Ayez confiance en Dieu puis agissez
Vous montrez votre confiance en Dieu lorsque vous écoutez avec l’intention d’apprendre et de vous repentir puis allez et faites tout ce qu’il demande.
Mes chers frères et sœurs, c’est un honneur de vous adresser la parole en ce jour de sabbat. C’est avec la conscience de ma faiblesse que je m’adresse à des millions de saints des derniers jours et de nos amis dans le monde entier. Pour me préparer à cette occasion sacrée, j’ai prié et j’ai médité pour connaître vos besoins personnels et le message que le Seigneur veut que je donne.
Vos besoins sont grands et variés. Chacun de vous est un enfant de Dieu à part entière. Il vous connaît individuellement. Il envoie des messages d’encouragement, de réprimande et de conseils qui correspondent à votre situation et à vos besoins.
Pour découvrir ce que Dieu voudrait que j’ajoute à cette conférence, j’ai lu les messages de ses serviteurs dans les Écritures et dans les rapports des conférences passées. J’ai reçu une réponse à ma prière quand j’ai lu les paroles d’Alma, grand serviteur du Seigneur dans le Livre de Mormon.
« Oh, que je voudrais être un ange et satisfaire le souhait de mon cœur, d’aller et de parler avec la trompette de Dieu, d’une voix qui fait trembler la terre, et d’appeler tous les peuples au repentir !
« Oui, j’annoncerais à toute âme, comme avec la voix du tonnerre, le repentir et le plan de rédemption, afin qu’elle se repente et vienne à notre Dieu, afin qu’il n’y ait plus de tristesse sur toute la surface de la terre.
« Mais voici, je suis un homme, et je pèche dans mon souhait ; car je devrais me contenter des choses que le Seigneur m’a assignées1. »
Puis j’ai trouvé dans les réflexions d’Alma la direction pour laquelle j’avais prié : « Car voici, le Seigneur accorde à toutes les nations des gens de leur propre nation et de leur propre langue, pour enseigner sa parole, oui, avec sa sagesse, tout ce qu’il juge bon qu’elles aient ; c’est pourquoi, nous voyons que le Seigneur instruit avec sagesse, selon ce qui est juste et vrai2. »
Quand j’ai lu ce message d’un serviteur de Dieu, ma tâche pour aujourd’hui est devenue claire. Dieu envoie à ses enfants des messages et des messagers autorisés. Je dois édifier suffisamment la confiance en Dieu et en ses serviteurs pour que nous allions de l’avant et obéissions à ses recommandations. Il veut cela parce qu’il nous aime et veut notre bonheur. Et il sait qu’un manque de confiance en lui apporte la tristesse.
Ce manque de confiance a apporté de la tristesse aux enfants de notre Père céleste dès avant la création du monde. Nous savons, grâce aux révélations de Dieu données à Joseph Smith, le prophète, que, dans le monde prémortel, beaucoup de nos frères et sœurs ont rejeté le plan de notre condition mortelle exposé par notre Père céleste et son Fils aîné, Jéhovah3.
Nous ne connaissons pas toutes les raisons qui ont fait que Lucifer a eu tant de succès dans cette incitation à la rébellion. Cependant, l’une des raisons est claire. Les esprits qui ont perdu la bénédiction de venir dans la condition mortelle n’ont pas eu suffisamment confiance en Dieu pour éviter le malheur éternel.
Le triste schéma du manque de confiance en Dieu s’est répété depuis la Création. Je fais attention, en donnant des exemples de la vie d’enfants de Dieu, parce que je ne connais pas toutes les raisons du manque de foi qui les a poussés à ne pas lui faire assez confiance. Beaucoup d’entre vous ont étudié les moments de crise qu’ils ont eus.
Jonas, par exemple, a non seulement rejeté le message du Seigneur qui lui disait d’aller à Ninive mais il est même allé dans la direction opposée. Naaman n’a pas fait confiance aux directives du prophète du Seigneur de se laver dans un fleuve pour permettre au Seigneur de le guérir de sa lèpre, pensant que cette action toute simple n’était pas digne de lui.
Le Sauveur a invité Pierre à quitter la sécurité d’une barque pour marcher vers lui sur l’eau. Lorsque nous écoutons ce récit, nous compatissons et nous comprenons à quel point il est nécessaire d’avoir nous-mêmes plus confiance en Dieu :
« À la quatrième veille de la nuit, Jésus alla vers eux, marchant sur la mer.
« Quand les disciples le virent marcher sur la mer, ils furent troublés, et dirent : C’est un fantôme ! Et, dans leur frayeur, ils poussèrent des cris.
« Jésus leur dit aussitôt : Rassurez-vous, c’est moi ; n’ayez pas peur !
« Pierre lui répondit : Seigneur, si c’est toi, ordonne que j’aille vers toi sur les eaux.
« Et il dit : Viens ! Pierre sortit de la barque, et marcha sur les eaux, pour aller vers Jésus.
« Mais, voyant que le vent était fort, il eut peur ; et, comme il commençait à s’enfoncer, il s’écria : Seigneur, sauve-moi !
« Aussitôt Jésus étendit la main, le saisit, et lui dit : Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté4 ? »
Ce qui est encourageant pour nous, c’est que Pierre a appris à faire assez confiance au Seigneur pour rester fidèlement à son service jusqu’à son martyre.
Dans le Livre de Mormon, le jeune Néphi suscite en nous le désir d’acquérir la confiance au Seigneur pour obéir à ses commandements, aussi difficiles qu’ils nous paraissent. Néphi était face à des dangers et risquait même sa vie quand il a dit ces paroles pleines de confiance que nous pouvons et devons constamment ressentir : « J’irai et je ferai la chose que le Seigneur a commandée, car je sais que le Seigneur ne donne pas de commandements aux enfants des hommes sans leur préparer la voie pour qu’ils puissent accomplir ce qu’il leur commande5. »
Cette confiance vient de la connaissance de Dieu. Plus que tout autre peuple sur terre, nous avons ressenti, grâce aux événements glorieux du rétablissement de l’Évangile, la paix que le Seigneur offre à son peuple par ces mots : « Soyez calmes et sachez que je suis Dieu6. » J’ai le cœur rempli de gratitude pour ce que Dieu a révélé sur lui-même afin que nous ayons confiance en lui.
Pour moi, cela a commencé en 1820, par un jeune garçon dans un bosquet, non loin d’une ferme de l’État de New York. Ce garçon, Joseph Smith, fils, a marché parmi les arbres jusqu’à un endroit isolé. Il s’est agenouillé avec une confiance complète que Dieu répondrait à sa supplication concernant ce qu’il devait faire pour être purifié et sauvé par l’expiation de Jésus-Christ7.
Chaque fois que je lis son récit, ma confiance en Dieu et en ses serviteurs s’accroît :
« Je vis, exactement au-dessus de ma tête, une colonne de lumière, plus brillante que le soleil, descendre peu à peu jusqu’à tomber sur moi.
« À peine était-elle apparue que je me sentis délivré de l’ennemi qui m’enserrait. Quand la lumière se posa sur moi, je vis deux Personnages dont l’éclat et la gloire défient toute description, et qui se tenaient au-dessus de moi dans les airs. L’un d’eux me parla, m’appelant par mon nom, et dit, en me montrant l’autre : Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Écoute-le8 ! »
Le Père nous a révélé qu’il vit, que Jésus-Christ est son Fils bien-aimé et qu’il nous a aimés assez pour envoyer ce Fils nous sauver, nous, ses enfants. Et, parce que j’ai le témoignage qu’il a appelé un garçon sans instruction comme apôtre et prophète, je fais confiance à ses apôtres et à ses prophètes aujourd’hui et aux personnes qu’ils appellent à servir Dieu.
Cette confiance a été une bénédiction dans ma vie et dans celle des membres de ma famille. Il y a des années, j’ai entendu un discours d’Ezra Taft Benson lors d’une conférence comme celle-ci. Il nous a recommandé de faire tout notre possible pour payer nos dettes et ne plus nous endetter. Il a mentionné les emprunts immobiliers. Il a dit que ce ne serait peut-être pas possible mais que ce serait mieux si nous pouvions rembourser toutes nos hypothèques9.
Après la réunion, je me suis tourné vers ma femme et je lui ai demandé : « Est-ce que tu penses qu’il y a un moyen de faire ça ? » Au début nous n’avons pas trouvé. Puis, vers le soir, j’ai pensé à une propriété que nous avions acquise dans un autre État. Cela faisait des années que nous essayions de la vendre, sans succès.
Mais parce que nous avions confiance en Dieu et aux quelques paroles prononcées par l’un de ses serviteurs au milieu de son discours, nous avons appelé, le lundi matin, l’homme qui, à San Francisco, s’occupait de vendre notre bien. Je l’avais appelé quelques semaines auparavant et il avait dit alors : « Cela fait des années que personne ne s’est montré intéressé par votre propriété. »
Mais le lundi qui a suivi la conférence, j’ai entendu une réponse qui, aujourd’hui encore, renforce ma confiance en Dieu et en ses serviteurs.
Mon interlocuteur a dit : « Je suis étonné que vous m’appeliez. Un homme est venu aujourd’hui et m’a demandé s’il pouvait acheter votre bien. » Très surpris, je lui ai demandé : « Combien en a-t-il proposé ? » C’était quelques dollars de plus que le montant de notre hypothèque.
Certains pourraient dire que ce n’était qu’une coïncidence. Mais nous avons remboursé notre emprunt. Et notre famille continue de rechercher, dans les messages des prophètes, les paroles qui pourraient être envoyées pour nous dire ce que nous devons faire pour trouver la sécurité et la paix que Dieu veut que nous ayons.
Pareille confiance en Dieu peut apporter des bénédictions aux collectivités comme aux familles. J’ai grandi dans une petite ville du New Jersey. Moins de vingt membres assistaient régulièrement aux réunions de notre branche de l’Église.
Il y avait parmi eux une femme d’un certain âge, convertie très humble. Elle avait immigré et parlait avec un fort accent norvégien. Elle était le seul membre de l’Église de sa famille et le seul membre de l’Église dans la ville où elle habitait.
Par l’intermédiaire de mon père, qui était président de branche, le Seigneur l’a appelée comme présidente de la Société de Secours de la branche. Elle n’avait pas de manuel pour lui dire ce qu’elle devait faire. Aucun autre membre de l’Église ne vivait près de chez elle. Elle savait seulement que le Seigneur se souciait des personnes dans le besoin et que la devise de la Société de Secours était : « La charité ne périt jamais. »
Nous étions au plus fort de ce que nous appelons maintenant « la grande dépression ». Des milliers de personnes n’avaient ni travail ni abri. Donc, estimant qu’elle avait son mandat du Seigneur, elle a demandé des vêtements usagés à ses voisins. Elle les a lavés, repassés puis mis dans des cartons sous la véranda, à l’arrière de la maison. Quand des hommes sans argent avaient besoin de vêtements et demandaient de l’aide à ses voisins, ces derniers leur disaient : « Allez à la maison là-bas. La dame qui y habite est mormone et elle vous donnera ce dont vous avez besoin. »
Le Seigneur ne dirigeait pas la ville mais il en a amélioré une partie. Il a appelé une petite femme, toute seule, qui lui faisait assez confiance pour découvrir ce qu’il voulait qu’elle fasse puis le faire. Grâce à sa confiance au Seigneur, elle a pu aider dans cette ville des centaines d’enfants de notre Père céleste dans le besoin.
Cette même confiance en Dieu peut être une bénédiction pour les nations. Je sais, par expérience personnelle, que nous pouvons avoir confiance que Dieu tiendra la promesse faite dans Alma que « le Seigneur accorde à toutes les nations des gens de leur propre nation et de leur propre langue, pour enseigner sa parole, oui, avec sa sagesse, tout ce qu’il juge bon qu’elles aient10. »
Dieu ne gouverne pas les nations mais il se soucie d’elles. Il peut placer et il place, à des postes d’influence, des personnes qui veulent ce qu’il y a de mieux pour le peuple et qui font confiance au Seigneur11.
Je l’ai vu lors de mes voyages à travers le monde. Dans une ville de plus de dix millions d’habitants, j’ai adressé un discours aux saints des derniers jours rassemblés par milliers lors d’une conférence. Elle avait lieu dans un grand stade.
Avant le début de la réunion, j’ai remarqué un beau jeune homme assis au premier rang. Autour de lui se trouvaient des personnes qui, comme lui, étaient mieux habillées que la plupart des gens qui les entouraient. J’ai demandé à l’Autorité générale de l’Église qui se trouvait près de moi qui étaient ces hommes. Le frère m’a chuchoté que c’étaient le maire de la ville et ses collaborateurs.
Lorsque je me suis dirigé vers ma voiture, après la réunion, j’ai été surpris de voir le maire, entouré de son équipe, qui m’attendait pour me saluer. Il s’est avancé, m’a tendu la main et m’a dit : « Merci d’être venu dans notre ville et dans notre pays. Nous vous sommes reconnaissants de ce que vous faites pour fortifier vos membres. Avec des personnes et des familles comme celles-ci, nous pourrions instaurer l’entente et la prospérité que nous voulons pour notre peuple. »
À ce moment-là, j’ai vu qu’il faisait partie des gens honnêtes que Dieu place en position d’autorité parmi ses enfants. Nous représentons une toute petite minorité parmi les habitants de cette grande ville et de ce grand pays. Ce maire connaissait peu notre doctrine et peu de nos membres. Cependant, Dieu lui avait envoyé le message que les saints des derniers jours, tenus par l’alliance de faire confiance au Seigneur et à ses serviteurs autorisés, deviendraient une lumière pour son peuple.
Je connais les serviteurs de Dieu qui s’adresseront à vous lors de cette conférence. Ils sont appelés de Dieu pour donner des messages à ses enfants. Le Seigneur a dit à leur sujet : « Ce que moi, le Seigneur, ai dit, je l’ai dit, et je ne m’en excuse pas ; et même si les cieux et la terre passent, ma parole ne passera pas, mais s’accomplira entièrement, que ce soit par ma voix ou par la voix de mes serviteurs, c’est la même chose12. »
Vous montrez votre confiance en lui lorsque vous écoutez avec l’intention d’apprendre et de vous repentir puis allez et faites tout ce qu’il demande. Si vous faites assez confiance à Dieu pour découvrir son message dans chaque discours, chaque chant et chaque prière de cette conférence, vous le trouverez. Puis, si vous allez et faites ce qu’il veut que vous fassiez, votre capacité de lui faire confiance augmentera et, avec le temps, vous serez remplis de reconnaissance en découvrant qu’il vous fait confiance.
Je témoigne que Dieu parle aujourd’hui par l’intermédiaire des serviteurs qu’il a choisis dans l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. Thomas S. Monson est le prophète de Dieu. Notre Père céleste et son Fils, Jésus-Christ, vivent et nous aiment. J’en témoigne au nom de Jésus-Christ. Amen.