Affronter l’avenir avec espérance
Nous trouverons l’espérance dont nous avons besoin pour affronter les difficultés présentes et à venir en donnant la priorité au Seigneur, à son royaume et à notre famille.
Lorsque j’avais environ 25 ans, Arnaldo Teles Grilo est devenu l’un de mes meilleurs amis. À 62 ans, frère Grilo, ingénieur à la retraite, a été appelé comme l’un de mes conseillers dans la présidence de l’ancien district de Oeiras, au Portugal, où nous avons œuvré ensemble pendant de nombreuses années.
Sa sagesse et son expérience m’ont offert, à moi, jeune dirigeant de la prêtrise, de nombreux conseils précieux et beaucoup d’excellentes idées. Il était optimiste de nature : en toute situation, il voyait toujours le bon côté des choses et il avait un bon sens de l’humour. Son attitude était une grande source d’inspiration pour bien des gens autour de lui et en particulier pour moi, parce que j’étais au courant des épreuves difficiles qu’il avait vécues.
Après avoir reçu son diplôme d’ingénieur, frère Grilo entra comme chercheur à l’agence d’agronomie nationale du Portugal et se rendit, plus tard, dans l’une des colonies portugaises d’Afrique pour diriger un projet de recherche sur le coton. Ce projet lui permit de faire une carrière réussie de cadre supérieur dans une grande banque internationale du pays. Pendant près des trente années passées en Afrique, il eut une belle famille et connut une vie agréable, jusqu’à ce qu’ils soient soudain forcés de rentrer au Portugal à cause de la tragédie de la guerre et des conflits.
Frère Grilo et sa famille durent abandonner tout ce pour quoi ils avaient travaillé (tous leurs biens et tous leurs effets personnels) après avoir été témoins directs des effets dévastateurs de la guerre sur un pays qu’ils aimaient.
Au cours de ses derniers mois en Afrique, malgré la confusion et l’agitation engendrées par une guerre qui consuma progressivement la paix et la stabilité, il porta secours à l’un de ses amis en lui donnant une voiture de luxe qu’il avait achetée en Allemagne. Cette voiture permit à son ami et à la mère de celui-ci d’échapper à la guerre.
Les nombreux biens matériels qu’une vie de dur labeur avait procurés à frère Grilo n’influencèrent pas ses priorités. Il resta fermement ancré dans ses principes et dans son amour pour sa famille.
De retour au Portugal à l’âge de 52 ans, il fut contraint de repartir à zéro. Compte tenu de toute cette adversité et de cette tragédie, qu’est-ce qui avait fait la différence dans sa vie ? Pourquoi se montrait-il tellement optimiste face au présent et à l’avenir ? Pourquoi était-il si confiant ?
Frère Grilo avait été converti à l’époque où l’Église commençait à s’implanter fermement au Portugal et il devint un pilier et un pionnier dans ce pays. Il conduisit plusieurs fois sa famille au temple de Suisse, un aller-retour de 4 500 kilomètres, expression de sa foi et de son dévouement. Au cours de ses années de service, frère Grilo et sa femme apportèrent de la joie à leurs enfants et à beaucoup d’autres personnes.
La foi de frère Grilo était centrée sur Jésus-Christ et sur la connaissance qu’il finirait par régner. Cela lui donnait l’espérance dans le présent et en l’avenir.
Le Nouveau Testament s’achève sur un message de grande espérance1. Des prophètes comme Jean le Révélateur ont vu des choses qui sont à venir et nous ont parlé des bénédictions que nous recevrons si nous restons fidèles et persévérons jusqu’à la fin.
Jean a vu un livre comportant sept sceaux, ou sept périodes de temps et il a décrit le combat perpétuel de Satan contre les justes (voir Apocalypse 5:1-5 ; 6). Mais Jean a également vu que Satan serait lié et que le Christ régnerait en gloire (voir Apocalypse 19:1-9 ; 20:1-11). Enfin, il a vu que les justes demeureraient avec Dieu après le jugement dernier (voir Apocalypse 20:12-15).
L’une des grandes difficultés, de nos jours, est d’apprendre à vaincre la peur et le désespoir afin de surmonter les épreuves et les tentations. En quelques secondes, si nous ouvrons un journal, surfons sur Internet ou écoutons les informations à la radio ou à la télévision, nous nous retrouvons face à des histoires décourageantes de crimes et de désastres naturels quotidiens.
La compréhension des promesses contenues dans les Écritures montrant comment le Seigneur vaincra le mal et comment la vérité vaincra l’erreur peut nous aider à affronter l’avenir avec espérance et optimisme. Dans le monde d’aujourd’hui, nous voyons des guerres, des catastrophes naturelles et des crises économiques. Parfois, ces événements ne sont pas simplement des choses que nous observons de loin, mais des choses qui nous affectent personnellement.
Il est inutile de pleurer nos biens matériels perdus ou de nous concentrer sur les choses terrestres, car elles peuvent nous priver de la joie que nous trouvons dans les choses simples et sublimes de la vie.
Je suis reconnaissant de l’exemple d’Arnaldo Teles Grilo. Il a continué à donner la priorité aux choses spirituelles, qui sont « d’une grande valeur pour [nous] dans les derniers jours » (2 Néphi 25:8), notamment les relations familiales et le service.
Nous devrions tous affronter l’avenir avec espérance, parce que nous savons que les forces du mal seront vaincues. Nous devrions tous garder une attitude positive quand nous affrontons des difficultés, parce qu’aujourd’hui, nous avons les Écritures, les enseignements des prophètes actuels, l’autorité de la prêtrise, les temples et le soutien que nous, membres de l’Église, nous apportons les uns aux autres. Nous devrions tous « sortir vainqueurs » grâce à la prière (D&A 10:5). Et, par-dessus tout, nous devrions avoir l’espérance de la vie éternelle grâce au sacrifice expiatoire parfait du Seigneur (voir Moroni 7:41).
Quand nous choisissons bien nos priorités, nous avons une vie plus abondante et plus riche. Si nous plaçons en premier le Seigneur, son royaume et notre famille, nous trouverons l’espérance dont nous avons besoin pour affronter les difficultés présentes et à venir.