Vous ne devez pas vous moquer des autres
La moquerie est très tendance, excepté aux yeux du Seigneur.
Illustration photographique David Stoker
Pouvez-vous citer quelques-uns des signes des derniers jours ? Certains sont bien connus : le Rétablissement, la parution du Livre de Mormon, diverses catastrophes, la diffusion de l’Évangile ou encore la méchanceté généralisée. Alors voici un signe auquel vous n’avez peut-être pas pensé : la moquerie.
Deux auteurs du Nouveau Testament mentionnent qu’il y aura des moqueurs dans les derniers jours (voir 2 Pierre 3:3 ; Jude 1:18). Autrement dit, il y aura des personnes qui se moqueront et tourneront en ridicule Jésus-Christ, ses enseignements et ses disciples. Cependant, en qualité de disciples du Christ, il nous est demandé d’être patients et longanimes (voir 2 Pierre 3:11-15), d’attendre sa venue et l’accomplissement de ses promesses, en demeurant dans sa miséricorde et en ayant compassion des autres (Jude 1:22).
Bien sûr, la moquerie n’est pas quelque chose de nouveau mais, assurément, elle semble se répandre. Et même si vous ne vous moquez jamais des choses de Dieu, l’habitude de se moquer n’est pas acceptable de la part d’un disciple de Jésus-Christ.
Et si on se moquait ? Non, merci.
Se moquer consiste à ridiculiser, à rire de quelqu’un ou à le railler. Cela inclut parfois d’imiter une personne de façon peu flatteuse, en prenant une voix amusante ou en exagérant ses gestes ou ses mimiques. On a tous vu faire ça. On le voit partout. Les gens aiment ça, semble-t-il,
mais pas le Seigneur.
Nulle part dans les Écritures la moquerie n’est approuvée. En fait, elle est expressément condamnée. Alma le Jeune a enseigné par exemple :
« Y en a-t-il un parmi vous qui se moque de son frère […] ?
« Malheur à un tel homme, car […] il doit se repentir, sinon il ne peut être sauvé ! » (Alma 5:30-31).
La moquerie est un symptôme du péché basique de l’orgueil. Et le sentiment de base derrière la moquerie est le mépris, le fait de regarder les gens de haut, pas seulement être en désaccord avec ce qu’ils disent ou ce qu’ils font.
Ce n’est pas ce que le Seigneur veut. Il a dit : « Que chacun estime son frère comme lui-même » (Doctrine et Alliances 38:24). Nous sommes tous égaux. Alma a demandé : « Persisterez-vous à penser que vous êtes meilleurs l’un que l’autre ? » (Alma 5:54). Ce genre de pensées conduisent à la moquerie. En se moquant, les gens cherchent un moyen de se placer au-dessus des autres.
En outre, les moqueurs essaient habituellement d’inciter les autres à se joindre à eux. Il y a une image dans le rêve de Léhi qui décrit bien cela. Les gens dans le grand et spacieux édifice « paraissaient se moquer et montrer du doigt » (1 Néphi 8:27). En nous montrant du doigt, ils tracent une ligne entre eux et nous voulant dire : « Vous feriez mieux d’être de notre côté, sinon on se moquera et on rira de vous. » Comme le malheur, la moquerie aime la compagnie. Cela s’explique en partie par le fait que souvent, au plus profond d’eux-mêmes, les orgueilleux manquent aussi incroyablement de confiance en eux.
Soyez humbles Ne vous moquez pas.
Avec toute la moquerie qu’on observe dans ce monde, il peut être tentant d’y prendre part. Ils ont l’air de s’amuser, dirait-on ! Tout le monde le fait, en particulier sur Internet et les médias sociaux ! Nous pourrions même être tentés de combattre le feu par le feu, en utilisant les armes du monde pour nous défendre, en montrant à notre tour du doigt les gens du grand et spacieux édifice et en leur faisant tester le goût amer de leur propre moquerie.
Mais encore une fois, ce n’est pas la voie du Seigneur.
« N’insulte pas ceux qui insultent » (Doctrine et Alliances 31:9).
« Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent » (Matthieu 5:44).
Il s’agit là de principes bien plus élevés que ceux du monde qui semblent dire : « Moquez-vous de tout le monde et de tout ce qui est différent de vous en quoi que ce soit. »
Il peut s’avérer difficile de supporter les moqueries des autres sans répondre par la pareille, parce que notre culture veut nous faire croire que la moquerie la plus brillante et la plus blessante remportera le concours visant à retenir l’attention des gens et susciter leur respect. Mais ce n’est pas vrai ! Le Seigneur nous a enseigné et montré que l’amour, la douceur, la patience et la longanimité sont ses voies.
Si nous sommes de vrais disciples de Jésus-Christ, nous ne nous moquerons pas de nos frères et sœurs parce notre cœur sera rempli de son amour pur (voir Moroni 7:47-48).