14.

Quel que soit le problème rencontré, la tâche à accomplir, la leçon à préparer ou à enseigner, c’est toujours une occasion d’édifier quelqu’un.

Et j’espère que notre amour englobera les personnes qui ne sont pas actuellement inscrites ou qui ne viennent pas aux cours. Il y en a beaucoup qui, comme Zachée et cette femme, attendent derrière la foule. Suivre l’exemple du Sauveur, c’est aller les trouver15. À l’aide de la prière et des réunions de conseil, cherchez l’inspiration concernant la manière d’aider les jeunes à en apprendre davantage sur le Sauveur et ses enseignements. L’inscription et le suivi doivent être une priorité et motiver notre œuvre pour bénir plus d’enfants de notre Père céleste.

« Par-dessous tout, revêtez-vous comme d’un manteau du lien de la charité »

Le Seigneur a dit à Joseph : « Et par-dessus tout, revêtez-vous comme d’un manteau du lien de la charité, lequel est le lien de la perfection et de la paix16. » Comment pouvons-nous être vêtus des liens de la charité ?

[insérer une image du Christ et de la femme surprise en adultère]

Dans Jean 8, nous lisons le récit d’une femme qui a été amenée au temple et présentée à Jésus par les pharisiens. Ils ont dit au Sauveur :

« Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère.

« Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes : toi donc, que dis-tu ? »

Jésus, s’étant baissé, a écrit sur le sol, comme s’il ne les avait pas entendus. Comme ils ont continué à l’interroger, il s’est relevé et leur a dit : « Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle. » Et s’étant de nouveau baissé, il a écrit sur la terre.

Les pharisiens, affligés par leur conscience, se sont retirés un à un. Une fois seul avec la femme, Jésus a gentiment demandé : « Femme, où sont ceux qui t’accusaient ? Personne ne t’a-t-il condamnée ?

« Elle répondit : Non, Seigneur. Et Jésus lui dit : Je ne te condamne pas non plus ; va, et ne pèche plus17. »

Au vu de cet événement, réfléchissez aux trois des nombreuses leçons que nous pouvons tirer de l’exemple parfait du Sauveur.

Premièrement, l’expiation de Jésus-Christ nous permet de tirer des leçons de nos erreurs et, grâce au repentir, de ne plus être condamnés par elles. Dans nos classes, il y a des élèves qui ont fait des erreurs. En enseignant avec compassion la volonté de notre Père céleste de pardonner et la joie qui découle du repentir18, nous aidons les élèves (et nos enfants) à croire que l’expiation du Sauveur s’applique à leur situation, parce que c’est le cas.

D’ailleurs, cela s’applique également à chacun d’entre nous. Nous avons aussi besoin de l’expiation du Sauveur pour nous aider à pardonner et à guérir. En ressentant personnellement la joie qui vient du repentir, nous pourrons pousser nos élèves à se tourner vers le Sauveur, parce que cette invitation viendra de notre cœur changé.

Deuxièmement, l’amour est une grande source de motivation qui nous donne le désir de faire ce qui est bien. Dale G. Renlund a dit :

« Assurément, le Sauveur ne cautionna pas l’adultère. Mais il ne condamna pas non plus la femme. Il lui recommanda de réformer sa vie. La compassion et la miséricorde de Jésus l’incitèrent à changer. La traduction de Joseph Smith de la Bible témoigne de sa conversion : ‘Et la femme glorifia Dieu à partir de cette heure, et crut en son nom19’ [Jean 8:11, note c dans la Bible en anglais]. »

En tant qu’instructeurs ou parents, nous sommes parfois tentés de retenir des expressions d’amour de peur que cela soit interprété comme l’approbation du péché ou du mauvais comportement. En général, nos élèves et nos enfants connaissent déjà nos sentiments à l’égard du Seigneur et de ses commandements. Ils ont souvent besoin de se souvenir que nous les aimons et qu’ils ont de la valeur. L’amour et l’espérance ressentis par cette femme, bénie par le « lien de la charité » du Sauveur, sont tout ce que nous souhaitons à tous nos élèves, nous espérons que c’est ce qu’ils ressentiront en étudiant la vie du Christ et son Évangile.

Troisièmement, l’amour du Sauveur, excusez-moi, le Sauveur aima et aime la doctrine du Père, mais il ne s’en sert jamais comme d’une massue. Les pharisiens connaissaient bien la loi de Moïse et l’utilisaient, la citant, elle et ses conséquences. Mais le Législateur même, dont la mission était de « guérir ceux qui ont le cœur brisé [et de] proclamer aux captifs la liberté20 », a préféré offrir la miséricorde. Il a protégé la femme des mains et des cœurs accusateurs des pharisiens, tout en les amenant à une introspection et à une prise de conscience de leur nécessité de changer.

Parfois, des élèves et des instructeurs ont utilisé la doctrine de façon à inviter un esprit d’accusation et de condamnation. Au lieu d’encourager et d’édifier, cette approche est dénigrante, voire destructrice. Pour suivre l’exemple du Maître, nous devons enseigner de façon à donner de l’espérance et à guérir les cœurs brisés.

Un cœur brisé ne vient pas seulement du péché. Beaucoup d’élèves ont vécu des situations difficiles et même traumatisantes, qui les font douter de leur valeur et de l’amour qu’on leur porte. Certains sont victimes d’anxiété ou de perfectionnisme, qui leur font entendre la condamnation et non l’espérance. D’autres se sentent à l’écart, car ils font face à des tentations ou sont confrontés à un problème d’identité sexuelle, se sentent prisonniers et s’inquiètent de ne pas avoir d’avenir ou une place dans l’Église rétablie de Jésus-Christ.

En qualité d’instructeurs, nous devons essayer de comprendre comment nos élèves vivent ces expériences. Par exemple, un du séminaire a récemment dit ceci : « Le commandement est d’aimer son prochain, mais on a l’impression que les gens l’interprètent comme aimer son prochain sauf s’il est homosexuel. Le message prédominant est c’est la pire chose qui soit, du coup, je me demande comment puis-je avoir de l’estime pour moi-même et comment notre Père céleste peut-il m’aimer ? »

Quels que soient les défis personnels auxquels les étudiants doivent faire face, nous devons écouter afin de comprendre et de pouvoir faire preuve d’un amour et d’une empathie sincères. Nous devons créer une atmosphère de classe telle que les questions sont encouragées et que les difficultés sont traitées avec respect et attention. Nous devons enseigner clairement la vérité et aider les élèves à comprendre leur identité éternelle d’enfants de parents célestes aimants21. Et nous devons leur faire savoir qu’ils ne sont pas seuls. Faire preuve d’amour et de compréhension envers eux suscitera la présence du Saint-Esprit, favorisera l’apprentissage et guérira les cœurs brisés22.

Dallin H. Oaks a enseigné :

« Nous faisons alliance de ‘porter les fardeaux les uns des autres, afin qu’ils soient légers’ [Mosiah 18:8]. Nous ne pouvons pas changer la doctrine du Seigneur, mais nous voulons que nos membres et nos règles montrent de la bienveillance à l’égard des personnes qui sont aux prises avec les difficultés de la condition mortelle. » Il ajoute : « Les efforts des membres pour montrer plus de compréhension, de compassion et d’amour devraient faire grandir le respect et la compréhension [et] faire diminuer la haine et les querelles, si communes de nos jours. […] C’est assurément le cas en ce qui nous concerne et nous sollicitons l’aide de nos membres et des autres pour y arriver23. »

Il est essentiel que chaque instructeur comprenne la doctrine, sache ce que les prophètes du Seigneur disent à ce sujet et sache comment réagir avec compassion24. Nous avons le grand désir de progresser dans cet aspect et nous vous fournirons de la documentation et des formations supplémentaires pour vous aider.

Et si, à un moment, vos élèves ou vous-même, dites des choses qui pourraient donner l’impression à un élève ou à quelqu’un d’être mis à l’écart, allez-vous prier pour avoir la force et la compréhension nécessaires de faire baisser les mains accusatrices ? Aidez vos élèves à se souvenir que chacun de nous est en plein apprentissage et a besoin de la miséricorde du Sauveur. Lucifer était connu comme l’accusateur, lui qui « [nous] accusait devant notre Dieu jour et nuit25 ». Au contraire, les mains, les bras et l’amour du Seigneur sont toujours étendus.

Un autre attribut de l’amour divin est le désir de notre Père céleste que nous devenions semblables à lui et recevions toutes les bénédictions qu’il a préparées pour ses enfants.

Notre Père céleste est un Dieu qui attend beaucoup de nous

D. Todd Christofferson a enseigné : « Notre Père céleste est un Dieu qui attend beaucoup de nous26. » Il ne nous laisse pas tomber. Il nous soutient quand nous faiblissons, souhaite que nous progressions et attend patiemment que nous grandissions. Un instructeur qui aime ses élèves attend beaucoup d’eux et se soucie davantage de leur progression éternelle que du déroulement de la leçon du jour ou de l’amour qu’ils lui portent.

Jésus se souciait réellement de la progression de ses disciples.

[Insérer l’image du Christ sortant une personne de l’eau]

Par exemple, Jésus a vu en Pierre ce qu’il ne pouvait pas voir lui-même. Il a invité Pierre à agir et quand il a faibli, le Sauveur l’a secouru, en se concentrant toujours sur ce qu’il deviendrait.

Les attentes élevées poussent les élèves à agir avec foi, leur permettant de recevoir les bénédictions promises par le Seigneur. Frère Andersen a enseigné que lorsque nous dirigeons et enseignons sans amour, en ayant de faibles attentes, nous poussons à la déviance. De grandes attentes sans amour conduisent à la rébellion. Beaucoup d’amour et de faibles attentes créent une atmosphère de fraternité, mais peu de progrès. Cependant, beaucoup d’amour et de grandes attentes produisent des miracles27. C’est le genre d’amour que le Sauveur a et que nous devons avoir si nous désirons véritablement influencer la vie de nos élèves.

Quand je demande à des élèves du séminaire ou de l’institut comment l’amour de leur instructeur les a bénis, la réponse vient rapidement et est empreinte de gratitude envers vous. En voici quelques exemples récents.

Une jeune fille a dit : « J’aime entrer dans ma classe de séminaire et voir mon instructeur heureux et souriant. Je ne sais même pas comment dire à quel point son amour a influencé ma vie. Il y a quelque temps, il m’a fait un compliment et je suis sortie de la salle en essayant de ne pas pleurer, j’étais tellement contente ! Ce petit compliment sincère, fait tous les jours, me motive à venir au séminaire chaque jour. C’est le moment fort de ma journée. L’amour de mon instructeur m’a enseigné à aimer chaque personne comme un fils ou une fille de Dieu. »

Pour en paraphraser une autre : « Notre leçon d’aujourd’hui m’a transformée. J’ai pris mon courage à deux mains pour poser une question délicate et mon instructrice a vraiment écouté et a essayé de me comprendre. Elle a ensuite pris le temps de répondre à ma question. Ce qu’elle a dit m’a vraiment ouvert les yeux sur des choses que j’avais jusqu’alors négligées. »

Enfin, un jeune homme a écrit : « J’ai commencé ce semestre avec une mauvaise attitude. Je me fichais de l’Évangile et de moi-même et j’étais loin d’être heureux. J’ai dit à mes parents que je voulais arrêter le séminaire. Puis, je suis allé en classe. Mon instructeur connaissait mon nom alors que je n’étais jamais venu. L’esprit de la classe a donné le ton à ma journée et la vie est devenue un peu plus agréable. J’ai changé mes habitudes, je suis allé plus régulièrement à l’Église, j’ai lu mes Écritures et j’ai commencé à réfléchir. Grâce à son amour pour nous et pour l’Évangile et à la lumière du Christ qu’il reflétait, j’ai recherché cette lumière et cet amour. Je vais être diplômé du séminaire, servir une mission et un jour me marier au temple parce que mon instructeur a invité l’Esprit et a enseigné chaque jour en l’ayant comme compagnon constant. »

Pour conclure, je voudrais vous faire part de ma reconnaissance pour le Seigneur et pour vous. Je suis reconnaissant pour l’amour immédiat et universel du Seigneur. Je suis reconnaissant pour sa patience, pendant que je m’efforce d’apprendre ces leçons dont nous avons parlé aujourd’hui. Son amour et sa compassion me poussent à devenir meilleur. Je veux que vous sachiez combien nous vous aimons. Nous sommes conscients de votre service infatigable envers ceux que vous instruisez et soutenez. Nous savons que vous priez beaucoup pour eux, que vous souffrez quand ils ont des difficultés et que vous vous réjouissez de leurs réussites. Nous savons que vous portez vos propres fardeaux et vous appuyez quotidiennement sur la force du Seigneur pour votre famille et vous-même. Nous espérons que vous savez que nous prions pour vous et que nous vous aimons.

Puissiez-vous aider chaque élève à apprendre à connaître et à aimer le Sauveur en l’aidant à le voir, dans son étude des Écritures et dans votre exemple. Je prie pour que nous puissions être simplement gentils, voir les personnes et non leurs problèmes ; que nous tendions la main pour secourir davantage d’enfants de notre Père céleste ; que nous baissions les mains accusatrices et aidions chaque personne à se sentir à sa place et à envisager un avenir au sein de l’Église du Seigneur ; que nous encouragions nos élèves à suivre les enseignements du Sauveur comme des disciples de Jésus-Christ engagés à vie, et à avancer sur le chemin des alliances afin de recevoir toutes les bénédictions que notre Père céleste a en réserve pour eux. Puissions-nous les aider à ressentir l’amour de notre Père céleste et de Jésus-Christ et à s’appuyer dessus. Et puissiez-vous ne jamais oublier que « l’image du Christ [peut être gravée] sur votre visage. En fait, à ce moment-là, dans cette salle de classe, avec cette expression et cette inspiration, vous êtes lui et il est vous28 ».

Au nom de Jésus-Christ. Amen.

Notes

  1. Voir Chad H Webb, « Nous parlons du Christ, nous nous réjouissons dans le Christ » (discours prononcé lors de l’émission annuelle de formation du département d’éducation de l’Église, 12 juin 2018).

  2. Voir Kim B. Clark, « Apprends de moi », (Soirée avec une Autorité générale, 26 janvier 2018).

  3. Voir Boyd K. Packer, « The Ideal Teacher » (discours prononcé le 28 juin 1962 devant les enseignants des séminaires et instituts), p. 5-6.

  4. 1 Corinthiens 13:2.

  5. 1 Corinthiens 13:1.

  6. 1 Corinthiens 13:4.

  7. Luc 19:5-6 ; voir Luc 19:1-6.

  8. Jeffrey R. Holland, « Enseigner et apprendre dans l’Église », Le Liahona, juin 2007, p. 70.

  9. Correspondance personnelle.

  10. Moroni 7:48.

  11. Henry B. Eyring, « Le Livre de Mormon changera votre vie », Le Liahona, février 2004, p. 18.

  12. Marc 5:32, italiques ajoutés.

  13. Marc 5:34.

  14. « Ne laissez jamais un problème à résoudre devenir plus important qu’une personne à aimer. » (Thomas S. Monson, « Trouvons de la joie pendant le voyage », Le Liahona, novembre 2008, p. 86).

  15. Voir Jean 9:1-38.

  16. Doctrine et Alliances 88:125, italiques ajoutés.

  17. Jean 8:1-11.

  18. « Trop de personnes considèrent le repentir comme un châtiment, quelque chose à éviter sauf dans les situations les plus graves. Mais ce sentiment d’être pénalisé est engendré par Satan. Il essaie de nous empêcher de nous tourner vers Jésus-Christ, qui se tient les bras ouverts, disposé à nous guérir, nous pardonner, nous fortifier, nous purifier et nous sanctifier, et espérant le faire. […]

    « Rien n’est plus libérateur, plus ennoblissant ni plus indispensable à notre progression individuelle qu’un repentir régulier, quotidien. Le repentir n’est pas un événement, c’est un processus. C’est la clé du bonheur et de la paix de l’esprit. Associé à la foi, le repentir nous donne accès au pouvoir de l’expiation de Jésus-Christ. » (Russell M. Nelson, « Nous pouvons faire mieux et être meilleurs », Le Liahona, mai 2019, p. 67).

  19. Dale G. Renlund, « Notre bon Berger », Le Liahona, mai 2017, p. 30.

  20. Ésaïe 61:1.

  21. Voir « La famille, déclaration au monde », Le Liahona, mai 2017, p. 145.

  22. Des chercheurs de l’université Brigham Young ont trouvé des professeurs ayant obtenu un score très élevé sur des questions d’édification spirituelle et de développement intellectuel. Ils ont demandé aux professeurs de détailler leur façon d’enseigner et d’interagir avec les élèves. De là, les chercheurs ont conçu un questionnaire en quinze points. Ils l’ont ensuite envoyé à un grand nombre d’élèves et leur ont demandé d’indiquer quels comportements des professeurs ont eu le plus grand impact sur leur édification spirituelle et leur développement intellectuel. D’après l’étude, les élèves ont répondu que l’élément le plus important était un instructeur « croyant au potentiel des élèves et le montrant ». Le sixième élément était lorsque les professeurs « se souciaient des élèves et faisaient preuve d’empathie ». Pour plus de renseignements sur ce questionnaire, voir Alan L. Wilkins et A. Jane Birch, « Spiritually Strengthening and Intellectually Enlarging Faculty: What Students Want », Perspective, printemps 2017, p. 30-37.

  23. « First Presidency Shares Messages from General Conference Leadership Session », 4 avril 2019, https://newsroom.churchofjesuschrist.org/.

  24. Voir Ronald A. Rasband, « Jésus-Christ est la réponse » (soirée avec une Autorité générale, 8 février 2019) ; Suicide—Instructions for Inservice Leaders. Le site internet de l’Église Espoir et aide contient de la documentation pour aider les instructeurs sur de nombreux sujets, dont : sévices ; dépendance ; vaincre la pornographie ; mort, deuil et perte de quelqu’un ; handicaps ; divorce ; santé physique et mentale ; attirance pour les personnes du même sexe ; famille monoparentale ; suicide.

  25. Apocalypse 12:10.

  26. D. Todd Christofferson, « Je reprends et châtie tous ceux que j’aime », Le Liahona, mai 2011, p. 97.

  27. Voir Neil L. Andersen, « La foi de trouver et de baptiser des convertis » (séminaire des nouveaux présidents de mission, 25 juin 2016).

  28. Boyd K. Packer, « The Ideal Teacher », p. 6.