Message des Dirigeants Locaux de la Prêtrise
La foi : principe d’action et de pouvoir
« Cela nous a pris exactement huit jours à partir du jour où nous avons rencontré le couple missionaire jusqu’au jour où nous avons été baptisés. »
Vers la fin de l’année 1989, un ami à moi, Gregory Mutete, est venu à la maison, dans notre petite banlieue de Dangamvura située à Mutare (Zimbabwe). Il a dit à moi et à Christopher Bangwayo, notre autre ami, qu’il avait obtenu un emploi de jardinier auprès d’un couple missionnaire du nom de Grant et de Sharol Wilson. Ils lui avaient offert un livre appelé le Livre de Mormon, mais il avait refusé de le prendre, voulant d’abord confirmer avec nous deux. En tant que groupe de trois amis adolescents très soudés, nous devions tous nous mettre d’accord avant de décider de nous lancer dans n’importe quelle forme d’aventure, ce que nous pensions être le cas. Nous ne savions pas que c’était le début d’un voyage qui mettrait notre foi à rude épreuve. Nous étions sceptiques à l’égard de ces missionnaires ; nous appuyant sur les leçons que nous avions reçues à l’école, nous étions donc prêts à réfuter toutes les théories qu’ils devaient partager avec nous.
On avait pris la décision que Gregory devrait inviter le couple à nous rendre visite et à répondre à certaines de nos questions. Le lendemain, le couple a conduit chez moi avec Gregory et nous a également livré le Livre de Mormon, qu’il nous a présenté avec l’histoire de Joseph Smith. Tout sonnait comme une histoire fictive tirée d’un scénario de film. Comment un garçon de quatorze ans pourrait-il voir Dieu et son fils, Jésus-Christ, et leur parler littéralement ? Le moins que je puisse dire, c’était absurde. C’était ma première fois d’exercer ma foi et de mettre à l’épreuve l’invitation qui nous était faite et de découvrir par moi-même par la prière comme l’a fait Joseph Smith.
Dans mon esprit, à dix-neuf ans, j’ai pensé que si Joseph Smith, à l’âge de 14 ans, pouvait voir Dieu et Jésus-Christ, alors, moi, ayant 19 ans, j’aurais aussi la même expérience, voire plus. Je me suis retiré dans une haute montagne près de chez nous, j’ai trouvé un endroit tranquille, je me suis agenouillé et j’ai adressé mes supplications à Dieu. Pendant au moins quinze minutes, je parlais à mon Dieu. Vous avez peut-être déjà deviné ce qui s’est passé après cette prière sincère. Dieu et Jésus-Christ ne me sont pas apparus, mais pendant mon chemin de retour à la maison, j’avais ce sentiment total de paix et de contentement qui enveloppait tout mon être. À ce moment-là, je ne me suis rendu compte de ce que c’était qu’après un certain temps, beaucoup plus tard, quand j’ai compris que c’était le langage du Saint-Esprit qui me confirmait que ce qu’on m’avait enseigné était la vérité. Après cette merveilleuse expérience, nous étions tous les trois baptisés. Cela nous a pris exactement huit jours à partir du jour où nous avons rencontré le couple missionnaire jusqu’au jour où nous avons été baptisés.
De cette expérience très importante, j’ai appris deux grands principes sur la foi :
Premièrement, la foi est un principe d’action et de pouvoir. J’aurais pu décider de ne rien faire à propos de l’invitation et cependant ne pas recevoir la confirmation dont j’avais besoin pour développer mon témoignage. Dans le Livre de Mormon, le frère de Jared avait foi que Dieu l’aiderait à traverser l’océan. Il ne s’est pas contenté de s’asseoir et d’attendre, il a escaladé le mont de Shelem d’une hauteur extrême et a fondu d’un rocher seize petites pierres blanches, claires et transparentes, que le Seigneur a pu toucher de son doigt et elles ont fourni la lumière nécessaire1.
Les prophètes et apôtres modernes ont invité les membres dans le monde entier à servir dans une approche plus nouvelle et plus sacrée, à utiliser le nom correct de l’Église, à utiliser une approche de l’apprentissage de l’Évangile centrée sur le foyer et soutenue par l’Église grâce au programme « Viens et suis-moi », à étudier chaque jour le Livre de Mormon individuellement et en famille, et à tenir la soirée familiale hebdomadaire. Ils nous ont demandé de rassembler Israël des deux côtés du voile par l’œuvre missionnaire et de l’histoire familiale et du temple, de payer une dîme honnête et une offrande de jeûne généreuse. Pour accomplir tout cela, il faut beaucoup de foi.
Deuxièmement, la plupart des promesses du Seigneur, si pas toutes, sont conditionnelles à notre action : « Mettez en pratique la parole, et ne vous bornez pas à l’écouter, en vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements »2. Il déclare en outre : « Moi, le Seigneur, je suis lié lorsque vous faites ce que je dis ; mais lorsque vous ne faites pas ce que je dis, vous n’avez pas de promesse »3. Dans le serment et l’alliance de la prêtrise, une partie de cet accord est la suivante : « Car vous vivrez de toute parole qui sort de la bouche de Dieu »4.
Si nous écoutons les paroles des prophètes et des apôtres vivants et si nous exerçons notre foi en notre Père céleste et en son Fils, Jésus-Christ, nous jouirons de toutes les bénédictions promises.
Dunstan G. B. T. Chadambuka a été appelé comme soixante-dix d’interrégion en avril 2019. Il est marié à Pertunia Mudarikwa ; ils ont trois enfants.