2012
Croire, obéir, persévérer
Mai 2012


Croire, obéir et persévérer

Croyez qu’il est de la plus haute importance de demeurer fortes et fidèles aux vérités de l’Évangile. J’en témoigne !

Thomas S. Monson, président de l’Église

Mes chères jeunes sœurs, je me sens bien démuni devant la responsabilité de m’adresser à vous. Je demande l’aide divine afin d’être à la hauteur d’une telle occasion.

Il y a à peine vingt ans, vous n’étiez pas encore entrées dans la condition mortelle. Vous étiez encore dans votre foyer céleste. Vous étiez là parmi des personnes qui vous aimaient et se préoccupaient de votre bien-être éternel. Puis, la vie sur terre est devenue essentielle à votre progrès. Sans doute y a-t-il eu des adieux et des témoignages de confiance. Vous avez obtenu un corps et êtes devenues mortelles, retranchées de la présence de votre Père céleste.

Cependant, un accueil joyeux vous attendait ici, sur la terre. Ces premières années ont été des années d’une valeur spéciale. Satan n’avait pas le pouvoir de vous tenter parce que vous n’étiez pas encore devenues responsables. Vous étiez innocentes devant Dieu.

Vous êtes vite entrées dans l’adolescence que certains qualifient « d’années terribles ». Je préfère dire « les années fantastiques ». Une période sans pareille faite de possibilités, de croissance et de développement, marquée par l’acquisition de connaissances et par la quête de la vérité.

Personne ne dit de ces années de l’adolescence qu’elles sont faciles. Ce sont souvent des années d’insécurité, marquées du sentiment de ne pas être à la hauteur, où l’on essaie de trouver sa place parmi ses camarades et de s’insérer. C’est un temps où l’on devient plus indépendant et où l’on désire peut-être plus de liberté que les parents ne sont alors disposés à donner. Ce sont aussi les années rêvées pour Satan pour vous tenter et faire tout son possible pour vous éloigner du chemin qui vous ramènera au foyer céleste d’où vous venez, auprès des êtres chers que vous avez là-bas et de votre Père céleste.

Le monde qui vous entoure n’a pas ce qu’il faut pour vous aider à réussir ce voyage souvent plein de traquenards. Tant de personnes dans notre société semblent s’être éloignées de la sécurité du mouillage et avoir dérivé loin de la paix du port.

La licence, l’immoralité, la pornographie, la drogue et la force de la pression des fréquentations, toutes ces choses et bien d’autres, poussent beaucoup de gens, tels des bateaux à la dérive qui vont se fracasser contre les éperons rocheux, vers le péché avec son lot de possibilités manquées, de bénédictions perdues et de rêves brisés.

Y a-t-il un chemin qui mène à la sécurité ? Y a-t-il un moyen d’échapper à la destruction qui nous menace ? La réponse est un oui retentissant ! Je vous conseille de tourner les yeux vers le phare du Seigneur. Je l’ai déjà dit et je le répète : il n’est pas de brouillard si épais, de nuit si noire, de vent si fort, de marin si perdu que la lumière du phare ne puisse le secourir. Il nous fait signe à travers les tempêtes de la vie. Il appelle : « Voici le chemin qui mène à la sécurité. Voici le chemin vers ton foyer. » Il envoie des signaux lumineux facilement discernables et qui ne trahissent jamais. Si vous les suivez, ils vous ramèneront dans votre foyer céleste.

Ce soir, je vais vous parler de trois signaux essentiels émis par le phare du Seigneur qui vous aideront à retourner auprès du Père qui attend impatiemment votre retour triomphal. Ces trois signaux sont croire, obéir et persévérer.

Premièrement, je parlerai d’un signal fondamental et essentiel : croire. Croyez que vous êtes des filles de notre Père céleste, qu’il vous aime et que vous êtes ici dans un but glorieux, celui d’obtenir votre salut éternel. Croyez qu’il est de la plus haute importance de demeurer fortes et fidèles aux vérités de l’Évangile. J’en témoigne !

Mes jeunes amies, croyez aux paroles que vous dites chaque semaine quand vous récitez le thème des Jeunes Filles. Pensez au sens de ces mots. Ils sont empreints de vérité. Efforcez-vous toujours de pratiquer les vertus énoncées. Croyez, comme le proclame votre thème, qu’en acceptant ces idéaux et en les pratiquant vous vous préparerez à fortifier votre foyer et votre famille, à faire et à respecter des alliances sacrées et à recevoir les ordonnances du temple et les bénédictions de l’exaltation. Ce sont de belles vérités de l’Évangile et, si vous les suivez, vous serez plus heureuses dans cette vie ici-bas et dans l’au-delà que si vous les négligez.

La plupart d’entre vous ont appris ces vérités de l’Évangile depuis leur plus tendre enfance. Vous avez été instruites par des parents et des instructeurs aimants. Les vérités qu’ils vous ont transmises vous ont aidées à obtenir un témoignage ; vous avez cru ce qui vous a été enseigné. Bien que ce témoignage puisse être encore nourri spirituellement et développé par votre étude, vos prières pour être guidées, votre assistance hebdomadaire aux réunions de l’Église, il vous incombe de le garder vivant. Satan essaiera de le détruire par tous les moyens. Vous devrez continuer d’en prendre soin toute votre vie. Si vous ne nourrissez pas continuellement votre témoignage, il s’atténuera comme la flamme d’un feu éclatant qui se transforme en braise rougeoyante avant de se refroidir complètement. Vous ne devez pas laisser cela arriver.

En plus d’assister aux réunions du dimanche et à vos activités hebdomadaires, quand vous avez la chance d’aller au séminaire, que ce soit un cours matinal ou dans votre programme scolaire, profitez de cette occasion. Beaucoup d’entre vous vont au séminaire. Comme pour toute chose dans la vie, beaucoup de ce que vous retirez de votre expérience du séminaire dépend de votre attitude et de votre réceptivité. Que votre attitude soit celle de l’humilité et du désir d’apprendre. Comme je suis reconnaissant d’avoir eu la possibilité, étant adolescent, d’assister au séminaire matinal parce qu’il a joué un rôle vital dans mon développement et dans le développement de mon témoignage. Le séminaire peut changer une vie.

Il y a quelques années, je siégeais à un conseil d’administration aux côtés d’un excellent homme qui avait extrêmement bien réussi dans la vie. J’étais impressionné par son intégrité et sa loyauté à l’Église. J’ai appris qu’il avait obtenu un témoignage et était entré dans l’Église grâce au séminaire. Quand il s’est marié, sa femme avait été membre de l’Église toute sa vie. Lui n’appartenait à aucune Église. Pendant des années et en dépit des efforts de sa femme, il avait refusé d’aller à l’église avec elle et leurs enfants : cela ne l’intéressait pas. Puis, il a commencé à accompagner deux de ses filles au séminaire matinal. Il restait dans la voiture pendant le cours et ensuite il les conduisait à l’école. Un jour qu’il pleuvait, l’une de ses filles lui dit : « Entre, papa. Tu peux t’asseoir dans le hall d’entrée. » Il a accepté l’invitation. La porte de la classe était ouverte et il s’est mis à écouter. Il a eu le cœur touché. Il a terminé l’année scolaire en assistant au séminaire avec ses filles, ce qui l’a amené à devenir membre et à être pratiquant dans l’Église toute sa vie. Laissez le séminaire édifier et fortifier votre témoignage.

Il y aura des moments où vous aurez à affronter des difficultés susceptibles de compromettre votre témoignage, ou il se peut que vous le négligiez dans la poursuite d’autres intérêts. Je vous supplie de le garder fort. C’est votre responsabilité, et seulement la vôtre, de faire en sorte que sa flamme reste brillante. Cela nécessite des efforts mais vous ne le regretterez jamais, au grand jamais. Cela me rappelle les paroles d’une chanson écrite par Julie de Azevedo Hanks. Parlant de son témoignage, elle a écrit :

Contre le souffle du changement

Prise dans les nuées de la souffrance

Je le protège de ma vie

J’ai besoin de sa chaleur, de sa lumière

Quand la tempête fait rage

Droite dans la pluie battante

Je demeure

Gardienne de la flamme1.

Puissiez-vous croire et ensuite puissiez-vous faire en sorte que, quoi qu’il arrive, la flamme de votre témoignage continue à brûler avec éclat.

Ensuite, jeunes filles, puissiez-vous obéir. Obéissez à vos parents. Obéissez aux lois de Dieu. Elles nous viennent d’un Père céleste aimant. Quand nous y obéissons, notre vie est plus épanouissante, moins compliquée. Nos difficultés sont plus faciles à supporter. Nous recevons les bénédictions promises par le Seigneur : « Le Seigneur exige le cœur, et un esprit bien disposé; et celui qui est bien disposé et obéissant mangera l’abondance du pays de Sion en ces derniers jours2. »

Vous n’avez qu’une vie. Protégez-la autant que vous pouvez des ennuis. Vous serez tentées, parfois par des personnes que vous considériez comme des amis.

Il y a quelques années, j’ai parlé avec une consultante des Églantines qui m’a raconté l’expérience qu’elle a eue avec une jeune fille de sa classe. Cette jeune fille avait été tentée à maintes reprises de quitter le chemin de la vérité et de suivre la déviation du péché. Suite aux persuasions tenaces de quelques amies d’école, elle a finalement accepté d’emprunter l’une de ces déviations. Le plan a été mis sur pied : elle dirait à ses parents qu’elle allait à sa soirée d’activités des Jeunes Filles. Cependant, elle projetait d’y rester juste assez longtemps pour que ses amies et leurs copains viennent la chercher. Ils iraient ensuite à une fête où il y aurait des boissons alcoolisées et où les comportements seraient en violation complète de ce que cette jeune fille savait être juste.

L’instructrice avait prié pour recevoir l’inspiration nécessaire pour aider toutes ses filles mais plus particulièrement cette jeune fille-là qui semblait si peu sûre de son engagement vis-à-vis de l’Évangile. Elle avait reçu l’inspiration ce soir-là d’abandonner ce qu’elle avait prévu de faire et de dire aux filles comment rester moralement pures. Tandis qu’elle commençait à exprimer ses pensées et ses sentiments, la jeune fille en question n’arrêtait pas de regarder sa montre pour s’assurer qu’elle ne raterait pas son rendez-vous avec ses amis. Mais au fur et à mesure de la discussion, son cœur a été touché, sa conscience s’est éveillée et sa détermination a été renouvelée. L’heure venue, elle a ignoré les coups de klaxon répétés qui l’appelaient. Elle est restée toute la soirée avec son instructrice et les autres filles de la classe. La tentation de se détourner de la voie approuvée par Dieu avait été écartée. Satan avait été contrecarré. Après le départ des autres, la jeune fille est restée pour remercier son instructrice de la leçon et pour lui faire savoir qu’elle l’avait aidée à éviter quelque chose qui aurait pu avoir une issue tragique. La prière d’une instructrice avait été exaucée.

J’ai appris par la suite qu’à cause de sa décision de ne pas aller avec ses amis ce soir-là, parmi lesquels figuraient les filles et les garçons les plus populaires de l’école, la jeune fille a été rejetée et n’a plus eu d’amis à l’école pendant des mois. Ils ne pouvaient pas accepter qu’elle ne veuille pas faire les choses qu’ils faisaient. Cela a été une période extrêmement difficile et solitaire pour elle mais elle est restée ferme et a fini par se faire des amis qui avaient les mêmes principes qu’elle. Aujourd’hui, bien des années après, elle est mariée au temple et a quatre beaux enfants. Comme sa vie aurait pu être différente ! Nos décisions déterminent notre destinée.

Précieuses jeunes filles, avant toute décision, posez-vous ces questions : « Quelles conséquences cela aura-t-il pour moi ? Qu’est-ce que cela m’apportera ? » Que votre code de conduite ne s’occupe pas de ce que les autres vont penser, mais de ce que vous allez penser de vous. Laissez-vous influencer par le murmure doux et léger. Rappelez-vous que quelqu’un qui en avait l’autorité vous a posé les mains sur la tête au moment de votre confirmation et a dit : « Reçois le Saint-Esprit. » Ouvrez votre cœur, votre âme même, au son de cette voix spéciale qui témoigne de la vérité. Comme l’a promis le prophète Ésaïe, « tes oreilles entendront… la voix qui dira : Voici le chemin, marchez-y3 ».

La tendance générale de notre époque est la permissivité. Les magazines et les émissions de télévision montrent les stars du cinéma, les héros du stade, que de nombreux jeunes aspirent à imiter, mépriser les lois de Dieu et faire étalage de comportements pécheurs, apparemment sans conséquences néfastes. N’en croyez rien ! Il y a un temps pour les comptes, et même une remise à zéro du solde de notre compte. Toutes les cendrillons ont leur minuit ; si ce n’est dans cette vie, ce sera dans la prochaine. Le jour du jugement viendra pour tous. Êtes-vous prêtes ? Êtes-vous contentes de ce que vous avez accompli ?

Si l’une de vous a trébuché en chemin, vous avez ma promesse qu’il est possible de revenir en arrière. Ce processus s’appelle le repentir. Notre Sauveur est mort pour nous offrir ce don sacré à vous et à moi. Bien que la route soit difficile, la promesse est réelle. Le Seigneur a dit : « Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige4. » « Et je ne [m’en] souviendrai plus5. »

Mes jeunes sœurs bien-aimées, vous avez le don précieux du libre arbitre. Je vous supplie de choisir d’obéir.

Pour finir, puissiez-vous persévérer. Que signifie persévérer ? J’aime la définition suivante : résister avec courage. Il vous faudra sans doute du courage pour croire ; il sera parfois nécessaire d’en avoir pour obéir. Il vous en faudra absolument pour persévérer jusqu’au jour où vous quitterez cette existence mortelle.

Au fil des ans, j’ai parlé avec beaucoup de personnes qui m’ont dit : « J’ai tellement de problèmes, de lourdes préoccupations. Je suis submergé par les difficultés de l’existence. Que puis-je faire ? » Je leur ai donné, et je fais de même avec vous, cette suggestion : cherchez la direction divine un jour à la fois. « On ne peut pas tout faire d’un seul coup ; il faut faire un pas à la fois . » Nous pouvons, chacun, être fidèle rien qu’un jour, puis un autre, et un autre encore, jusqu’à ce que nous ayons vécu toute une vie guidée par l’Esprit, une vie proche du Seigneur, une vie de bonnes actions et de justice. Le Sauveur a fait la promesse : « Regardez vers moi, et persévérez jusqu’à la fin, et vous vivrez ; car à celui qui persévère jusqu’à la fin, je donnerai la vie éternelle6. »

C’est dans ce but que vous êtes venues dans la condition mortelle, mes jeunes amies. Rien n’est plus important que l’objectif que vous cherchez à atteindre, celui de la vie éternelle dans le royaume de votre Père.

Vous êtes des filles très, très précieuses de notre Père céleste, venues sur terre à cette époque dans un but. Vous avez été retenues jusqu’à cette heure. Des choses merveilleuses et glorieuses vous attendent pour peu que vous croyiez, obéissiez et persévériez. Puissiez-vous recevoir cette bénédiction. C’est là ma prière, au nom de Jésus-Christ, notre Sauveur. Amen.