2021
Cette Jeune Adulte d’Auckland a contribué à la mise en œuvre de la première bibliothèque publique de Tonga
Mars 2021


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Cette Jeune Adulte d’Auckland a contribué à la mise en œuvre de la première bibliothèque publique de Tonga

A l’occasion de la Journée Internationale de la Jeunesse, les Nations Unies mettent en lumière les réalisations remarquables d’une jeune adulte.

Lorsque Loniana Fifita veut contribuer à changer le monde, elle commence par ce qui la passionne, pense aux besoins des autres, et entreprend alors d’utiliser sagement ses compétences et ses talents.

Au fur et à mesure qu’elle avance, elle cherche à aligner ses plans à ceux du Seigneur en utilisant les talents et les opportunités qu’il lui a donnés. Et par-dessus tout, elle le fait avec amour.

Le 12 août dernier, la Journée Internationale de la Jeunesse avait pour thème « L’Engagement des Jeunes pour une Action Globale. » Ce thème vise à mettre en lumière les façons dont l’engagement des jeunes à tous les niveaux enrichit les institutions et les processus, mettant par là en valeur les possibilités offertes aux jeunes d’exercer un pouvoir d’influence.

Les talents et l’amour de Loni ont changé le monde en ce qui concerne un grand nombre d’enfants tongiens qui ont aujourd’hui accès à une bibliothèque publique, la première dans ce pays.

Loniana Fifita est membre de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours à Auckland, en Nouvelle Zélande. Elle est née à Ha’apai Tonga, et a déménagé avec sa famille à Auckland à l’âge de neuf ans.

Loni s’est engagée comme porte-parole des jeunes depuis l’âge de 15 ans. Elle a été la représentante de la jeunesse au sein du conseil local de Maungakiekie-Tāmaki, l’un des 21 conseils locaux faisant partie du Conseil d’Auckland.

Tout en étudiant à l’Université d’Auckland, Loni a également servi dans le Comité Consultatif des Jeunes du Conseil d’Auckland, ce qui lui a permis de travailler aux côtés de Len Brown, le maire de l’époque.

Animée par sa passion pour la jeunesse, elle a expliqué « Je voulais faire de ma région [Maungakiekie-Tāmaki] un endroit plus vivable… parce que c’est toute la raison d’être d’un conseil ».

Loni a commencé par s’intéresser à divers projets et actions de préventions capables de répondre aux nombreux problèmes auxquels sont confrontés les jeunes du Pacifique. Elle se demandait constamment, « Qu’est-ce que je peux faire ? »

Comme le nombre de problèmes sociaux ne cessait de grandir dans sa communauté, elle s’est jointe à un groupe de créateurs de changement communautaire passionnés qui imaginaient des initiatives pour aider à résoudre des problèmes d’ordre social concernant les jeunes. L’une des initiatives clés s’appelait « Jeunes Femmes Phénoménales », centrée sur l’aide à l’épanouissement des jeunes femmes dans tous les aspects de la vie.

L’initiative Jeunes Femmes Phénoménales permet d’offrir des « espaces sûrs pour les jeunes femmes de Tāmaki afin de créer des liens, de promouvoir le bien-être, de développer la confiance en soi pour entreprendre de nouvelles choses, et pour se divertir ».

Ces expériences, ajoutées aux nombreux contacts que Loni a pu établir au sein des conseils locaux et municipaux, ainsi que ses aptitudes à créer des liens avec les gens en général l’ont préparée à prendre en mains la bibliothèque de Tāmaki. Mais lorsqu’elle a été approchée pour prendre le poste, elle a hésité.

Loni a toujours voulu faire du travail humanitaire. Elle n’avait jamais pensé être bibliothécaire, et elle n’avait pas pour habitude de se rendre à la bibliothèque lorsqu’elle était jeune.

Elle a dit : « J’avais le sentiment que Père Céleste m’offrait une opportunité, mais j’essayais de l’ignorer parce ce que cela ne faisait pas partie de moi ».

« Vous savez ce que c’est d’avoir vos propres plans lorsqu’il vous donne son propre plan à lui ? »

Après avoir prié et jeûné à ce sujet, elle a décidé d’accepter cette responsabilité.

« Je rêvais de faire de l’humanitaire, et cela m’a ouvert la porte », dit Loni en y réfléchissant. « Le fait de travailler à la bibliothèque me donnait toujours l’envie de donner quelque chose en retour… mais je ne voyais se présenter aucune [opportunité], jusqu’à ce que le cyclone Gita frappe [son île natale à Tonga] ».

C’est à la suite du cyclone Gita que l’engagement de Loni au niveau national a débuté. Etant à la fois bibliothécaire et tongienne, également bien connue pour le travail qu’elle avait accompli au sein de la communauté de Tāmaki, on lui a demandé d’aider à la mise en œuvre de la première bibliothèque publique sur son bien-aimé archipel nation des îles Tonga et d’y être la première bibliothécaire à y travailler.

Avec des écoles et des ressources scolaires entièrement détruites, Loni a travaillé inlassablement avec Kahoa et Brendon Corbett pour permettre l’acheminement jusqu’au Fale (centre) rénové de dons de milliers de livres provenant de plus de 50 bibliothèques du Conseil d’Auckland, mais aussi d’ordinateurs et même de vélos.

La bibliothèque s’est ouverte au mois d’octobre 2019 dans le village de Kolovai, et des plans pour la création d’une nouvelle bibliothèque dans une commune voisine est en cours.

Loni a payé de sa poche ses déplacements jusqu’à Tonga, y a vécu de ses propres moyens, et a consacré son temps et ses talents pour que cette bibliothèque puisse voir le jour. Elle a mis en place des classes d’anglais pendant le week-end, des programmes pour enfants, des classes pour apprendre à se servir d’un ordinateur et pour faire de l’histoire familiale, des classes pour apprendre à faire une demande d’emploi, et même de la location de vélos.

Elle dit : « Les tongiens comprennent à présent qu’une bibliothèque est plus qu’un simple bâtiment, c’est un endroit sûr pour grandir et se développer, créer des liens et apprendre pour plein de raisons différentes. »

Pour Loni, l’œuvre humanitaire se définit comme suit : « L’amour de l’humanité, faire des choses gratuitement pour le bien-être de l’être humain… quoi qu’il s’agisse de faire… quelle que soit l’origine des [gens], ou quelle que soit leur situation. Et donc, ce qui me pousse dans les projets humanitaires, c’est l’amour pur que le service apporte ».

« Le fait d’être membre de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours est l’une des plus grandes choses qui soit », dit Loni. « Si ce n’était pas le cas, je ne comprendrais pas qu’en alignant mes plans à ceux de mon Père céleste, on peut accomplir des choses bien plus grandes que l’on aurait pu penser ».

La Journée Internationale de la Jeunesse des Nations Unies est l’occasion de célébrer et de soutenir les accomplissements des jeunes. Ce que Loniana Fifita a pu mettre en œuvre et réaliser est un grand exemple de ce que des jeunes peuvent accomplir avec passion, talent et beaucoup d’amour.

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