Nos dirigeants nous ont dit
Aux anciens missionnaires
Extraits d’un discours de la conférence générale d’octobre 2008. Vous pouvez consulter le texte intégral à l’adresse Internet www.conference.lds.org.
Ce dont nous avons besoin c’est d’une armée royale d’anciens missionnaires, réengagés à servir.
J’ai appris par de nombreuses conversations avec des anciens missionnaires qu’à la fin de la mission il est parfois difficile de s’adapter et de revenir dans le monde que l’on avait laissé. Voici quelques suggestions.
Prières fréquentes, régulières et puissantes
L’un des souvenirs les plus forts que j’aie du temps où j’étais en mission, c’est à quel point je me suis rapproché du Seigneur en priant très régulièrement. À mon époque, le foyer de la mission se trouvait dans State Street, à Salt Lake City. C’était un grand bâtiment qui avait été transformé en centre de formation des missionnaires. Il y avait de grands dortoirs avec jusqu’à dix lits par pièce. Nous y arrivions le dimanche soir.
La semaine qui a précédé mon départ pour le champ de la mission a été un moment plein de fébrilité. Il y avait beaucoup de soirées et de réunions d’au revoir. Je ne suis pas arrivé bien reposé et préparé à la formation que j’allais recevoir au foyer de la mission. À la fin du premier jour que nous y avons passé, j’étais épuisé. En attendant les autres missionnaires qui se préparaient à se coucher, je me suis étendu sur mon lit et je me suis endormi. Mon sommeil a toutefois été interrompu par la sensation d’être entouré. En reprenant mes esprits, j’ai entendu les paroles d’une prière. En ouvrant un oeil, j’ai eu la surprise de voir tous les missionnaires de mon dortoir, agenouillés autour de mon lit, qui terminaient la journée par une prière. J’ai rapidement fermé l’oeil, faisant semblant de dormir. J’aurais été trop gêné de sortir du lit pour me joindre à eux. Bien que ma première expérience de prière de missionnaire ait été embarrassante, cela a été le début de deux années merveilleuses au cours desquelles j’ai fréquemment fait appel au Seigneur pour qu’il me guide.
Tout au long de ma mission, j’ai prié chaque matin avec mon collègue missionnaire pour commencer la nouvelle journée. Nous le faisions aussi chaque soir avant de nous coucher. Nous faisions une prière avant de commencer notre étude, une prière avant de quitter notre appartement pour aller faire du porte à porte, et, bien entendu, des prières particulières lorsque nous avions besoin d’être guidés dans nos efforts missionnaires. La fréquence des prières que nous adressions à notre Père céleste nous a donné la force et le courage d’aller de l’avant dans l’œuvre à laquelle nous avions été appelés. Nous avions des réponses, parfois de manière étonnamment directe et claire. Il semblait que plus nous faisions appel au Seigneur pendant la journée, plus nous étions guidés par le Saint-Esprit.
En repensant à ma vie après ma mission, je me rends compte qu’il y a eu des périodes où j’ai pu rester aussi proche du Seigneur que dans le champ de la mission. Il y a eu aussi des périodes où le monde semblait prendre le dessus et où j’étais moins régulier et moins fidèle dans mes prières.
Ne serait-ce pas le moment de faire un peu le point et de voir si nous avons encore avec notre Père céleste la même relation que dans le champ de la mission ? Si le monde nous a éloignés de l’habitude de prier, alors nous avons perdu un grand pouvoir spirituel. Il est peut-être temps de retrouver notre esprit missionnaire en priant plus souvent, plus régulièrement et avec plus de puissance.
Étude personnelle et en équipe des Écritures
Le bon souvenir suivant que j’ai de la vie missionnaire est celui de l’étude quotidienne des Écritures. La discipline qui consiste à suivre un plan d’étude pour apprendre l’Évangile était une expérience merveilleuse et enrichissante. La connaissance des enseignements des Écritures s’ouvrait à nous de manière merveilleuse grâce à l’étude personnelle. Je me rappelle, lorsque j’étais missionnaire, m’être émerveillé du plan complet que le Seigneur avait prévu pour ses enfants ici-bas, de la manière dont il avait inspiré à ses prophètes d’écrire ses relations avec eux au cours de toutes les dispensations. Ses paroles sont toujours positives et directes, révélant les bénédictions que l’on reçoit en suivant sa loi et sa voie.
Nous consacrions aussi au moins une heure par jour à l’étude en équipe. Le fait d’avoir deux paires d’yeux pour examiner la doctrine du Royaume semblait multiplier notre compréhension. Nous lisions ensemble, puis nous échangions nos idées.
Notre esprit s’ouvrait au fur et à mesure de notre étude quotidienne personnelle et à deux de l’Évangile. Cela nous rapprochait et nous aidait à mieux comprendre la doctrine du Royaume.
Lorsque nous quittons le champ de la mission, nous n’avons plus de collègue missionnaire pour nous aider à garder la discipline de l’étude, mais cela ne veut pas dire qu’il faille perdre cette habitude. Lorsque nous rentrons chez nous, il serait formidable d’étudier chaque jour les Écritures en famille. Si nous quittons le foyer, ne pourrions-nous pas inviter nos colocataires et des amis à étudier avec nous ? Le fait d’avoir régulièrement un cours permet de nous souvenir clairement de la doctrine du Royaume et de nous protéger des intrusions constantes des soucis du monde. Bien sûr, lorsque nous nous marions, nous avons un conjoint éternel avec lequel nous pouvons étudier les enseignements de l’Évangile et en discuter.
Les Écritures nous permettent toujours d’approfondir notre compréhension du but de la vie et de ce que nous devons faire pour qu’elle soit plus productive et enrichissante. Gardez, s’il vous plaît, l’habitude d’étudier régulièrement les Écritures seul et avec quelqu’un d’autre.
La joie d’enseigner l’Évangile
Vous souvenez-vous de la joie d’enseigner l’Évangile à quelqu’un qui en a été privé toute sa vie, de l’enthousiasme d’enseigner la loi du Seigneur et les bénédictions que l’on reçoit en le suivant ? Pourriez-vous oublier la joie de votre premier baptême dans le champ de la mission ?
À mon époque, il n’y avait pas de fonts baptismaux dans les églises. Mon premier baptême a eu lieu dans la rivière Scioto, dans l’État d’Ohio (États-Unis). C’était une fraîche journée d’automne et l’eau semblait encore plus froide que l’air. Je me souviens comme j’ai été saisi en entrant dans l’eau froide de la rivière tout en encourageant notre ami de l’Église à me suivre. Mais je n’ai plus senti la fraîcheur de l’air et de l’eau lorsque j’ai accompli l’ordonnance du baptême. Je n’oublierai jamais le visage radieux de la personne qui est sortie des eaux du baptême.
Les occasions d’enseigner l’Évangile et de baptiser ne sont pas réservées à ceux qui portent un insigne de missionnaire à plein temps. Je me demande pourquoi nous laissons notre enthousiasme du service missionnaire diminuer lorsque nous retournons à nos activités quotidiennes dans le monde.
Jamais dans l’histoire de l’humanité nous n’avons été mieux équipés pour enseigner ici-bas l’Évangile aux enfants de notre Père céleste. Et ils semblent en avoir aujourd’hui plus besoin que jamais. Nous voyons la foi se détériorer. Nous voyons l’amour des choses du monde augmenter et les valeurs morales disparaître, ce qui provoque douleur et désespoir. Ce dont nous avons besoin, c’est d’une armée royale d’anciens missionnaires, réengagés à servir. Bien que ne portant pas l’insigne des missionnaires à plein temps, ils pourraient, avec la même résolution et la même détermination, porter la lumière de l’Évangile à un monde qui n’arrive pas à trouver sa voie.
Anciens missionnaires, je vous appelle à vous réengager, à être de nouveau remplis du désir et de l’esprit du service missionnaire. Je fais appel à vous pour ressembler à des serviteurs de notre Père céleste, pour l’être et pour agir en tant que tels. Je prie pour que vous ayez une détermination renouvelée de proclamer l’Évangile, pour que vous vous engagiez plus activement dans cette grande œuvre à laquelle le Seigneur nous a tous appelés. Je vous promets que de grandes bénédictions vous attendent si vous continuez d’aller de l’avant avec le zèle que vous possédiez en tant que missionnaires à plein temps.
Allez de l’avant avec une détermination nouvelle, et, par votre exemple, faites resplendir la lumière de l’Évangile dans ce monde troublé. Cette œuvre dans laquelle nous sommes engagés est l’œuvre du Seigneur. Dieu vit. Jésus est le Christ. Nous appartenons à son Église. C’est le témoignage que je vous rends.