Le don le plus précieux
« Il n’est pas de plus grand don que celui du salut » (D&A 6:13).
Sophie aide sa maman à faire le ménage. Les missionnaires doivent passer chez elles aujourd’hui. Ils sont les bienvenus chez Sophie, qui habite en Colombie. Maman prépare un repas spécial : Des tamales, du riz et du maïs avec des poivrons.
Les missionnaires ont instruit la famille de Sophie sur Jésus et son Église. Il y a deux semaines, frère Kraig et son nouveau collègue, frère Jessen, ont baptisé Sophie, ses parents et ses deux frères aînés. Déjà, Sophie sent la différence dans sa famille. On y rit, on y chante et on y prie davantage.
Pendant le repas, Sophie écoute ses parents et ses frères parler des Écritures avec les missionnaires. Une fois la table débarrassée, frère Kraig dit : « Je rentre chez moi la semaine prochaine. »
Sophie ne s’était pas rendu compte qu’il partirait si tôt. Elle a les larmes aux yeux. Elle regarde ses frères. Ils sont au bord des larmes, eux aussi.
Frère Kraig renifle une ou deux fois. Il dit à Papa : « J’ai quelque chose pour vous. » Il sort un paquet de son sac à dos. « C’est pour vous et pour vos fils. »
Papa ouvre la boîte et en sort six chemises blanches du dimanche. Il reste longtemps silencieux. Il dit enfin : « Nous ne pouvons pas accepter un si beau cadeau. »
Sophie entend du regret dans la voix de son père. Leur famille n’a pas de chemises blanches, ni pour son père, ni pour les garçons et Sophie sait que son père veut faire preuve de respect en portant une chemise blanche pour aller à l’église.
Frère Kraig dit : « Je n’aurai pas besoin d’autant de chemises quand je rentrerai chez moi. Vous me ferez plaisir en les gardant. »
Papa dit : « Mais je n’ai rien pour vous. » Il montre le Livre de Mormon. « Vous nous avez déjà offert le cadeau le plus précieux. Vous nous avez apporté l’Évangile de Jésus-Christ. »
Le lendemain, Sophie décide de faire quelque chose pour frère Kraig. Après en avoir parlé avec sa mère, elle décide de faire une petite couverture tissée qu’on appelle un serape. Elle emprunte le métier à tisser de sa mère, choisit les couleurs des fils et y travaille chaque jour après l’école et ses tâches domestiques. Quand ses doigts se trompent, elle défait soigneusement les fils et recommence.
Enfin, le serape est terminé. Elle espère que frère Kraig aimera les douces couleurs brune et crème qu’elle a tissées ensemble. Elle enveloppe le serape dans du papier d’emballage.
Le jour de la dernière visite de frère Kraig chez eux, Sophie lui offre son cadeau.
Frère Kraig dit : « Merci, Sophie. » Ses yeux sont brillants de larmes. « Je ne vous oublierai jamais, ni toi ni ta famille. »
Sophie ajoute : « Et nous non plus. »