« C’est comme ça ! »
J. Anderson (Utah
États-Unis)
Un soir d’hiver, je suis rentré tard à la maison après avoir mené de nombreux entretiens afférents à mon appel d’évêque. J’étais épuisé. Depuis des semaines, il y avait de la tension au travail et mes responsabilités familiales et ecclésiastiques me donnaient l’impression d’être sollicité au-delà de mes limites.
Ce soir-là, je devais réparer ma voiture pour pouvoir aller travailler le lendemain matin. En enfilant mon bleu, j’ai changé de rôle et, d’évêque, je suis devenu mécanicien. Je me suis allongé sous la voiture, sur le sol froid du garage, et je me suis mis au travail. Pourquoi devais-je me geler, m’épuiser et me blesser les mains après avoir déjà travaillé si dur ce jour-là ? Je perdais patience et j’ai commencé à geindre et à me plaindre dans une prière adressée à notre Père céleste.
J’ai dit : « Serait-il possible que tu m’aides un peu ? Je fais de mon mieux pour être un bon père, un bon mari et un bon évêque et pour respecter les commandements. Est-ce que je ne servirais pas mieux si je pouvais me reposer un peu ? S’il te plaît, aide-moi à terminer ici afin de pouvoir aller me coucher. »
Soudain, quatre mots clairs et distincts me sont venus nettement à l’esprit : « C’est comme ça ! »
« Quoi ? » ai-je répondu.
Les mots sont revenus : « C’est comme ça ! »
Quand les mots me sont parvenus une troisième fois, j’ai commencé à comprendre. Ces mots ont communiqué un message à mon esprit. « Ça », c’était la condition mortelle, et j’étais en train de vivre un moment de progression conçu pour m’aider à devenir ce que notre Père céleste veut que je devienne. C’était comme si l’Esprit me disait : « T’attendais-tu à ce que le voyage terrestre soit exempt de difficultés ? » Lorsque je me suis relevé du sol en ciment gelé, je n’étais plus le même.
Selon la manière dont on y réagit, les épreuves peuvent être perçues comme des cadeaux de la part d’un Père céleste aimant. Il nous donne la possibilité d’affronter l’adversité afin que nous apprenions à nous tourner vers lui. Lorsque nous le faisons, il nous accorde la bénédiction d’apprendre et de progresser spirituellement.
Les quatre mots qui me sont venus à l’esprit pendant cette nuit froide sur le sol en ciment de mon garage me soutiennent depuis plus de trente-cinq ans. Je fais mon possible pour m’assurer que je ne gaspille aucune des épreuves. Je les considère comme des occasions d’apprendre ce que je n’apprendrais peut-être jamais autrement.