2022
Pêcheurs d’hommes
Février 2022


MESSAGE DE LA PRÉSIDENCE DE L’INTERRÉGION

Pêcheurs d’hommes

L’œuvre missionnaire n’est pas un événement ou une activité ; elle fait partie de ce que nous sommes pendant que nous vivons l’Évangile de Jésus-Christ.

J’aimerais partager deux expériences pour parler de devenir pêcheurs d’hommes.

Après avoir terminé mes études, ma femme Alessandra et moi sommes partis des États-Unis où nous avions étudié, vers notre pays d’origine, le Brésil. Nous venions de commencer notre vie d’adultes et j’étais à la recherche d’un emploi. C’était une période difficile de notre vie car nous n’avions pas beaucoup de moyens, mais nous faisions de notre mieux pour être spirituellement et matériellement autonomes. Pendant cette période, je suis tombé sur une opportunité d’emploi avec une société que j’admirais beaucoup. Je savais que je n’avais pas l’expérience professionnelle requise ; cependant, pendant l’interview, j’ai eu l’inspiration de parler de deux années au cours desquelles j’avais servi comme missionnaire à plein temps pour le compte de l’Église. Pendant que je parlais de ma mission, je m’étais retrouvé en train de partager le plan de salut et la Parole de Sagesse, entre autres. C’était une conversation très facile et naturelle.

J’aime courir, et je participais à des groupes de jogging où l’on s’entraînait et courait ensemble. Plusieurs fois, les gens me demandaient pourquoi je ne m’entraînais pas avec eux le dimanche ou ne participais pas à des courses organisées le dimanche ! Je répondais toujours en disant que le dimanche est un jour où je vais à l’Église avec ma famille. Cette réponse suscitait souvent une question complémentaire : Quelle Église fréquentes-tu ? En répondant à la deuxième question, il s’en suivait presque toujours une troisième question, ce qui me permettait de partager nos croyances de base.

Quand j’avais ces expériences, je n’avais jamais beaucoup réfléchi à elles jusqu’à ce que j’ai lu Doctrine et Alliances 30:5 : « Voici, je te dis, Peter, que tu entreprendras ton voyage avec ton frère Oliver, car le moment est venu où il m’est opportun que tu ouvres ta bouche pour annoncer mon Évangile ; c’est pourquoi, ne crains pas, mais prête attention aux paroles et aux conseils que ton frère te donnera. »

Cette invitation à ouvrir ma bouche pour annoncer l’Évangile avait un impact personnel sur moi. C’était comme si j’étais en train de lire : « Voici, je te dis, Ciro (…) que tu ouvriras ta bouche pour annoncer mon Évangile ». J’ai ensuite réalisé que dans les expériences ci-dessus, j’étais en train de proclamer l’Évangile tel que commandé dans les Écritures.

Souvent, quand nous pensons à l’œuvre missionnaire, nous pensons à inviter nos amis à venir chez nous dans le but de demander aux missionnaires à plein temps de leur enseigner l’Évangile. Ce n’est pas mal, et nous devons continuer à le faire. Mais ce que j’étais en train de faire lors de ces deux expériences c’est aussi l’œuvre missionnaire. J’étais en train de partager l’Évangile de manière ordinaire et simple. C’est ce qu’on nous demande de faire : d’aimer, partager et inviter les gens à venir au Christ d’une manière ordinaire et simple.

Généralement, nous nous attendons à ce que l’œuvre missionnaire produise des résultats dans l’immédiat. Nous ne pouvons pas mesurer notre réussite à proclamer l’Évangile par le nombre de personnes qui adhérent à l’Église grâce à nos efforts. On ne sait jamais l’impact et la portée que pourraient avoir nos efforts et nos témoignages. Par exemple, les deux expériences que j’ai mentionnées n’ont pas abouti à des baptêmes jusqu’à ce jour. Mais je suis heureux d’avoir ouvert ma bouche et proclamé l’Évangile, et je continue de parler de l’Évangile avec les autres. Parfois, la graine que nous semons prendra beaucoup de temps pour pousser et porter des fruits. À d’autres moments, cela se fera plus rapidement. Notre responsabilité c’est de faire de notre mieux en ouvrant notre bouche et en aidant les gens à ressentir l’amour de Dieu.

Pour illustrer cela, nous pouvons jeter un coup d’œil à la conversion de Parley P. Pratt. Lorsqu’il est tombé sur le Livre de Mormon, il a été presque immédiatement converti et baptisé. Par contre, il a fallu à Brigham Young deux ans d’étude de l’Évangile avant d’accepter d’être baptisé. C’est pourquoi, il est si important pour nous d’aimer, de partager et d’inviter. Même lorsque les gens ne réagissent pas immédiatement à nos invitations, nous continuons d’aimer, de partager et d’inviter comme le Sauveur Jésus-Christ nous l’a enseigné.

Dans Matthieu 4:19 nous lisons ce qui suit : « Il leur dit : Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. » C’est la même invitation que le Sauveur Jésus-Christ lance à chacun de nous : de le suivre et de partager son message.

Alors, que partageons-nous ? Dans 2 Néphi 25:26 nous lisons : « Et nous parlons du Christ, nous nous réjouissons dans le Christ, nous prêchons le Christ, nous prophétisons concernant le Christ, et nous écrivons selon nos prophéties, afin que nos enfants sachent vers quelle source ils peuvent se tourner pour obtenir la rémission de leurs péchés. » Nous parlons de Christ. Dans le verset ci-dessus nous pouvons remplacer ‘nos enfants’ par ‘nos amis’ : « afin que [nos amis] sachent vers quelle source ils peuvent se tourner pour obtenir la rémission de leurs péchés ».

Nous devons faire cela d’une manière ordinaire et simple. Les gens voudront savoir davantage à propos du Sauveur et son Évangile parce qu’ils nous connaissent. L’œuvre missionnaire n’est pas un événement ou une activité ; elle fait partie de ce que nous sommes pendant que nous vivons l’Évangile de Jésus-Christ.

Ciro Schmeil a été soutenu comme soixante-dix Autorité générale de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours en avril 2020. Il est né à Ponta Grossa (Brésil). Il est marié à Alessandra Machado Louza. Ils ont deux enfants.

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