Le Seigneur guérira-t-il notre fils ?
Ana Cremaschi Zañartu, Santiago, Chili
Lorsque notre fils avait quatre ans, il me demandait souvent de lui chanter « Maître, la tempête lance » (Cantiques, n° 56). Ses petits yeux brillaient pendant le refrain, quand le Seigneur commande au vent et à la mer d’être tranquilles. Il m’interrogeait au sujet du pouvoir de Jésus. Je lui répondais que Jésus peut tout faire en justice parce qu’il a tout pouvoir. Le Sauveur était le héros de notre fils.
Mais à treize ans, il a sombré dans une profonde dépression. Il n’avait plus la moindre envie de parler, ni même de manger. Ses activités habituelles ne l’intéressaient plus et il ne voulait surtout pas participer aux prières en famille ou aux soirées familiales. Il semblait ne plus avoir d’intérêt pour l’Église ou pour l’Évangile.
Le reste de notre famille ainsi que de nombreux frères et sœurs de notre paroisse et de notre pieu, et de nombreux amis et parents priaient et jeûnaient souvent pour lui. Nos efforts ressemblaient à ceux d’Alma l’Ancien quand il priait pour son fils (voir Mosiah 27:14, 22-23).
Ne voulant pas imposer l’Évangile à notre fils, nous lui avons dit qu’il n’était pas obligé de participer à nos prières en famille ni à nos soirées familiales mais que nous aimerions qu’il soit présent parmi nous. Parce que nous obéissions aux paroles du Sauveur disant de « prier le Père dans vos familles… afin que… vos enfants soient bénis » (3 Néphi 18:21), nos prières en famille et nos soirées familiales sont devenues plus puissantes. Nous avons ressenti l’Esprit chez nous. Et bien que notre fils soit silencieux, il était présent.
Petit à petit, au fil des deux années suivantes, nous avons constaté que nos prières et nos soirées familiales avaient une influence sur notre fils. Au cours d’une soirée familiale, il a rendu témoignage du Sauveur et a ensuite demandé s’il pouvait préparer une soirée familiale. Il a commencé à participer aux prières en famille et à assister avec plaisir aux réunions de l’Église. Il a éprouvé un grand changement de cœur en ressentant l’amour rédempteur du Sauveur (voir Alma 5:26). Le Seigneur, par son pouvoir de guérison, avait véritablement sauvé notre fils.
Il a recommencé à être heureux et plein de vie, disposé à aider les autres et à manifester de l’amour. Il m’a dit qu’il savait que le Sauveur l’avait guéri. Les épreuves de notre fils l’ont aidé à se forger un témoignage profond, un plus grand amour pour le Sauveur et une plus grande confiance en lui. Il a servi le Seigneur dans la mission de Buenos Aires sud, en Argentine. À son retour, il s’est marié au temple et sa femme et lui ont une merveilleuse petite fille.
Je sais que le Sauveur a le pouvoir de guérir, d’opérer des miracles, et de nous rendre heureux dans cette vie et dans la vie à venir.