Une situation critique qui fait naître une amitié
Un dimanche, pendant la réunion de Sainte-Cène, j’ai éprouvé une sensation de gêne. Je ne savais pas à quoi elle était due, mais elle persistait. J’ai regardé la pendule, en proie à la nervosité, et j’ai attendu la fin de la réunion avec impatience. Cela ne me ressemblait pas.
Après la prière de clôture, j’avais toujours la même sensation. J’ai regardé autour de moi dans la salle de culte et j’ai remarqué un homme qui se tenait la poitrine. Je suis allé le voir et il m’a demandé si je pouvais l’emmener à la gare. Je lui ai dit que je devrais plutôt l’emmener aux urgences. Il a dit qu’il avait des médicaments chez lui qui l’aideraient. Je lui ai dit que j’allais le ramener chez lui en voiture, parce qu’il serait trop dangereux de prendre le train dans son état.
Je l’ai aidé à monter dans ma voiture et lui ai de nouveau demandé si je devais l’emmener chez le médecin. Il a dit que ce n’était pas nécessaire et que je pouvais simplement aller chez lui. J’ai prié silencieusement mon Père céleste de l’aider à aller bien et de m’aider à le ramener chez lui sain et sauf ! J’ai conduit prudemment, j’ai baissé les vitres de la voiture et j’ai essayé de le calmer. Au bout d’un moment, il s’est assis au fond de son siège et a lentement commencé à se détendre.
Quand nous sommes arrivés chez lui, il m’a invité à entrer. J’en étais content parce que je voulais m’assurer qu’il prendrait son médicament et que ce serait efficace. Il l’a pris et il a commencé à aller mieux. Il a dit que sa poitrine lui faisait encore un peu mal mais qu’il se sentait en sécurité chez lui.
Il m’a invité à rester pour le dîner et, depuis cet après-midi-là, nous sommes devenus bons amis. Nous faisons souvent des sorties ensemble et nous nous aidons mutuellement. Avant cela, j’avais beaucoup d’amis qui n’avaient pas une bonne influence sur moi. Mais mon amitié avec cet homme a été une bénédiction pour moi.
Parfois, une situation de crise débouche sur une grande amitié. Je me demande s’il serait arrivé chez lui si je l’avais simplement conduit au train. Si quelque chose lui était arrivé, je ne me le serais jamais pardonné. Je suis reconnaissant à mon Père céleste d’avoir été guidé par le Saint-Esprit dans cette situation et d’avoir gagné un véritable ami par la même occasion !