Le relais des générations
Chaque famille est différente. Et chacun de nous a ses idées sur la famille idéale. Stephanie Spann aime sa famille et l’apprécie telle qu’elle est, bien qu’elle s’efforce de la rendre un peu meilleure et de s’améliorer elle-même.
Stephanie a dix-sept ans et est la plus jeune de sa famille. Ses frères, Wayne et John, adultes, ont quitté la maison. Ses parents, LaRee et Ed, sont d’excellents exemples pour elle et la soutiennent beaucoup dans ses projets. Elle aime sa famille et l’un de ses modèles préférés dans sa famille est son grand-père, Franck Arrowchis. Stephanie déclare : « L’une des plus grandes choses qu’il m’a apprises est sans doute l’importance de la famille. »
La mère et la grand-mère de Stephanie sont membres de l’Église, mais pas son père ni son grand-père. Stephanie trouve qu’avoir une famille partiellement membre n’est pas sans poser quelques problèmes. Elle avoue : « Je crois que cela me serait plus facile de savoir que je vivrai à jamais avec ma famille. J’ai toujours eu l’intention de me marier au temple. »
Le père de Stephanie réserve du temps pour la soirée familiale avec les siens et soutient sa fille dans ses études et ses activités sportives. Elle aime qu’il soit toujours disponible pour elle et elle espère que sa famille se fera sceller un jour au temple. Elle dit en souriant : « Je crois que mon père évolue dans le bon sens. »
Les membres de la famille élargie des Spann sont aussi très proches, bien qu’ils n’habitent pas très près les uns des autres. Stephanie explique : « Ils sont tous toujours disponibles les uns pour les autres. Nous nous appelons toujours au téléphone pour avoir des nouvelles. Si quelqu’un participe à un spectacle ou à un match, nous y assistons toujours. » Stephanie aime bien aussi rester proche de sa famille en passant du temps avec ses nièces et ses neveux. Il n’est pas nécessaire que ce soit une grande occasion. « Nous allons au parc donner à manger aux canards. J’aime passer du temps avec eux. »
Passer le flambeau
Stephanie est très liée à son grand-père. Elle affirme : « C’est un homme bon. Il est mon héros. » Son grand-père et elle font tout ce qu’ils peuvent ensemble et avec le reste de la famille : ils vont pêcher en cassant la glace, vont à la chasse, font du camping et travaillent ensemble dans le ranch de son grand-père à Whiterocks, en Utah. Stephanie a appris de son grand-père non seulement l’importance de la famille mais aussi le respect det de sa culture amérindienne.
Le travail commun de Stephanie, de sa mère et de sa grand-mère au centre généalogique du pieu de Bennion en Utah témoigne de ce respect pour leur patrimoine. Stephanie fait des recherches et transmet beaucoup de noms de sa famille pour l’œuvre du temple. Et elle arrive de mieux en mieux à faire des recherches sur ses ancêtres utes du Nord.
Son grand-père a récemment été choisi pour représenter la tribu des Utes du Nord pour le relais du flambeau des Jeux Olympiques de Salt Lake City de 2002. Quand les officiels ont demandé à Franck, grand-père de Stephanie, de proposer quelqu’un à qui il passerait le flambeau, la première personne qui lui est venue à l’esprit a été Stephanie. Son grand-père leur a déclaré : « Elle fait beaucoup de sport et je sais qu’elle est en excellente forme. Je sais qu’elle en est capable. »
Stephanie sourit. « Il m’a toujours appris que les filles peuvent faire tout ce que les garçons font. »
Comme Stephanie joue au football au lycée, elle était en grande forme pour porter la torche. Là aussi, elle attribue le mérite de sa réussite à l’aide de son grand-père : « Mon grand-père a plus le respect de l’effort que qui que ce soit d’autre de ma connaissance. Ce respect de l’effort m’a aidée dans mon engagement dans le sport, vis-à-vis de ma religion et de mes buts personnels. »
Lorsque Stephanie a reçu la torche olympique de son grand-père sous la pittoresque Delicate Arch dans le parc national des Arches dans le Sud de l’Utah, cela lui a paru plus symbolique que réel. Le patrimoine d’amour qu’elle hérite de son grand-père et de sa famille est plus important que le flambeau. Elle veut perpétuer ce patrimoine dans sa propre famille.
La famille idéale
Stephanie est consciente que sa famille n’est pas exactement la famille idéale que beaucoup d’entre nous imaginent. Mais elle sait aussi que les membres de sa famille forment une bonne famille, qu’ils font de leur mieux pour s’aimer les uns les autres et rester proches de Dieu.
Richard G. Scott, du Collège des douze apôtres, a dit : « Tout au long de votre vie sur terre, cherchez diligemment à accomplir les objectifs fondamentaux de cette vie par la famille idéale . Si vous n’avez pas encore atteint cet idéal, faites tout ce que vous pouvez par l’obéissance et la foi au Seigneur pour vous en approcher sans cesse autant que vous le pouvez. Ne laissez rien vous détourner de cet objectif… Ne vous découragez pas. En vivant aussi près que possible de l’idéal, vous aurez beaucoup de bonheur, de grandes satisfactions et une progression impressionnante tandis que vous serez sur terre, quelle que soit votre situation actuelle » (« Faites d’abord ce qui est prioritaire », Le Liahona , juillet 2001, p. 7).
C’est ce que la famille Spann s’efforce d’accomplir. De même qu’elle était prête à accepter le flambeau des mains de son grand-père et de courir en le portant, Stephanie est prête à poursuivre la tradition d’amour et de solidarité de sa famille. La famille Spann est une grande famille qui fait de son mieux. Stephanie sait que si sa famille continue à faire de son mieux, elle continuera à recevoir des bénédictions.
Shanna Ghaznavi est membre du personnel des magazines de l’Église.