Je veux m’asseoir sur les genoux de Jésus
Anonyme
Notre petit-fils n’avait que quatre ans quand un policier l’a ramassé sur le bord de l’autoroute. Il disait qu’il allait chez sa grand-mère, à quelque huit kilomètres de là.
C’était la deuxième fois qu’il fuyait l’ambiance malheureuse qui régnait chez lui pour essayer de venir chez moi. Au cours des quelques mois qui ont suivi, je me suis rendu compte que la responsabilité d’élever mon petit-fils ainsi que ses deux petites sœurs allait probablement m’incomber, ce qui ne me réjouissait pas.
Mon mari et moi avions fait de notre mieux pour élever nos enfants selon les principes de l’Évangile, mais ils avaient fini par les rejeter. J’avais la cinquantaine et je pensais que j’avais enfin mérité de pouvoir faire ce qui me plaisait. Je chérissais l’objectif que mon mari et moi avions de partir ensemble en mission lorsqu’il serait à la retraite. La perspective d’aller faire des courses avec des enfants en bas âge, d’organiser des heures de repas, de faire des tonnes de lessives et d’avoir un jour à materner à nouveau des adolescents me tirait des larmes.
Toutefois, un après-midi, quelque chose m’a fait changer d’avis. Un incident avait contrarié mon petit-fils, je l’ai donc pris sur mes genoux et ai séché ses larmes. Tandis que je le tenais, nous avons parlé de tout l’amour que Jésus avait pour lui. J’avais près de moi un calendrier avec des peintures représentant le Sauveur ; nous avons donc regardé ces belles images, l’une après l’autre.
Mon petit-fils s’est particulièrement intéressé à une image du Sauveur assis dans l’embrasure d’une porte, avec une petite fille brune sur ses genoux. Une impression de paix se dégageait du Sauveur et de l’enfant sur ce tableau. Mon petit-fils a regardé attentivement, a montré la fillette et l’a appelée du nom de sa sœur.
« Comment est-ce que Katie peut être assise sur les genoux de Jésus, grand-mère ? » a-t-il demandé. « Je veux aussi m’asseoir sur ses genoux ! »
« Tu ne peux pas t’asseoir sur les genoux de Jésus maintenant, mon trésor, mais tu peux t’asseoir sur mes genoux, ai-je dit. Jésus donne aux petits enfants des grand-mères pour les aimer, les tenir et prendre soin d’eux lorsqu’ils en ont besoin. »
Tout à coup, mon cœur s’est fait à l’idée d’aimer, comme le Sauveur le ferait, trois enfants adorés, qui avaient besoin de moi. Ils n’étaient plus un fardeau, mais une bénédiction merveilleuse et une occasion de servir notre Seigneur.
Je serai toujours reconnaissante de la tendre miséricorde du Seigneur envers moi, cet après-midi-là. Cela a changé ma vie et continue à fortifier et à bénir notre foyer.