Version numérique uniquement : Jeunes adultes
J’ai fini par admettre que je faisais une dépression Le Christ m’a aidée à sortir des ténèbres
Pendant longtemps, j’ai refusé d’admettre que j’avais besoin d’aide, mais le Sauveur m’a donné l’espoir et la lumière dont j’avais besoin.
Les ténèbres semblaient sorties de nulle part. J’ai commencé à être anxieuse et déprimée face à toutes les questions non résolues de ma vie. J’ai perdu confiance en moi, j’ai commencé à mettre ma foi en question, et la liste ne s’arrête pas là. Même les petites difficultés semblaient prendre des proportions énormes et ma vie équilibrée devenait soudain catastrophique.
J’avais l’impression de mener un combat intérieur contre des démons logés dans ma tête.
Les ténèbres semblaient m’engouffrer. Et, tandis que ces sentiments ne cessaient de s’aggraver, j’ai commencé à me poser ce genre de questions : « Et si je disparaissais de cette terre ? Les gens s’en soucieraient-ils ? » Et les démons dans ma tête me répondaient : « Tu n’es que poussière dans l’univers. Personne ne le remarquerait si tu venais à disparaître. »
Ces pensées me paralysaient de peur.
Mais, alors que j’étais aux prises avec toutes ces idées, je continuais à agir normalement. Je parlais à ma famille comme si tout allait bien et, par peur, je cachais mes sentiments aux autres. J’avais l’impression de ne pas pouvoir avouer l’état d’esprit désastreux dans lequel je me trouvais.
Je refusais aussi de reconnaître que quelque chose n’allait pas. Je me disais qu’il était impossible que je fasse une dépression. Je ne voulais pas l’admettre, ni que j’avais besoin d’aide. J’avais très peur que, s’ils apprenaient ce que je pensais ou ce que je ressentais, les gens me rejettent ou pensent que j’étais faible ou folle. J’avais tellement honte d’être incapable de sortir de cette obscurité.
Admettre finalement mon besoin d’aide
J’ai continué comme cela jusqu’au jour où j’ai trouvé du réconfort dans les paroles de Jeffrey R. Holland. Il disait : « Si vous aviez l’appendicite, Dieu attendrait de vous que vous demandiez une bénédiction de la prêtrise et que vous ayez recours aux meilleurs soins médicaux disponibles. Il en est de même des troubles émotionnels. Notre Père céleste attend de nous que nous utilisions tous les dons merveilleux qu’il a fournis dans cette dispensation glorieuse » (« Comme un vase brisé », Le Liahona, nov. 2013, p. 41).
Ce message touchant m’a finalement aidée à accepter que je me trouvais face à la réalité d’une maladie mentale et qu’il n’y avait pas de honte à avoir besoin d’aide. Plus important encore, cela m’a rappelé que je n’étais pas faible et que je pouvais guérir.
Ce soir-là, j’ai fait la prière la plus sincère de ma vie. En sanglots, avec humilité, j’ai épanché mon cœur à mon Père céleste. Je lui ai demandé de me faire savoir ce que je devais faire.
Après cette prière, je me suis sentie poussée à parler à mon évêque. Il s’est montré bienveillant et compréhensif ; je n’aurais pas dû espérer qu’il en soit autrement. Et il m’a immédiatement aidée à ressentir la paix et le grand réconfort que m’a procuré mon Père céleste aimant. Il m’a fait savoir que le Sauveur comprenait tout ce que je traversais, bien que je n’en aie pas une compréhension totale moi-même. Il m’a aussi aidée à utiliser les outils dont j’avais besoin.
Utiliser tous les outils de Dieu
J’ai appris que, bien sûr, les problèmes de santé mentale peuvent être allégés par la foi en Jésus-Christ et par son pouvoir guérisseur, mais que la guérison doit aussi être parfois complétée par d’autres ressources. J’ai senti de la force, de l’espoir et de la lumière venir à la fois d’outils spirituels et d’outils temporels. Voici quelques habitudes qui apportent chaque jour de la lumière dans ma vie et que vous pouvez essayer également :
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Commencez et terminez votre journée par une prière sincère : posez des questions précises, demandez des conseils et exprimez votre reconnaissance.
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Sachez et acceptez qu’il est normal d’être triste et de pleurer parfois ; seulement, ne vous laissez pas consumer par la tristesse ! Parlez à un ami de confiance ou à un être cher pour vous aider à vous donner le moral les jours difficiles.
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Quand vous allez vous coucher le soir, soyez fier d’avoir achevé une journée de plus ! Rappelez-vous que vous êtes fort.
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Lisez les Écritures ou des discours de conférence générale, ou encore des livres édifiants sur le développement personnel, pour aiguiser votre esprit et affermir votre foi en Jésus-Christ.
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Ouvrez-vous à vos amis intimes, aux membres de votre famille ou à votre évêque pour obtenir leur soutien. Celui-ci vous aidera à trouver un psychologue si nécessaire.
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Sachez qu’il n’y a rien de mal à demander l’aide de psychothérapeutes ! Ils peuvent être très utiles pour vous apprendre à surmonter et à gérer vos problèmes de santé mentale. Pour ma part, le programme de psychothérapie gratuit de mon université m’a été très bénéfique.
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N’ayez pas honte de voir un médecin ou de prendre des antidépresseurs ; ce sont des outils que notre Père céleste nous fournit pour que nous guérissions.
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Participez à l’œuvre de l’histoire familiale et du temple pour vous rappeler que d’autres personnes au-delà du voile prient aussi pour votre guérison ! Dans son discours intitulé « L’œuvre de l’histoire familiale et du temple : scellement et guérison », Dale G. Renlund parle des bénédictions promises pour la participation à l’œuvre du temple.
S’accrocher à la lumière du Christ.
Pendant très longtemps, j’ai cru qu’il n’était pas possible d’entendre la voix de l’Esprit ni de ressentir l’amour de Dieu au milieu de la dépression. J’avais l’impression de flotter en permanence dans un abysse de ténèbres. Mais une petite lueur venue du Sauveur m’a aidée à garder l’espoir. En parlant ouvertement de mes problèmes, j’ai appris que plusieurs de mes amis rencontrent aussi des difficultés de santé mentale, et nous nous rassurons mutuellement en constatant que nous ne sommes pas seuls.
Celle que j’étais avant de demander l’aide de notre Père céleste et celle que je suis aujourd’hui sont deux personnes très différentes. Je n’aurais pas la foi en Jésus-Christ et le témoignage que j’ai de lui aujourd’hui si je n’avais pas traversé cette période d’obscurité. Je suis plus que reconnaissante de la lumière qu’il m’apporte et qui m’aide à vaincre les démons et les peurs qui m’habitent. Je sais qu’il a souffert pour toutes nos afflictions, qu’il comprend exactement ce que nous traversons (voir Alma 7: 11-14) et, qu’avec lui, nous pourrons toujours nous accrocher à l’espoir et à la lumière.