Nous sommes des créateurs
Créez des foyers où règnent l’amour et la sérénité. Soulagez la souffrance. Créez des témoignages durables des vérités éternelles en vous-mêmes et chez les autres.
Nous sommes tous des créateurs. Nous sommes dans une période intermédiaire, au seuil d’un nouveau millénaire. C’est une période passionnante et importante. Nous sommes aux jours que les prophètes ont prédits. Nous sommes à une époque de foi, de possibilités et de prodiges.
Je suis émerveillée en pensant à notre monde qui contient tant de beauté et qui fonctionne si parfaitement. Il a été créé par Jésus-Christ sous la direction de notre Père céleste. La capacité de créer est l’un des attributs de Dieu qui prend de la matière informe, la façonne et en fait des étoiles, des planètes et des systèmes solaires. Il nous dit: «J’ai créé des mondes sans nombre.»
Mes frères et sœurs, nous sommes enfants de Dieu. Ne devons-nous pas nous occuper des affaires de notre Père? Ne devons-nous pas être des créateurs, nous aussi?
Certains diront: «Je ne suis pas créatif.» Je suis ici pour vous dire que vous l’êtes. Vous êtes des créateurs. Avez-vous jamais cajolé un bébé pour le faire sourire? Avez-vous jamais enseigné à quelqu’un à pardonner? Avez-vous aidé quelqu’un à apprendre à lire? Préparé une soirée familiale? Organisé une réunion de famille? Vous avez peut-être été poussés à faire, pour une personne dont vous êtes l’instructrice visiteuse ou l’instructeur au foyer, quelque chose qui l’a beaucoup aidée. Si vous avez fait l’une de ces choses, vous êtes créatifs.
Les matériaux bruts de la création sont tout autour de nous. David O. McKay a dit: «Face à notre âme à peine dégrossie, nous sommes les sculpteurs de la vie. Chacun de nous sculpte une âme.»
Je crois que nous sculptons des âmes chaque jour, à commencer par la nôtre. Décidons maintenant d’en faire des âmes pures et chastes. Créez un foyer où règnent l’amour et la sérénité. Soulagez la souffrance. En vous-mêmes et chez les autres, créez des témoignages durables des vérités éternelles.
Récemment, je rendais visite à la famille d’une jeune maman qui est décédée en mettant au monde son cinquième enfant. Je m’attendais à trouver de l’angoisse, mais j’ai trouvé de l’espoir et de la détermination. Son mari chérissait le temps qu’ils avaient passé ensemble. Leurs enfants comprenaient le plan de salut et savaient qu’ils pourraient retrouver leur mère, et être avec elle à jamais. Elle n’avait jamais été trop occupée pour ceux qui lui étaient le plus cher. Très jeune, cette sœur avait servi comme présidente de la Société de Secours, mais avait toujours accordé la priorité à son mari et à ses enfants.
Lorsque je lui ai rendu visite, la mère de cette jeune femme décédée m’a dit que sa priorité avait été de faire de ses filles des femmes justes. Bien que la vie de sa fille ait été écourtée, celle-ci avait bien appliqué les principes de l’Évangile dans son foyer.
Ensemble, les sœurs de la présidence générale de la Société de Secours, sous la direction des dirigeants de la prêtrise, ont rédigé une déclaration pour les sœurs de la Société de Secours du monde entier. Cette déclaration nous rappelle qui nous sommes, et les soirées d’édification du foyer, de la famille et de la personne ont été prévues pour que nous développions nos compétences.
Sommes-nous conscients des possibilités de création que nous avons? Reconnaissons-nous la valeur des dons, des talents et de l’esprit de choix que Dieu nous a donnés? Faisons-nous profiter les autres des créations de notre cœur, de notre esprit et de nos mains?
Malgré ses très graves problèmes de santé, une mère, conseillère dans une présidence de Société de Secours de pieu, a créé un remarquable projet de service dans son pieu. Grâce au jeûne et à la prière, des miracles se sont produits et les sœurs d’un pieu ont créé quelque chose d’extraordinaire pour des personnes qui avaient froid, faim et étaient malades.
Qui sait combien de personnes ont été bénies parce qu’une femme a refusé de s’appesantir sur ses difficultés, et a réalisé un projet de service, un monument à la compassion et à la noblesse de l’esprit humain?
Chaque année, des projets de ce style sont réalisés par des dizaines de milliers de membres fidèles. En juin de l’année dernière, dans une lettre circulaire, l’Épiscopat président a proposé aux personnes qui voulaient contribuer à soulager la souffrance des réfugiés du Kosovo de faire des couvertures piquées et de les envoyer aux services humanitaires de l’Église, qui les expédieraient. Nous visions à réunir et à envoyer 30 000 couvertures.
Nous en avons reçu plus de 125 000. Ces couvertures ont été envoyées non seulement aux réfugiés du Kosovo, mais aussi aux victimes des catastrophes en Turquie, au Venezuela, au Mexique, au Mozambique, au Zimbabwe et dans d’autres pays.
L’année dernière j’ai eu la chance d’aller au Kosovo où j’ai pu personnellement utiliser beaucoup de ces couvertures pour envelopper des bébés et réchauffer des femmes reconnaissantes qui avaient les larmes aux yeux. Nous avons vu que grâce à cette grande organisation, nous pouvons créer dans notre foyer des occasions d’enseigner à notre famille, à nos amis et à nos voisins, comment servir et aider les autres partout dans le monde. Au nom de la Société de Secours et des services humanitaires de l’Église, nous pouvons être des créateurs. N’est-ce pas formidable?
Nous devons tous nous poser la question: A quelle création vais-je employer ma vie? Mon temps? Mon avenir?
Premièrement, allez là où l’Esprit vous guide. Soyez calmes et écoutez. Notre Père céleste vous guidera si vous vous approchez de lui. Plongez-vous dans les saintes paroles des prophètes, anciens et modernes, et l’Esprit vous parlera. Soyez patients, demandez avec foi et vous serez guidés dans vos efforts créatifs.
Deuxièmement, ne soyez pas paralysés par la crainte de commettre des erreurs : mettez les mains dans l’argile et lancez-vous. J’aime la manière dont Rébecca a répondu au serviteur d’Abraham venu chercher une femme pour Isaac. Sa réponse fut simple et directe, elle dit: «J’irai.»
Rébecca aurait pu refuser. Elle aurait pu dire au serviteur d’attendre qu’elle ait eu une fête d’adieu convenable, qu’elle se soit fait une nouvelle garde-robe, qu’elle ait perdu quelques kilos ou que le temps se soit amélioré. Elle aurait pu dire: «Comment se fait-il qu’Isaac ne puisse pas trouver une femme dans tout Canaan?» Mais elle ne l’a pas fait. Elle a agi, et c’est ce que nous devons faire, nous aussi.
Il n’est plus temps de remettre à plus tard. Commencez! N’ayez pas peur. Faites de votre mieux. Bien sûr que vous commettrez des erreurs. Tout le monde en commet. Tirez-en des leçons et allez de l’avant.
Troisièmement, aidez les autres en chemin. Chacun sur cette terre est unique. Nous avons tous des capacités, des compétences et des centres d’intérêt différents. Nous sommes tous à des niveaux différents, physiquement, spirituellement et émotionnellement.
Pour finir, réjouissez-vous. La création n’est pas une corvée. Elle découle de l’amour. Lorsque nous faisons ce que nous aimons, nous nous réjouissons tout au long de la tâche.
Si vous êtes malheureux, si vous êtes fatigués, troublés ou désillusionnés, je vous demande d’essayer quelque chose? Au lieu de vous appesantir sur vos difficultés, concentrez-vous sur la création de quelque chose de remarquable, qui ait une signification éternelle. Nourrissez votre témoignage, fortifiez une relation, rédigez une histoire familiale, allez au temple, rendez service. Lisez la déclaration sur la famille et la déclaration de la Société de Secours, engagez-vous à les appliquer et réjouissez-vous.
Nous sommes un peuple joyeux. Nous sommes au seuil d’un nouveau millénaire, à une époque qui est l’une des plus importantes de l’histoire de ce monde. Le président Hinckley a dit: «Ce n’est pas le moment de traîner les pieds ou de baisser les bras. Arrêtez de chercher les orages et appréciez plus pleinement la lumière du soleil.»
Je prie pour que nous, saints des derniers jours, nous nous occupions des affaires de notre Père et soyons plus créatifs. Quelle que soit notre situation, nous pouvons, comme Esaïe, faire cette prière: «Ô Éternel, tu es notre père; nous sommes l’argile, et c’est toi qui nous a formés, nous sommes tous l’ouvrage de tes mains.» Je pris humblement pour que notre œuvre et notre gloire soient le reflet de la sienne, au nom de Jésus-Christ. Amen.